8 avril 2009
3
08
/04
/avril
/2009
21:26
Une réflexion qui m'est venu lors de ma lecture d'Emma, est que, nous, lectrices de Jane Austen, nous avons toutes en nous quelque chose d'Emma quand nous lisons un des ouvrages de notre auteur. Car Emma, c'est la marieuse, elle passe son temps à essayer de déterminer qui va demander qui en mariage, à faire des pronostics sur la vie sentimentale de ceux qui l'entourent et au tout début tire sa satisfaction du fait d'avoir su prévoir avant tout le monde l'union entre sa gouvernante et Mr Weston. Fort de cette réussite, elle sombre dans l'hybris et croit avoir eu une part active dans cette union et tente d'exercer son talent au profit d'Harriet... mais voilà Emma n'est pas toujours juste et l'histoire le prouvera. Mais je trouve que cela reflète énormément la situation du lecteur d'Austen, car, -et vous n'allez pas me dire que je suis la seule à faire ça- quand on lit Austen, on se lance dans des pronosctics sur les personnages, on tente de deviner le dénouement, qui épouse qui, nous estimons les chances de tel couple, scrutons le comportement d'un autre en y décelant une passion pour un des autres personnages... Et qui n'a jamais eu la satisfaction à la fin de dire, "eh oui, je le savais depuis le début qu'ils finiraient ensemble !" Emma calcule les différences de rang, fait intervenir l'amour qui surmonte toutes les difficultés quand ça l'arrange(car Emma est très snob donc elle est très sensible à la différence de rang entre elle et les autres mais l'est tout de suite moins quand elle envisage de marier autrui) et nous, nous-mêmes, nous faisons pareil. Je trouve que cet ouvrage représente assez bien la démarche du lecteur face à l'histoire.
Les romans sentimentaux d'Austen font un peu penser aux romans policiers, on nous peint les personnages au début, puis l'histoire nous mène à répérer les indices d'une passion cachée ou des défauts d'une nature, on a des "suspects" ou personnages que l'on va observer comme susceptible de faire avancer l'intrigue, le mystère n'est certes pas qui a assassiné le colonel moutarde dans la salle de balle avec le chandelier mais comment le colonel Brandon, ou Mr Darcy ou Mr Martin(oui, je n'ai pas encore fini Emma donc j'ai encore de l'espoir pour ce bon Mr Martin) vont-ils réussir à obtenir une réponse favorable à leur demande en mariage ou à qui la jeune femme à marier va finalement réussir à retenir et épouser ? on cherche des mobiles qui pourrait pousser tel personne à faire une demande et finalement il y a un mystère qui se déroule devant nos yeux et qui ne sera éclaircit que dans les dernières pages.
1 avril 2009
3
01
/04
/avril
/2009
01:55
Eh bien, je viens de regarder la version Ang Lee de Sense & Sensibility ,non, Neph, il se trouve que tu as eu tord dans tes pronostics, je ne suis pas tombée sous le charme d'Alan Rickman. Il faut dire aussi que je ne me suis jamais remise de la découverte concernant sa vraie couleur de cheveux, j'adore ses cheveux noirs dans Harry Potter. Sinon, il a un sourire magnifique lors de la dernière scène et lorsqu'il erre dans le manoir avec son gilet ouvert et l'air égard, suppliant Elinore de lui trouver une occupation, il est très bien, mais ce n'est pas le colonel Brandon dont je suis amoureuse, le mien est joué par David Morrissey. Rickman est trop joyeux au début, il est trop ouvert, alors que Morrissey reste sur ses gardes, une distance, il arrive si bien à transmettre sa douleur face à la conduite de Marianne mais tout en restant distant. Morrissey a un quelque chose qui fait comprendre pourquoi Marianne finalement tombe sous le charme, bien que j'aime énormément la scène du début où Rickman parle avec Sir John de Marianne et énonce le fait qu'il sait qu'il n'a aucune chance. Ce sont deux interprétations différentes mais comme Mr Darcy est Colin Firth, Timothy Dalton Edward Rochester, David Morrissey sera mon colonel Brandon.
Par contre, celui qui est grandiose dans le film, c'est Hugh Laurie, il fait si bien Mr Palmer, l'affectation de hauteur d'un côté et de l'autre cette prévenance qu'il manifeste à Cleveland. Il est merveilleux mais Hugh Laurie est un acteur épatant, c'est d'ailleurs pour voir sa performance que j'ai surtout acheté ce DVD, car je l'ai connu dans le rôle de l'imbécile dans la vipère noire, dans celui du gentil Bethram Wooster d'une intelligence médiocre, le brillant mais associal Dr House, mais aussi son rôle dans Maybe Baby, mais je ne l'avais pas encore vu dans un rôle dénué de comique et ici il est parfait. Le Mr Palmer de la version Davies n'est pas du tout comme ça, il fait un peu abruti, sa conduite n'a pas cette supériorité affecté qu'est sensé avoir le personnage, on a l'impression que son comportement est issu d'une vulgarité imbécile et on ne le voit pas dans son autre aspect, quand il se montre plus humain à Cleveland et j'adore la scène où Elinor va frapper à sa porte pour lui demander de faire venir le médecin, ah Hugh Laurie en chemise.
L'autre personnage qui m'a énormément plut dans cette version c'est Edouard mais je n'en attendais pas moins de Hugh Grant, son jeu dans quatre mariage et un enterrement me laissait présager sa capacité à rendre la timidité d'Edward, dans la version Davies, l'acteur ne rend pas vraiment cette timidité on peut mettre ses hésitations sur les circonstances plutôt que sur un trait de sa nature. J'aime énormément la maladresse de HughGrant.
Concernant Willoughby, je rejoins l'avis de Neph, je ne l'ai pas aimé, par contre Dominic Cooper fait un très bon Willoughby, déjà la scène où il vient à la rescousse de Marianne est plus romantique et il a quelque chose mais en même temps il a le côté beaucoup plus nettement séducteur, on a plus la sensation qu'il est capable d'agir en libertin et qu'il a pu agir ainsi envers Marianne et il est plus jeune.
Pour le reste du casting, ma préférence va dans l'ensemble à celui de la version 2008, bien qu'il faudrait que je la revoie pour pouvoir vraiment faire justice à la version d'Ang Lee vu que ma lecture du livre me permettrait de mieux repérer certains détails. Je n'aime pas la Mrs Jennings d'Ang Lee, je la trouve trop vulgaire, sans compter qu'il a fallut que je remette du fait qu'elle jouait dans le premier épisode de Barnaby et je préfèrai aussi le sir John de Davies. John et Fanny Dashwood n'étaient pas à mon goût, ni Charlotte ni Lucie que je ne trouve même pas belle bien qu'au moins dans cette version la fausseté du personnage est assez nette. J'ai déploré l'absence de Harry Dashwood, de Lady Middleton qui apparaît brièvement dans la version Davies mais au moins cette apparition renvoie assez bien à l'absence de caractère du personnage, de Nancy Steeles et de Mrs Ferrars. Mrs Dashwood est bien rendue, on voit bien le côté excessif de sa nature même si je trouve l'actrice un peu trop vieille, j'ai dû mal à croire qu'elle n'a que 40ans, je pense aussi qu'Emma Thompson était trop vieille pour le rôle.
En soi le film aurait eu mon adhésion s'il durait 3h car j'ai énormément aimé le fait que l'on retrouve énormément de dialogues du livre mais ça ne rachète pas le fait que Lucy Steeles part avec les Miss Dashwood à Londres ou le fait qu'on n'a plus cette impression qu'il pourrait y avoir quelque chose entre le colonel Barton et Elinor, alors que j'aimais beaucoup dans le livre le fait que tout le monde veut caser Elinor avec le colonel et que tout le monde se trompe sur le véritable objet de l'affection du colonel. L'apologie de Willoughby est remplacé par une remarque faite par le colonel, ce qui n'est pas aussi bien, par contre dans les deux versions on dit tout de suite que le colonel a connu des malheurs et leur nature, or j'aurai aimé que le mystère soit maintenu jusqu'au moment où le colonel le révèle lui-même donnant un côté plus mystérieux à son air ténébreux. Ensuite, il n'y a pas de cabane dans un arbre dans le livre donc je ne vois pas pourquoi il devrait y en avoir dans le film, sans compter que je ne suis pas sûr qu'il soit convenable pour une jeune fille bien né de jouer dans une telle cabane. On a aussi perdu l'épisode du cheval de Marianne, qui était, je trouve très important, par contre on a gagné la scène où Edward lie le poème qui lui vaut les foudre de Marianne et j'adore ce moment, c'est assez drôle. La demande en mariage ne m'a pas plus, déjà parce qu'elle ne quitte pas la pièce et elle pleure trop bruyemment du coup ça m'a fait rire parce que de l'autre côté, il y a ce pauvre Edouard qui essaie de trouver le courage d'aligner 4 mots d'affilé et de se faire entendre malgré le bruit, il faut éviter de trop ramener au corps dans ce genre de scène. Elinor n'a pas eu mon affection, Emma Thompson joue bien comme Alan Rickman mais je ne me représente pas comme ça le personnage, je la trouve trop larmoyante. Je n'ai pas aimé non plus, la rencontre avec Willoughby à Londres, elle est plus proche dans la version Davies avec son désir de ne pas les ignorer et en plus dans la Davies, on a le duel entre Willoughby et le colonel même si le moment où cette scène se produit m'a donné l'impression que Brandon se battait pour pousser Willoughby à rendre ses lettres à Marianne et ainsi sauver sa réputation.
Les décors et costumes étaient par contre magnifiques.
J'ai peut-être l'air très négative mais j'ai tout de même aimé ce film contrairement au dernier qui a été fait de Pride & Prejudice et que j'aurai souhaité ne pas revoir, mais au nom du challenge, je risque de faire l'effort de le revoir.
31 mars 2009
2
31
/03
/mars
/2009
20:54
Eh bien, je résiste à la tentation que symbolise le dvd de Sense & Sensibility d'Ang Lee qui m'est arrivée par la poste aujourd'hui, pour faire déjà mon récit de mes impressions sur la lecture de l'ouvrage ainsi que de l'adaptation de 2008. Il se trouve que j'ai vu l'adaptation en premier et c'est ce qui m'a d'ailleurs convaincu de lire le livre. Il y a quelques mois, regrettant de ne pas trouver d'autres livres aussi bon qu'Orgueil et Préjugés, j'avais envisagé d'essayer Raison et sentiments mais le résumé de l'histoire m'avait découragé, ça semblait trop caricatural, d'un côté la soeur raisonnable et de l'autre la soeur sentimentale. J'avais peur que l'histoire se révèle trop simpliste ou schématique et d'éprouver la déception que j'avais eu en tentant de lire les ouvrages de Charlotte Brontë dont j'avais aimé Jane Eyre. Puis il y a quelques semaines, Arte a eu la bonne idée de passer l'adaptation de 2008 faite par Andrew Davies, j'étais alors en train de réviser pour le capes donc je me suis contentée de l'enregistrer, sans forcément compter la regarder un jour mais comme de son côté Neph s'était lancée dans le challenge Jane Austen, à lire ses résumés, j'ai eu envie de me replonger dans l'ambiance Austénienne et donc j'ai regardé ce film sans m'attendre forcément à être captivée et contre toute attente, je le fus. Le personnage d'Elinor était particulièrement à mon goût et le colonel Brandon, joué par David Morrissey s'est vite retrouvé sur un piédestal en compagnie de Mr Darcy, peut-être même avant Mr Darcy dans mon estime, car lui n'a point le défaut d'être orgueilleux.
En tous cas il m'est difficile de séparer le film du livre, puisque je me suis plongée dès le lendemain dans l'ouvrage afin de pouvoir voir par moi-même quelle était réellement l'histoire et si l'on voyait davantage le colonel Brandon, du coup j'ai lu le livre dans une perspective comparative mais qui ne m'a en rien ôté mon plaisir. Je vais donc vous faire à présent un petit récit comparatif de cette expérience.
Dans la version 2008, je trouve que l'on ne sent pas assez que Mrs Dashwood a à peu près le même caractère que Marianne, de même, on ne sent pas réellement la timidité d'Edward, ni souvent le comportement odieux de Marianne en société qui refuse continuellement de se prêter au jeu social. Mr Palmer apparaît peu et le caractère de Lucy est beaucoup moins apparent. Willoughby est très bien joué par Dominic Cooper qui joue Sky dans Mamma Mia, Sir John est joué par le même acteur que celui qui joue Mr Wesley dans Harry Potter mais ma préférence ira à la performance de David Morrissey(peut-être reviendrais-je sur ce jugement dans quelques heures quand j'aurai vu Alan Rickman dans le rôle) dans le rôle du Colonel Brandon qui vu le caractère taciturne du personnage n'aest pas forcément évident à jouer. Les décors sont plutôt bon et j'aime aussi beaucoup les costumes et les personnages m'ont plu, même si en fait je trouve qu'il y a un écart avec le livre mais qui est dû à la manière dont l'histoire est racontée, car tout est très descriptif avec des descriptions de comportement ou d'états d'âme mais qui sont des choses difficiles à rendre à l'écran ou qui impliquent des modifications de l'histoire pour permettre au spectateur de comprendre ce qui était explicité par le narrateur dans le texte.
Le petit Harry Dashwood est splendide dans l'adaptation, il est rondouillet, rien de vraiment mignon et sa présence lorsque John et Fanny discutent au début de la somme à donner pour remplir la promesse faite par John donne du piquant à la scène. J'aime beaucoup la lâcheté de John Dashwood, son côté mouton.
Dans les différences on a aussi le fait que Marianne annonce son attachement pour le colonel Brandon avant la demande en mariage d'Edward(j'aime d'ailleurs beaucoup les moments où on voit Brandon s'adonner à la fauconnerie où on voit l'attachement de Marianne se former) et le personnage de Margaret est plus présent, avec une personnalité propre qu'elle n'a pas vraiment dans le livre.
Dans la série des scènes qui n'ont pas lieu dans le livre, il y en a ,comme c'est aussi le cas dans Pride & Prejudice version BBC, qui sont tellement agréables que l'on en regretterait presque leur absence dans le livre, je fais référence ici à trois scènes : quand Marianne tombe malade, la première rencontre entre Elinor et Edward et la demande en mariage d'Edward. Des trois, la troisième n'est pas extra car la crise de nerf d'Elinor est assez mal rendue, on a un peu impression, quand elle sort de la pièce après avoir été informée du mariage de Lucy avec Robert Ferrars, qu'elle est sur le point d'être malade, du coup on ressent surtout une sensation de gêne d'autant que les scénaristes ont choisi de placer la demande en mariage à ce moment-là. Cependant je regrette un peu que dans le livre nous n'assistions pas à la demande en mariage en direct.
La première scène, par contre, restera mon moment préféré du film : dans l'adaptation, comme il est difficile de rendre à l'écran le fait que Marianne tombe malade pour être sortie plusieurs soirs dans l'herbe humide et ne pas s'être souciée de sa santé, la chose est condensée en une soirée, où Marianne sort et erre à travers l'orage, ce qui la rend encore plus excessive que dans le livre mais en plus, quand j'ai vu l'adaptation, je n'ai pas compris pourquoi elle errait dans l'herbe, vu que je n'avais pas retenu le fait que Cleveland était à côté de Comde Magna, mais ce détail n'enlève rien à la scène, car ce n'est pas du côté de Marianne que c'est intéressant mais du côté du colonel Brandon. En effet, Marianne ne rentre pas et ne tombe pas malade ensuite comme dans le livre, ce qui se passe c'est que soudain le colonel Brandon demande à Elinor où se trouve Marianne et c'est le moment où la maisonnée se rend compte qu'elle n'est pas rentrée, alors aussitôt le colonel Brandon saute sur un cheval et part à sa recherche en dépit des éléments déchaînés et la découvre évanouie. C'est magnifique comme scène, de quoi ravir une romantique dans l'âme et ensuite, il la porte faisant écho à la scène où apparaît Willoughby, préparant ainsi le changement de sentiment de Marianne, qui découvre ainsi que Brandon est en fait le vrai romantique. Il la porte ensuite jusque dans la chambre, et il y a ce moment maladroit où emporté par son inquiétude et l'urgence de l'état de Marianne il commence à délacer son corsage en prodiguant les consignes à suivre issue de son expérience à l'armée et s'arrête et sort confus se rendant compte de l'impropriété de sa conduite. Je trouve ça si mignon. J'aime ce sauvetage.
Quant à la scène de la première rencontre, j'ai aussi un peu regretté son absence dans le livre, car c'est une scène amusante, où après que Fanny ait essayé de faire passer son frère pour une sorte de Mr Darcy du point du point de vue du caractère exigeant, Edward arrive par surprise, décontracté, proposant à Elinor de l'aider à battre un tapis et sympathisant aussitôt avec elle.
Ce que j'ai aimé dans le livre, c'est le style de Jane Austen, j'aime beaucoup la manière dont est présenté Edward, peut-être simplement parce que le film a fait que son arrivée dans l'histoire était un moment attendu pour mon désir de comparaison. Le personnage de Marianne n'est pas un personnage avec lequel j'ai des affinités, vu qu'elle est terrible égoïste avec son refus de dissimuler ce qu'elle ressent et son besoin d'en faire étalage, j'avais l'impression que le pauvre colonel ne méritait pas cela mais la fin rachète tout car elle mûrit et devient un personnage intéressant. Et dans le live, ce rapprochement qui est plutôt une forme assagie d'amour, avec cette union d'avoir tout deux souffert d'une première passion malheureuse est très appréciable et marque cette évolution en remettant en question l'amour romantique pour une forme finalement plus forte car plus constante d'amour, le film, lui, par contre donne plutôt l'impression que Marianne projette son idéal romantique sur le colonel Brandon après la maière dont il l'a sauvée.
Du point de vue des structures narratives, j'ai repéré quelques éléments communs entre Sense & Sensibility et Pride & Prejudice, déjà le colonel Brandon et Mr Darcy sont tous deux des personnages renfermés, ayant chacun une personne plus jeune sous leur garde, personne victime(ou sur le point de l'être) du libertin de l'histoire, qui est aussi présent dans les deux histoires. Dans les deux cas, l'intervention du héros va résoudre les problèmes de la famille, Darcy sauve les Bennet de la ruine sociale et Brandon donne une cure à Edward bien que ce parallèle ne puisse être réellement tiré que du film vu que le film ne rend pas le côté non-souhaité de l'offre de Brandon qui finalement devrait facilité le mariage entre Edward et Lucy. Mrs Ferrars ressemble beaucoup à la tante de Darcy dont j'ai oublié le nom et qui cherche désespéremment à lui faire épouser sa fille. Mais tous ces éléments sont arrangés de telles façon qu'on a pas l'impression d'avoir affaire à deux histoires similaires ou en manque d'inspiration, Sense & Sensibility a un caractère propre, qui est très agréable et qui donne envie de le relire inlassablement.