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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:55

tottori.jpgAujourd'hui je vais vous parler des Dunes de Tottori de Kyotaro Nishimura.

 

présentation de l'éditeur : Pour éponger une partie de son déficit, la Compagnie nationale des chemins de fer japonais organise des excursions surprises, dont le principe est le suivant : à une heure précise, le samedi soir, les voyageurs se présentent en gare de Tôkyô et montent dans le train dis «du Mystère». Où ira-t-on, personne ne le sait, cette interrogation constituant un des attraits majeurs de l'affaire. Retour le lundi matin avec, on l'espère, de beaux souvenirs en tête. La formule - bien réelle - a un tel succès qu'il faut s'inscrire quatre mois à l'avance.

Parmi les visites surprises figure souvent celle des célèbres dunes de Tottori. Mais un jour, le «train du Mystère» n'arrive pas dans cette localité/ Averti, le directeur de la CNCFJ croit à une plaisanterie, puis reçoit une demande de rançon... d'un milliard de yens.

Les inspecteurs Honda et Totsugawa parviendront-ils à empêcher les kidnappeurs d'exécuter leurs 407 otages, à récupérer le convoi disparu et à arrêter les gangsters avant que les parents et amis des voyageurs ne découvrent l'horrible tragédie ?

 

Ce roman policier nous entraîne dans l'univers dans l'univers des chemins de fer japonais et de ses passionnés. Toute l'intrigue repose sur la manière dont on peut faire disparaître un train et pour suivre, il faut faire attention au fait que le livre se déroule au début des années 80, car si on perd ce point de détail de vue, certains piétinements de l'enquête deviennent difficilement compréhensible.

 

C'est un livre qui a vieilli, peut-être pas forcément en bien, car le dénouement peut sembler évident à notre époque où ce genre de rebondissement est monnaie courante, alors que dans le livre, on sent que c'était un point qui ne devait pas être si évident pour le lecteur de l'époque. Du coup, la fin est un peu décevante. L'intrigue en elle-même est prenante, on suit les efforts des inspecteurs pour essayer de retrouver la trace des voyageurs, tout en se demandant comment les ravisseurs ont pu réussir à faire disparaître discrètement 407 personnes.

 

Je ne dirai pas que c'est un livre marquant mais il est tout de même intéressant, bien que certains points ont mal vieilli et peuvent déconcerter un lecteur qui n'a pas connu le début des années 80.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 16:33

bérurier présidentAujourd'hui je vais vous parler de Bérurier président ! vingt-troisième tome des nouvelles aventures de San-Antonio de Patrice Dard.

 

Présentation de l'éditeur : "Elle sera tuée avant le lever du jour !" La menace pèse sur la fille d'un candidat à l'élection présidentielle. San-Antonio envoie Bérurier en première ligne. Et c'est au terme d'une nuit d'enfer, zébrée de rebondissements et constellée de personnages improbables, qu'une vocation élyséenne va naître.

Qui pourra désormais empêcher Béru, dit l'Enflure, dit l'Hénaurme, dit l'Immonde, dit le Gonfle, dit le Mastard, dit le Gravos et bientôt dit "Monsieur le président", d'accéder à la magistrature suprême ?

 

Si vous ne savez pas pour qui voter, lisez ce livre !

Si votre décision est déjà prise, lisez-le aussi : vous pourriez changer d'avis.

 

Je suis tombée sur ce livre, il y a un mois, lors d'un passage en gare et je me suis dit que c'était le livre idéal en ce moment, ce qui fait que je l'ai acheté, alors que j'essaie de lire les San-Antonio dans l'ordre, et ceux écrits par Frédéric Dard avant ceux écrits par son fils. Mais là, comment résister à Bérurier en président de la République ?

 

Pour diverses raisons extérieures au livre, j'ai mis du temps à lire le début, d'autant que le style m'a déçue un peu au début, comme c'est souvent le cas quand il est question de Bérurier, justement parce que je suis à un point de la série où Bérurier n'est pas présent.

Cependant une fois que l'affaire est lancée, la situation devient plus intéressante, surtout qu'à côté de l'enquête de San-Antonio, on a cette grande question : comment Bérurier se retrouve-t-il candidat à la présidentielle ? et surtout comment a-t-il fait pour avoir une popularité telle que son accession à la présidence soit envisageable ? Cette question n'est d'ailleurs pas du tout un spoiler, car le livre commence justement sur le couple Bérurier en train de répéter la première visite d'un couple présidentiel à la cour d'Angleterre. Après cette brève scène, on repart en arrière pour suivre le déroulement linéaire des événements sensés conduire à cet instant.

Le peu d'explication titille la curiosité et l'accent n'est pas trop mis sur cette intrigue ce qui est une qualité du livre, car Patrice Dard arrive à donner suffisamment d'éléments pour éveiller l'intérêt du lecteur quant à cette situation tout à fait improbable mais sans jamais que l'enquête ne passe au second plan ou que l'on sente que le lien entre les deux est forcé ou que l'on se retrouve avec des coupures abruptes du genre là-maintenant-je-vous-reparle-de-cela-histoire-que-vous-vous-rappeliez-bien-de-cette-pièce-essentielle-mais-oh-le-téléphone-sonne-et-donc-vous-devrez-encore-attendre-300pages-pour-avoir-la-clef-de-l'énigme-parce-que-je-n'ai-pas-trouvé-de-moyens-plus discrets-pour-vous-maintenir-intéressé.

 

C'est une lecture agréable, certains passages m'ont fait rire en particulier l'entretien avec ce cher Claude où il est beaucoup question de conjugaison. La conférence de presse de Bérurier vaut aussi le détour et je dois dire que Bérurier en tant que candidat a effectivement des qualités et qu'on en vient à souhaiter qu'il y ait un roman faisant le récit de cette incroyable présidence, parce que le concept a du potentiel.

Pour le reste, c'est comme un San-Antonio, les filles sont toujours prêtes à une démonstration de la chevauchée cosaque, Bérurier massacre la langue française avec obstination et brio("Moi, personnellement, j'ai jamais carmé un sou vaillant pour une prostipute. C'est z'elles qui m'font du rentre-dedans. D'toute façon, j'ai pas les moyens, comme la plupart des érecteurs !"), il y a de l'action et San-Antonio s'en sort toujours.

 

L'humour est aussi énormément axé sur l'actualité, les références sont disséminées au gré des pages et des noms à décoder. J'ai dû passer à côté d'un grand nombre vu que je ne suis pas les informations, mais certaines sont faciles à repérer comme le grand procès lié au médicament Prédator ou le nom des candidats à l'élection présidentielle. C'est assez savoureux, car ça reste subtil.

 

C'est donc une enquête qui offre complots et secrets d'état et qui permet de passer un bon moment, ce qui est l'essentiel avec un San-Antonio.

 

Pour finir mon passage préféré :

 

"Tranquilisé, la Gonfle sort une bouteille d'eau minérale de sa poche et s'en ingurge une bonne lampée. La fille Landoff renifle et tique :

- Elle a une drôle d'odeur, votre Volvic !

- Vous avez senti la pomme ? confirme l'interpellé. C'est un brouilleur de cul de Saint-Locdu qui la distille pour moi."

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 10:15

chateau-araignee.jpgAujourd'hui je vais vous parler du Château de l'araignée de Philippe Collas.

 

présentation de l'éditeur : Tout le monde croit connaître Jean de La Fontaine, mais sait-on que le poète avait l'étoffe d'un formidable détective ? Que sa charge de maître des eaux et forêts l'amena à démêler les plus délicates enquêtes policières sur les seigneuries de l'Aisne, où il exerçait et que ce fut là qu'il trouva la matière même de ses fables ? Tout commence lorsque, dans sa chambre verrouillée à double tour, on retrouve le corps sans vie du marquis de Sorel. Sur les lieux, nulle trace de lutte, nulle arme et sur le corps, aucune blessure apparente...

Défaisant un à un les fils d'une toile invisible, Jean de la Fontaine va remonter la piste d'un prédateur secrètement tapi dans l'ombre du château de Sorel.

 

Il s'agit du premier tome d'une série qui met en scène Jean de la Fontaine dans un rôle de détective à l'époque où il occupe la charge de maître des eaux et forêts, avant de devenir le célèbre auteur des fables, puisque le choix de l'auteur est de nous montrer que La Fontaine va tirer son inspiration des enquêtes qu'il va mener.

 

J'ai découvert ce livre par une amie qui m'a prêté les deux premiers tomes, car j'admets que l'idée de La Fontaine en héros de roman policier m'intriguait. Cependant comme souvent avec ce genre d'ouvrage, j'ai été déçue, car je suis finalement assez mauvais public, puisque le héros doit correspondre à l'idée que je me fais du personnage historique, ou sinon, dès que cela s'en écarte, je me mets à douter de la vraisemblance historique du personnage, ce qui gâche mon plaisir. Ici, ce qui n'a pas aidé est le fait que je connais assez mal la biographie de La Fontaine, puisque je ne suis pas une adepte de l'explication des oeuvres par la biographie de leur auteur, ce qui fait que pas mal de choses m'ont fait tiquer comme le premier cahier sur la vie quotidienne de la maisonnée de La Fontaine, mais surtout le fait qu'il avait des hallucinations qui l'amenaient à voir les gens sous forme d'animaux(invention qui en enlève à son génie créateur, à mon avis)et qu'il était constipé pendant toute la durée d'une enquête.

 

jean-de-la-fontaine.jpgJ'ai trouvé le début long et du coup, je reconnais la sagesse de l'avis au lecteur qui conseillait à quiconque s'intéressait surtout à l'enquête policière de sauter le premier cahier - ce que je n'ai pas fait... J'ai mis beaucoup de temps à lire le premier cahier et l'histoire n'a effectivement commencé à m'intéresser qu'une fois bien immergée dans le deuxième cahier, c'est-à-dire quand La Fontaine arrive au château de Sorel et que l'on attend que le meurtre ait lieu, parce que c'est là que les choses sérieuses vont vraiment commencer et prendre un sens, parce que franchement, les problèmes de couple de La Fontaine m'ont assez peu intéressée.

 

Le style est plaisant, l'auteur utilise abondamment l'énumération ce qui n'est pas sans amener à l'idée d'un rapprochement voulu avec le style de Mme de Sévigné. C'est donc bien écrit, même si je ne suis pas sûre que vouloir faire passer les différents cahiers pour des oeuvres de la Fontaine légèrement remaniées par celui qui lui servait de secrétaire était une idée pertinente, car c'est une illusion qui ne prend pas, bien que Philippe Collas n'ait pas la lourdeur de Stéphanie Barron en ce domaine. Je ne vois pas pourquoi les auteurs de policier actuels s'obstinent à avoir recours à cet artifice, surtout lorsqu'ils ne font pas un pastiche du style de l'auteur utilisé.

Quand on parle de faits contemporains, faire croire que le texte est authentique peut présenter un intérêt car effectivement, le lecteur peut croire à la réalité de l'histoire, comme ce fut le cas pour certains lecteurs de la Nouvelle Héloïse, mais essayer de faire passer des textes écrits à notre époque pour des textes écrits il y a plusieurs siècles est un procédé assez ridicule, car il faut être plus qu'ignorant pour tomber dans le panneau(même mes élèves ne s'y laisseraient prendre... ce qui est normal vu que pour eux, tout texte vu en cours est de la fiction, que ce soit J'accuse ou les lettres de Mme de Sévigné, mais là n'est pas le problème).

 

J'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire, mais je n'ai pas non plus détesté, car l'enquête m'a intéressée. Je lirai certainement le suivant car ma curiosité a été piquée et que j'ai terriblement envie de savoir pourquoi Mme de Sévigné appelle ce brave Jean de la Fontaine à la rescousse.

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 14:37

LastSeenWearing.jpgComme à chaque vacances, je vais vous parler d'un livre de Colin Dexter. Aujourd'hui, il sera question de Last Seen Wearing, seconde enquête de l'inspecteur Morse.

 

Suite au décès d'un de ses collègues dans un accident de voiture, l'inspecteur Morse se voit confier un dossier sur la disparition d'une jeune fille. L'affaire intéresse peu l'inspecteur, d'autant plus que Valerie Taylor a disparu depuis deux ans, mais peu à peu il lui vient à l'esprit que son prédecesseur aurait pu avoir trouvé un nouvel élément peu avant sa mort et il se met à imaginer qu'il s'agit là d'une affaire de meurtre. Comme à l'accoutumé, le brave sergent Lewis se retrouve entraîné dans l'affaire et tente de faire avec les tendances de Morse à compliquer n'importe quel crime.

 

Il s'agit ici d'une affaire de disparition, où le problème principal sera de savoir si Valérie Taylor est encore en vie ou non, car nombreux seront les indices allant dans un sens ou un autre, et surtout Morse est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre. L'affaire s'annonce difficile puisque la piste s'est pas mal refroidie et que personne n'a vu Valérie Taylor depuis le mardi après-midi où elle est partie pour ses cours de l'après-midi.

 

Le duo Morse-Lewis fonctionne toujours aussi bien et les différences se précisent : Morse est l'inspecteur aux théories complexes, à la recherche de problèmes à la hauteur de son intelligence et doté d'une libido qu'un rien vient tourmenter, tandis que Lewis est un sergent aux méthodes traditionnelles, qui suit la procédure et ne cherche pas la complexité, ce qui fait qu'il n'arrive pas toujours à suivre les théories élaborées de Morse.

 

Morse est divertissant par sa capacité à élaborer des théories complexes avec la certitude d'avoir raison, ce qui le conduit souvent à se lancer dans des grandes explications de l'affaire à la manière d'un Hercule Poirot, sauf que contrairement au détective belge, il a une tendance à faire erreur. Ainsi dans Last Seen Wearing, on aura droit à une succession de théories, certaines plus improbables que d'autres, et à un inspecteur Morse qui ne cesse de connaître des revers dans son enquête.

 

C'est une enquête intéressante, surtout par les erreurs de Morse.

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 10:59

silent-world.jpgAujourd'hui je passe brièvement pour vous parler de The Silent World of Nicholas Quinn de Colin Dexter, troisième enquête de l'inspecteur Morse.

 

L'Oxford Foreign Examination Syndicate s'occupe d'organiser les examens dans les écoles situées à l'étranger. L'un des postes se retrouvant vaquant, c'est Nicholas Quinn, qui parvient à obtenir le poste, malgré les réserves du Dr Bartlett qui pense que sa surdité pourrait être un problème.

Quelques mois plus tard, Quinn est retrouvé mort à son domicile, empoisonné. Aurait-il découvert quelque chose qu'il n'aurait pas dû ? L'inspecteur morse va avoir fort à faire pour démêler le vrai du faux.

 

J'avais découvert les livres de Colin Dexter à l'occasion de ma visite d'Oxford, cet été, et j'ai retrouvé Lewis et Morse avec un grand plaisir à l'occasion de cette lecture.Morse fonctionne comme à l'accoutumé à l'instincr, instinct nourri très régulièrement à la bière, tandis que Lewis fait ce qu'il peut pour suivre. Lewis est vraiment le personnage qui me plaît dans cette série, parce que c'est le policier sérieux et responsable, qui aimerait bien ne pas boire pendant le service, sauf qu'il y a Morse et que Morse profite de sa position hiérarchique pour l'entraîner dans toutes sortes de situations, mais surtout au pub.

 

L'enquête offre beaucoup de fausses pistes et se découpe en quatre grandes questions Pourquoi ?, Quand ?, Comment ? et Qui ? Le mystère est intéressant, cependant j'ai été déçue par sa résolution, que je n'ai pas trouvé entièrement satisfaisante et qui était trop rapide.

 

C'est une enquête toutefois intéressante et qui ne m'a pas ôté l'envie de lire la suite.

 

J'ai aussi lu pendant les vacances : Pas d'orchidée pour Miss Blandish de James Hadley Chase, une biographie de l'empereur Auguste, le dossier Vercingétorix de Christian Goubineau, les tomes 5 et 6 de Sundome, Premier Amour de Tourgeniev, la fille du Capitaine de Pouchkine, The Aristocrat and the Desert Prince. J'ai, de plus, fini Conan le Cimmérien.

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 13:32

nAujourd'hui je vais vous parler de N. ou M. d'Agatha Christie.

 

Nous sommes en 1940, peu de temps avant la débâcle française. Tuppence et Tommy Beresford aimeraient participer à l'effort de guerre, sauf qu'à l'armée ou dans les hôpitaux on ne veut plus que des jeunes. Mais un jour, Tommy est recontacté par l'Intelligence Service pour aider à démasquer des agents de la cinquième colonne qui se sont infiltrés dans tous les rouages de l'Etat et empêcher un débarquement allemand en Angleterre. Tommy et Tuppence se retrouvent infiltrés dans une petite pension dans un village très calme de la côte à la recherche d'un espion ayant pour nom de code N. ou M.

 

Comme je l'ai sûrement déjà dit, j'aime beaucoup le couple Beresford et ce fut un plaisir de les retrouver dans une aventure se déroulant plusieurs années après Associés contre le crime et le crime est notre affaire.

 

Ils sont à présent parents de deux enfants qui sont  occupés à servir leur pays, et  sont pris de nostalgie, en pensant aux aventures vécues durant leurs jeunes années. Cela donne du coup quelques scènes assez drôles par l'écart qu'il y a entre les aventures qu'ils vont vivre et l'idée que leurs enfants se font de la manière dont ils passent leur temps.

 

L'enquête est plaisante, la pension offre toute une galerie de suspects plausibles et nos deux héros sont toujours aussi drôles, même si cette fois, nous n'avons pas eu droit à la tentative d'imitations de grands détectives. On retrouve cependant des éléments propres aux intrigues des Beresford en particulier au niveau du dénouement.

 

C'est un livre intéressant qui nous entraîne dans une chasse aux espions au début de la seconde guerre mondiale où personne ne sait comment la guerre va finir, puisque le livre fut publié pour la première fois en 1941. En tous cas, je ne me lasse pas du couple Beresford et j'ai vraiment envie de lire le reste de leurs aventures.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 12:11

La-premiere-enquete-de-Maigret.jpgAujourd'hui je vais vous parler de La Première Enquête de Maigret de Simenon.

 

Nous sommes en 1913 et la plupart des forces de police sont mobilisées par la visite d'un monarque étranger. Dans le commisariat du quartier de Saint-Georges, seulement un agent et le secrétaire du commissaire sont de service par cette nuit d'avril, où tout était tranquille jusqu'à l'arrivée d'un flûtiste qui déclare avoir tenté de porter secours à une femme qui appelait à l'aide, sauf que l'appel venait de l'hôtel particulier d'une famille riche et influente et qu'aucune trace ne subsiste sur les lieux. Mais le jeune secrétaire, Jules Maigret, est persuadé qu'il s'est bien passé quelque chose, mais comment le prouver ?

 

Je n'avais jamais lu de Maigret et quand je suis tombée sur ce livre dans une brocante, j'ai été tentée, ignorant qu'il ne s'agissait pas du premier tome de la série, puisque l'on sent que l'auteur s'adresse à un public qui a suivi les aventures précédentes du commissaire Maigret et les entraîne dans un temps où il n'était qu'un petit secrétaire à la Belle Epoque; Il y a souvent des remarques sur le futur de Maigret, ce qui n'est pas désagréable, car cela permet de souligner la jeunesse et la faible situation du personnage.

 

J'ai bien aimé cette enquête, où le détective est un débutant et se heurte au système, parce qu'il n'est qu'un petit secrétaire et qu'il s'attaque à une famille qui évolue dans des cercles où il n'a pas le droit de pénétrer, le tout dans le Paris de la Belle-Epoque.

 

J'ai été séduite par le personnage de Maigret, donc je pense que je testerai d'autres titres de la série.

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 23:02

Last-Bus-to-Woodstock.jpgAujourd'hui je vais vous parler de la première enquête de l'Inspecteur Morse, Last Bus to Woodstock de Colin Dexter.

 

Le mercredi 29 septembre, Sylvia Kaye fait du stop avec une autre fille, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte dans la cour du pub le Prince Noir. Tout porte à croire qu'il s'agit de l'oeuvre d'un pervers mais Morse à ses doutes, d'autant que les mensonges des témoins s'accumulent. La clef résiderait-elle dans la découverte de l'indentité de l'autre jeune fille ?

 

Jusqu'ici je ne connaissais de Morse que le fait qu'il avait été le supérieur de l'inspecteur Lewis. Mon passage à Oxford m'a permis de me procurer le premier roman de la série. J'admets que je m'attendais à quelque chose d'un peu barbant et finalement j'ai été tout à fait conquise par ce livre, le duo Morse-Lewis fonctionnant à merveille.

 

Morse est très différent de Barnaby(oui, c'est ma référence en matière de policier anglais), il est célibataire, boit et fume beaucoup, c'est un amateur de mots croisés et de Wagner, il a un sale caractère et suit son intuition, c'est un personnage hors-norme, qui est intéressant à suivre, mais une des raisons aussi qui fait qu'il est si intéressant, est la présence du sergent Lewis, car il souligne les travers de Morse et crée un contrast assez comique(ce qui n'a pas lieu dans la relation Holmes-Watson ou Poirot-Hasting). Lewis, c'est le policier qui respecte les règles, est soucieux de la procédure et qui est très phlegmatique, souvent il ne dit rien mais n'en pense pas moins.

 

Au niveau de l'enquête, on suit en plus de Lewis et Morse certaines des personnes impliquées dans l'affaire. Les chapitres ont un côté journal intime, puisque chacun commence par une date. L'enquête est bien menée, il y a pas mal de fausses pistes et la fin réserve quelques surprises.

 

C'est un premier livre qui m'a plu et j'ai donc commandé la suite.

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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 03:42

san-antonio 5Après San-Antonio en Ecosse, voici San-Antonio au Japon dans Fleur de nave vinaigrette, qui a d'ailleurs été écrit juste après San-Antonio chez les Mac.

 

Le cousin Hector décide de prendre sa retraite de fonctionnaire et avec Pinaud, un ami à la retraite de San-Antonio, il décide de fonder une agence de détective. Cependant une de leurs enquêtes tourne mal, Hector disparaît, puis Pinaud, et San-Antonio se retrouve à devoir mener l'enquête. Avec Bérurier, il se lance à la poursuite d'un Japonais qui a abandonné le cadavre d'une fille près de chez Béru, et tous deux se retrouvent dans un vol pour le Japon avant d'avoir eu le temps de réfléchir.

 

Autant le tome précédent était décevant, car il exploitait assez peu l'Ecosse, autant celui-ci était agréable, car on a droit aux geishas, aux jardins japonais, aux murs en papier et à Bérurier qui tente de se faire passer pour un japonnais parce qu'il a la jaunisse(le livre date de 1962 donc ne vous attendez pas à des remarques politiquement correctes sur le physique des Japonais). La vision du Japon est une vision repose surtout des clichés, mais c'est ce qui rend le cadre assez comique. J'ai beaucoup aimé les talents de Béru pour situer géographiquement le Japon.

 

Les gags s'enchaînent assez bien et c'est plus sur ça que sur l'intrigue que l'histoire repose car on oublie vite ce brave Hector face aux différentes aventures de nos héros. Dans ce tome, c'est plus l'aventure qui est mis en avant, car nos héros ne savent pas vraiment dans quoi ils se sont fourrés, puisqu'ils espéraient que leur filature leur donnerait toute l'explication, et ils arrivent au Japon en étant complètement dans le brouillard.

 

C'est un bon tome, qui contient de bonnes situations et le style est toujours aussi agréable :

 

"On se rend compte qu'elle est Asiatique à son teint et à ses yeux bridés comme le moteur d'une voiture neuve, et qu'elle est cadavre aux deux trous qui lui percent la tempe et le cou."

 

"J'aide mon pote à se sortir de la vase. C'est malaisé, because en franchissant ces pièces, il a ramassé autour du cou un merveilleux cadre en bois contenant un portrait du général Di-Gol².

²Célébre général japonais au style percutant. Auteur entre autres oeuvres de Au tranchant du samouraï et d'une biographie complète d'Otto Déterminazion."

 

quinzaine-nippone

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 19:38

san-antonio-1.jpgAujourd'hui, le gars San-Antonio est de retour avec Laissez tomber la fille, deuxième livre de la série.

 

Nous sommes pendant l'occupation et le commissaire San-Antonio s'est retiré des hostilités, mais voilà qu'un parfait inconnu lui tire dans le bide. Ni une ni deux, le commissaire reprend du service bien décidé à mettre la main sur celui qui a tenté de le refroidir. Car, non, on ne tente pas de filer un aller simple chez Saint Pierre au grand San-Antonio sans qu'il réagisse.

 

J'avais été un brin déçue par Réglez-lui son compte, ce qui fait que j'ai laissé pendant un certain temps mon omnibus dans un coin. Mais comme en ce moment, je suis dans Twice Bitten, le troisième livre de la série des vampires de Chicagoland et que les choses ont pris un tour très exaspérant, j'ai du coup laissé le livre en plan pour une enquête de San-Antonio et je n'ai absolument pas regretté, car ce tome est meilleur. 

 

La prose du commissaire est terriblement savoureuse, j'ai particulièrement aimé les références au carpe diem et à mignonne, allons voir si la rose, réinterprété par San-Antonio. J'ai d'ailleurs trouvé le style plus fluide que le tome précédent et l'histoire est beaucoup plus intéressante, avec des péripéties beaucoup plus vraisemblables. Le cadre historique m'a aussi séduite car, San-Antonio qui se déplace dans le Paris occupé vaut le détour, entre les boîtes pratiquants le marché noir et les petits noms qu'il donne aux allemands.

 

Autre point qui rend ce tome particulier est que Félicie fait plusieurs apparitions en chair et en os, car jusqu'ici je pensais qu'elle était comme la femme de Colombo, toujours mentionnée mais jamais visible. En fait, non, il lui arrive d'apparaître, ce qui révèle à quoi point notre pauvre commissaire est dépendant de sa mère(chez qui il vit toujours...),  ce qui contraste un peu avec son image de séducteur et de super enquêteur.

 

C'est un livre que j'ai dévoré et à essayer si vous voulez un policier qui se déroule sous l'occupation dans une ambiance légère. Dans quelques jours, je vous parlerai de San-Antonio chez les mac, que je vais attaquer ce soir en vue du mois écossais qui commence ce mercredi.

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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
*****
"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

Archives

Le mot de l'auteur

 

Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

Et pour me laisser un message sans lien avec un article c'est par là :



 
 

One Challenge to rule them All

logo fondcomble

 

Pour s'inscrire, c'est par là.


Pour consulter les billets publiés par les autres membres de la Communauté ou laisser les liens de vos article, c'est ici.


Pour les logos des différents niveaux c'est là.


Pour les différents logos généraux, c'est ici et .

 


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De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

Challengevalar 2

mes coups de coeur

Mes coups de coeur 2009














Mes coups de coeur 2010

sherlock-holmes-2009

Homère et Shakespeare en banlieue
seigneursOlympe
team medical 01
koi-suru-bo-kun-kaiosha-1
starship troopers
lovely_teacher.jpg
hei-sensei.jpg
rocky-horror-picture-show-posters.jpg
petits meurtres à l'anglaise
galaxy-quest-deluxe-edition-dvd
Couverture-Princesse-Soso.jpg
maurice.jpg
Mes coups de coeur 2011
gemmell legende
bowie labyrinth jim henson movie poster
grammaire
st trinian
Mes coups de coeur 2012
Crimson Spell