15 janvier 2010
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Si je vous dis campagne américaine, à quoi pensez-vous ? des gens un peu arriérés portés sur les mariages consangins ? petits villages avec sectes religieuses bien glauques ? ou juste un endroit peuplé de bouseux où débarquent de fiers agents du FBI tels la cavalerie lors d'une attaque d'indien et qui apportent la civilisation en ces contrées reculées ?
Eh bien dans Quatre Jours avant Noël de Donald Harstad, il n'y a rien de tout ça.
Tout se passe dans l'Iowa, à proximité de la petite ville de Battenberg, où Carl Houseman, l'adjoint du shérif enquête sur le meutre d'un immigré colombien. S'agit-il d'un simple règlement de compte due à la drogue ou la victime trempait-elle dans quelque chose de bien plus dangereux ? et y a-t-il un rapport entre sa mort et celle d'un des témoins quelques jours plus tard de ce qui semble être un empoisonnement ?
Je n'ai pas accroché à ce livre dès les premières pages, parce que je suis plutôt Inspecteur Barnaby pour les intrigues policières, c'est-à-dire des meutres au sein d'une petite communauté(de préférence anglaise) avec une galerie de personnages plus ou moins excentriques(comme la commère du village, le voisin aux goûts sexuels éxotiques ou les membres d'une quelconque associtation locale dont Joyce Barnaby est membre...) et où le but du jeu est de trouver le couple ou au moins qui a une tête de prochaine victime.
Or là, il s'agit du meutre d'un immigré colombien, donc rien d'hyper palpitant, sauf qu'au fil des pages on est pris par le monde de l'adjoint du Sherif Carl Houseman et la différence qui s'instaure avec l'image que nous en donne les séries tv américaines, où l'on voit les enquêtes du point de vue des supers experts ou profilers ou agents du FBI qui débarquent à la cambrousse et vont venir résoudre leur problème.
On découvre l'envers du décor, avec les problèmes de budget et d'effectifs que rencontrent le bureau du shérif, l'importance du secteur qu'ils couvrent et autres problèmes liés au fait d'être dans un coin un peu perdu. C'est agréable de découvrir le point de vue de l'adjoint du shérif sur les événements et non celui des agents fédéraux comme on en a l'habitude. Les détails sont assez précis et réalistes, on voit assez bien les connaissances de Donald Harstad dans ce domaine, qui se trouve avoir été lui-même été shérif dans l'Iowa.
La structure du texte est elle-même intéressante, car il y a d'un côté les chapitres qui nous font suivre chronologiquement l'enquête et de l'autre, des chapitres qui s'intercalent de temps à autres et qui nous font suivre ce qui se passe dans une grange où Carl et d'autres sont en train de se faire tirer dessus quand le livre commence. On n'a pas vraiment d'explication sur cette scène de départ mais au fur et à mesure que l'histire se déroule, on voit s'enchaîner les événements qui vont mener Carl à cette grange. Ces chapitres qui brisent le rythme chronologique de l'histoire, lui donne un rythme intéressant.
C'est donc une lecture qui plaira aux amateurs de polar et anti-barnaby. Je l'avais reçu dans le cadre du swap cap sur Noël et c'est la lettre H de mon challenge Abc.
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Le crime est notre affaire
3 janvier 2010
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Aujourd'hui je vais vous parler d'un des livres que j'ai reçu dans le cadre du swap cap sur Noël : la disparue de Noël d'Anne Perry. Une des bonnes surprises a été de découvrir que l'héroïne n'était pas juste la tante Vespasia, mais celle-ci, quelques temps avant la guerre de Crimée, c'est-à-dire des décennies avant la série des Charlotte et Thomas Pitt. C'est donc un vrai plaisir de découvrir cette jeune Lady Vespasia, d'un peu moins de trente ans, avec un mari, des enfants et qui tente de faire un trait sur la passion qu'elle a vécu à Rome en 1848 pour reprendre le cours normal de sa vie.
L'histoire elle-même, tourne autour du suicide de Gwendolen Kilmuir. Tout commence durant un séjour chez Omegus Jones, où l'on s'attend à voir d'un moment à l'autre Gwendolen annoncé ses fiançailles avec Berthie Rosythe, mais voilà, Isobel Alvie, l'amie de Vespasia, a aussi des visées sur Berthie et fait une remarque très cruelle à Gwendolen que l'on retrouve le lendemain matin dans l'étang du parc. Isobel est considérée comme la cause de ce sucide et donc pour éviter d'être ostracisée de la bonne société anglaise, celle-ci est obligé d'entreprendre un voyage expiatoire jusqu'en Ecosse afin de remettre à la mère de Gwendolen la lettre que celle-ci a laissé à son intention. C'est donc en compagnie de Lady Vespasia, déterminée à la soutenir dans cette épreuve, qu'elle part pour un voyage à travers les magnifiques paysages d'Ecosse.
Comme je l'ai dit en introduction, l'un des plaisirs de ce livre est de découvrir une Vespasia jeune avec ses espoirs et ses blessures secrètes. Il n'est bien-sûr pas nécessaire d'avoir lu la série des Charlotte et Thomas Pitt pour apprécier ce livre qui est très court, à peine 125 pages, ce qui permet de le lire d'une traite. Comme dans les autres Anne Perry, nous retrouvons la bonne société anglaise avec ses conventions rigides, son hypocrisie et la différence injuste entre les hommes et les femmes, et surtout ce que les uns et les autres peuvent se permettre.
Ce qui change dans ce livre, c'est qu'on ne suit pas une enquête mais un voyage expiatoire, durant lequel on cherchera aussi à comprendre comment une simple remarque a pu pousser Gwendolen à se tuer.
C'est donc une lecture agréable et qui donne envie de lire les autres livres de la série des "Petits crimes de Noël" et je remercie encore Hathaway pour son choix.

Il s'agit également de ma première lecture dans le cadre du Challenge ABC 2010.
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Le crime est notre affaire
8 décembre 2009
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Comme j'ai eu fini samedi soir, the Darcys and the Bingleys et que je n'avais pas prévu d'autres romans pour le week-end, je me suis rabattue sur un de mes Agatha Christie, un Miss Marple : le train de 16h50.
L'histoire commence avec Mme McGillicuddy, une vieille dame écossaise prend le train por rendre visite à une amie et qui voit dans le train qui est train de dépasser le sien, une jeune femme se faire étrangler. Elle raconte l'affaire au contrôleur qui la prend pour une vieille toquée mais heureusement, arrivée chez son amie, celle-ci la croit et l'emmène même à la police pour raconter son histoire. La police fait des recherches mais on ne trouve aucun cadavre. L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais l'amie n'est autre que Miss Marple, qui décide de poursuivre son enquête et d'envoyer une des ses connaissances, Lucy Eyelessbarrow comme gouvernante à Rutherford Hall, où doit se trouver la clef de l'affaire.
Le début de l'histoire m'a donné une grande impression de déjà-vu : peut-il y avoir deux Agatha Christie avec une petite vieille témoin d'un crime se passant dans le train d'à côté ? la Réponse est non, car l'autre Agatha Christie auquel je pensais est le film avec André Dussolier et Catherine Frot, Le crime est notre affaire. Or il se trouve que ce film est l'adaptation du livre le Train de 16h50, le seul changement étant que le couple Beresford remplace Lucy Eyelessbarrow et Miss Marple, ce qui n'a rien de regrettable, vu que j'ai adoré ce film pour son humour et André Dussolier en kilt. Catherine Frot et André Dussolier formant un couple assez génial, lui qui voudrait juste avoir la paix et elle qui passe son temps à essayer de déterrer des crimes pour passer le temps. Il faudra un jour que je lise leurs aventures écrites.
Pour en revenir à mon livre. Par rapport au film, l'intrigue n'est pas du tout différente, ce qui était un peu gênant vu que je me suis assez rapidement rappellée du couple mais c'était plaisant de suivre Lucy Eyelessbarrow, gouvernante avec un côté Mary Poppins(mais avant que vous ne vous fassiez des films, je ne veux pas dire qu'elle chante avec une ombrelle ou qu'elle possède des pouvoirs). Miss Marple apparaît assez peu. L'intrigue est plutôt bonne même si je juge ici plutôt par l'effet que m'a laissé le film, entre la question de l'affaire du meutre sans cadavre, puis la recherche de son identité et les soupçons qui portent sur l'ensemble de la famille, entre le père hypocondriaque, avare, bien décidé à enterrer ses fils et dont la mort permettrait aux autres de toucher leur part d'héritage, Emma, la fille dévouée qui s'occupe du père, qui semble partie pour être vieille fille même si elle a tout pour faire une bonne épouse, Harold, le fils financier, Cedric, l'artiste de la famille ou encore Alfred, celui qui est toujours mêlé à des combines louches.
C'était une fois de plus un bon petit Agatha Christie.
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Le crime est notre affaire
29 novembre 2009
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Tout commença à Rome, le 20 décembre 1514, lorsque le fils du capitaine de police Barberi vint trouver le jeune Guido Sinibaldi pour l'avertir qu'une chose terrible s'était produite à la colonne de Marc-Aurèle : un corps décapité a été trouvé sur la statue de l'empereur ainsi que l'inscription "Eum qui peccat...". La particularité de la mise en scène attire l'attention du jeune Guido qui, du coup, se prend d'intérêt pour l'affaire, ce qui va l'amener à croiser la route d'un grand esprit qui ne voit dans cette affaire que le début d'une série de crime et qui est décidé à les empêcher, et cette personne n'est autre que Léonard de Vinci. Ensemble, ils vont donc tenter de faire la lumière sur cette affaire qui est en train d'embraser Rome et qui pourrait même mettre en péril le Vatican.
Les Sept crimes de Rome de Guillaume Prévost avait au départ suscité ma curiosité parce qu'il mettait en scène Léonard de Vinci dans le rôle d'enquêteur. Au début du livre, j'étais un peu sceptique quant au choix d'un narrateur à la première personne, parce que c'est souvent peu crédible quand on essaie d'écrire sur une période différente de la nôtre, car l'auteur parfois se perd dans des précisions qu'il n'est pas logique de voir chez un tel narrateur comme c'est le cas chez Stephanie Barron. Ici, il faut juste faire abstraction du fait que le narrateur n'écrit effectivement pas dans le style qu'on attendrait d'un texte du 16ème siècle, mais n'est pas Umberto Eco qui veut mais au moins, l'auteur ne fait pas de maladresse en essayant de maintenir une illusion qu'il n'est pas capable de soutenir, comme c'est le cas quand Stephanie Barron cherche à vraiment faire comme si c'était bien un texte écrit par Jane Austen, ce qui ne fait qu'aboutir à certaines lourdeur. En plus de ça, c'est tout de même plus facile de rentrer dans une histoire écrite dans le style de notre époque qu'à la façon du seizième siècle, j'aime bien Rabelais mais c'est moins facile de rentrer dedans.
L'histoire est vite assez prenante, d'autant qu'elle nous entraîne dans les ruines de la Rome antique et nous montre la Rome corrompue de l'époque, ce qui n'a pu que me réjouir puisque j'ai étudié les Regrets de Du Bellay, donc c'est plaisant de se retrouver dans cette ambiance qui suscitera les critiques de Du Bellay. Il y a aussi une dose d'intrigue politique et avant qui que ce soit se méprenne, ça n'a rien à voir avec le Da vinci code, ici on ne va pas offrir d'histoire de nouvel évangile ou de grandes révélations sur le Christ, juste une série de crime à la symbolique mystérieuse et qui tourne en dérision l'autorité du pape, puisque c'est lui le souverain de Rome.
La résolution du crime vaut la peine, puisque finalement rien ne laisse prévoir avant la révélation de son nom qui il est ou ses motivations. Du point de vue historique, je ne peux absolument pas juger du texte car mes connaissances se limitent essentiellement au fait qu'il était facile d'y attraper la pelade et différentes maladies vénériennes(merci Du Bellay).
Par certains points, le livre évoque le Nom de la rose d'Umberto Eco, dans les deux cas, l'histoire commence quand le narrateur est un vieillard et s'apprête à consigner le récit d'événement terrible dont il fut le témoin, jeune homme sans vraiment d'expérience(même si Guido est beaucoup moins naïf qu'Aldo) qui va assister dans son enquête un homme de génie(et Guilaume de Baskerville renvoie à Guillaume d'Occam) et dans les deux, il y a une femme envoutante qui va prendre l'initiative sexuelle mais qui n'aura pas vraiment de rapport avec l'histoire.
Maintenant, le livre qui me ferait envie c'est les larmes de Machiavel de Raphaël Cardetti, où cette fois, c'est Machiavel qui mène l'enquête, mais ce ne sera pas pour tout de suite vu qu'il faut que je finisse Riverdream et que je lise The Darcys and the Bingleyx et après j'ai d'autres livres en attente dans ma pal.
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Le crime est notre affaire
21 août 2009
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N'arrivant toujours pas à avancé the Romance of the Forest, j'ai dû me trouver un autre livre à lire à mon retour de vacances et mon choix était limité vu que l'essentiel de ma pal se trouve à Paris, donc j'ai opté pour cet Agatha Christie qui se passe dans un endroit qui semblait prometteur : une école pour jeune fille très prisée.
Voici l'histoire : Meadowbank est une des premières écoles pour jeune fille d'Angleterre mais de terribles événements vont venir perturber la routine de cette école qui n'était agitée que par la question du possible départ en retraite de sa directrice et du choix de son successeur.
Ces terribles événements prennent leur source trois mois plus tôt lors d'une révolution à Ramat à l'occasion de laquelle le prince qui règnait auparavant a trouvé la mort. Sauf que celui-ci a eu le temps de confier une fortune en pierre précieuse à son pilote pour que celui-ci les mette en sûreté et c'est ainsi que le trésor est caché dans les affaires de sa soeur qui était en voyage à Ramat avec sa fille, Jennifer. Le pilote et le prince ayant trouvé la mort, personne ne sait où sont cachés les pierres et toutes sortes de groupe essaient de mettre la main dessus et on en vient à penser qu'ils pourraient se trouver à Meadowbank où se trouve la princesse Shaila qui est de la famille du prince mais où se trouve également Jennifer...
L'histoire est très intéressante entre la question de la succession de la directrice et les tentatives pour découvrir qui, parmi les membres du personnel, pourrait être une espionne, là pour récupérer les bijoux, puis qui est l'auteur des meutres, car il y aura bien-sûr des meutres. J'ai apprécié aussi le fait qu'on ne suit pas juste l'enquête policière mais aussi celle des services secrets britanniques. Il s'agit d'une enquête d'hercule Poirot, même s'il n'entre en scène que très tard dans l'histoire. Pour une fois, l'arrivée tardive de Poirot ne m'a pas dérangé car l'histoire est très prenante avec sa peinture des différentes enseignantes de l'école et les rivalités entre celles-ci.
Le titre français n'est pas très clair, un loup dans la bergerie eût été plus approprié vu que l'expression apparaît à plusieurs reprises et qu'on sait à peu près dès le départ qu'il y a au moins une personne à Meadowbank qui n'est pas ce qu'elle prétend être.
Bref ce fut une lecture agréable et maintenant j'attaque la lecture de Paul of Dune de Brian Herbert et Kevin J. Anderson dont je pense vous reparler rapidement car ce que j'en ai déjà lu me laisse présager une lecture loin d'être pénible.
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Le crime est notre affaire
12 juillet 2009
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Ma lecture de la Métaphysique d'Aristote n'a pas avancé autant que je le souhaitais(non, n'ayez pas peur, je ne compte pas faire un billet sur ce livre quand je l'aurai fini, sauf s'il y a des âmes suffisamment sadiques ici pour m'en faire la demande), mais au moins je viens de réussir à finir le Bone Collector, ce qui me permet donc de vous en parler avant mon départ en vacances.
Tout d'abord, je remercie Neph, qui a eu la gentillesse de me prêter ce livre. Je l'avais lu il y a plusieurs années en français(je possède d'ailleurs l'édition française) mais comme souvent, je suis très curieuse envers les versions originales et ma lecture de certains des romans suivant de la série(the Coffin Dancer, the Empty chair, the Stone Monkey) m'a donné envie de me replonger dans le premier livre, ce que j'ai donc enfin pris le temps de faire.
Voici l'histoire : Lincoln Rhyme, un des plus brillant criminologue américan, veut mourir. Trois ans et demi plus tôt, alors qu'il inspectait une scène de crime, une poutre lui est tombé dessus, le rendant tétraplégique. Il a donc enfin trouvé quelqu'un prêt à l'aider à se suicider mais voilà, le même jour, un des inspecteurs avec qui il a collaboré quand il était le chef de la section scientifique de la police new yorkaise, Lon Sellitto vient le voir pour lui demander son aide sur une affaire.
Un cadavre a été retrouvé quelques heures plutôt, il s'agit d'un homme enterré vivant dont une main dépassait du sol avec un doigt entièrement dépecé et une bague de femme passée à celui-ci. La police voudrait l'aide de Rhyme pour retrouver la femme à qui appartient cette bague et qui a été enlevée. Certains éléments de l'affaire attirent l'attention de Rhyme ce qui le mène à retarder ses projets de suicide assistée.
Il décide donc d'aider la police mais comme il ne peut lui-même explorer les scènes de crime, il choisit pour ce travail non pas un des membres de la police scientifique mais quelqu'un qui n'a aucune expérience en ce domaine : l'agent de police qui est arrivée la première sur les lieux du meutre et qui a sécurisé la zone, arrêtant un train et fermant un axe routier important pour préserver toutes traces possibles, actes qui marquent cet agent comme la personne idéale pour seconder Rhyme. Sauf que voilà, l'agent Amelia Sachs n'a strictement aucune envie de se retrouver embarquée dans cette affaire car elle devait être mutée le jour même.
C'est ainsi que ces deux personnages vont se retrouvé pris dans un effrayant contre la montre pour essayer de sauver les victimes suivantes du Bone Collector.
J'aime beaucoup ce livre et j'ai pris beaucoup de plaisir le relire vu que je ne me souvenais plus vraiment de l'histoire.
Ce que j'aime dans ce premier volume, ce sont les scènes du début où Amelia explore ses premières scènes de crimes sous la direction de Rhyme et est alors confrontée à certaines décisions assez dures du criminologue quant à la préservation des scènes de crimes, comme le fait de devoir couper les mains de la première victime pour récupérer les menottes, ce qui est une scène que j'aime énormément. La relation qui se noue entre Rhyme et Amelia est aussi un des points fort de ce livre.
L'enquête elle-meme tient en haleine le lecteur du début à la fin et comme pour les romans suivants, la fin est toujours pleine de surprise mais de surprises qui se tiennent, car Deaver prend un malin plaisir à entraîner le lecteur sur de fausses pistes, ce qui a lieu par le fait que l'on suit aussi l'enquête du point de vue du Bone Collector, ce qui nous donne l'impression de tout savoir, alors que c'est loin d'être le cas.
Par contre, je me rend compte que j'ai été très influencée par le film, qui n'est pas réellement très fidèle au roman que ce soit au niveau de l'identité du bone collector ou de certains personnages tel que Thom, l'aide-soignant de Rhyme qui est remplacé par une femme de type afro-américain dans le film. Ce changement de personnage dans le film fait que je me représente Thom comme un afro-américain, or il se trouve qu'il n'est pas afro-américain dans le livre et il est blond. J'avais déjà conscience de ce point lors de ma lecture des volumes suivants mais le grand choc a été quand j'ai realisé au moment où Rhyme a sa crise, qu'en fait Rhyme n'est pas non plus afro-américain. C'est terrible, j'ai tellement adoré le jeu de Denzel Washington, que pour moi Rhyme n'a pas d'autres traits que les siens et donc quatre livres plus tard, je réalise seulement que le personnage dans le roman est certainement de type caucasien puisque dans la scène en question, son visage devient rouge et le reste de son corps aussi pâle que l'histoire, le problème c'est que mon image est fixée. C'est un brin particulier quand on réalise qu'on est assez éloigné du personnage décrit par l'auteur, ce serait un peu comme découvrir que Mr Darcy est blond . Du coup, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose au personnage, car pour moi, il ne peut être qu'un afro-américain très sexy, si on change la couleur de peau, je n'arrive pas à me le représenter comme beau. C'est terrible l'influence que peut avoir un film parfois.
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Le crime est notre affaire
8 juillet 2009
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Dans ce centième billet, je vais vous parler d'Extrême urgence, livre que j'ai obtenu de Neph dans le cadre des tentatives de déplayage de bibliothèque, à ce propos d'ailleurs, si vous voulez m'aider à déblayer la mienne, mes trois livres attendent encore d'être adoptés.
Nous sommes dans les années 60, l'avortement est illégal dans la majorité des états américains mais dans chaque ville des médecins pratiquaient clandestinement des avortements tandis que le reste de la profession faisait comme si elle n'en savait rien. Arthur Lee, un obstétricien d'origine chinoise est l'un de ses médecins avorteurs et quand Karen Randall, la fille d'une des anciennes familles de Boston, famille de médecin, décèdent des suites d'un avortement clandestin, Art Lee est le bouc émissaire tout trouvé. John Berry, un pathologiste ami de Lee, décide de mener sa propre enquête afin de faire la lumière sur ce qui est arrivé à Karen et innocenter son ami.
Ce livre a été écrit par Michael Crichton en 1967 alors qu'il faisait encore des études de médecine à Harvard. Il écrivait alors encore sous un pseudonyme, les livres qu'il écrivait étant destiné à financer ses études et rien de plus. Mais Extrême Urgence est différent, c'est son premier best-seller, qui fut d'ailleurs récompensé et que Crichton avait écrit pour attirer l'attention sur la situation de l'époque relativement à l'avortement et surtout relativement à l'attitude des médecins.
J'ai trouvé ce livre très intéressant, car l'enquête est bien mené, et le livre est bien détaillé sur ce qui concerne les hôpitaux avec les rivalités entre les différents hôpitaux d'une ville, et l'enquête mêle les détails médicaux puisque Berry essaye d'en apprendre plus sur la condition médicale de la jeune fille aussi bien que sur sa vie, et il est intéressant de voir comment les médecins réagissent face à l'arrestation de Lee.
J'ai été très satisfaite de ce livre et je ne regrette pas de l'avoir accueilli dans ma bibliothèque.
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Le crime est notre affaire
26 mai 2009
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ça y est j'ai fini de lire le roman policier écrit par Hugh Laurie, j'ai découvert d'ailleurs sur wikipédia que ce roman date de 1997, alors que je pensais que c'était un livre récent mais c'est dû à la traduction française qui n'a été publiée que cette année. Le titre de la version française me déplait : Tout est sous contrôle, c'est ridicule comme titre, je ne vois pas pourquoi ils n'ont pas gardé le marchand d'arme, car the gun seller renvoie à la fois à l'intrigue du livre et à une remarque que fait le héros à Salomon, alors que je ne vois pas à quoi fait référence Tout est sous contrôle, ça a un côté quelconque.
Le grand atout de ce livre est son style, les réflexions du personnage sont assez drôle et on trouve beaucoup d'esprit, ce qui n'a rien d'étonnant de la part de quelqu'un qui a joué dans Blackadder et qui faisait partie d'un duo comique avec Stephen Fry. J'ai réellement été prise par l'histoire dans la deuxième partie mais il faut du temps avant d'être pris par l'histoire, non pas par un défaut de construction du roman mais à cause du héros Thomas Lang : Thomas Lang, un homme de main, ex-militaire, se voit proposer une grosse somme d'argent pour descendre Alexander Woolf mais il a des principes donc il refuse le job et décide d'aller prévenir Woolf, et c'est là que tout dérape, car Lang s'aperçoit vite qu'il s'est retrouvé embarquer dans quelque chose de plus gros qu'un simple assassinat. Le problème c'est que Lang n'est pas un héros, au contraire, moi, il me fait terriblement penser à Rincevent, avec le besoin de fuir en moins, ce serait plutôt un Rincevent qui a tellement touché le fond qu'il ne croit plus que la fuite apporte quelque chose. Car en fait il est très proche de Rincevent, c'est le type qui était peinard et qui se retrouve malgré lui embarqué dans une aventure avec des gens qui veulent le tuer sans qu'il sache trop pourquoi. Il me fait penser au Rincevent de Sourcellerie.
Quelques passages savoureux :
juste après s'être enfui au moyen d'une alarme anti-viol : "To be honest, I don't know if they fired at me. After the unbelievabe sound from Ronnie's little brass canister, my ears were in no state to process that kind of information.
All I know is they didn't rape me."
"I'm part of a team now. A cast. And a caste. We are drawn from six nations, three continents, four religions, and two genders. We are a happy band of brothers, with one sister, who's also happy and gets her own bathroom."
"She kissed me.
What I mean is, I was standing there, lips puckered, brain puckered, and she just stepped up and threw her tongue into my mouth. For a moment, I thought maybe she'd tripped on a floorboard and stuck out her tongue as a reflex - but that didn't seem very likely somehow, and anyway, once she'd got her balance back, wouldn't she have put her tongue away again ?
No, she was definitely kissing me. Just like in the movies. Just like not in my life."
Un petit truc aussi sympa, c'est les citations en tête de chapitre et surtout pour le chapitre 2 : "For a long time I used to go to bed early."
C'est un livre dont j'ai beaucoup apprécié l'humour et on s'attache à ce héros malgré lui.
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Le crime est notre affaire
11 mai 2009
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Après une poignée de seigle, je suis passée au mystérieux mr quinn, vu que j'avais déjà lu Parker Pine donc je me suis dit que ça pouvait être intéressant et je n'ai pas été déçue. Il s'agit moins d'un roman que d'une série de nouvelles qui forment un ensemble car elles nous amènent à nous demander qui est Mr Quinn.
Il y a 6 histoires :
- L'arrivée de Mr Quinn
- L'ombre sur la vitre
- L'auberge du fou aux clochettes
- Un signe dans le ciel
- Un soir à Monte-Carlo
- L'homme de la mer
Dans ses six histoires, on suit Mr Satterthwaith, un gentleman qui a la soixantaine passée et qui a un grand intérêt pour la vie des autres mais pas comme une vulgaire commère, il aime asister aux drames humains et donc ces six histoires racontent des drames auxquels il a assisté ou qu'on est en train de lui rapporter, c'est assez varié entre l'explication d'un suicide qui a eu lieu dix ans plutôt, la recherche d'un meutrier ou des histoires d'amour un peu tragique. Dans toutes ces histoires, un certain Mr Quinn arrive et par sa présence et ses questions, il rend Mr Saterthwaith capable de voir quels détails dans ses souvenirs ou ceux des autres lui avaient échappés et permettent de faire la lumière sur le mystère présent. On ne peut pas ne pas penser à Socrate, c'est vraiment le côté accoucheur de l'esprit. Du coup, on a deux mystères, celui de l'histoire et celui de l'identité de Mr Quinn car Mr Quinn débarque toujours au bon moment et semble toujours ne faire que passer, du coup on se demande comment il fait pour toujours être là quand Satterwaith a besoin de lui. On a une progression dans l'histoire car au fur et à mesure Mr Quinn incite Mr Satterthwaith a ne plus être un simple spectateur de ses drames mais aussi à occuper une part active dans ses drames.
Par contre, je suis déçue par la réponse qui semble s'esquisser quant à l'identité de Mr Quinn, je la trouve trop peu dans le style d'Agatha Christie mais du coup j'ai envie de lire le second volume des aventures de Mr Quinn car c'est vraiment un personnage intrigant.
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Le crime est notre affaire
10 mai 2009
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Eh bien voilà, suivant l'exemple de Neph, j'ai décidé de jeter un coup d'oeil du côté des quelques Agatha Christie qui se trouvent chez mes parents et de me mettre à la lecture de ceux que je n'ai pas lu. Il s'agit de livre trouvé dans des brocantes mais que je n'avais jamais lu jusqu'ici parce que j'ai énormément le petit détective Belge au crâne en forme d'oeuf et qu'aucun d'eux ne parlait de lui. Je me suis portée cette fois sur une poignée de seigle qui fait partie des enquêtes de Miss Marple. La traduction française est assez désagréable avec par exemple l'usage de passé simple dans les discours et de certaines expressions qui montre que la traduction n'est pas d'une grande qualité.
L'histoire : Mr Fortescue meurt empoisonné, l'inspecteur Neele suspecte un des membres de la famille, entre Adèle, la nouvelle épouse de Fortescue, 20ans plus jeune et volage, Elaine, la fille de Fortescue dont le père refusait de consentir à son mariage, le fils aîné Percival, qui ne semble pas être si honnête et obéissant que ça, son épouse que le vieux Fortescue n'aimait pas, Lancelot le fils cadet, qui vient d'être rappelé de son exil en Afrique dû à une histoire de chèque imité, miss Ramsbottom la vieille belle-soeur fervente lectrice de la bible qui pense que les pêcheurs doivent payer, les domestiques, l'amant d'Adèle et le futur époux d'Elaine, il y a là l'embarras du choix sans compter les possibles ennemis que Fortescue a dû se faire à travers les années n'ayant jamais été d'une très grande honnêteté, mais qu'est-ce qui explique que le vieux Fortescue ait une poignée de seigle dans sa poche ? L'affaire se complique quand l'un des suspects est assassiné ainsi que la petite bonne qui semblait savoir quelque chose. C'est là que Miss Marple entre en jeu et vient fourrer son nez dans l'affaire car elle avait employé la petite bonne et est bien déterminé à trouver qui l'a tuée et lui a mis un cintre à vêtement dans le nez; l'inspecteur Neele étant un peu largué, il est heureux de recevoir l'aide de la vieille fille, sachant qu'il y a des chances qu'elle apprenne ce qu'on ne veut lui dire.
On a là un Agatha Christie assez traditionnel, avec la galerie de suspect au sein d'un univers clos. Miss Marple apparaît peu vu que ce n'est pas son enquête que l'on suit mais celle de l'inspecteur Neele. Le fait de suivre surtout l'histoire du côté de Neele est assez sympa, vu qu'on a, par exemple, son opinion sur Miss Marple qui n'est pas toujours très charitable. Je me suis bien amusée des réflexions sur les vieilles filles, on est vraiment dans une période où le célibat des femmes reste mal vu. J'ai adoré le personnage de Miss Ramsbottom, la vieille tante qui sait un peu tout et qui passe son temps à porter des jugements bibliques. En tous cas, ce livre m'a donné envie de lire d'autres Miss Marple, car elle semble être assez marrante, j'ai envie de découvrir comment elle tient sa maison et les petits crimes qui ont lieu à St Mary Mead. Finalement cette petite vieille qui mène l'enquête a l'air marrante. I
l est d'ailleurs à remarquer que les deux grands enquêteurs d'Agatha Christie sont tous les deux d'apparence médiocre, Poirot a un crâne d'oeuf, un accent prononcé et est belge au sein d'une Angleterre qui reste assez fermée envers les étrangers tandis que Miss Marple est une petite vieille, qui ne s'est jamais mariée.
Published by The Bursar
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Le crime est notre affaire