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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 02:13
Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui aurait pu se passer si Darcy n'avait jamais prononcé un tel jugement à portée d'oreille d'Elizabeth ou s'il n'avait pas décliné la proposition de Bingley ? C'est un point que n'explore pas dans Emma Campbell Webster dans Lost in Austen, où elle nous offre une autre vision de la première demande en mariage de Darcy en nous montrant ce qui aurait pu se passer si Elizabeth avait accepté Darcy pour sa fortune et non par amour.

Mais les conséquences de cette petite phrase me frappent actuellement, car je viens d'achever la lecture du séjour de jane à Netherfield, et l'opposition entre Miss Bingley et Elizabeth est frappante.

D'un côté, Miss Bingley ne parvient pas à séduire Mr Darcy car elle cherche sans cesse à attirer son attention, sans se soucier de la manière dont un tel empressement peut être perçu par l'intéressé. Elle est sans cesse en train d'essayer de lui plaire et ne lui tient pas tête, ainsi Austen écrit au chapitre 11 :

"Miss Bingley, however, was incapable of disappointing Mr Darcy in anything, and persevered therefore in requiring an explanation of his two motives."


De l'autre, Miss Bennet, persuadée qu'elle que Darcy la méprise et bien décidée à ne pas se laisser faire, résiste à Darcy, comme lorsqu'elle refuse de danser en sa compagnie au second bal, ce qui en fait compte produit tout l'inverse de l'effet recherché, tout comme lorsqu'elle décline sa proposition de dancer "a reel" à Netherfield :

"Elizabeth, having rather expected to affront him, was amazed at his gallantry ; but there was a mixture of sweetness and archness in her manner which made it rather difficult for her to affront anybody ; and Darcy had never been so bewitched by any woman as he was by her."


Je suspecte que c'est la résistance de Lizzie qui a séduit ce pauvre Darcy, car avec ses 10 000livres de rentes, il doit avoir des quantités de Miss Bingley à ses pieds, du coup ce genre d'attention doit le lasser lui qui a un esprit si pénétrant et qui doit bien voir la comédie qui se cache derrière les manières attentionnées des jeunes femmes qui lui courent après. Alors que là, peut-être pour la première fois de sa vie, une  femme se refuse à lui, refuse l'honneur de danser avec lui, tout de suite sa curiosité est piqué et du coup, il découvre Lizzie dans toute vivacité de son esprit et son manque d'affectation, et est séduit.

Mais si ses paroles n'avaient causé un affront à Lizzie, aurait-elle réellement été différente de Miss Bingley ? si elle avait nourri l'espoir de finir par être remarqué par Darcy, aurait-elle traversé la campagne à pied pour voir sa soeur alors qu'elle risquait d'être pleine de boue et décoiffée ? aurait-elle essayé de se mesurer intellectuellement à Darcy ? Je pense, au contraire, que si elle avait cherché les attentions de Darcy, elle ne serait jamais parvenu à le captiver, car il l'aurait trouvé quelconque, ne pouvant voir la vraie Lizzie Bennet derrière le comportement conventionnel destiné à ne pas faire fuir les maris potentiels,

Eh oui, la pauvre Miss Bingley n'avait aucune chance...


Edit : j'ai maintenant fini la relecture du livre et Elizabeth expose elle-même cette théorie dans une de ses discussions avec Mr Darcy.
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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 15:20
Vous ne devinerez jamais ce que j'ai trouvé chez Gibert alors que je cherchais Mr Darcy's Diary... une série de roman policier dont l'héroïne est... notre chère Jane Austen. La chose a tout de suite piqué ma curiosité, car Jane Austen détective, c'est un concept assez inattendu, du coup, je me suis jetée sur le premier voulme en occasion Jane and the Unpleasantness at Scargrave Manor, titre qui me fait penser au dessin comique de la couverture du 5ème volume de Fullmetal Alchemist(pour ceux qui ne connaissent pas sous la couverture plastifié, il y a toujours un dessin qui parodie soit un perso soit un moment du manga) où l'auteur imagine ce que donnerait un manga axé sur le flame alchemist, sauf qu'elle le présente dessiné comme une fille comme si c'était un manga pour jeune fille : "Flame alchemist Chapitre 376514 La tristesse du parfait à la Fraise".  Ici, je trouve que le titre a ce côté un peu ridicule mais qui renvoie au style des romans d'Austen, où l'on imagine bien un crime ou un scandale appelé an unpleasantness.

Mon enthousiasme pour le livre a malheureusement vite dégonflé car le début contient un certain nombre de maladresse qui gâche le livre. Ainsi l'auteur décide d'avoir au même procédé que Laclos, c'est-à-dire se présenter comme le simple éditeur d'inédit de Jane Austen, retrouvé, devinez où... dans une cave aux Etats-Unis... eh oui comme dans Benjamin Gates, tout finit par attériri aux USA. L'inconvénient de ce choix vient du fait qu'après, l'auteur nous pourrit l'existence avec des notes : un glossaire à la fin du livre eût été 100 fois plus approprié, car les notes viennent casser l'illusion romanesque, un peu comme si l'auteur venait nous signaler à quel point elle a bien fait ses devoirs concernant l'époque de Jane Austen. En plus, une de notes vient clairement identifier un des personnages comme la source d'inspiration possible pour Mr Darcy, or si la description du personnage est bien faite, une telle précision n'est pas nécessaire, donc l'effet est grossier car tout d'un coup on n'a plus l'impression d'être entre austénienne mais que ce livre parle aussi aux intrus.

L'autre grosse maladresse est la partie appelée "Jane's introduction" qui est très maladroite car on sent que l'auteur cherche à essayer de justifier l'écriture de ce journal avec par exemple "I never feel that I have comprehended an emotion, or fully lived even the smallest of events, until I have reflected upon it in my journal ; my pen is my truest confidant, holding in check the passionsand disappointments that I dare not share even with my beloved sister Cassandra." Le problème est que ça c'est surperflu et vient briser une introduction qui partait bien. L'auteur n'aurait pas dû chercher à justifier l'écriture du journal mais présenté ceux-ci comme un ensemble retrouvé au fond du cave dont certaines parties ont été détruites par le temps et dont on s'est appliqué à présenter les ensembles restant.

En dehors de la grossièreté de certains mécanismes narratifs, l'histoire est bien, j'ai du mal au début mais c'est aussi à cause du résumé qui table sur le spectaculaire et donc induit en erreur quant au contenu de l'histoire car on s'attend à se trouver dans un Anne Perry où l'héroïne va se retrouver à enquêter dans la bonne société anglaise et découvrir une conspiration, or il n'en est rien. On a le côté Anne Perry dans la peinture des moeurs d'une époque mais dans le style austénien donc nous ne fuyez pas si vous n'aimez pas le style d'Anne Perry, mais pour l'intrigue un côté Agatha Christie.

L'histoire, la voici : Jane est invitée à séjourner quelques semaines à Scargrave Manor à l'occasion de l'installation de son amie Isobel dans cette demeure après son récent mariage avec  Lord Scargrave qui est beaucoup plus âgé qu'elle. Mais voilà le soir même après le bal donné en l'honneur de sa jeune épouse, Scargrave décède. Le médecin déclare qu'une indigestion sévère est cause de la mort et tout aurait pu s'arrêter là.
Mais la Comtesse reçoit une lettre l'accusant d'avoir tué son mari avec l'aide de Fitzroy Payne le neveu du Comte dont elle serait amoureuse. Malheureusement la Comtesse et le Vicomte Payne sont effectivement amoureux l'un de l'autre mais ont décidé de réprimer ce sentiment. 
Finalement, Marguerite, l'ancienne femme de chambre de la comtesse, auteur des lettres infamantes, est retrouvée la gorge tranchée. Ce meutre oblige à exhumer le corps du Comte et on découvre que sa mort est due à un empoisonnement. Tous les indices portent à croire que la Comtesse et le nouveau Lord Scargrave sont coupables. Ils sont donc arrêtés et il ne reste qu'une chose à faire pour Jane prouver leur innocence d'ici leur procès devant la Chambre des Lords. Mais s'ils sont innocents alors c'est nécessairement un des hôtes de Scargrave qui a fait le coup, mais lequel ?

Mais voilà pourquoi je dis que ça tient de l'Agatha Christie car c'est une sorte de huis clos et donc on a toute une galerie de suspect :

Lord Harrold Towbridge, un de mes personnages préférés, qui est présenté comme le méchant : c'est un homme réputé sans scrupule qui est venu à Scargrave Manor pour forcer la Comtesse a lui céder les droits sur une propriété à la Barbade.
George Hearst, le neveu de Lord Scargrave, autre personnage qui avait ma sympathie, d'une humeur toujours sombre, qui se destine à entrer dans les ordres mais son oncle s'est opposé à son projet et a fait de lui un régisseur. Il s'est disputé avec le Comte la nuit de sa mort.
le Lieutenant Tom Hearst, frère du précédent, c'est le libertin de l'histoire donc un des amusements est de savoir duquel se rapproche-t-il le plus, Wickham, Crawford, Willoughby ? La rumeur raconte qu'il a tué un homme en duel et que c'est là la raison de sa présence à Scargrave.
Fanny  Delahoussaye, la cousine d'Isobel, frivole et folle amoureuse du Lieuntenant Hearst qu'elle aimerait épouser malgré la faible fortune de celui-ci.
Madame Delahoussaye, la mère de Fanny, hautaine et bien décidée à ce que Fanny face un beau mariage.

Tout ce petit monde peut tirer profit de la mort du Comte et de la mise en accusation de son épouse et de son héritier. Du coup l'intrigue est très intéressante, entre les petits mystères du comportement des uns, les secrets de chacun et la recherche de leur mobile.
Au début, j'ai regretté que l'auteur ait décidé de faire de Jane l'héroïne de l'histoire car il aurait été certainement mieux qu'elle crée sa propre héroïne, même si comme me l'a fait remarqué Neph, nous n'aurions pas lu ce livre s'il n'y avait eu le nom de Jane Austen qui y était associé.
Un des avantages de Jane comme héroïne, - quand l'auteur ne vient pas gâcher notre plaisir avec ses notes - c'est de repérer les traits que l'on trouvera dans les livres d'Austen, car l'histoire se fonde aussi un peu sur le fait que Jane a écrit ses livres en s'inspirant de sa propre observation des caractères humains. Une chose qui m'a amusé c'est que Jane est comme Elisabeth Bennet, c'est-à-dire doté d'une certaine tendance aux préjugés.
FInalement, je lirai peut-être le livre suivant Jane and the Man of the Cloth car finalement une fois que le mystère est vraiment en place c'est agréable de suivre les efforts de Jane pour percer le mystère et il y a un certain personnage que j'aimerai revoir et je me demande si les désagréments du premier livre se maintiennent dans les suivants.


PS, je viens de découvrir l'existence d'une série par Carrie Bebris où se sont les Darcy qui mènent l'enquête : je viens de commander les deux premiers : Pride and Prescience, or a truth universally aknowledge et Suspense and Sensibility : First impressions revisited. Je devrais recevoir ça  à la fin du mois donc à suivre... j'espère que je ne serais pas trop déçue, le un a l'air au limite du paranormal mais ce n'est pas grave.

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6 juin 2009 6 06 /06 /juin /2009 23:11
Eh bien, voilà, à l'occasion du challenge Jane Austen 2009, j'ai payé de ma personne et visualisé une nouvelle fois Orgueil et préjugés de Joe Wright. Je crois que je teste encore plus à la deuxième fois, la seule envie que j'ai eu pendant le film fut de mettre la version bbc tant le casting est insipide.
La valeur de cette adaptation réside uniquement dans sa Bo, ses décors et ses costumes. Le scénario doit être bien mais le jeu des acteurs est tellement mauvais que c'est dur de bien en juger. Je pense aussi que le doublage dans la version française n'a rien fait pour améliorer mon sentiment. Le seul personnage que j'ai trouvé parfait fut Miss Bingley car elle était élégante avec un air très policé qui fait défaut à l'actrice qui tenait le rôle dans la version BBC. L'actrice est d'ailleurs celle qui joue Wendy dans l'auberge espagnole. Donald Sutherland est pas en Mr Bennet mais je préfère malgré tout celui de la version BBC car Sutherland joue un Mr Bennet qui semble au-delà de toutes les considérations matérielles la majeur partie du temps mais il reste attachant.
Concernant le couple de l'histoire, on croirait que Marianne Dashwood et le colonel Brandon se sont tapé l'incruste au sein d'Orgueil et Préjugés. Keira Knightley, en effet, avec son sourire constant semble réellement manqué de la maîtrise qui caractérise Elisabeth Bennet, elle fait trop étalage de ses sentiments et avec sa constitution, on l'imagine bien tomber malade après avoir passé trop de temps dans l'herbe humide. L'acteur qui interprète Mr Darcy fait un très bon colonel Brandon, dans la mesure où j'imagine le colonel Brandon comme un homme taciturne mais qui ne met pas un point d'honneur à masquer ses sentiments. Ce côté excès de sentiment de la part de deux personnages qui normalement excellent dans la dissimulation apparaît dans la première demande en mariage qui tourne assez nettement à l'engueulade, en plus Darcy a un air de chien mouillé, il est pathétique, moi aussi je l'aurai jeté.
Mr Whickham n'a rien pour lui, on est bien loin du séducteur au charme ravageur, personnage constant des intrigues austénienne. Du coup, moi en fait, j'aurai accepté la demande en mariage de Mr Collins, incarné par Tom Hollander qui joue aussi dans Pirate des Caraïbes, bien qu'il soit vraiment de petite taille. Je ne le trouve pas repoussant physiquement, c'est-à-dire que par rapport au Collins de la version bbc ou de lost in austen, il peut être considéré comme canon, vu comme les deux autres étaient des laissés pour compte de la nature. Sa demande en mariage c'est un peu celle du type timide(peut-être gay) que le mariage n'intéresse pas mais que sa position sociale oblige à trouver une épouse mais comme il n'est pas à l'aise, il décide de jeter son dévolu sur une des filles Bennet, corrigeant ainsi le fait qu'il doit hérité de la propriété alors qu'il n'a pas forcément envie d'être cause de malheur pour cette famille. Il est ridicule mais d'une manière attachante, c'est l'inadapté qui essaie de faire tant bien que mal avec le lot qui lui ait échu.(pour info j'ai aussi une tendance à lire Tartuffe comme une sorte de Frollo, un pauvre homme d'église déchiré par un amour qu'il n'a pas voulu).

Pour le reste, je n'ai pas aimé Jane Bennet, car elle est trop éloignée de la réserve de l'actrice de la version bbc, là encore elle sourit trop, comment est-il possible de se méprendre quant à la chaleur de son sentiment et elle a un côté intrigante.
Concerant le reste de la famille, je n'ai pas aimé l'actrice qui jouait Mme Bennet et les autres soeurs m'étaient indifférentes. Charlotte Lucas fut aussi une de mes déceptions, on dirait une servante.
Bingley me va, peut-être un peu trop idiot mais en même temps sa timidité et sa maladresse sont très bien rendu, par contre sa coupe de cheveux est vraiment atroce. Non, mais c'est quoi cette houpette ?


La scène que j'ai adoré c'est quand on nous montre Bingley en train de répéter sa demande en mariage en compagnie de Darcy, c'est assez amusant et assez dans le personnage.
Le bal de Merryton m'a déplu, on croirait plutôt une scène de Bath vu la foule et en même temps l'assistance manque de classe et la danse fait un peu trop danse campagnarde.
Un des incovénients du film est le fait que les personnages font trop étalage de leur sentiment et la fameuse scène de la deuxième demande en mariage de Darcy est déplacée, si elle s'était passé un peu plus tard dans la matinée, elle aurait été plus crédible, en plus, vous avez vu comment il est habillé ? Il a juste une chemise sous son manteau et sa chemise est ouverte sur son torse velu, mais où est le sens de la propriété des personnages austéniens ? et dans la première demande en mariage, le coup du "on se retrouve tous les deux au belvédère" c'est gros et le fait que Darcy est à deux doigts d'embrasser Lizzie n'a pas non plus sa place dans du Austen. Ce n'est pas un film que j'ai envie de revoir car il est trop décevant en dépit de la beauté des scènes où personne ne parle comme lorsque l'on voit les domestiques couvrir les meubles de Netherfield après le départ de Bingley. Il est dommage que ce film ait trop une tonalité hollywoodienne, car il avait du potentiel.

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 21:06
Ce soir pour me détendre, j'ai décidé de regarder Emma, dernier film du coffret d'adaptation d'itv que j'ai acheté. Le grand atout de ce film est son scénario fait par Andrew Davies, qui comme toujours rend justice à l'ouvrage qu'il a adapté(je continue d'espérer qu'un jour il s'attèle à l'adaptation de Mansfield Park), même si comme pour le Mansfield Park d'itv, je déplore le casting, car j'ai trouvé les acteurs quelconques et leur jeu souvent parait terne par rapport au film Emma l'entremetteuse où le réalisateur avait choisi de mettre l'accent sur le côté comique des personnages et surtout de l'héroïne, avec son rôle de marieuse bien plus mis en avant ainsi que la bêtise d'Harriet et le snobisme d'Emma. Dans cette version c'est la relation entre Frank Churchill et Jane Fairfax qui est plus développé, ce qui manquait dans l'autre adaptation.

Le livre est en général bien respecté, par exemple avec la visite des Knightley pour Noël et l'agacement de John face à l'idée d'aller passer la soirée à l'extérieur, on retrouve beaucoup de détail et de dialogues du livre mais on peut déplorer la rapidité avec laquelle est traité au début la relation entre harriet et Elton, car on a essentiellement les projets qu'Emma fait mais pas les événements qui lui permettent de supposer qu'il puisse y avoir une union car l'épisode du lacet et celui des charades ont disparu, seul l'histoire du portrait reste. Par contre, on gagne du côté du récit des événements suivant, le premier bal a disparu mais on a le détail de la cueillette des fraises et de la sortie à Box Hill, qui sont tous deux assez drôle, car dans le premier on a un contraste entre le désir de simplicité de Mrs Elton et le fait qu'elle cueille les fraises en s'agenouillant sur un coussin qui est déplacé au fur et à mesure par un domestique en livrée tandis que dans l'autre on a droit à un picque-nique sur une table et là encore toute une panoplie de domestique.

Niveau acteur, j'ai adoré l'actrice qui jouait Jane, car elle incarnait très bien le personnage, un mélange de beauté et de réserve comme dans le livre, et l'acteur qui interprêtait Mr John Knightley, qui est un des personnages du livre que j'apprécie beaucoup. Sinon, les hommes du casting laissaient franchement à désirer - pas au niveau du jeu mais du physique des acteurs - car les hommes dans Austen sont là pour nous faire rêver, et là qui peut rêver de Knightley avec un visage pareil !(cf photo ci-dessus), Frank Churchill a pour seul atout d'avoir une coiffure moins ridicule que celle d'Ewan McGregor, Mr Martin fait vraiment brut de décoffrage et Mr Elton a l'air d'un parfait abruti au point qu'on se demande si Mr Collins ne serait pas plus charmant. L'actrice qui jouait Emma avait un jeu assez froid et Harriet était une présence effacée tandis que je préfère la Miss Bates d'Emma l'entremetteuse avec ses énormes lunettes. Mrs Weston m'a perturbé mais c'est surtout parce que l'actrice me disait quelque chose sans que j'arrive à la remettre jusqu'au générique où j'ai découvert qu'il s'agissait de Samantha Bond, mieux connu pour les fans de Bond sous le nom de Miss Moneypenny dans les bond avec Pierce Brosnan. L'actrice qui jouait Mrs Elton me disait quelque chose mais ça doit être parce qu'elle ressemble à l'actrice qui jouait Mrs Hurst dans Pride & Prejudice version bbc mais je doute qu'il s'agisse de la même actrice.

Un des défauts d'Andrew Davies, ici, est que comme pour Northanger Abbey, on a droit au film que se fait l'héroïne, certainement par raccourci car comme ça on voit les couples qu'elle est en train d'imaginer au lieu de nous faire deviner ce qu'elle pense.

Le côté un peu terne des acteurs est ce qui empêche ce film d'être une vraiment bonne adaptation mais Neph sera contente, pour une fois, on n'a pas de décolletés généreux, par contre, on s'embrasse une fois de plus pour la demande en mariage mais c'est pas non plus un baiser hyper passionné comme dans Northanger Abbey.

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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 21:25
Ce soir, j'ai regardé Mansfield Park, version itv,  qui est une adaptation médiocre, le casting est assez terne et la fidélité au roman laisse parfois à désirer mais certains points viennent compenser les défauts, qui font que c'est une adaptation terne, ni bonne, ni mauvaise. Je suis peut-être un brin gentille avec cette adaptation dû au caractère réellement mauvais de la précédente que j'ai vu ( Pride & Prejudice de Joe Wright vient de remonter dans mon estime ), en tous cas, j'espère qu'un jour on fera une bonne version de Mansfield Park, mais ça n'a pas l'air gagné, vu que c'est un livre très difficile à adapter entre sa longueur et le caractère de l'héroïne, car c'est sûr que ce n'est pas évident de faire un film avec pour héroïne une fille timide au point d'en être agaçante.

Cette adaptation ne respecte pas le personnage de Fanny Price, c'est-à-dire qu'on ne récupère pas le côté timide de Fanny(peut-être devrait-on mettre une perruque blonde à Hugh Grant, vu que lui joue très bien les timides), elle est pleine de vie, avec une coupe de cheveux peu élaborée, qui peut s'expliquer par le côté négligé de Fanny par ses tantes en ce qui concerne le fait d'assurer ses chances de trouver un mari, mais elle n'est pas non plus pleine d'audace, donc on n'a pas non plus complètement changé le personnage, c'est juste qu'on peut la trouver un peu garçon manqué comme lorsqu'on la voit courrir à plusieurs reprises. Sinon les mâles n'ont rien de vraiment séduisant, comme on le voit sur cette photo où l'on a de gauche à droite Mr Crawford, William, Edmund. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attends toujours à découvrir des crocs dans la bouche de Mr Crawford, peut-être parce qu'il ressemble à Mitchell, le vampire de Being Human. Je n'ai pas aimé l'acteur choisi pour incarner Sir Thomas, il manquait d'élégance, Mrs Norris ne correspondait pas non plus à mon idée du personnage. J'aurais mieux vu l'actrice qui jouait Maria dans le rôle de Miss Crawford, elle était plus adaptée pour l'élégance Londonienne. Par contre, j'ai bien aimé Lady Bertram, car on avait le côté nonchalant du personnage mais sans que ça soit joué de façon à la faire apparaître stupide, elle a un côté attachant.

Le retour de Fanny chez ses parents est passé à la trappe mais à la place on a eu droit à la visite de William. Yeats n'apparait plus et la première partie de l'histoire est traitée très rapidement avec des raccourcis quant au voyage de Sir Thomas ou le mariage entre Maria et Ruthworth. Le début commence sur une narration faite par Fanny, ce que je trouve contestable vu que jane Austen ne nous donne pas le point de vue de Fanny donc ce ne sont que des suppositions mais dans les bons côtés de cette tendance du scénario à extrapoler, il y a la fin du film, où il a été décidé de montrer comment Edmund va tomber amoureux de Fanny, ce qui est mignon.

Le point contre lequel j'ai pesté dans le titre, c'est le fait d'avoir introduit un bref échange concernant l'abolition de l'esclavage, bien qu'au moins, cette fois, Sir Thomas n'est pas présenté comme un immonde esclavagiste.

Le côté décevant du film est le manque d'éclat du casting et les raccourcis que doit  prendre le scénario pour tout faire tenir en 1h30 mais certains des aspects de l'adaptation sont plaisants comme par exemple quand Edmund raconte à Fanny ses souffrances et ses désillusions dans le cadre de sa relation avec Miss Crawford.
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 21:52
Après avoir lu l'article de Neph(link), j'ai éprouvé le désir de voir moi aussi l'adaptation de Northanger Abbey, version itv. C'est une assez bonne adaptation, bien que je m'attendais à mieux d'Andrew Davies, qui est à l'origine de mes deux adapations favorites de Jane Austen, Sense & Sensibility et Pride & Prejudice, les versions bbc. En effet, je me serais bien passée des séquences où l'on voit les films que se fait Catherine et surtout le caractère érotique de ceux-ci, car Austen parle des romans gothiques mais essentiellement pour leur côté terrifiant, je ne me rappelle pas qu'il soit question à un seul endroit des histoires d'amour qui vont avec, ni qu'il soit question de the monk(d'ailleurs, j'ignorai que dans the Monk, il y avait des scènes un peu hot, Mme R. a oublié de mentionner cet aspect du livre et de même pour les romans gothiques, n'est-ce pas Neph ?), alors que là dans les films qu'elle se fait, dans les premiers, elle finit toujours par faire un joli sourire au bandit, on se croirait un peu dans la série des Angéliques(je parle des films), ensuite elle se promène dans des robes blanches comme celles que l'on trouve parfois pour les vampires femelles dans le château de Dracula qui mettent rudement à l'épreuve la vertu de Jonathan Harker et elle lit un passage de The Monk où le moine semble être sur le point de prouver qu'un moine peut ne pas respecter le voeux de chasteté... En plus de ça Isabella couche avec le capitaine Tilney, alors que moi je ne pensais pas, comme je suis très innocente, qu'elle avait pu perdre sa vertu pendant l'affaire. Les décolletés à Bath, aussi, était très sympa, ce qui fait que je te confirme, Neph, avec mes tendances un brin non fixées actuellement(quoique la gent masculine a perdu énormément de points cette semaine...) que oui, ça présente un certain agrément et tout particulièrement la scène où elles sont en corset toute mouillées.

Mais en dehors de ces points de détail - car ce sont des points de détail, contrairement à Mansfield Park où se genre d'infidélité au roman est passé au premier plan... surtout que je n'ai pas lu de romans gothiques donc je suis mal placée pour dire si cette interprétation du rapport de Catherine aux romans gothiques n'est pas une chose qui pourraient être venue à l'esprit des lectrices de lépoque - j'ai trouvé que c'était une bonne adaptation, j'ai passé un moment agréable. On a un narrateur, ce qui permet de récupérer un peu de l'humour d'Austen, bien qu'il soit dommage qu'on ait perdu la réflexion sur la valeur littéraires des romans et la reflexion que Catherine se fait après son mea culpa quant aux régions où il est possible de voir se produire les crimes affreux des romans gothiques.

Je trouve l'actrice qui interpête Catherine, excellente, elle est jeune mais en même temps assez jolie(je ne m'y attendais pas, je trouve qu'elle est pas extra sur les photos), j'ai été aussi sous le charme de Mr Tilney dès sa première apparition, j'aime son esprit et je pense qu'il me rappelle Jude Law, parce que j'ai été un peu perturbée par l'acteur vu que j'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Je m'imaginais Miss Tilney plus jeune, on remarquera qu'ils ont choisi d'intégrer son histoire d'amour à l'histoire à la différence du livre où on découvre tout à la fin, ce qui atténue le côté lapin-que-l'on-tire-du-chapeau de la fin du livre. Mr Thorpe est effectivement très laid, un peu trop peut-être, enfin là, on est sûr de le prendre en dégoût. J'ai adoré le couple Allen, il est extrêmement drôle, surtout Mrs Allen lors du soir où l'on rencontre Mr Tilney, l'art d'essayer de faire admirer sa tenue par tous.

Je suis assez satisfaite de cette adaptation, même si elle est classifié comme "fit for viewing by persons generallyn but in the case of a child under the age of 12 years under parental guidance".

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 19:25

Voici donc le résultat du quizz que j'ai découvert grâce à Neph dont vous trouverez l'article ici : link. J'ai donc eu la joie de découvrir que j'étais une fois de plus Elisabeth Bennet, puisque moi, j'avais déjà obtenu Elisabeth Bennet sur un des quizz de facebook. La description est plutôt flatteuse :

"You are Elizabeth Bennet of Pride & Prejudice! You are intelligent, witty, and tremendously attractive. You have a good head on your shoulders, and oftentimes find yourself the lone beacon of reason in a sea of ridiculousness. You take great pleasure in many things. You are proficient in nearly all of them, though you will never own it. Lest you seem too perfect, you have a tendency toward prejudgement that serves you very ill indeed."

 

I am Elizabeth Bennet!

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 18:18
Hier soir, j'ai donc regardé l'adaptation d'Emma avec Gwyneth Paltrow et j'ai adoré cette adaptation, Gwyneth Paltrow est absolument géniale dans le rôle, rendant assez bien le côté raffiné et les ridicules de ce raffinement.

J'aime beaucoup la scène où on voit Emma attendre une invitation des Cole. Knightley est absolument merveilleux, je suis toujours sous son charme, il est raffiné et en même temps simple, j'aime beaucoup les discussions avec Emma, ils vont si bien ensemble, les deux êtres raffinés qui commentent les activités de leur petite communauté.
L'ambiance est très austénienne et les personnages sont tous très savoureux. On retrouve le côté comique du livre.

La différence par rapport au livre est que Jane Fairfax est assez peu présente mais ce n'est pas gênant car Gwyneth Paltrow incarne une Emma si attachante que l'on est très heureux de voir l'histoire se centrer sur elle.

Le seul hic de cette adaptation ce sont les cheveux d'Ewan McGregor, qui joue Frank Churchill, ça ne lui va vraiment pas.

Le casting m'a plut, je n'ai rien à en redire. Je pense que c'est un film que je reverrai avec plaisir.

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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 21:15
Non, je ne viens pas de revoir la version Wright de Pride & Prejudice, je viens simplement de regarder une adaptation de Mansfield Park tellement mauvaise que Pride & Prejudice de Wright devient une bonne adaptation. Je me doutais que je n'allais pas apprécier cette version, vu que j'en avais déjà attendu parler mais je ne pensais pas à ce point-là, (oui il s'agit bien de l'affreuse adaptation mentionnée dans the Jane Austen book club).
Autre indice de l'écart avec Austen, le film est interdit au moins de 15ans en Angleterre, avec comme précision sur la boîte "contains moderate sex and images of sexual violence" et je confirme, il y a bien les deux dans le film, c'est un peu comme si le marquis de Sade avait débarqué dans l'univers de Jane Austen..) car par le biais d'une série de dessin l'héroïne découvre les sévices sexuelles que subissent les esclaves(c'est vrai qu'on imagine très bien Jane Austen mettre entre les mains d'une de ses innocentes héroïnes un dessin représentant une fellation ou un viol..) ensuite pour le cas, où l'on ne serait pas capable de comprendre l'aspect scandaleux qui réside dans le fait qu'une femme mariée s'enfuie avec un homme ou la nature des sentiments entre les deux personnages en question, on fait en sorte que l'héroïne les surprenne en pleine action(c'est ça moderate sex) alors qu'il est parfaitement inconvenant pour une jeune femme de pénétrer dans la chambre d'un homme(surtout en pleine nuit), donc une héroïne austénienne n'aurait jamais commis un tel impair.
La scène où Fanny entièrement mouillée est invitée à l'intérieur par Miss Crawford a aussi un côté inconvenant(non par rapport à notre époque mais par rapport à l'univers austénien) car moi je m'attendais presque à voir Fanny Price céder aux charmes de Miss Crawford, vu qu'on nous montre Miss Crawford donner un coup de main à Fanny pour enlever ses vêtements mouillés et  dégrapher son corsage...et Miss Crawford fait  en plus très courtisane dans le film, on l'imagine bien en mère maquerelle tentant de vendre la vertu de Fanny...
Je ne sais pas, Patricia Rozema s'est peut-être dit que ça vendrait plus si on ajoutait un peu de sexe dans l'histoire, on remarque ce parti prix sur le dos du dvd, vu qu'on a une image montrant un baiser entre Fanny et Edmund, et Fannydégrapher son corset,(depuis quand d'ailleurs ce genre de chose se dégraphe par devant ?) c'est vraiment le côté, "n'ayez pas peur les hétéros, vous aussi vous aurez de quoi être satisfait."

En fait c'est un film que je conseille uniquement à ceux qui n'ont pas lu Mansfield Park et qui n'ont pas l'intention de le lire un jour ou qui n'aiment pas Jane Austen, car l'histoire est très sympa, les personnages sont intéressant, le problème est qu'il y a autant de rapport entre le livre et le film qu'il y en a entre la Nouvelle Héloïse et les liaisons dangereuses, c'est-à-dire que l'un a inspiré l'autre mais niveau contenu et message ça n'a plus rien à voir...donc pour quelqu'un qui a lu le livre c'est désagréable, car on a payé pour voir du Austen, pas un pamphlet contre l'esclavage avec une dénaturation des personnages qui nous sont chers, et pour quelqu'un qui ne l'a pas lu, ça gâchera entièrement la lecture du livre car l'héroïne du film est pleine de qualités qui la rendent très aimable mais qui ne pourrait entraîner que déception face à la vraie Fanny Price, qui n'est ni pleine d'esprit, ni très rebelle.
Le film est en fait adapté du livre éponyme mais aussi des lettres et des premiers écrits d'Austen, et du coup Rozema a décidé que l'héroïne était Jane Austen, du coup Fanny Price écrit, elle passe son temps à écrire des histoires, elle est pleine d'esprit, de l'humour d'Austen, elle a un côté indépendant, bref c'est le portrait craché d'Austen telle qu'elle apparaît dans Becoming Jane et d'ailleurs on lui prête carrément des phrases d'Austen et à la fin c'est réellement un épisode de la vie d'Austen qui a lieu.
On la voit porter un regard cynique sur Mansfield Park par le biais des lettres qu'elle écrit à sa soeur Suzie(un double de la soeur d'Austen peut-être ?), or dans le livre, son correspondant est son frère William qui a disparu dans le film et elle ne s'attache à Susan qu'à son retour chez elle, et il lui aurait été impossible de lui écrire vu qu'elle devait avoir entre 4 et 6 ans quand Fanny a été envoyée à Mansfield Park... Dans le film, la timidité de Fanny a complètement disparu(c'est con, c'est le trait principal de l'héroïne normalement...), je lui trouve même un côté allumeuse, parce que là on peut difficilement dire qu'elle est inconsciente de ses charmes...


Sur le casting, j'ai détesté Sir Thomas(le pourquoi je vais y revenir), Edmond est à peu près le seul qui trouve grâce à mes yeux car même Crawford, que j'aime beaucoup, finit par être dénaturé, car à un moment, il laisse éclater son agacement ce qui vient complètement couper la sincérité du personnage, un peu comme si Valmont se mettait à hurler sur Mme de Tourvelle parce qu'elle refuse de céder à son charme, c'est un tel manquement au caractère contenu du personnage, comme si ce n'était qu'un vulgaire libertin. Mary est l'aide, l'actrice a des oreilles décollée, elle serait plus à sa place en reine des gobelins, alors que Julie est vraiment plus belle. Dans le livre, Lady Bertram est simplement quelqu'un de constitution fragile, un brin éthéré, ici, Rozema a décidé d'expliquer ce comportement par la consommation d'opium(depuis quand une Lady ça se défonce en pleine campagne à l'opium ?). Bref les personnages sont assez peu ressemblant.


Ensuite, le grand message du film c'est "l'esclavage c'est mal et ceux qui pratiquent l'esclavage sont des gens mauvais", le seul hic, il n'est pas question d'esclavage dans le livre, Rozema brode à partir du fait que Sir Thomas possède une propriété à Antigua et doit s'y rendre pour règler des problèmes, or Jane Austen ne parle pas de l'esclavage, que ce soit dans les récits faits par Sir Thomas de son séjour ou dans l'origine de sa richesse, la seule mention c'est cette phrase de Fanny "Did not you hear me ask him about the slave-trade last night ?" sauf qu'on a pas le détail de cette conversation et vu le caractère de Fanny elle ne se serait pas opposé à son oncle sur la question alors qu'il la terrifie et vu sa bonne opinion de lui et le plaisir qu'elle prend dans ses récits, je doute qu'elle le considère comme un vil esclavagiste, Jane Austen n'implique pas par cette phrase que Sir Thomas est un esclavagiste, la question a l'air plutôt d'une question générale.
Alors que là, le film est centré sur ça, Fanny sur le trajet qui la mène à Mansfield Park voit un navire dont le cocher l'informe que c'est certainement un riche qui a voulu ramener quelques nègres à sa femme, ensuite Tom, le fils aîné, du débauché criblé de dettes qu'il était dans le live, on fait un rebelle qui se dresse face à son père qu'il condamne pour ses pratiques esclavagistes et ses débauches ne sont là que comme des condamnations de l'origine de la fortune familiale, Edmond explique à Fanny que Sir Thomas doit partir à cause de problèmes avec les esclaves, Sir Thomas qui dans le livre est quelqu'un de très droit moralement et qu'on n'imagine pas avoir un comportement cruel envers ses inférieurs, se met à faire des récits nettements racistes à son retour, Tom a fait des croquis illustrant les sévices infligées aux esclaves et on voit sir Thomas en train de se faire faire une fellation par une esclave... l'héroïne elle-même est une rebelle qui refuse le mariage voulu par Sir Thomas sous le prétexte que non on ne la vendra pas...et à la fin Sir Thomas se repend et décide de ne plus pratiquer l'esclavage
.

Bref on en vient à se demander si Patricia Rozema a un quelconque goût pour l'oeuvre de Jane Austen, parce que l'essentiel de ce qui fait l'ambiance d'un roman d'Austen a disparu, on se demande si elle ne considère pas que Mansfield Park est un roman raté, vu la manière dont elle nous le réécrit, ça donne un peu l'impression que la valeur du livre était remise en question, et a-t-on déjà vu une adaptation où l'on change radicalement le personnage principal ? Bref ce film aurait plu à Platon, car l'écart avec le livre est tel qu'on peut être sûr qu'il ne se substituera pas à l'original(alors que la version bbc de Pride & Prejudice, on a rien contre le fait de l'avoir à la place de l'original) et ça donne envie de retourner à l'original.
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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 16:20
Voilà je viens de finir The Jane Austen Book Club de Karen Joy Fowler, c'est un livre que j'ai beaucoup apprécié. Pour des questions styliques, car pour moi le plus grand mystère du livre est celui de l'identité du narrateur mais j'y reviendrai dans la partie spoiler du billet, mais aussi à cause des personnages.

Le club de lecture est composé de Jocelyn qui est à l'origine du club et qui a choisi chaque membre et l'une des questions dont on va chercher la réponse est le lien que chaque personne entretien avec Jocelyn et pourquoi ce groupe, car dès les premières lignes on nous laisse entendre qu'il pourrait y avoir un agenda secret, surtout qu'elle a invité Grigg, le seul homme du groupe et qu'elle a un peu les tendances de marrieuse d'une Emma. Après, il y a Sylvia et sa fille Allegra, Allegra est Lesbienne, ce qui donne une spéculation assez amusante sur la possible homosexualité d'un des personnages secondaires d'Austen comme justification de la conduite adoptée - pour ma part, je ne pense pas que ce personnage soit gay, par contre je serai tentée d'être d'accord avec le personnage qui est proposé comme tel dans Lost in Austen, ça ferait sens, après tout elle semble avoir assez de qualité pour se trouver un époux si elle faisait un effort. Sylvia est la meilleure amie de Jocelyn, son mari vient de demander le divorce après 32 ans de vie commune donc on essaie de lui changer les idées. Les deux autres membres du groupe sont Prudie, une prof de français qui passe son temps à caser des phrases en français dans les conversations dont un idiome à un moment très digne de ce cher Burke, "toujours perdrix", -quelqu'un connaissait ?- et Bernadette, une femme de 67ans assez négligée et qui parle trop.

Chaque mois le club se réunit pour parler d'un des livres, les chapitres suivent ce modèle, ils tournent autour du personnage qui héberge le club de lecture ce mois-là, ainsi au fur et à mesure on découvre les personnages et un épisode un peu blessant ou marquant de leur vie, c'est très vite prenant vu que c'est mêlé avec le récit du club de lecture et de la discussion d'un des ouvrages. La discussion des livres est assez amusante de mon point de vue, vu que c'est une discussion entre gens qui lisent pour leur plaisir et qui ne connaissent rien à l'analyse littéraire, donc il ne faut pas à s'attendre à des discussions profondes sur Jane Austen, en général ça tourne autour de que pensez-vous de ce personnage, donc on reste surtout au niveau de la psychologie des personnages mais en même temps ce n'est pas le but de l'ouvrage, je trouve que l'ouvrage mène plutôt à une réflexion sur notre rapport à la lecture et sur le rapport entre notre vie et Jane Austen.

"It was essential to reintroduce Austen into your life regularly, Jocelyn said, let her look around."

Maintenant soyez les bienvenus dans la partie spoiler, où je vais me lancer dans une réflexion plus poussée sur des points comme la narration et le rapport à jane Austen.

Le style est très intérestant, car il y a un mélange entre une narration à la troisième personne et une narration à la première, sauf qu'il est impossible de savoir qui raconte l'histoire. On pourrait penser que c'est un membre inconnu du club de lecture ou un autre témoin étranger mais il est clair qu'ils ne sont que 6, donc ensuite on se dit ça va être un des membres, or les membres apparaissent tous à un moment dans le viseur du narrateur et le style du narrateur est uniforme donc on ne peut pas penser qu'on a une pluralité de narrateur. Du coup, je me demande si ce n'est pas un narrateur à la Butor, ce nous désignerait plutôt le lecteur qu'un des personnages, on sait tout des autres par ce narrateur mais ce narrateur donne l'impression d'être membre du groupe, vu qu'il parle de la plupart des autres comme des gens qu'il connaît. Le narrateur est un omniscient, à un moment j'ai réellement cru que c'était Bernadette, Bernadette qui aime raconter des histoires et qui nous en raconte une. Donc je me demande si ce narrateur n'est pas un moyen de faire du lecteur est un des membres du groupe, puisque le narrateur est toujours différent des six personnages, et en même temps, le lecteur est lui-même un fan de Jane Austen, d'une certaine manière il a sa place parmi les personnages et par conséquent amène à réflechir sur notre propre moment humiliant ou blessant, qu'est-ce qui fait notre rapport à Austen ? quelle est notre Jane Austen ?

Le deuxième aspect est le rapport à Jane Austen, la relation entre Griggs et Jocelyn, surtout avec l'épisode de la dance fait penser à Mr Darcy et Elisabeth Bennet, Jocelyn a un peu d'Emma en elle, Daniel et Sylvia, ferait un peu pensé aux Westons, dans leur rapport à Jocelyn, d'autant que Jocelyn c'est la vieille fille, ce qui n'est pas si différent du projet d'avenir qu'Emma au début de l'histoire. Persuasion sert aussi clairement de référence pour la situation entre Sylvia et Daniel. En y réfléchissant, on doit sûrement en trouver d'autres, n'hésitez à me faire des propositions à ce sujet. Ce parallèle entre la fiction et la réalité nous fait voir qu'il est possible de mettre un peu d'Austen dans notre vie de tous les jours.
J'ai aussi énormément aimé la réflexion sur la science-fiction face au roman d'Austen ou pourquoi l'un serait considéré comme moins vrai que l'autre, c'est une réflexion intéressante, qu'est-ce qui fait le réalisme d'un personnage ?

Un passage qui m'a fait assez rire, c'est durant le récit de la convention durant laquelle Jocelyn fait la connaissance de Griggs :

"Jocelyn did not approve of calling people freaks. Nor did she think the people in the bar looked particularly freakish. There'd been a Klingon, an elf or two down in the lobby, but apparently the aliens weren't drinking. Too bad. A night that began with mind-reading a grateful crustacean and ended with drunken elves would be night to remember."

A votre avis, sont-ce bien des Elfes ou seraient-ce des Vulcains ? Vu qu'on a un Klingon -ils sont marrons donc facile à repérer - qu'on est à une convention de science-fiction et que Jocelyn n'y connait rien, ne serait-il pas possible qu'elle ait confondu les vulcains avec les elfes vu que leurs oreilles sont identiques ? L'idée qu'elle ait pu les confondre m'a fait assez rire vu que ce sont deux choses très différentes.
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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
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"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
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Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

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Jusqu'ici j'ai peu avancé.

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L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

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