
Dans ce second tome, Barry a 38 ans, il est marié à Ermine Cringer et Nigel, leur fils de 11 ans qui n'a strictement aucune once de magie en lui, s'apprête à entamer sans enthousiasme sa première année à Hogwash(oui, car lui, en fait, il voudrait être dentiste comme ses grand-parents). Harry et Ermine sont de retour à Hogwash, à l'occasion d'un week-end d'anciens élèves mais tout ne tourne pas comme prévu et Dorco Malfeasance, le directeur actuel, meurt dans un accident suspect. Barry et Ermine sont alors nommés co-directeurs de l'école, au grand désespoir de Snipe qui convoitait le poste, sauf que le poste recèle plus de danger que prévu et pourrait être fatal à Barry.
Dans Harry Potter, nous découvrons ce que c'est que rentrer à Poudlard quand on a un vrai talent pour la magie, dans Barry, c'est l'inverse, c'est comment est la vie à Hogwash ou même dans l'univers des sorciers quand on ne possède absolument aucune aptitude magique mais que l'on se retrouve forcé d'y vivre parce qu'il ne convient pas que l'on sache que le fils du grand Barry n'est pas magique. C'est intéressant de découvrir cet aspect qui n'est pas énormément développé dans les livres de Rowling. Le livre nous fait aussi découvrir l'univers magique selon Gerber, un univers qui est plus proche de Pratchett que Rowling, au sens poù Michael Gerber développe davantage son monde et d'une façon plus réaliste, vu qu'on va avoir un apeçu des prostituées magiques, de paris sportifs et même une visite dans un bar pour mort-vivant, donc c'est beaucoup plus sombre et le taux de mortalité de Poudlard est beaucoup plus élevé.
On va aussi explorer les relations entre sorciers et Muddles, en nous montrant la vision que les sorciers ont des Muddles et les tensions qui apparaissent entre les deux communautés.
J'ai trouvé ce livre encore meilleur que Barry Trotter and the Shameless parody, qui était plutôt axé sur la dénonciation du marchandizing qui s'est développé autour des films, tandis que ce second tome, bien que le thème de l'exploitation des fans n'y soient pas complètement absent, comme avec la création d'un parc d'attraction, Hogwash : the experience, mais ici c'est beaucoup plus la structure des romans de J.K.Rowling qui est tourné en dérision, et en particulier le 1, à mon avis, parce que dès le chapitre 4, on peut deviner quel personnage a une fausse identité et est le coupable, mais bien-sûr malgré l'évidence Barry ne voit rien et suspecte Snipe. Voici deux extraits pour illustrer la parodie des structures des premiers livres :

Decades of being world famous had turned Hogwash, the tumbledown shitpile where you went to learn magic, into HOGWASH, the place to become the next Barry Trotter, wealthy world-saving wizard beloved by millions. Students were so enthralled by the mythology that each one would him/herself a Barry, or an Ermine, or a Lon ; and these atoms would connect each other in molecules of three. Each students would then roleplay for their entire career, the Ermines studying hard, the Barrys causing trouble, and the Lons being doggish, the three occasionally springing into action to scour the school for 'mysteries' inevitably of the most contrived and in fantile sort.
This constant hunting for imagined plots not only gave the school an absurdly high fatality rate, but parents were also required to sign papers waiving any right to sue if "your son or daughter dies in the course of miscellaneous mystery-solving behaviour, including but not limited to snooping, spying, finding 'clues' or misinterpreting same, confronting dangerous animals, antagonising not-so-dangerous animals, rummaging, escaping, exploring or bothering Professor Snipe".
Niveau parodie, les révélations sur les personnages sont assez sympa, j'ai particulièrement Girlrboy Rockhard, acteur porno, auteur de Copulating with Creatures. Et le livre est une fois de plus bourrée de plaisanteries cachées, comme par exemple dans la page où habituellement il y a tout le baratin légal sur les droits de publication du livre et à la fin, on trouve un "Thumbnail guide to the sordid sexual encounters edited out of this book et un index renvoyant aux pages d'un pseudo manuscrit original de ce livre en 2800pages et qui mentionne des choses qui ne sont pas dans le livre.

Ce second tome de la parodie d'Harry Potter est d'une grande qualité, avec une grande richesse de détails. C'est un livre qui vaut la peine d'être lu, mais peut-être pas en même temps que le tome 5 d'HP, car il risque de souligner encore plus tous les défauts du tome 5(oui, car si on lachaît Barry dans Poudlard, le tome 5 serait clairement moins chiant et Umbridge aurait certainement connu une mort original et particulièrement gore dès le chapitre 12).

J'ai commencé ce livre lors du Rat, ensuite j'ai lu la plus grande partie de celui-ci dans le bus et avant les épreuves du capes de philo. Je l'ai peut-être aussi lu au cinéma, mais je ne sais plus pour quel film.