21 juin 2009
7
21
/06
/juin
/2009
20:24
Voici un tag dont j'ai joyeusement hérité sur le blog de Cachou(link) et que je trouve d'ailleurs très sympathique :
Si Amélie Poulain aime briser la croûte d'une crème brûlée avec la pointe de la petite cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint Martin et plonger la main dans un sac de grains, nous avons tous et toutes des petits plaisirs qui n'appartiennent qu'à nous et nous redonnent du baume au coeur.
Quels sont, comme Amélie Poulain, les trois petits plaisirs qui vous redonnent du baume au coeur ?
Trouver trois petits plaisirs n'est tout de même pas évident en fait mais après un brainstorming ardent voilà ce que j'ai trouvé :
1 rester sous la couette et se rendormir après que le réveil ait sonné.

2 le petit verre de liqueur/cognac/whisky/crème de mûres que l'on déguste en fin de soirée avec un bon livre.
3 les grasses matinées en compagnie de petit Chien

et comme je suis généreuse, voici un bonus :
4 le café infâme de la machine café qui vient réconforter entre deux cours complexes ou pendant un devoir de 7h le samedi
Et l'heureuse taguée est ....(roulement de tambour).... Neph. (Non, je n'ai pas du tout pris ce tag juste pour le plaisir de pouvoir pour une fois te taguer...)
21 juin 2009
7
21
/06
/juin
/2009
18:39
Partie chez Gibert dans l'espoir de trouver un des ouvrages d'Amanda Grange, j'ai une fois de plus fait choux blanc mais ne suis pas pourtant repartie les mains vides(je n'avais une fois de plus pas le morale). Je me suis laissée tentée par Jane Austen in context édité par Janet Todd, seul livre dans les ouvrages critiques sur Austen chez Gibert qui ait l'air d'être plus qu'un simple profil d'oeuvre ou un beau livre sans grand contenu.
Il s'agit d'un recueil d'article sur des questions très variées relatives à l'oeuvre de Jane Austen et ce sera donc mon ouvrage critique. C'est un ouvrage édité par les Cambridge UniversityPress, doté d'illustrations et avec une abondante bibliographie à la fin. Je me contente de vous faire une brève introduction à ce livre, vu que je n'ai lu qu'un ou deux articles mais comme vous devez commencer à avoir une bonne appréciation de mon sens de la concision et de l'exhaustivité, vous serez certainement d'accord sur le fait qu'il vaut mieux que je vous en parle tant que je n'ai pas trop de matière.
Pour vous donner une idée des questions abordées, voici la liste des articles présents dans cet ouvrage divisé en trois parties :
Part I Life and works
1 Biography
2 Chronology of composition and publication
3 Langage
4 Letters
5 Literary Influences
6 Memoirs and biographies
7 Poetry
8 Portraits
Part II Critical fortunes
9 Critical responses, early
10 Critical responses, 1830-1970
11 Critical responses, recent
12 Cult of Jane Austen
13 Later publishing history, with illustrations
14 Sequels
15 Translations
Part III Historical and cultural context
16 Agriculture
17 Book production
18 Cities
19 Consumer Goods
20 Domestic architecture
21 Dress
22 Education and accomplishments
23 Food
24 Landownership
25 Landscape
26 Literary scene
27 Manners
28 Medicine, illness and disease
29 Money
30 Nationalism and Empire
31 Pastimes
32 Philosophy
33 Politics
34 Professions
35 Psychology
36 Rank
37 Reading practices
38 Religion
39 Trade
40 Transport
Vous aurez remarqué que je me suis abstenue de mettre le nom des auteurs de chaque article afin de ne pas surcharger ma liste. Ce sont des articles très courts, une dizaine de page tout au plus, qui se lisent assez bien. Je n'ai lu que certains articles de la troisième partie jusqu'ici, et ils sont très intéressant car ils donnent des explications qui sont toujours rapportées aux livres d'Austen, en nous faisant remarquer comment telle remarque renvoie à telle réalité matérielle comme par exemple dans l'article sur les robes, qui nous rend plus clair ainsi les discussions entre Catherine et Henri Tilney du début de Northanger Abbey sur le choix de tissus. Ces articles permettent donc de mieux apprécier le réalisme d'Austen mais aussi de comprendre ce qui est sous-entendu dans certains passages et aussi ce que cela révèle des propres positions d'Austen, ainsi l'article sur les manières m'a permis de voir dans quel cas les héroïnes Austénienne transgressent certains règles de conduite et en quoi cela reflète une critique d'Austen relativement aux manières de son temps.
Comme je suis motivée, j'ai créé une page sur ce livre afin d'y mettre au fur et à mesure de mes lectures, quelques lignes sur chaque article( Jane Austen in context ) .
Mon seul regret est que les articles portent uniquement sur des points présents dans les livres d'Austen, du coup, il n'y a rien sur les manières que les époux doivent avoir l'un envers l'autre et en particulier sur la question de leur intimité, ces questions étant suscitées par ma lecture de continuations où l'on a un aperçu des conventions qui gouvernent un couple et l'étendue des marques d'affection qu'ils sont en droit d'afficher. Si jamais, vous avez eu l'occasion de lire un livre sur les moeurs anglais et la vie privée à cette époque, je l'ajouterai volontiers à ma Pal.
20 juin 2009
6
20
/06
/juin
/2009
18:49
Le temps est venu pour moi de vous parler de Pride & Prejudice, passage obligé du challenge Jane Austen, quand je dis "passage obligé" je ne veux pas dire que cette lecture m'a déplu mais simplement que vu la masse d'article sur le sujet, vous devez être lassées et vous dire "oh non, pas encore un article sur ce livre". Je considère donc ce livre comme connu d'un peu tout le monde maintenant donc je vais me dispenser de vous raconter l'histoire et attaquer directement sur mes impressions de lecture.
C'est la deuxième fois que je lis Pride & Prejudice et j'ai particulièrement apprécié cette relecture après avoir vu et revu les adaptations et lus des livres en relation avec celui-ci. Donc ce retour aux sources fut particulièrement appréciable, l'histoire commençant à m'être bien connue, cela permis de découvrir des détails qui m'avaient échappés.
Le premier point que j'ai redécouvert a été la relation entre Mr Bennet et sa femme, dans la mini-série, Lost in Austen, la raison du mariage entre ses deux être si diamétralement opposés était donnée mais j'ai eu la joie de m'appercevoir qu'en fait Jane Austen expliquait à un moment donné sur quoi était fondé ce mariage ainsi que l'étendue de la mésentente entre les deux époux. Marquée par la version BBC, je n'avais retenu de Mr Bennet que le goût pour les ridicules d'autrui et j'avais oublié son indifférence assez complète vis-à-vis des affaires de sa famille.
L'autre aspect auquel j'ai été très sensible a bien-sûr été le comportement de Mr Darcy tout au long de l'histoire, ce qui m'a permis de réaliser combien Jane Austen nous donne d'indice relativement au combat qui fait rage en ce personnage. Je ne crois pas que je m'étais vraiment aperçu de cela la première fois que je l'ai lu tant je devais être prise par le préjugé d'Elizabeth vis à vis de Darcy. Du coup, j'ai presque envie de relire Emma(mon enthousiasme pour le livre de Rachel Billington n'y est peut-être pas non plus étranger) et Sense & Sensibility pour voir quels indices nous étaient donnés. C'est ce que j'aime dans les Austen, c'est qu'à la première lecture on est pris par la situation de l'héroïne et on attend desespéremment le happy end qui fera la lumière sur toute l'histoire et du coup lors de la deuxième lecture, on a une autre vision de l'histoire parce que la connaissance du dénouement nous amène à remarquer certains détails et à les lire autrement.
Je trouve Mr Darcy encore plus attachant qu'avant et j'adore sa première demande en mariage, comme je suis une Charlotte Lucas dans l'âme, je pense que j'aurai accepté volontiers de l'épouser après une telle déclaration, car il est tellement rationnel avec sa conscience du côté négatif d'une telle alliance et en plus il a le mérite d'être honnête :
"These bitter accusations might have been suppressed, had I, with greater policy, concealed my struggles, and flattered you into the belief of my being impelled by unqualified, unalloyed inclination; by reason, by reflection, by everything."
J'adore aussi cette ironie terrible qui fait que c'est surtout par un hasard des circonstances que Mr Darcy se fait refuser, car n'aurait-il pas eu une chance d'être accepté si Fitzwilliam n'avait pas révelé un peu plus tôt à Elizabeth que Darcy était la cause du malheur de Jane ? j'aime le fait qu'après avoir reçu sa lettre elle se met assez vite à regretter son refus. Une de mes scènes préférées est d'ailleurs quand elle apprend la fuite de Lydia avec Whickam, Darcy est adorable dans cette scène, il est bouleversé par l'état d'Elizabeth mais en même temps les convenances l'empêchent de faire quoi ce soit pour la réconforter alors que c'est certain qu'il ne doit avoir qu'un désir et c'est de se jeter à ses pieds pour savoir ce qui la trouble ou de la prendre dans ses bras pour la réconforter, mais il ne peut pas, parce qu'elle a refusé sa demande et c'est un vrai gentleman donc il ne va pas profiter de sa faiblesse pour essayer de s'imposer . En plus, cette nouvelle arrive vraiment au mauvais moment, car tout semblait aller mieux, Mr Darcy allait certainement pouvoir redemander Elizabeth en mariage d'ici la fin de son séjour dans le Derbyshire. En plus, il y a la part de culpabilité due au fait qu'il doit se sentir responsable du malheur présent d'Elizabeth.
Un autre moment que j'aime énormément c'est la dernière demande en mariage avec le fait qu'Austen ne nous donne pas le détail de la réponse d'Elisabeth, ni du détail que donne ensuite Mr Darcy de ses propres sentiments, ne pas avoir ces éléments est un des points que j'aime dans l'écriture de Austen, car toute tentative pour nous donner ces détails ne peut que se solder par une déception, car je pense que nous avons chacune notre idée propre de la déclaration idéale et donc en ne nous donnant pas de détail, la déclaration des deux personnages devient la déclaration idéale car nous ne pouvons qu'imaginer que celle-ci soit parfaite en tout point, mais le langage étant trompeur et décevant c'est mieux de laisser tout cela dans le domaine du non-dit.
finir, mon eulogie de Pride & Prejudice, je vais vous parler de ma redécouverte de Charlotte Lucas. Je me suis attachée à Charlotte Lucas, qui est un peu la voix de la raison et qui est la seule au début à voir réellement Mr Darcy pour ce qu'il est :
"One cannot wonder that so very fine a young man, with family, fortune, everything in his favour, should think highly of himself. If I may so express it, he has a right to be proud."
En plus, à sa place, moi aussi j'aurai épousé Mr Collins, car quand on y réfléchit Mr Collins est un bon parti. Charlotte Lucas a 27 ans, avec les filles Bennet dans les environs, ses espoirs de pouvoir encore trouver un mari sont extrêmement limités et à mon avis, Mr Collins fait un bon mari, bon d'accord, niveau conversation, il est pas top, trop obséquieux et agaçant avec sa vénération pour Lady Catherine, mais en même temps, il n'est pas non plus ignorant et il a l'air de s'intéresser réellement à son devoir d'homme d'église. En plus, lui, on est sûr qu'il n'ira pas voir ailleurs, vu que le mariage c'était déjà pas son truc, parce que faire la cour à une jeune femme c'est assez compliqué et qu'on sent bien qu'il se marie parce qu'il convient qu'il ait une femme. Il n'est pas non plus cruel, il ne joue pas, il n'est pas dépencier et il fera sûrement un père affectueux, donc pour un mariage fondé sur l'intérêt c'est un bon parti, sans compter que comme Charlotte l'épouse pour des raisons matérielles et non par amour, il n'y a aucun risque que le mariage lui devienne insupportable comme quand l'amour disparaît.
Par rapport au couple formé par Wickham et Lydia, Mr et Mrs Collins sont très bien. En plus, je me suis aperçue qu'il n'était peut-être pas si stupide que ça, car il est vexé d'avoir été refusé mais il a bien compris du coup qu'Elizabeth n'est pas l'épouse faite pour lui et qu'essayer de forcer ce mariage comme Mrs Bennet le voudrait ne peut rien apporter de bon.
Dernier point, j'ai particulièrement apprécié tous les serments qu'Elizabeth fait, comme celui du titre de cet article, relativement au fait que jamais elle ne pourrait aimer Darcy. Sur ce, je vous laisse sur une dernière citation :
"Mr Darcy had at first scarcely allowed her to be pretty; he had looked at her without admiration at the ball; and when they next met, he looked at her only to criticise. But no sooner had he made it clear to himself and his friends that she had hardly a good feature in her face, than he began to find it was rendered uncommoly intlligent by the beautiful expression of her dark eyes. To this discovery succeeded some others equally mortifying. Though he had detected with a critical eye more than one failure of perfect symmetry in her form, he was forced to aknowledge her figure to be light and pleasing; and in spite of his asserting that her manners were not those of the fashionable world, he was caught by their easy playfulness. Of this she was perfectly unaware; - to her he was only the man who made himself agreeable nowhere, and who had not thought her handsome enough to dance with."
19 juin 2009
5
19
/06
/juin
/2009
18:25
Je suis en pyjamas(oui, je sais, c'est la décadence en ce moment), je suis heureuse, j'ai été réellement heureuse pendant plusieurs heures(ce qui actuellement ne s'était vraiment pas produit depuis longtemps), je suis enthousiaste, dans ma propre bulle de contentement et tout ça à cause d'un livre : Emma & Knightley, perfect happiness in Highbury. A sequel to Jane Austen's Emma de Rachel Billington.
La chose ne m'était pas arrivée depuis longtemps, j'ai apprécié ce livre de la première à la dernière page, c'est un événement tellement rare, car beaucoup de livre que j'ai aimé ces derniers temps, ne m'ont vraiment apporté de plaisir qu'à la moitié de l'histoire et souvent de façon partielle. Il est réellement difficile de trouver des livres capables de vous cater l'esprit, de vous emporter ailleurs et de captiver l'attention. Je me demande si la dernière fois où j'ai ressenti une telle chose pour un livre ne remonte pas à la première lecture de Fool's fate, ce qui commence quand même à dater. C'est aussi extrêmement rare qu'un livre m'amène à pousser des exclamations de joie au moment du dénouement.
Du coup, je suis confrontée à un grand problème : que vous dire de ce livre ? d'un côté j'ai envie de transmettre ma joie mais en même temps, je ne veux absolument pas diminuer le plaisir de celles qui vont se lancer dans ce livre en en révélant trop, car un de mes grands plaisirs a été dans le fait de ne pas en savoir plus que ce qu'en dit la quatrième de couverture et une critique trouvée sur l'austenblog(link) où vous pourrez aller un jeter un coup d'oeil si vous voulez un résumé plus détaillé que le mien. Je suis d'ailleurs beaucoup plus enthousiaste que cette critique, car je ne me formalise pas du fait que l'auteur prend quelques libertés quant aux appelations, enfin n'allez pas vous imaginer des choses, la liberté de l'auteur consiste simplement dans le fait qu'Emma n'appelle pas constamment Mr Knightley, Mr Knightley mais Knightley, ce que, moi, je ne considère pas comme une faute car si on voulait se montrer plus royaliste que le roi, on pourrait aussi reprocher à l'auteur d'appeler notre héroïne essentiellement Emma et non Mrs Knightley. Le titre lui-même nous donne cet aspect puisque c'est "Emma & Knightley" et non Mr & Mrs Knightley, ce qui est un point que j'apprécie -je suis enthousiaste donc je fais des phrases proustiennes mais je vous promet d'arriver à la fin de cette phrase avant la fin de ce billet - car n'est-ce pas ainsi que nous, nous appelons ces deux personnages ? nous sommes entre fans d'Austen, alors pourquoi faire semblant ? ce n'est pas du Austen, c'est un livre écrit par une autre pour satisfaire notre insatiable curiosité donc je trouve que le choix des noms n'est pas d'une familiarité déplacé, car elle reflète notre propre familiarité avec les personnages, et je trouve ça mieux qu'Emma l'appelle de temps à autre Knightley car ça marque une plus grande intimité, dans le fait qu'elle se sent autorisée par son mariage à être légèrement plus informelle avec son époux sans pour autant réussir à l'appeler George, car c'est là une des grandes questions de l'histoire, Emma va-t-elle réussir à évoluer appeler Mr Knightley, George.
Je m'excuse pour cette digression dont vous n'avez pas forcément dû comprendre l'intérêt et qui est simplement dû au fait que je trouve la critique de l'austenblog trop pinailleuse, car je pense que dans le livre d'Austen, quand Emma reproche à Mrs Elton d'appeler Mr Knightley, Knightley, c'est plus dû au fait que c'est une trop grande marque de familiarité pour quelqu'un qui vient de débarquer, et non un signe que de la part d'Emma ce serait vulgaire puisqu'Austen écrit seulement :
"Insufferable women" was her immediate exclamation. "Worse than I had supposed. Absolutely insufferable ! Knightley ! - I could not have imagined it. Knightley ! - never seen him in her life before, and call him Knightley ! and discover that he is a gentleman !"
Allez, j'arrête et je vous parle du livre et quoi de mieux pour commencer que de vous citer les premières lignes :
"Emma Knightley, handsome, clever and rich, with a husband whose affection for her was only equalled by her affection for him, had passed upward of a year of marriage in what may be described as a perfect happiness ; certainly this is how she described it to herself as she sat at her writing desk from which she had an excellent view of her father, Mr Woodhouse, taking a turn round the shrubbery on the arm of her beloved Mr Knightley."
Sauf que voilà, la tragédie vient frapper Highbury, Jane Churchill décède en donnant naissance à un fils et pour courronner le tout Frank Churchill est depuis introuvable, et alors que Mr Knightley est parti à Londre à sa recherche, Emma tombe sur Frank qui hante les environs de Donwell Abbey à moitié fou de chagrin qui tient des propos relativement au manque de passion de Knightley qui vont venir troubler le bonheur d'Emma, d'autant que Mr Knightley semble ne pas faire preuve d'une complète ouverture à son endroit, ce qui amène Emma à se demander si son mari l'aime toujours, mais comment réussir à combler le fossé qui s'est créer entre eux ?
Le style qu'emploie Rachel Billington pour nous compter les efforts d'Emma pour arriver à son bonheur parfait est très agréable, tout est dans l'esprit de Jane Austen, on a un de l'humour et en même temps la relation amoureuse entre Knightley et Emma n'est jamais très explicitée, c'est pudique, comme vous pouvez vous-mêmes en juger par cet extrait issu d'un des premiers chapitres :
"Here he stopped quite abruptly, as if he must not say too much ; but he had already said enough to content Emma and for her to accept his kisses with a sweet mix of modesty and eagerness.
It was perhaps reprehensible that in their happiness neither let the tragic news of their friend's death so recently received darken the end of the day. Yet, just before they slept, Mr Knightley murmured a few words which showed that the sad event was not forgotten - in one part of his mind, at least."
Je trouve que c'est là une description qui ne serait pas désavouée par Austen, on peut spéculer sur ce qui passe entre le baiser et le moment où ils s'endorment, mais on n'a jamais plus de détails, ni de descriptions détaillées, Billington ne cherche pas à faire du Austen, c'est-à-dire qu'elle ne cherche pas désespéremment à nous faire oublier qu'il s'agit d'une continuation, on est loin de la maladresse de Stephanie Barron qui cherche tellement à nous persuader que ses histoires sont du Austen que du coup la magie est brisée, parce qu'elle nous donne trop de détails comme si elle voulait nous montrer qu'elle a bien fait ses devoirs, si ça avait été du Stephanie Barron nous aurions eu le droit à la description des vêtements des deux personnages et à une note explicative au moment où l'on s'aperçoit que Mr Knightley ne dort plus avec Emma, détail qu'Austen n'aurait pas jugé utile de donner, parce qu'ils sont connus de ses contemporains. On a un style qui ne fait pas dans le superflu et qui finalement est assez proche d'Austen parce qu'on ne sent pas les efforts fait pour ressembler à Austen.
Les éléments de l'histoire et les péripéties sont également dans la tonalité d'Austen, on ne fait pas dans le spectaculaire, il y a très peu de nouveaux personnages qui sont introduits et sinon certains personnages apparaissent un peu plus comme la famille de John et Isabelle Knightley, ou la famille Martin. Un autre aspect aussi est que comme dans Austen, on suit l'héroïne, ses pensées et sa vision des autres personnages, avec seulement de rares passages où l'on voit les choses du côté de Mr Knightley. L'homme de l'histoire est toujours un peu inaccessible car on ne connait sa vision des choses que lorsqu'il finit par ouvrir son coeur à l'héroïne, la fin, d'ailleurs est réellement digne d'un Austen et ne dépareillerait pas par exemple à côté de celle de Pride & Prejudice, donc j'ai même eu ma dose de happy end.
J'ai d'ailleurs adoré la dernière phrase du livre ainsi que la fin du chapitre 38 et ce que fait Mr Knightley a la fin du chapitre 37(les habitués de mes articles remarqueront à quel point j'ai fait des efforts pour ne pas faire de spoiler pour une fois^^). Un dernier point sur le respect des traits austéniens est le fait qu'Emma va une fois de plus progresser dans l'histoire et vaincre certains de ses défaults, aspect iniatique que l'on trouve dans les romans d'Austen.
J'ai adoré le développement accordé à Miss Bates, car c'est un point qui à mon avis faisait défaut dans le livre d'Austen(oui, je sais c'est sacrilège de considérer qu'il y a eu un imperfection dans le happy ending d'Emma).. L'auteur ne prend pas de libérté avec les personnages, il n'y a pas de grand revirement, on découvre seulement un autre aspect de John Knightley et de Frank Churchill mais leur évolution n'est pas en contradiction avec ce qu'on connait d'eux.
Le personnage d'Emma est très attachant, elle est aussi attachante que lorsqu'elle découvre qu'elle est amoureuse de Knightley et croit qu'il aime Harriet dans Emma. On est pris par la situation et on ne peut que sympatisé avec sa douleur quand elle s'aperçoit que l'homme qu'elle aime désespéremment est en train de s'éloigner d'elle et qu'elle ne peut rien faire mais qu'en plus de cela elle est obligée de constamment faire comme si tout allait bien entre eux pour ne pas perturber son père ou déplaire à son époux. Elle est terriblement attachante dans son désir que Knightley cesse de la traiter comme une enfant et dans son malheur parce qu'elle se rend compte qu'elle n'a pas réussi à éveiller de passion chez Knightley et tous ces sujets qu'elle n'ose aborder avec Knightley et qu'elle suspecte de créer ce détachement comme le fait de ne pas vivre à Donwell Abbey ou qu'elle n'a pas d'enfant et n'a pas envie d'être mère mais que Knightley désire peut-être des enfants vu son âge. Le problème de communication qui règne entre eux est vraiment attendrissant.
On ne peut que dévorer ce livre en ce demandant à chaque instant s'ils vont réussir à se rapprocher et en étant ému par Emma, qui est si seule et si prisonnière des convenances et de son quotidien.
P.S. J'ai fini par m'habiller... à 8h du soir et maintenant je descends à mon relais colis chercher les deux premiers Mr & Mrs Darcy's mystery qui m'y attendent depuis ce matin.
P.P.S L'édition d'Emma & Knightley est très jolie avec des chapitres brefs, par contre le texte contient pas mal de coquille, particulièrement au niveau des guillemets.
16 juin 2009
2
16
/06
/juin
/2009
14:25
Eh bien voilà, j'ai continué ma lecture des aventures de Light Yamagi et de son projet de bâtir un monde meilleur. Je dois dire que je suis moins enthousiaste que lors de ma lecture des premiers volumes, la tournure des choses me déçoit un peu car j'aimais beaucoup la lutte entre L et Kira et spécifiquement, le fait que l'on avait accès aux pensées des deux.
Dans le volume 4, Misa Amane, le second Kira rencontre Light et Light se retrouve vite obligé de protéger Misa car le Dieu de la mort du Death Note de Misa, Rem, menace de le tuer s'il essaie de se débarrasser d'elle. En même temps, Misa représente un avantage stratégique pour Light car elle a fait l'échange de l'oeil et est capable de voir le vrai nom de toutes personnes dont elle voit le visage. Du coup, les plans de Light sont un peu perturbés, d'autant qu'il est obligé de devenir le petit ami de Misa qui est folle amoureuse de lui au point même qu'elle ne se rend pas compte que Light la manipule.
A la fin, L parvient à capturer Misa. Misa abandonne son droit sur le death note, perdant ainsi la mémoire relativement à ce qui concerne ce cahier, et le cède à Light qui monte un plan pour faire libérer Misa mais aussi pour essayer de détourner les soupçons de L qui continue à le prendre pour son principal suspect. Ainsi on voit Light confier un Death Note à Rem et enterrer le second.
Dans le 5 et le 6, on voit le déroulement du plan de Light. Au début du 5, Light a accepté de se faire enfermer par L pour prouver qu'il n'est pas Kira et pour détourner toutes suspicions, il abandonne son droit sur le Death note, pour ainsi être un Light plus crédible. Comme les agissements de Kira reprennent alors qu'il est enfermé, il finit par être libéré tout comme Misa mais L ne leur fait toujours pas confiance, du coup Light est menotté à L 24h/24 et Misa sous surveillance. Light se joint à l'équipe pour poursuivre le nouveau Kira. On suit l'enquête ainsi que le nouveau Kira qui est employé dans une grande firme et se sert du Death note pour tuer ses concurrents. Du coup, on attend de voir la tournure des choses et de voir comment Light va réussir à redevenir le vrai Kira.
Dans le 7, c'est le dénouement de ce plan, Light réussit à remettre la main sur le death note et les souvenirs qui y sont liés et du coup on assiste à ses dernières machinations afin de tuer L. Son plan réussit au-delà de ses espoirs puisque L et Watari, son bras droit, meurent. Le groupe d'enquête décide de dissimuler la mort de L et c'est Light qui est choisi pour être le nouveau L mais c'était sans compter le vrai L qui avait pris ses dispositions pour l'éventualité de sa mort. Ainsi deux personnes sont informés de la mort de L, Near et Mello, les vrais successeurs de L. Quelques années passent, le monde se rapproche de plus en plus de l'idéal de Light mais c'est à se moment-là que l'on retrouve Near qui monte une équipe aux USA par arrêter Kira. De nouveaux obstacles sont sur le point de se dresser sur la route de Light.
Dans les volume 8 et 9, Light est obligé de déjouer les plans de Mello qui a enlevé sa soeur dans le but d'obtenir le death note. Mello obtient le Death note donc Light doit essayer de le récupérer le premier tout en donnant le change sous l'identité de L à Near. On assiste aux recherches de Near, à celle de Mello qui cherche à prouver qu'il est meilleur que Near en attrapant Kira le premier et à celles de Light qui doit réussir à continuer à faire croire aux autres membres de l'équipe qu'il n'est pas Kira et à maintenir son rôle en tant que L. Dans le 9, la plupart des gouvernements du monde décide de ne plus s'opposer à Kira et donc Kira commence à transmettre ses idées à la télé et Light du coup envisage d'utiliser ses partisans pour se débarrasser de Mello et de Near.
Déjà, je n'aime pas énormément le personnage de Misa qui est une espèce de cruche prêt à tout pour Light, très naïve, qui est en fait un des personnages qui apporte un côté comique à l'intrigue. Ensuite dans le 5 et le 6, je me suis ennuyée vu qu'on ne sait pas quel est le plan de Light pour récupérer ses death note et quand il n'est pas Kira, Light est moins intéressant car il est plus gentil, un peu trop brave garçon. Les remplaçants de L ne me plaisent pas non plus, parce que finalement on revient toujours à la même chose, mais dans le volume 10, ça devrait devenir intéressant puisque Near est en train de former la résistance, puisque s'opposer à Kira est devenu illégal. Je n'aime pas la manière dont Mello est dessiné, il ressemble trop à une femme, c'est agaçant.
Light-Kira est toujours aussi bien car il est froid et calculateur, j'adore son regard noir. Sa relation à Misa est intéressante car on a l'impression que tout est manipulation mais est-ce entièrement certain ? Pourrait-il s'être un peu adouci envers elle devant ses sacrifices ou est-ce seulement parce qu'elle possède l'oeil du dieu qu'il la protège ? J'ai envie de lire la suite pour voir comment tourne le monde idéal qu'est en train de construire Light mais le jeu du chat et de la souris entre Kira et les successeurs de Light me fatigue un peu.
Published by The Bursar
-
dans
In the mood for Japan
13 juin 2009
6
13
/06
/juin
/2009
22:56
Comme vous le savez peut-être, aujourd'hui c'était un épisode de FMA que j'attendais impatiemment, qui a été diffusé, à savoir la mort de Maes Hughes.
L'épisode suit assez bien le manga, on a le point de départ dans la chambre d'hopital d'Ed avec ses aspects comiques comme la visite de King Bradley qui offre un melon à Ed - je dois dire que j'ai un gros faible pour les moments où King Bradley débarque avec un fruit, c'est tellement décallé mais en même temps très noir, puisqu'il se sert de cette apparence chaleureuse pour tromper nos héros. Ensuite Ed et Al partent pour Dublith en compagnie de Winry, Hughes poursuit ses investigations, se rend compte qu'il y a quelque chose de louche en regardant sur une carte les différents lieux où ont eu lieu des soulèvements réprimés dans le sang et c'est là qu'il est attaqué par Lust, puis tué par Envy dans une cabine téléphonique alors qu'il essaie de joindre Mustang. Après il y a un jeu de contraste avc d'un côté la gaieté d'Ed, AL et Winry qui ignorent tout de ce qui s'est passé et de l'autre les funérailles de Hughes et le désespoir de Mustang, puis sa découverte d'un complot au sein de l'armée.
Le seul vrai rajout ce sont les dernières paroles de Hughes tournées vers la famille qu'il laisse derrière lui et que j'ai bien aimé car cela renforçait la misère du personnage et le prologue qui anticipe le récit que Hawkeyes fera beaucoup plus tard à Ed relativement à la guerre d'Ishbal. Le prologue est sympa car il est dit par Mustang et nous donne un aperçu de la machine à tuer qu'il était lors d'Ishbal, son fameux regard de tueur et en même temps ce côté un vide suite à toutes les atrocités qu'il a commise, puis sa discussion avec Hughes relativement à son idée pour améliorer la société
, avec son système pyramidale d'action. Ainsi ceux qui n'ont pas lu le manga peuvent mieux saisir la relation qui existe entre eux deux.
Maes Hughes est un personnage que j'aime beaucoup, car il est à la fois drôle avec sa manie de toujours parler de sa fille ou de sa femme, sa tendance à jouer les conseillers matrimoniaux pour Mustang et Ed, mais en même temps il est très sombre avec ses poignards dissimulés et ses souvenirs de la guerre d'Ishbal. Sa mort est magnifiique, son bloquage face à l'illusion d'Envy tandis que Mustang répond enfin mais croit qu'il s'agit encore d'un des appels sans motfs de Hughes. Puis ses funérailles où Armstrong pleure et où sa fille ne comprend ce qui se passe. Mon moment préféré reste quand Mustang est seul avec Hawkeyes devant sa tombe et avoue la tentation qu'il éprouve de réaliser une transmutation, puis essaie de dissimuler ses larmes et où Hawkeyes excepte de ne pas relever la chose.
L'épisode de la semaine prochaine racontera le séjour d'Ed, Al et Winry a Rushvalley, c'est un moment léger après la noirceur de cet épisode, mais il y a peu de chances pour que je vous en parle car ce n'est pas un des moments marquants du manga, j'attend à présent impatiemment le moment où Mustang et ses hommes vont se battre pour la première fois contre les homonculus.
Published by The Bursar
-
dans
I love the Flame Alchemist !!!
12 juin 2009
5
12
/06
/juin
/2009
14:06
Une fois de plus, pour le plus grand malheur de Neph, j'ai fait le plein de comics et de manga pour le week-end, donc préparez-vous à toute une série d'article sur la question.
J'ai donc mis la main sur le volume suivant de Ultimate X-men, (vous trouvereez mon article sur le premier ici : Ultimate X-men volume 1 ) ce volume regroupe trois histoires : tournée mondiale, Comme une odeur de souffre et On n'oublie jamais son premier amour.
J'ai été déçue de ce volume, non pas à cause de l'histoire, -car là, il n'y a rien à y redire mais j'y reviendrai- mais à cause du graphisme. J'ai bien aimé celui du 1 et dans le 2 tout va bien jusqu'à ce qu'on arrive au chapitre 3 de l'histoire intitulée Tournée Mondiale où là, le dessin change et après c'est pareil durant les chapitres et histoires suivantes, le dessinateur ne reste pas souvent le même, ce que je trouve désagréable, vu qu'une des choses qui m'avaient fait accrocher à ce comics étaient ses graphismes et plus spécifiquement la manière dont les personnages étaient dessinés, du coup ce manque d'unité m'a particulièrement déplu, j'espère que ce ne sera pas comme ça dans tous les volumes de la collection.
Maintenant passons aux points positifs :
Dans, Tournée mondiale, le professeur Xavier vient de sortir un livre pour promouvoir ses idéaux pacifiques relatifs à une possible coexistance avec les humains, il part donc en tournée mondiale avec ses X-men pour faire des conférences mais tout ne tourne pas comme prévu, un mutant s'est échappé qui n'est autre que le propre fils de Xavier et qui est bien déterminé à faire payer à son père le fait de l'avoir abandonné.
J'ai bien aimé cette histoire car on découvre certains aspects qui sont absents des films et qui du coup font que les films sont assez lisses avec ses gentils-gentils. Tout d'abord, l'image du professeur Xavier en prend un coup dans ce volume, où l'on découvre ce qui est vraiment arrivé à Magneto : Xavier a introduit dans son crâne des bloqueurs mentals de façon à ce qu'il oublie qui il était vraiment, mais cette découverte n'est pas sans créer un certain malaise chez les X-men qui se demandent si Xavier ne les manipule pas eux aussi et si leur engagement à ses côtés est réellement le fait de leur volonté. Ensuite on en apprend plus sur le passé de Xavier, ainsi il a été marié 15 ans et a eu un fils, dont les pouvoirs sont terriblement dangereux. Xavier a quitté sa femme du jour au lendemain pour partir avec Magneto et réaliser leurs idéaux communs. On apprend aussi l'existence d'une seconde "école" où le fils de Charles a été enfermé, car il s'agit moins d'une école que d'une sorte d'hopitâl psychiatrique pour mutant. Cette plongée dans le passé de Charles Xavier nous fait découvrir un homme égoïste, qui ne vit que pour promouvoir son idéal et prêt à tout y parvenir mais son trouble et sa culpabilité à la fin de l'histoire rachètent un brin sa conduite. Du côté des X-men c'est aussi intéressant car on s'aperçoit que les idées du professeur ne sont pas vraiment l'unanimité parmi eux et que leur confiance en lui est aussi assez faible, ce qui rend les choses plus intéressantes.
Dans Comme une odeur de souffre, on découvre enfin l'identité des mystérieux financiers de l'école tandis que Jean Grey, qui est enfin avec Scott, se met à réexpérimenter des problèmes avec ses pouvoirs, persuadée qu'une mystérieuse entitée qui se prénomme la force du Phénix essaye de prendre le contrôle de son corps mais cette entité est-elle réellement une ancienne divinité ou juste le fruit des angoisses de Jean ?
Ce volume introduit le personnage de Kitty, alias Shadowcat ainsi que le Phénix. L'apparition des financiers de Charles est intéressante car c'est une des questions que l'on finit par se poser en voyant l'école et durant l'histoire précédante. Le personnage de Kitty est assez drôle et ce volume est aussi l'occasion de découvrir que les hommes ne sont pas les seuls à avoir produits des mutants et aussi de découvrir le racisme ou plutôt spécisme qui règne chez les mutants, où seuls les hommes sont considérés comme une forme supérieur.
Dans On n'oublie jamais son premier amour, on découvre le personnage de Gambit mais on est encore loin du personnage de Wolverine. Ici, il n'est encore qu'une sorte de vagabond qui fait des tours de carte et joue de son charme, un homme amoureux de sa liberté. Dans cette histoire, il vient en aide à une petite orpheline, témoin d'un meutre et que le meurtrier est bien déterminé à éliminer.
Published by The Bursar
-
dans
Du coté des bulles
11 juin 2009
4
11
/06
/juin
/2009
02:13
Ne vous êtes-vous jamais demandé ce qui aurait pu se passer si Darcy n'avait jamais prononcé un tel jugement à portée d'oreille d'Elizabeth ou s'il n'avait pas décliné la proposition de Bingley ? C'est un point que n'explore pas dans Emma Campbell Webster dans Lost in Austen, où elle nous offre une autre vision de la première demande en mariage de Darcy en nous montrant ce qui aurait pu se passer si Elizabeth avait accepté Darcy pour sa fortune et non par amour.
Mais les conséquences de cette petite phrase me frappent actuellement, car je viens d'achever la lecture du séjour de jane à Netherfield, et l'opposition entre Miss Bingley et Elizabeth est frappante.
D'un côté, Miss Bingley ne parvient pas à séduire Mr Darcy car elle cherche sans cesse à attirer son attention, sans se soucier de la manière dont un tel empressement peut être perçu par l'intéressé. Elle est sans cesse en train d'essayer de lui plaire et ne lui tient pas tête, ainsi Austen écrit au chapitre 11 :
"Miss Bingley, however, was incapable of disappointing Mr Darcy in anything, and persevered therefore in requiring an explanation of his two motives."
De l'autre, Miss Bennet, persuadée qu'elle que Darcy la méprise et bien décidée à ne pas se laisser faire, résiste à Darcy, comme lorsqu'elle refuse de danser en sa compagnie au second bal, ce qui en fait compte produit tout l'inverse de l'effet recherché, tout comme lorsqu'elle décline sa proposition de dancer "a reel" à Netherfield :
"Elizabeth, having rather expected to affront him, was amazed at his gallantry ; but there was a mixture of sweetness and archness in her manner which made it rather difficult for her to affront anybody ; and Darcy had never been so bewitched by any woman as he was by her."
Je suspecte que c'est la résistance de Lizzie qui a séduit ce pauvre Darcy, car avec ses 10 000livres de rentes, il doit avoir des quantités de Miss Bingley à ses pieds, du coup ce genre d'attention doit le lasser lui qui a un esprit si pénétrant et qui doit bien voir la comédie qui se cache derrière les manières attentionnées des jeunes femmes qui lui courent après. Alors que là, peut-être pour la première fois de sa vie, une femme se refuse à lui, refuse l'honneur de danser avec lui, tout de suite sa curiosité est piqué et du coup, il découvre Lizzie dans toute vivacité de son esprit et son manque d'affectation, et est séduit.
Mais si ses paroles n'avaient causé un affront à Lizzie, aurait-elle réellement été différente de Miss Bingley ? si elle avait nourri l'espoir de finir par être remarqué par Darcy, aurait-elle traversé la campagne à pied pour voir sa soeur alors qu'elle risquait d'être pleine de boue et décoiffée ? aurait-elle essayé de se mesurer intellectuellement à Darcy ? Je pense, au contraire, que si elle avait cherché les attentions de Darcy, elle ne serait jamais parvenu à le captiver, car il l'aurait trouvé quelconque, ne pouvant voir la vraie Lizzie Bennet derrière le comportement conventionnel destiné à ne pas faire fuir les maris potentiels,
Eh oui, la pauvre Miss Bingley n'avait aucune chance... Edit : j'ai maintenant fini la relecture du livre et Elizabeth expose elle-même cette théorie dans une de ses discussions avec Mr Darcy.
9 juin 2009
2
09
/06
/juin
/2009
23:15
Voilà une question qui se pose dans ce roman. Ce roman appartient à la série des Sorcières de Lancre, en principe il peut se lire de façon indépendante mais en fait il est préférable d'avoir lu les précédants comme le fait remarqué l'auteur dans sa préface.
Dans les Trois Soeurcières, Vérence et Magrat se rencontrent et tombent amoureux l'un de l'autre alors que Vérence n'est qu'un simple Fou et à la fin de l'histoire il se retrouve couronné roi de Lancre par quelques manipulations de Mémé Ciredutemps.
Dans le livre suivant, Mécontes de Fée, la relation entre Magrat et Vérence ne progresse guère, et pour ne rien arranger Magrat part avec les deux autres sorcières pour régler un problème de marraine fée dans le lointain royaume de Genua.
Dans Nobliaux et sorcières ou Lords and Ladies, on a le récit de ce qui se passe lorsque les sorcières reviennent enfin...
Et ce qui se passe c'est que Vérence demande en mariage Magrat... enfin demande c'est un grand mot...disons qu'il l'informe de la chose. Les invitations sont parties et parmi les invitations envoyées, il y en a une pour les mages de l'Université de l'invisible, du coup l'archichancelier Mustrum Ridcully, son arbalète, Cogite Stibon, le Bibliothécaire et l'économe se rendent à Lancre mais tout ne tourne pas comme prévu car les Elfes cherchent à revenir dans notre réalité...
"Elves are wonderful. They provoke wonder.
Elves are marvelous. They cause marvels.
Elves are fantastic. They create fantasies.
Elves are glamorous. They project glamour.
Elves are enchanting. They weave enchantment.
Elves are terrific. They beget terror."
Dans ce volume, la thématique est a Midsummer's night dream et la théorie des univers paralèlles. C'est un volume assez sympa, même si je regrette un peu les passages sur les jeunes sorcières menées par Diamanda. Il est d'ailleurs dommage qu'il ne soit jamais question dans les volumes suivants du séjour prolongé de Cogite à Lancre.
Dans mes moments préférés, il y a la "demande" en mariage de Vérence.
Ce que j'ai particulièrement apprécié c'est la relation entre Magrat et Vérence et surtout les problèmes liés au fait qu'en épousant le roi Magrat devienne la reine ainsi que l'autre problème épineux qui est de déterminer comment on fait les bébés... j'adore d'ailleurs la solution finale que trouve Vérence, toute en élégance.
L'autre chose qui m'a fait assez rire est Casanabo et ses assiduités auprès de Nounou Ogg, je suis d'ailleurs assez heureuse du dénouement car j'avais oublié ce qui se passait.
Un des autres points extra est cette grande révélation, à savoir que Ridcully a failli épousé Esmé Ciredutemps,. Qui eut cru que ces deux-là avaient pu être amoureux un jour ? Ridcully est tout mignon quand il se laisse aller à ces moments de nostalgie, surtout sur le pont de Lancre.
Dans ce volume, c'est aussi là que l'économe bascule véritablement dans la folie et se mets à vivre dans sa propre réalité -connue aussi sous le nom de vallée des grenouilles séchées-ce qui donnera quelques moment hilarants pendant le combat contre les Elfes. Le bibliothécaire est aussi bien-sûr aussi drôle qu'à l'accoutumé.
Pour finir, quelques extraits sympas :
Mustrum Ridcully did a lot for rare species. For one thing, he kept them rare.
"Can't you smell that ?" he said. "That's real fresh moutain air, that is." He thumped his chest.
"I've just trodden in something rural," said Ponder.
Ponder looked around at Lancre. He'd been born and raised in Ankh-Morpork. As far as he was concerned, the countryside was something that happened to other people, and most of them had four legs. As far as he was concerned, the countryside was like raw chaos before the universe, which was to say something with cobbles and walls, something civilized, was created.
"The Bursar", said Ponder. "I think we may have overdone the dried frog pills a bit."
(...)Why's he gone so stiff ?" said Magrat.
"We think it's some kind of side effect," said Ponder.
"Can't you do anything about it ?"
"What, and have nothing to cross streams on ?"
Published by The Bursar
-
dans
La tortue se meut
9 juin 2009
2
09
/06
/juin
/2009
13:37
Après avoir redécouvert cette bande-dessinée sur le blog de Cachou(link), je n'ai pu m'empêcher de sauter sur les deux premiers volumes : Le long retour au bercail et Pas d'avenir pour toi. Il s'agit de la suite officielle de la série, plus exactement la bande dessinée constitue la saison 8. Heureusement au début du premier volume, il y a un résumé des saisons précédantes, qui est utile mais en même temps insuffisant si on se rappelle pas la-dite saison, ce qui me donne envie de revoir au moins de revoir au moins la dernière saison vu que je ne me rappelai plus qu'Alex perdait un oeil, ni la destruction du conseil des observateurs, laissant Giles comme seul incarnation du conseil, ni les circonstances qui ont donné à Willow les pouvoirs d'une déesse de la nature.
A la fin de la saison 7, on avait laissé le Scooby gang sur une petite route à l'extérieur de Sunnydale. Dans la 8, on est quelques temps plus tard et beaucoup de choses ont changés. Buffy ne mène plus un combat artisanal(ce que les nostalgiques des trois premières saisons comme moi peuvent regretter), elle a un QG en Ecosse bourré de technologie. Une partie des tueuses sont à l'intérieur d'escadron et à présent il s'agit de les former.
La série prend vraiment le ton des comics avec l'introduction de pas mal d'élément invraisemblable comme le fait que Dawn est devenu une géante, certainement parce qu'elle a couché avec un Mimir(point agaçant, j'ignore ce qu'est un mimir), ou l'histoire du baiser d'amour. Sinon, la série reste dans la lignée des précédantes saisons, c'est-à-dire qu'elle est axé sur un méchant dont il faut déjouer les projets. Ici c'est une organisation para-militaire de type initiative nommée le Crépuscule qui perçoit les tueuses comme un groupe terrorriste et qui veut les empêcher de dominer le monde.
ça se marie bien avec l'univers des comiques, même si je préfèrai les épisodes indépendants comme Billy ou effet chocolat (j'admets effet chocolat rentre dans le cadre des projets du maire mais ce moment-là Buffy l'ignore).
Dans Un long retour au bercail, on commence l'histoire avec seulement Buffy et Alex et je dois dire qu'Alex est assez sexy avec son bandeau et sa nouvelle importance au sein du groupe. Willow arrivera en cours d'histoire et je dois dire que sa robe verte est absolument magnifique. Giles apparaît de temps à autre. Je trouve d'ailleurs étrange qu'il ne cherche pas à former de nouveaux observateurs. Dans cette première histoire, Buffy découvre l'existence de son nouvel ennemi et tente dee déjouer un de ses plans menées avec l'aide de deux revenants(je trouve que l'un d'eux est trop tiré par les cheveux et concernant l'autre, je ne me rappelle rien dans la série qui laissait présager un tel revirement...).
Un de mes moments préférés de cette histoire est quand Andrew essaie d'expliquer pourquoi une tueuse n'utilise pas d'arme à feu par le bias de Lando Calrissian et des Ewoks.
à noter une histoire indépendante à la fin qui raconte l'histoire d'une des doublures de Buffy car il a été décidé pour la sécurité de Buffy qu'il y aurait plusieurs tueuses de ce nom. C'est assez sympa comme histoire.

Dans Pas d'avenir pour toi, c'es le retour de Faith qui elle, dans cet ère nouvelle, est contacté pour tout ce qui est sale boulot. Elle est dnc approché par Giles qui lui propose de s'infiltrer dans la bonne société anglaise afin d'éliminer une tueuse de Tueuse car avec l'activation de tant de tueuses toutes n'ont pas fait le choix d'utiliser leur pouvoir pour le bien.
On a le passage obligé par la rivalité entre Buffy et Faith, que j'affectionne moyennement, vu que c'est un des aspects que je n'ai jamais aimé dans la saison 3, mais j'ai apprécié la relation qui est en train de se créer entre Giles et Faith, avec son côté parodique vis à vis de Chapeau melon et bottes de cuir.
L'histoire nous permet d'avoir un aperçu de Giles plus noir que d'habitude, où le gentil bibliothécaire apparaît comme loin d'être gentil, ce qui n'apparaissait que dans de très rares épisodes comme dans la saison 2 où on découvre son tatouage et dans la 3 quand il va menacer Snyder pour faire réintégrer Buffy. Il y a du mystère du coup quant aux activités de Giles vu qu'il ne semble plus vraiment être en bon terme avec Buffy, on se demande pourquoi, car je doute que ce soit seulement l'incident de cette histoire qui soit le responsable. Du coup, l'histoire prend un tour intéressant avec ces deux personnages qui oeuvrent du côté obscur, à savoir celui où il est nécessaire de tuer des hommes pour préserver le monde.
/http%3A%2F%2Fimg362.imageshack.us%2Fimg362%2F9479%2Fbuffypart3rk6.jpg)
A la fin, il y a une fois de plus une petite histoire, cette fois, c'est Buffy et Willow qui vont essayer de consulter une créature capable de voyager à travers les dimensions pour en savoir plus sur Crépuscule. Cette histoire a deux guest star Christian Bale et Daniel Craig(en maillot de bain^^). L'histoire est intéressante car elle permet d'avoir un aperçu de comment Buffy a pu monter son QG et de où Willow était passée.
J'ai hâte de lire la suite, surtout des aventures de Giles et Faith car l'accomplissement de petites missions est plus dans ce que j'aime, et finalement, Faith, la tueuse rebelle est intéressante car finalement, le coup du "dès que Buffy est là c'est moi la méchante" n'est pas si faux, car Faith est une menace pour le pouvoir de Buffy, puisque c'est la seule autre tueuse expérimentée qui existe. L'organisation des autres escadrons m'intéressent car on les découvre peu à peu, tout comme l'autre Buffy, celle qui est en Italie et qui passe son temps à faire la fête. J'espère aussi qu'on va en apprendre davantage sur ce qui s'est passé juste après la destruction de Sunnydale.
Published by The Bursar
-
dans
Du coté des bulles