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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 20:13
Dans la lignée de la récupération d'ancien billet, voici un récit du 22 février 2008, écrit à mon retour du spectacle de Fabrice Lucchini Le point sur Robet :
  • mise en contexte

Mercredi dernier, je suis allé voir Luchini en spectacle. Cela s'appelait le point sur Robert, et annonçait une lecture de Roland Barthes, comment y résister ?


20h j'arrive au Théâtre Renaissance, architecture et des affiches de Luchini en grand à l'extérieur. Je rentre, miracle, ce soir-là pas de problème avec ma réservation théâtre online. Je passe le contrôle des billets, on me dit 4ème étage pair. Je monte. J'arrive à ce qui me semblait être le premier étage mais qui devait être plutôt le deuxième, l'air mal assurée me demandant si je m'étais trompée d'escalier à la vue de ce groupe de jeunes femmes portant un t-shirt du théâtre. Eh non, ce sont les charmantes personnes chargées de guider chaque spectateur à sa place. C'est merveilleux. Je monte donc à ce qui est à mes yeux le troisième étage. Je découvre le théâtre.


C'est donc un ancien théâtre qui garde ses airs de dix-neuvièmes siècles malgré les modifications apportées pour transformer les balcons en espace pouvant recevoir des rangées de spectateur. Le plafond est une petite coupole peinte de motif allégorique. Il y a 3 étages de balcon sans compter bien-sûr le dernier où se trouve les lumières. Je suis au second. Ce que j'appelle balcon, c'est une sorte de grande galerie en U qui encadre le par-terre et où se trouvent sur les côtés trois rangs et davantage dans la partie face à la scène. Je suis sur les côtés et découvre ainsi pourquoi le théâtre est au dix-neuvième siècle est plus le lieu où l'on est vu que le lieux où l'on voit. J'ai une très bonne vue sur les spectateurs. Pour voir la scène il faut s'accouder sur la balustrade voire au commencement pour Valéry se pencher. Il n'y a personne derrière nous, vu qu'à ces places-là, il est impossible de voir. Un couple arrive assez rapidement à côté de moi, la femme, ma voisine, est chaleureuse. La salle se remplit.


Puis, 20h30, un peu passée, alors que les lumières ne sont pas encore entièrement éteinte. Luchini paraît sur scène, les bras chargés d'une colonne de livre et les pose sur la table qui est avec le fauteuil rouge et les deux chaises, le seul décor. Il est vêtu très simplement, un peu comme si il nous recevait chez lui et cette arrivée avec une fournée de livre que l'on ne lira pas forcément ou dont on ne va tirer que des maigres extraits, éveille en moi de doux souvenirs.


Il prononce quelques paroles avec sa première lecture. Nous remerciant d'être là et annonçant que l'on accueillerait les retardaires de façon fraternelles, il créait une ambiance chaleureuse, a-t-il C'est Welcome, dès ce moment ? Je ne le sais, je n'y faisait pas encore attention.

  • Valéry

Luchini s'installe dans le fauteuil rouge au coin de la scène, un ouvrage aux pages jaunies et qui tombe en morceau. Il s'agit de Tel quel de Valéry. Il commence à lire de sa voix mesurée et basse :

"Une exposition de peinture. Un tableau et deux hommes devant lui.  L'un, à demi penché sur la barre, parle, explique, éclate. L'autre est muet. On devine à sa courtoisie qu'il est absent."

Il lit ainsi en sachant mettre du relief et donner de la vie aux mots sans que l'on ait l'impression de l'artifice de la déclamation théâtrale et oratoire. Cette dernière phrase, il la répéte, plus fort, de sa diction qui fait si bien attention à séparer les syllabes. Il nous le met en relief pour que l'on suive bien les éléments du texte. Il ne lit pas vraiment, il connait le texte, le papier n'est là que comme support et pour se donner une contenance et avoir ce côté informel de la lecture. Je suis dès les premiers mots transportées de joie, tout ceci a vite l'obscurité d'un jeudi matin et il y a Barthes en perspective. Je suis pendue à ses lèvres, je me penche comme les autres, pour le voir, ne pas perdre un de ses mouvement. Sa lecture sans interruption se poursuit de la manière que j'ai décrit avec des mises de relief qui n'interrompent nullement le rythme.

"Il tend l'oreille et refuse l'esprit. Il est au Bois, à la Bourse, ou chez une dame ; mais il est impossible d'être plus loin avec plus de formes et de présence sensible.

Une manière d'artiste, à deux pas derrière eux me regarde ; son oeil m'adresse tout le mépris de ces explications sonores qui s'entendent d'assez loin.

Et moi, comme je suis au premier plan de cette petite scène, que je vois à la fois le tableau, les amis, le peintre dans leur dos ; que j'entends le parleur ; que je lis le regard du témoin qui le juge, - je crois que je contiens les uns et les autres, je m'attribue une conscience d'ordre supérieur, une juridiction suprême ; je bénis et condamne tout le monde : Misereor super turbam..."

Ces mots, à présent que je les redécouvre sur le pied ont une résonnance particulière, ils me semblent réentendre cette voix, j'essaye d'en ressaisir les accents mais en vain. Pourtant, parfois au détour d'une ponctuation, mon souvenir me rend le son juste. Dès que je veux y mettre un mot, je me heurte à l'impossibilité, le terme juste n'existe pas, surtout pour rendre cette spécificité de la parole. Je voudrai rendre les accents, les rythmes mais ne le puis. Je lutte déjà pour retrouver l'intégralité du souvenir et remettre les pièces en ordre. Je doute. En tous cas, j'iradie de joie de me trouver dans ce théâtre et de me fondre dans ce flot de mot. La lecture, même, est perturbante, l'impression étrange que ce n'est plus le texte, mais c'est bien lui en fait avec quelques répétitions et cette vitalité qui lui est conférée.

  • Le pont de Londres

Comment avons-nous atteint ce pont de Londres, je ne m'en souviens pas, je pense que ce fut une de ces liaisons mystérieuses dans le doux flux de la lecture où l'on se laisse bercer, cherchant périodiquement à ressaisir le fil par le sentiment qu'il y a un sens qui nous attend comme ces jeudi matin où bercé on se retrouve tout d'un coup face à la question incapable d'y répondre et de retrouver ce qui a empli nos oreilles alors que nous n'en avons pas perdu une syllabe.

Dans les aléas, de l'accoustique ce pont de Londres devint pour moi le pont de l'onde, j'étais dans l'obscurité.

"Je passais, il y a quelque temps, sur le Pont de Londres, et m'arrêtai pour regarder ce que j'aime : le spectacle d'une eau riche et lourde et complexe, parée de nappes de nacre, troublée de nuages de fange, confusément chargée d'une quantité de navires dont les blanches vapeurs, les bras mouvants, les actes bizarres qui balancent dans l'espace balles et caisses, animent les formes et font vivre la vue.

Je fus arrêté par les yeux ; je m'accoudai, contraint comme par un vice. La volupté de voir me tenait, de toute la force d'une soif, fixé à la lumière délicieusement composée dont je ne pouvais épuiser les richesses. Mais je sentais derrière moi trotter et s'écouler sans fin tout un peuple invisible d'aveugles éternellement entraînés à l'objet immédiat de leur vie.

Il me semblait que cette foule ne fût point d'êtres singuliers, ayant chacun son histoire, son dieu unique, ses trésors et ses tares, un monologue et un destin ; mais j'en faisais, sans le savoir, à l'ombre de mon corps, à l'abri de mes yeux, un flux de grains tous identiques, identiquement aspirés par je ne sais quel vide, et dont j'entendais le courant sourd et précipité passer monotonement le pont. Je n'ai jamais tant ressenti la solitude, et mêlée d'orgueil et d'angoisse ; une perception étrange et obscure du danger de rêver entre la foule et l'eau.

Je me trouvais coupable du crime de poésie sur le Pont de Londres."

Cette fin du texte de Valéry me faisait penser à Céline. Je ne puis vraiment rendre cette lecture, cela donne ici l'impression d'une sorte de bloc, or ce n'était pas le cas. Luchini arrivait à un donner un rythme à tout cela que je ne puis rendre car je ne sais cartographier les silences. Est-ce à ce moment-là ou un peu après qu'il y eut 'interruption. En bon pédagogue, Luchini avait su alterner les lectures compliquées à des pauses qui permettaient à l'esprit du spectateur de se reposer.


Voici donc l'arrivée des retardataires. Les lumières se rallument légèrement, Luchini se demande si il va y en avoir comme c'est la tradition à ce moment-là, c'est finalement le cas. Nous les applaudissons. Luchini reprend son expression du début concernant l'accueil fait aux retardaires et là il  a dû y avoir c'est Welcome. Il annonce qu'il ne laissera personne en chemin et qu'il va tout recommencer et ainsi refaire tout le pont de Londres mais non, ce n'était qu'une plaisanterie pour effrayer les roberts du premier rang. Le pont de Londres devient le synonyme d'une complexité effrayante, une forme de martyr pour Robert.


Je laisse de côté la fin de la lecture de Valéry pour expliquer Robert. Luchini interrompt sa lecture, commente je crois les toux qu'on entend parfois dans la salle. Il dit alors à peu près : "C'est à ce moment-là du spectacle que je laisse partir ceux qui le veulent. Ils ont encore un quart d'heure pour partir, on ne leur en voudra pas, on les rembourse même. C'est Welcome. Avant j'étais irrité mais plus maintenant, c'est welcome. Ce spectacle n'est pas fait pour les hétérosexuels abonnés à l'équipe. C'est un spectacle pour femme, homo et hétéro à problèmes. Vous pouvez partir, c'est Welcome, car ça va être comme ça toute la soirée, bien que l'on ait fait le plus dur...." On avait donc là le moment de compassion pour les pauvres époux et petits amis qui avaient été traînés à ce spectacle, ne comprenaient pas ce qui se passait. C'était vraiment hilarant, surtout en pensant à Barthes, quand on a testé à 8h du matin le degré zéro de l'écriture, on a ainsi un plaisir un peu pervers en pensant à ceux qui ne savent absolument ce qui va leur tomber sur le coin du nez.

 

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 19:44

Voici donc quelques passages sympa de la pièce de Jean-Michel Ribes, musée haut, musée bas, que le film adapte assez fidèlement. La pièce est drôle mais de cet humour un peu noir car c’est la médiocrité de notre société qui apparaît, avec d’un côté l’aspect culture de masse, avec ses jugements vulgaires où l’on mêle à l’art des considérations purement matérielles comme si c’était sur le même plan, comme dans le deuxième passage que j’ai cité où les deux dames sont en train de parler de reproductions de Turner et de Van Gog sur des sets de table et des tasses, et de l’autre, on a le public dit cultivé et qui se fascine pour l’art contemporain, avec la scène tout à fait ridicule de l’exposition de Karl Paulin où ce sont les visiteurs qui deviennent des oeuvres d’art de l’artiste, ou les passages avec Sulku et Sulki très surréalistes où on ne sait jamais si ce sont des êtres humains qui posent ou s’il s’agit de représentation qui discutent entre elles un peu comme les peintures dans Harry Potter. L’univers ridicule de l’art contemporain apparaît dans le concept du mum art où l’on assiste à un meurtre qui finalement est cautionné parce qu’il est oeuvre d’art, ce qui pose la question de la limite de l’art, ce qui n’est pas sans faire penser à cet homme qui au nom de l’art fait mourrir de faim des chiens. La pièce est assez profonde car sous son abord superficiel elle met en question notre société et le rapport à l’art, l’art dans les musées et l’art contemporain. Voici donc les 3 passages que j’ai choisi :

p.20 FRANCOISE. C’est un extincteur.

ANTONIN. Non ?

FRANCOISE. Je te dis que c’est un extincteur.

ANTONIN. Pas sûr, Françoise.

FRANCOISE. Bon, on y retourne.

 

p.35-36 LA MERE. Aucun risque, les musées, question bon goût, c’est la garantie absolue. Avec ce qu’ils ont accroché aux murs, ils ne peuvent pas se permettre de faire un faux pas sur les tasses à café.

ROSINE. Elle m’a assuré que les deux passaient sans problème à la machine.

LA MERE. Ca ne m’étonne pas, ce sont deux très grands artistes.

 

p.42 SULKI. Tu veux dire qu’on doit signifier quelque chose ?

SULKU. C’est ce qu’ils veulent… Ne crois pas que ça me fasse plaisir Sulki.

SULKI. Mais si on a un sens Sulku, est-ce qu’on sera encore de l’art ?

SULKU. J’ai bien peur que non Sulki.

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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 05:12

Voici un article du 26 avril 2008 :

Me voici de retour de la Comédie Française où j'étais allée voir le Misanthrope, j'admets qu'en soit la comédie telle qu'on la trouve chez Molière n'a pas souvent mon adhésion mais là... Le premier problème fut l'acteur principal : il ne convenait pas à ce rôle, il faisait trop âgé et ses cheveux grisâtres étaient sensés lui donner un air négligé de héros qui refuse les conventions de la société, le seul hic, Alceste n'est pas Jean-Jacques Rousseau, ce n'est pas parce qu'il refuse la mode qu'il est forcément mal mis et le héros romantique a les cheveux noirs et une certaine élégance. Autre point, à sa manière de jouer, on aurait dit qu'il incarnait un ivrogne. Il avait un côté vulgaire, pleurant à la moindre contrariété, beuglant sans que l'on comprenne forcément ce qu'il articulait et parfois sa manière d'être et sa déclamation étaient trop artificielles sans que l'on sente derrière cela une volonté de mettre en question la parole théâtrale. Il donnait l'impression de sans cesse se mettre en scène, une sorte de distance ironique, or Alceste est sensé être celui qui se présente à nu, le sincère. Je trouvais au personnage une grandeur et une noblesse que l'on ne retrouvait nullement dans cette mise en scène où il n'était rien d'autre qu'un pourceau, beuglant, pleurant, frappant, se ruant, il s'agit de rire de son excès mais est-ce un rire de cette sorte que Molière voulait provoquer, ce n'est pas certain.

 

Le décor et les costumes auraient convenus s'ils s'harmonisaient avec la mise en scène. Il y avait trop d'excès, ça braillait, bondissait, se tripotaient trop. Ils passaient leur temps par terre, on sentait là que le metteur en scène avait fait une trouvaille : on pourra dire qu'il a fait beaucoup usage du sol. Un de mes problèmes a d'ailleurs été que par moment, on se demandait si Alceste ne voulait pas plutôt mettre Philinte dans son lit, d'une manière involontaire Alceste dans sa querelle de la première scène m'évoquait Michel Serrault dans la cage aux folles ou la baron Vladimir Harkonnen. Dans la série des excès, lorsque la prude Arsinoé vient raconter à Célimène ce qui se dit sur elle dans le monde, chaque parole est ponctué d'un éclat de rire comme si le texte de Molière avait ainsi besoin d'être souligné, le spectateur est assez grand pour comprendre tout seul que ces paroles ne sont pas à prendre au pied de la lettre.

 

Le seul atout était l'acteur qui jouait Philinte. Ce personnage fut très bien joué, il avait une ironie face aux excès d'Alceste qui venait désamorcer pour le spectateur l'éclat des emportements d'Alceste sans que l'on tombe dans le vulgaire de la farce. Oronte fut aussi bon.

En dehors de cela, on ignore quel sens transcendant on pouvait retirer de la pièce ni pour quelles raisons elle devait nous toucher. Si le metteur en scène avait eu pour intention de mettre en question notre société, ce fut raté. Il y avait pourtant des possibilités mais là, il faut dire ce qui est, on se noie dans les aspects grossiers et l'on ne perçoit rien qui vienne nous troubler, nous obliger à nous interroger ou qui nous mette mal à l'aise. C'était vide. On ne peut pas dire qu'il y a un déchirement de l'homme par ses passions, enfin la manière dont Molière peut aborder ce terme ne correspond à ce qui aurait pu en être le signe dans la mise en scène. Le personnage du Misanthrope est réduit au ridicule alors que le personnage n'était pas que cela. Pour une fois, je suis déçue de la pièce que j'ai vu.

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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
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"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

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De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

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