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L'histoire est tiré d'un manuscrit écrit par Watson pour l'édification de la postérité et qui, par son caractère plus personnel, est resté enfermé longtemps après la mort de Watson. Sherlock Holmes s'ennuie, les criminels ne sont plus ce qu'ils étaient et Watson se désespère en voyant son ami se livrer à ses terribles penchants. Mais après une aventure où Sherlock a dû trouver un moyen d'échapper aux attentions d'une ballerine russe bien décidé à faire de lui le père de son enfant, un vrai mystère frappe à la porte du 221bis de Baker street en la personne d'une femme amnésique qui ne va pas laisser Holmes insensible et qui va l'entraîner jusqu'en Ecosse à la recherche de son époux. Mais beaucoup de choses semblent être en jeu et certaines semblent relatives à la sécurité du pays. Notre cher détective sera-t-il à la hauteur ?
Billy Wilder revisite le personnage de Sherlock Holmes d'une façon très savoureuse, ma préférence ayant été pour la première partie du film où Holmes s'ennuie, et où on nous peint ses habitudes avec les couches de poussières comme méthode de classification ou le moment où Holmes accuse Watson de diluer sa morphine. J'aime aussi toute la discussion sur l'oeuvre de Watson qui fait écho à un passage dans Conan Doyle mais qui va plus loin et où Holmes accuse Watson d'enjoliver mais surtout le fait que du coup Holmes se trouve piégé et obligé de coller au mythe que Watson a créé.
Mon moment préféré est tout de même l'épisode "Tchaikovsky n'est pas un cas isolé" ou quand Holmes prétend être avec Watson pour ne pas avoir à coucher avec la ballerine Russe. Je trouve extrêmement hilarant le coup du je suis célibataire et je vis avec un autre célibataire depuis cinq ans et nous sommes très heureux. Le plus drôle étant que du côté de Holmes ce serait crédible mais certainement pas avec Watson, mais le moment où Watson panique et envisage de se marier pour faire taire les on-dit est pas mal, ça remet dans une autre perspective le véritable mariage de Watson, qui, pour moi, reste une énigme quant à la manière dont il a fini.
Dans la reprise des éléments du livre, on a aussi la présence de Mycroft, interprêté par Christopher Lee et aussi une tentative de Holmes pour expliquer à Watson qu'il n'est pas misogyne et dont finalement le film sera une illustration, arrivant à la conclusion que Holmes a la poisse avec les enfants et qu'il est donc très heureux pour lui que son intellect supérieur le dispense de chercher une distraction dans une relation amoureuse, le célibat de Holmes est un point que j'ai toujours adoré.
Dernier point positif, Holmes, bien-sûr, dans toute sa supériorité hautaine, mécontent du portrait que dresse Watson de lui et incapable de voir toute la vérité qui s'y trouve.
C'est donc une comédie agréable où la personne de Sherlock Holmes est revisité d'une manière crédible et attachante.