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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 23:10

satires.gifAujourd'hui je vais vous parler des satires de Juvénal.

 

présentation de l'éditeur :

Voyeur aigu, styliste durement botté, ciseleur méticuleux de sentences qui tuent, crayonneur hors pair dans la caricature comme dans la fresque, intarissable antiféministe à la mauvaise foi tonique, cynico-stoïcien inconsolable et gai, Juvénal (45-128 après J.-C.) a connu onze empereurs, quatre guerres civiles, deux grandes terreurs déclenchées par des tyrans fous. Ses satires, ici en version intégrale, nous offrent un album d'instantanés d'une crudité à couper le souffle pris sur le vif de la Rome flavienne. Tenant avec Démocrite qu'il faut rire de tout et que le rire guérit tout, il ne s'impose pour tabou que le respect de l'homme et du serment juré. Dans la littérature universelle, Juvénal, rhéteur sublimant la rhétorique, grand imprécateur de la plus gigantesque citélupanar du monde antique, est par excellence le satiriste.

 

Autant le style de l'introduction était plaisant autant celui de la traduction m'a déplu, car j'ai eu trop souvent l'impression qu'Olivier Sers ajoutait des choses au texte original et donnait à la langue une coloration vulgaire que le texte latin n'avait pas forcément, car ce n'était pas parce que l'on parle d'un sujet vulgaire que l'on utilise le langage familier. Mon latin n'est peut-être pas grandiose mais je suis tout de même capable de m'apercevoir de ces différences, car Bacchanalia n'est pas partouze et invenias est plus neutre qu'on se cogne.Et bien-sûr, il a fallu que je tombe sur une traduction de cette sorte, alors que je n'avais aucun Gaffiot sous le main, puisque je ne promène plus le mien pendant les vacances et que le mini mène sa vie dans le placard de ma salle. C'est très frustrant de sentir que la traduction n'est pas fidèle et de ne pas pouvoir aller vérifier.

juvénalOn a aussi eu droit à une splendide marquise, je ne savais même pas que ça pouvait se trouver dans une traduction des Belles lettres, surtout que si on observe le texte, Juvénal ne fait pas de marquise(non, je ne suis pas maniaque, j'ai juste eu un apprentissage traumatisant des langues anciennes) :

difficile est saturam non scribere : des satires, le difficile serait de n'en pas écrire.

 J'ai aussi tiqué sur ce bel anachronisme dans la deuxième satire sur "Indulgence aux corbeaux, pas de pitié pour les colombes, voilà les puritains." pour traduire dat veniam corvis, vexat censura columbas.

 

Sinon, au niveau des satires elle-mêmes, ça a été une vraie découverte, j'ai énormément aimé les récits de Juvénal, que j'avais boudé jusqu'ici suite à une traduction catastrophique en khâgne. Juvénal a beaucoup d'humour et donne une vision intéressante de la Rome impériale, en particulier par sa critique des faux-maîtres de sagesse.

 

C'est aussi très instructif au niveau des moeurs romaines, ma satire préférée est la satire VI, où Juvénal s'attaque au mariage et énonce toutes les calamités qui peuvent s'abattre sur un époux.

 

C'est un bon livre à lire si l'on veut mieux connaître la vie quotidienne à Rome et Juvénal a un style qui n'a rien d'ennuyeux.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 14:32

lettre.jpgAujourd'hui je vais vous parler d'un texte sur lequel je suis tombée alors que je traînais au CDI pendant mon stage en établissement. Il s'agit de Lettre aux parents sur les choix scolaires de Jacqueline de Romilly.

 

présentation de l'éditeur : A la suite de plusieurs réformes de détail, élèves et parents se trouvent aujourd'hui devant de nombreux choix à faire. Or ils ne connaissent pas bien les possibilités qui leur sont offertes et ne mesurent pas toujours la portée que revêtent leurs choix.

Jacqueline de Romilly, qui a toujours plaidé pour les lettres, dans ses écrits comme dans l'Association pour la sauvegarde des enseignements littéraires, tente ici de leur en expliquer le sens. Trois chapitres vigoureux (sur le français, sur les langues anciennes, sur la culture sur les textes) sont suivis d'un exposé pratique sur les choix à faire, classe par classe. Des témoignages de personnalités du monde scinetifique et de la vie pratique sont cités à l'appui de ce plaidoyer qui s'adresse, en même temps qu'aux parents et à leurs enfants, à tous ceux qui savent le prix d'une vraie formation littéraire et qui ont à coeur l'avenir de notre culture.

 

Le texte date de 1993, au moment où fut mis en place le découpage S, ES, L au lycée et comporte 4 parties :

- I. le Français, où Jacqueline de Romilly explique pourquoi il est important d'étudier la littérature française et pourquoi il ne suffit pas d'entendre parler une langue pour l'apprendre.

- II. Le latin et le grec au service du français

- III Présences, ou pourquoi connaître la culture antique n'est pas n'importe quelle culture et vaut donc plus la peine d'être connue.

- IV les Choix pratiques.

 

Ce texte présente une défense intéressante des langues anciennes et reste terriblement d'actualité à l'heure où les nouvelles options menacent encore plus l'enseignement de ces langues. La réflexion de Jacqueline de Romilly met l'accent sur l'importance de la culture et cherche à montrer l'utilité de celle-ci, en incluant différents témoignages destinés à souligner l'idée selon laquelle on peut se destiner à une carrière scientifique et trouver un intérêt dans la possession d'une culture littéraire.

 

Plus de quinze ans après, ce texte continue de faire réfléchir, car l'enseignement littéraire a effectivement évolué dans la direction que craignait Jacqueline de Romilly, c'est-à-dire vers une marginalisation et un effacement au profit de l'enseignement scientifique. Nous sommes dans une période où le ludique a remplacé le contenu et où il vaut mieux occuper les élèves que d'essayer de leur enseigner quelque chose et où il faut donner envie de lire sans donner aux enfants les outils nécessaires pour comprendre ce qu'ils lisent. C'est donc un texte qui vaut encore la peine d'être lu, car son propos est toujours d'actualité.

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 22:04

tyran-syracuse.jpgAujourd'hui je vais vous parler du Tyran de Syracuse de Valerio Manfredi.

 

"Il y a là... son histoire. L'histoire d'un homme qui devint le seigneur de toute la Sicile, ou presque, et d'une grande partie de l'Italie, qui vainquit les Barbares dans d'innombrables batailles, inventa des machines de guerre inouïes, déplaça des populations entières, érigea la plus grande forteresse du monde en l'espace de trois mois, fonda des colonies sur la mer Tyrrhénienne et sur l'Adriatique, épousa deux femmes le même jour...un homme unique parmi les Grecs...

(...)Il se nommait Denys, Denys de Syracuse. Mais le monde entier l'appela...le tyran !"

 

Ce roman nous raconte donc l'histoire de Denys de Syracuse, ses efforts pour gravir les échelons, sa vision d'une Sicile unifiée, sa lente corruption par le pouvoir. On voit surtout comment les atrocités dont il est le témoin ou la victime vont peu à peu le transformer, faire de lui un homme plus dur mais aussi plus réfléchi, car il se met à comprendre que parfois on doit prendre des décisions qui nous déplaisent et savoir s'avouer vaincu. J'ai été par contre étonnée de ne pas voir mentionnée la notion d'hybris, qui avait tout de même une grande importance chez les Grecs et qui correspond assez bien au personnage.

 

L'histoire est intéressante, on sent que l'auteur maîtrise son sujet et on découvre un moment de l'histoire de la Sicile. Je ne connais d'ailleurs pas très bien cette période, vu que c'est essentiellement l'histoire d'Athènes qui m'intéresse. J'avais vaguement entendu parler des guerres entre Carthaginois et Siciliens dans mes livres d'histoire mais  l'époque c'était plus des passages sans intérêts vu que cela n'avait aucun rapport avec la guerre du Péloponnèse. Pour ce qui est de Denys, je ne le connaissais que par le biais de Platon, j'ai d'ailleurs trouvé dommage que Platon ne soit mentionné que pendant quelques lignes, car j'aurais adoré que Platon apparaisse en tant que personnage. Par contre, ce que j'ai trouvé très agréable, c'est le fait de se retrouver plongé dans les débats sur le pouvoir démocratique et surtout d'assister à l'échec de la démocratie. Socrate a même été mentionné.

 

C'est un livre qui vaut le détour, en particulier parce qu'il est assez rare de trouver des romans se déroulant durant cette période. Par contre, si vous n'aimez pas les récits de bataille, passez votre chemin, car cela occupe une très grande place dans le livre. Après si vous ne connaissez rien à l'histoire de la Grèce au Vème siècle, je ne suis sûre que vous puissiez suivre, car le livre a beau ne pas viser un public uniquement composé d'héllenistes, il n'y a pas pour autant de notes ou d'explications.

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 08:51

les-abeilles.jpegAujourd'hui je vais vous parler de l'ouvrage Les Abeilles, publié par l'atelier de l'agneau et que j'ai reçu lors de la dernière opération Masse Critique de Babelio.

 

Il contient une traduction de livre IV des Géorgiques de Virgile par Françoise Favretto, qui est suivie par un entretien sur Virgile et l'apiculture.

Ce qu'il faut savoir c'est que cette partie des Géorgiques est un traité d'apiculture et qu'il s'agit de la partie la plus connue des géorgiques, à cause du caractère politique de la description de l'organisation de la ruche par Virgile, car ce texte fait partie des références quand on essaie de réfléchir sur la possibilité de trouver au sein du monde naturel un modèle d'organisation sociale qui se rapprocherait du nôtre.

 

Concernant le texte de Virgile, ce fut une assez bonne lecture, car en temps normal je ne suis pas très fan de Virgile(ou de la poésie latine), mais là j'ai été séduite par certains passages où Virgile décrit les combats entre reines ainsi que son évocation du cadre où se trouve la ruche.

Je ne connais pas le texte latin, donc je ne peux donner mon avis sur le degré de précision de la traduction. Par contre, j'ai trouvé que le fait de traduire le texte en prose était un bon choix, car le style est ainsi plus fluide, surtout quand on n'est pas habitué à lire un traité sous forme de vers, ce qui était courant dans l'antiquité.

 

Pour ce qui est de la deuxième partie, il s'agit d'un entretien entre Patrick Jusseaux, un formateur indépendant, Christian Roux,  un apiculteur, et Jean-Marie Gachon, un chargé de communication au CNRS. L'entretien contient quatre parties :


I. Virgile et l'apiculture

II. La ruche, un modèle social

III. L'apiculture comme baromètre écologique

IV. Christian, après Virgile : recommandations

 

abeille.jpgComme vous vous en doutez peut-être la partie que j'ai préféré est celle sur la ruche comme modèle social, car j'ai aimé le questionnement sur les erreurs qui ont été relevées dans le texte de Virgile : savoir s'il s'agissait d'une erreur de Virgile ou s'il s'agissait d'une modification volontaire destinée à rendre la ruche plus proche du modèle impérial et ainsi permettre à Virgile de faire sa cour à Auguste.

Au passage, j'ai découvert que Xénophon faisait erreur sur les abeilles, car non, ce ne sont pas les jeunes abeilles qui quittent la ruche pour fonder une nouvelle ruche. 

Dans la première partie, il est intéressant de découvrir à quel point les romains s'y connaissaient déjà en matière d'apiculture tandis que la troisième revient sur la question du péril qui menace actuellement les abeilles, ce qui m'a bien instruite, car je ne connaissais pas vraiment les détails du problème. J'ai d'ailleurs trouvé très intéressant le passage où Jean-Marie Gachon explique ce qui se produirait s'il n'y avait plus de pollinisateurs et quels aliments il nous resterait. Tout de suite, on perçoit mieux l'importance du problème(dans mon cas, surtout quand j'ai découvert qu'il faudrait alors dire adieu au café...).

La dernière partie est également intéressante, car elle permet d'avoir un aperçu des difficultés que rencontrent les apiculteurs en France à l'heure actuelle.

 

C'est un ouvrage qui m'a appris un certain nombre de choses et qui est facile à lire et à comprendre. Niveau culture philosophique, cela m'a permis de lire enfin cette fameuse description de la ruche.


Je remercie donc Babelio ainsi que l'Atelier de l'agneau pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

 

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 18:50

maurice

En ce jour de deuil pour les hellénistes, au lieu de vous parler du juge TI, je vais vous parler de Maurice d'E.M. Forster, livre dont j'avais entendu parler lors de mes recherches sur l'homosexualité dans le Phèdre et le Banquet de Platon.

 

Maurice Hall est un jeune homme qui n'a rien d'exceptionnel, c'est un petit bourgeois respectueux des positions sociales et sans qualités intellectuelles exceptionnels, mais il y a au fond de lui des sentiments confus qu'il ne parviendra à comprendre qu'à Cambridge, lorsqu'il fait la rencontre de Clive et à ce moment-là, sa vraie nature va se révéler à lui.

 

J'ai adoré ce livre, qui raconte une magnifique histoire d'amour, au sein d'une société où l'homosexualité est alors encore un délit. Le Banquet de Platon joue un assez grand rôle, puisque c'est au départ, par le biais de ce texte que Clive et notre héros arrivent à comprendre leurs sentiments et à y trouver une légitimation(par contre, l'histoire nous amène à un échec de l'amour platonicien, puisqu'on s'aperçoit que Clive, qui en était le grand avocat, n'avait jamais été gay...)

 

J'ai dévoré toute la première partie, la manière dont se noue la relation entre Maurice et Durham pour arriver à la surprise que représentait le dernier mot de la première partie(car je me disais avec angoisse que tout était voué à l'échec puisque c'était un certain Clive qui était mentionné dans le résumé).La suite du texte est tout aussi prenante et émouvante avec le revirement de Clive, les efforts de Maurice pour supporter sa solitude puis sa rencontre avec Scudder.

 

Le style est irréprochable, l'auteur arrive à peindre toute la difficulté qu'il y a à aimer au début du vingtième siècle en Angleterre. J'ai trouvé très intéressante la Note Finale où l'auteur explique certains de ses choix et en particulier explique pourquoi il n'a pas pu publier ce livre de son vivant.

 

Ce livre m'a vraiment marquée et c'est certainement mon histoire d'amour préférée. J'ai maintenant très envie de voir le film de James Ivory.

 

EnglishClassicsMaxi-copie-1.jpg


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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 13:36

bucoliques_23781_250_400.jpgAujourd'hui je vais vous parler des Bucoliques de Virgile, parce que j'ai dû le lire afin d'avoir ma lettre V pour le challenge ABC(oui, on y croit, après ça, il me reste Updike et les nouvelles aventures du juge TI).

 

Présentation de l'éditeur :

De doux paysages, des dieux et des Nymphes, des bergères coquettes et des bergers qui chantent l'amour et la poésie, voilà l'Arcadie, pays de rêve où l'instant poétique devient éternité. Mais, aux alentours de ce paradis imaginaire, rôdent les menaces des guerres civiles et des passions, comme le loup autour de la bergerie.

Le pipeau pastoral ne dominera pas les trompettes de l'Histoire, mais il fait entendre une frêle musique qui sauvegarde les douceurs et les grandeurs de la pure rêverie.

Virgile enseigne ici que seule la poésie rend l'homme digne d'être au monde.

 

Tout d'abord, il faut savoir que je ne suis pas fan de la poésie latine(à l'exception des Tristes d'Ovide) et Virgile n'est pas un auteur qui me passionne, vu que je le trouve extrêmement fade par rapport à Homère. Les Bucoliques est un recueil important pour l'influence qu'il a eu sur les siècles suivants et par exemple sur le genre de la pastorale. Je n'ai pas réussi à voir ce qu'il y avait de remarquable. Certains poèmes sont clairement inspirés de Théocrite, mais je préfère Théocrite(et Théocrite n'est pas un poète grec qui me passionne), en plus, je trouve les textes assez prudes par rapport à l'original grec(oui, car je connais bien Théocrite parce qu'il faisait partie des sources que nous possédons sur l'homosexualité grecque).

 

Le thème n'était pas non plus d'un genre qui me passionne, car j'ai du mal à voir l'intérêt dans des concours de chant entre bergers... je pense que le problème est que le genre bucolique est un genre avec lequel je ne suis absolument pas familière, du coup, je n'arrive pas à repérer les effets de style ou à juger du développement des différents thèmes.

 

Les Bucoliques n'est pas du tout un texte qui va rester dans ma mémoire.

 

challenge-Abc-2010.jpg

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 11:27

300-t.jpgHier soir, j'ai enfin testé la fonction lecteur de clef usb de mon nouveau lecteur DVD avec le film 300.

 

Nous sommes en -480 et le roi Perse Xerxès veut envahir la Grèce mais le roi de Spartes Léonidas refuse de se laisser intimider et pour l'honneur et la liberté de Spartes, il part avec trois cent hommes affronter les milliers de soldat de Xerxès. L'affrontement se déroule aux portes chaudes, un passage étroit où le nombre ne compte plus et où les Spartiates devront vaincre ou mourir.

 

Lorsque ce film est sorti, j'avais été enthousiasmé à l'idée qu'il y ait un film sur la résistance héroïque des Spartiates, puis en apprenant qu'il y avait des monstres dans le film, j'avais renoncé à y aller de peur de voir une histoire complètement ridicule. Mais comme j'ai fini par récupérer le film dans ma bibliothèque, je me suis dit hier que c'était le moment où jamais de le voir. Finalement, j'ai aimé ce film.

 

Effectivement, il n'est pas réaliste, les éphores sont des êtres difformes et pervers, Xerxès est un géant efféminé(enfin je n'ai pas été fan de Xerxès) avec une troupe de ninja, les animaux sont énormes, et la raison pour laquelle les Spartiates se sont retrouvés aux Thermopyles n'est pas du tout la vraie raison(dans la réalité, les Spartiates se sont fait lâcher par les autres nations grecques sous toutes sortes de faux prétextes comme "on ne peut pas, on a cérémonie religieuse"). Aussi, le sort du seul soldat qui a survécu est différent dans la réalité, puisqu'il fut rejeté par les Spartiates à son retour, puisque selon la morale Spartiate, il aurait dû mourir au combat. Le film simplifie les choses en enlevant toute la partie relative à la politique et à la stratégie grecque, pour se concentrer sur l'image d'un roi et de ses hommes prêt à mourir pour agir comme il convient à un homme libre et mourir avec gloire(alors que dans la réalité, ça avait dû être plus déprimant vu qu'ils ont dû comprendre une fois arrivé aux Thermopyles qu'ils n'en sortiraient pas vivant puisque les autres cités n'ont pas envoyé de renforts mais ils étaient plus de 300).

 

J'ai aimé, le début avec le récit de l'enfance de Léonidas et la manière sont mises en avant les valeurs du Spartiate m'ont vraiment plu et j'ai également aimé la résistance héroïque des Spartiates et les différentes stratégies élaborées pour décimer les armées de Xerxès.

 

J'ai presque envie d'essayer le comics que ce film adapte. Mon seul petit bémol est peut-être le fait que les dernières pensées de Léonidas vont à sa femme et non à Sparte.

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 14:20

asterix-apud-britannos.gifVous vous rappelez peut-être qu'il y a quelques temps, j'avais fait quelques folies et succomber aux sirènes d'Asterix en latin,donc aujourd'hui je vais vous parler d'Asterix apud Britannos, que j'avais acheté principalement parce que je désirais savoir comment la manière de parler des Bretons était rendue. Désolée pour les non-latinistes, mais ce billet ne comportera pas de traduction, afin de permettre à ceux qui en ont envie de deviner à quoi correpondent mes citations.


Tota Britannia occupa est... totane ? minime ! vicus quidam in Cantio situs invasoribus resistit. Viculum, qui Romanis occupantibus gloriosissime resistit, Britanni atrocissimi incolunt, quibus Sebigbos princeps imperat...


Un certain nombre d'Asterix ont été traduit en latin(il en existe aussi en grec ancien, mais je n'arrive pas à mettre la main sur ceux qui m'intéressent), il s'agit d'une édition allemande, ce qui ne se voit pas puisque tout est écrit en latin mais qui se sent dans la liste de vocabulaire, car un des bons points de ces éditions est qu'elles sont accompagnées d'une liste de vocabulaire qui permet de lire cette bande-dessinée sans avoir recourt à un dictionnaire, d'autant plus qu'ils ne sont pas rangés en lexique, mais par page en suivant l'ordre de lecture. Cette liste contient pour chaque mot la traduction en allemand, en anglais, en français, en italien et en espagnol, mais comme la langue de référence doit être l'allemand, il arrive parfois que ce ne soit pas forcément le mot que l'on voudrait qui soit donné tandis que des mots que l'on devine facilement en français sont traduits.


map-latin.jpgTout est en latin, que ce soit la page de présentation, la carte de la gaule, ou la présentation des personnages, donc c'est amusant de les découvrir en latin. Les noms des personnages changent aussi. La lecture a été assez facile, même si je dois admettre que j'ai souvent eu une compréhension approximative, je n'ai utilisé le dictionnaire que pour l'explication du rugby. Moi qui n'aime pas faire du petit latin, j'ai trouvé cette lecture très agréable, c'est vraiment l'idéal pour faire un peu de latin sans se prendre la tête.


Voici une petite sélection de phrases en latin :


Delirant isti Romani !


hortus meum minor quidem esse imperio Romano, sed pilum meum durius sternis vestris !


- Vicini nostri hodie ingentem strepidum facere, Petula, annon ?

- Revera facere. Tune sumere nubeculam lactis ad aquam ferventem ?


Aut sursum aut deorsum, si modo vos desinere nos verberare, per Iovem !


Vaooo ! hic ludus nobis Britannis maximum gaudium afferre. Tringinta Britanni divisi in duo partes quinorum denorum lusorum cucurbita certare. Hoc certamen inter agmina quinque tribuum commissum cras apud Londinium esse.


vestitor meus dives esse.


Les citations 2, 3, 4 et 5 sont prononcées par des Bretons, je laisse les latinistes essayer de repérer la particularité de langage des Bretons.


C'est donc une expérience qui m'a plût au point que j'en acheté un autre : Asterix Legionarius.

 

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 00:49

metamorphoses-d-Ovide-Apollon.jpgAujourd'hui, je vais vous parler des Métamorphoses d'Ovide(et oui, comme mes dates d'oraux tombent en juillet vous allez devoir supporter une série d'article sur le thème de l'antiquité, ou au moins sur la littérature française).

 

Il s'agit d'une oeuvre poétique en quinze livres, achevée peu de temps avant qu'Ovide ne se retrouve exilé pour de mystérieuses raisons. Le sujet est la métamorphose et Ovide s'efforce de raconter toutes les métamorphoses qui ont eu lieu que ce soient dans les mythes grecs ou dans l'histoire mythique de Rome. Niveau chronologie, cela va de la fondation du monde à la divinisation de Jules César(qui est descendant d'Enée et donc de Venus...), en passant par le siège d'Ilion, les aventures de Persée et celles d'Hercule.


Ces métamorphoses sont de plusieurs sortes, il y a en particulier :


- les métamorphoses-châtiments qui tombent sur les mortels qui ont eu le malheur d'offenser une divinité qu'elle soit majeure ou mineure, cela couvre tous les actes d'hybris, où un mortel se vante d'avoir surpassé une divinité(Niobé,  Arachné) ou a refusé à une divinité les sacrifices qui lui étaient dû(Hippomène et Atalante), et les cas où un mortel viole par erreur un espace sacré(Actéon).


- les métamorphoses de vierge(Daphné), qui arrivent en général pour soustraire une pauvre jeune fille aux ardeurs d'un Dieu(il faut savoir qu'un Dieu ne se soucie pas du consentement, ce qui explique pourquoi les vierges courent dans ces histoires), parce que les dieux n'ont pas le droit de défaire ce qu'un autre dieu, ainsi la métamorphose est présentée comme la seule manière d'échapper au viol.


- les métamorphoses-récompenses qui peuvent consister dans la divinisation d'un héros(Hercule, Enée...)ou dans la métamorphose d'un individu qui a ému les dieux par ses souffrances et qui échappe à la mort par cette métamorphose(Ceyx et Alcyone).


ovide-Persee.jpgUne grande partie de ces métamorphoses servent à expliquer l'origine d'une race d'oiseau ou de plantes, ou l'origine d'une source ou d'un rocher.


Ensuite, on a aussi un système de récits enchâssés, où un des personnages fait à d'autres le récit des prodiges dont il a été témoin ou que l'on lui a rapporté, c'est ainsi que Nestor va raconter les prouesses de Caeneus, une vierge qui fut changée en homme par Neptune comme présent pour l'avoir violentée, et le combat des Centaures et des Lapithes.


Les deux grandes idées qui dominent cette oeuvre sont que hommes et dieux sont impuissants face aux arrêts du destin et qu'il convient de respecter les dieux.


De mon côté, j'ai pu faire quelques observations, comme le fait que les dieux ont une tendance à vouloir coucher avec toutes les vierges qui passent(étrangement une fois qu'elles ne sont plus vierges, les dieux ne se bousculent plus... eh oui, les dieux ont une certaine moralité et ne touchent pas aux mères de famille), ensuite il s'avère que les femmes sont les seules à être en proie à des passions contre-nature, puisque l'on a Byblis qui se consume d'amour pour son frère(lui, par contre, ne partage pas cette envie... eh oui, on n'est pas dans un épisode de Barnaby) et Cinyras qui grâce aux bons offices de sa nourrice(nous remarqueront que les nourrices n'ont jamais peur d'encourager les amours criminels...) parvient à s'unir à plusieurs reprises à son père).


Dans l'ensemble, j'ai bien aimé, on retrouve les mythes qu'il faut connaître(Icare, Orphée, Europe, Jason et Médée etc),et on a quelques bonus sur la guerre de Troie avec en particulier la mort d'Achille et les discours d'Ajax et d'Ulysse pour obtenir les armes d'Achille.

Par contre, j'ai moins aimé les deux derniers livres qui sont plus axés sur l'histoire de Rome, et en particulier le long discours de Pythagore, où j'ai fini par me demander si Ovide était végétarien pour lui avoir donner autant d'importance...

Par contre, j'ai énormément aimé l'histoire de Byblis et celle de Cinryas, car j'ai apprécié les longues tirades qui y apparaissaient et où les héroines héistaient entre le respect des lois et l'assouvissement de leur désir, ça m'a fait pensé au théâtre racinien.

Mais dans l'ensemble, mon histoire préférée fut celle d'Iphis, une fille qui vit sous les traits d'un garçon, car son père avait décidé de ne garder envie l'enfant que portait sa femme que s'il s'agissait d'un garçon, et qui est changé par Isis en un homme.


J'ai fait cette chronique dans le cadre du challenge Abc 2010 et du défi Mythes et légendes.

 

challenge-Abc-2010.jpg

mythesetlegendes

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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 13:24

SDC13505.JPGAujourd'hui je vais vous parler de ma première lecture dans le cadre d'un partenariat : Les dieux habitent toujours à l'adresse indiquée, considérations inactuelles sur la méditerranée de Patrick Reumaux. Cet ouvrage est publié par les éditions Vagabonde et fait 106 pages.

 

Présentation de l'éditeur :

 

Qu'est-ce que l'imaginaire méditerranéen ? Une morsure laissée dans la chair du Temps. d'Alger à Naples, de Marseille à Palerme, Patrick Reumaux exalte les odeurs et les couleurs de cet univers éclaboussé de lumière dans des pages écrites à fleur de peau.

Lire son étonnante enquête, c'est aussi voyager en compagnie des plus grands auteurs ayant saisi la tension qui habite ces cultures.

 

Poète, essayiste et romancier, Patrick Reumaux est le traducteur de nombreuses oeuvres de Dylan Thomas, Dorothy Parker, Flann O'Brien, Emily Dickinson...

 

Présenter le contenu de ce livre n'est pas évident, car comment dire le sujet d'une oeuvre poétique sans le ramener bassement à niveau prosaïque ?


Le texte est une évocation de lieux, de moments sur les bords de la Méditerranée, où souvenirs se mêlent aux impressions fugaces du sirocco ou des pies. Le style reflète cette volonté de peindre par touche, de rendre une impression fugitive.

C'est aussi un texte sur lequel plane un parfum de sensualité :


Jouer avec la Méditerranée comme un rêve. Mais on ne peut la sculpter. Ni la chanter. La réalité de la Méditerranée, comme forme du rêve, est un mirage : à peine entrevu, il s'évanouit. On ne peut en fixer la forme. Elle se brouille. Un cri d'extase, un coup de rein, un jet d'écume. Algues et bois morts sur la plage. Voilà tout ce qui reste de la belle image.

 

Enquête n'est peut-être pas le terme adéquate pour désigner ce texte à mon avis, car ce terme me fait terriblement penser à l'Enquête d'Hérodote, sauf qu'on est assez loin du style d'Hérodote(et heureusement !). L'auteur cherche davantage à nous communiquer l'essence de la Méditerranée que sa réalité géographiques et culturelles.

 

Les citations abondent dans ce texte et j'ai retrouvé avec plaisir Platon, Empédocle et Parménide, de nombreux autres auteurs qui apparaissent au fil des pages le temps d'une évocation ou pour accompagner une description.

 

C'est donc un texte agréable à lire, idéal  pour s'évader sur des rives pas si lointaines et avec lequel j'ai passé un bon moment.

 

Je remercie la Blog-O-Book team et les éditions vagabonde pour l'envoi de ce livre, qui fut une bonne découverte.

 

logobob01.jpg

Je vous laisse sur ce passage p.22 :


Je me suis souvent promené dans le parc de la Riviera di Chiaia après la pluie. Entre les arbres on aperçoit la mer piquée de points noirs, les barques. Vue de loin, la mer semble bombée. Elle remplit la baie à ras bord et pourrait déborder, d'une seule vague emporter la ville, masures, maisons, palais, dans son ventre sillonné de barques qui laissent filer de longues lignes au bout desquelles se balancent des amorces pâles dans des fonds d'un bleu presque noir.

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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
*****
'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
*****
'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
*****
"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
*****
"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Le mot de l'auteur

 

Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

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De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

Challengevalar 2

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