Aujourd'hui je vais vous parler des trois pemiers tomes de Princess Jellyfish.
Tsukimi est une otaku des méduses et vit dans une résidence où il n'y a que des otakus, l'une est fan de poupée, une autre de train, une autre des vieux et une autre des Trois Royaumes. Il faut ajouter à cela l'Oracle, une mangaka qui ne sort jamais de sa chambre et communique avec les autres par le biais de feuilles glissées sous sa porte. Chacune vit dans son petit monde, mais tout cela va être perturbé lorsque Tsukimi fait la connaissance de Kuranosuke, un jeune homme qui aime se travestir en femme.
Le premier tome va être axé sur la découverte des différentes habitantes de la résidence Amamizu mais aussi sur les particularités des "filles moisies" et les fameuses questions à ne pas poser(je suis très fan du top cinq des questions à ne pas poser à une fille moisie). Dans les deux tomes suivants, l'intrigue s'est mise en place : des promoteurs immobiliers veulent raser le quartier pour construire un complexe hôtelier mais Kuranosuke est bien déterminé à s'y opposer et à aider nos otakus à garder leur refuge. A cela va s'ajouter une intrigue amoureuse entre Tsukimi et le grand frère de Kuranosuke.
Les personnages sont attachants par leur maladresse(je pense en particulier à Shû, le grand frère de Kuranosuke) mais aussi par leur inadaptation. Dans Otaku Girls, on avait affaire à des Otakus qui vivaient à fond leur passion mais en étant encore capable d'agir avec les autres. Dans Princess Jellyfish, ce n'est pas du tout le cas, on a vraiment affaire à des otakus qui se sont fermées au monde extérieur : elles n'ont pas d'emplois et dépendent financièrement de leurs parents, elles ne supportent pas les lieux publics et ne vivent que pour leur passion.
Ce manga joue sur les travers des otakus, mais moins au niveau de leur passion que de leur incapacité à affronter le monde actuel. Justement la menace qui pèse sur leur résidence va les obliger à lutter à leur tour au gré des plans de Kuranosuke qui va prendre la situation en main et les forcer à agir et surtout à surmonter leur peur du monde extérieur.
Mais je l'admets, mon principal intérêt pour ce manga n'est pas dans la lutte entre ces Otakus et le monde extérieur sans scrupule., mais dans l'histoire d'amour entre Tsukimi et Shû, car ils sont l'un comme l'autre novice en amour, ce qui est touchant et plein de suspens car aucun des deux ne semble capable de prendre une initiative. En plus de cela, toutes sortes de problèmes vont venir perturber leur relation, l'un d'eux étant que Shû ignore que la Tsukimi qu'il a rencontrée est la même que celle de la résidence, parce qu'à ce moment-là, elle était relookée.
Après ce qui fait aussi l'une des qualités de ce manga, c'est sa galerie de personnage, avec d'un côté nos otakus qui ont leur petites habitudes bien fixées et un sens des réalités à part, d'un autre, Kuranosuke, Shû et Tsukimi qui ont chacun leurs blessures et traumatismes, et encore d'un autre, des personnages secondaires plus ou moins excentriques comme l'oncle de Kuranosuke ou le chauffeur fan de mercedes.
Les situations sont drôles mais sans jamais tomber dans l'excès, le sérieux et le comique des différentes situations est plutôt bien équilibré. Jusqu'ici, c'est un manga intéressant et j'espère que la suite continuera de l'être.