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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 18:23
Aujourd'hui je vais vous parle de Et dormir dans l'oubli comme un requin dans l'onde, livre que Neph a eu la gentillesse de me prêter, il y  a quelques mois à l'occasion de mon passage à Dijon..

Ce livre au départ m'avait intrigué par son titre, qui est un vers tiré du Mort Joyeux de Baudelaire. Finalement je trouve que ce titre est une erreur, non pas parce qu'il n'illustre pas le livre, au contraire, mais simplement parce que le titre original n'est pas le vers de Baudelaire. Je pense que le traducteur a outrepassé ses droits dans cette affaire, car je suis contente pour lui q
u'il connaisse Baudelaire et qu'il ait fait une telle trouvaille, sauf qu'il introduit une référence qui n'est pas voulue par l'auteur et on ne fait pas référence à Baudelaire d'une façon gratuite, si cette référence était de l'auteur, la signification même du livre aurait été altérée parce qu'il aurait fallu comprendre la volonté de l'auteur. Je trouve que ce n'est pas la place du traducteur d'introduire des références là où il n'y en avait pas, il n'y a que dans les livres tels que les annales du disque-monde que ça s'y prête, car dans ce cas, les références sont là pour faire rire, non dans un but littéraire.

Après cette légère digression, passons à l'histoire.


Eric Sanderson se réveille chez lui totalement amnésique et il ne trouve rien qui puisse le renseigner sur lui-même si ne n'est un mot qui lui demande de contacter le docteur Randle et que celle-ci sera en mesure de répondre à ses questions. Le mot est signé : le premier Eric Sanderson.
Selon le docteur Randle il souffre d'une perte de mémoire causée par un état dissociatif qui a été provoqué par la mort de sa petite amie, Clio Ames.
Il reçoit ensuite une lettre mystérieuse du premier Eric lui disant que le docteur Randle ne peut rien pour lui et que qu'il va devoir suivre les conseils lettres des prochaines lettres qu'il recevra s'il veut échapper au danger qui plane sur lui et qui a été causé par une erreur du premier Eric.
Notre héros va donc devoir choisir entre écouter le Dr Randle ou suivre son ancien moi en quête de réponse quant à son état...


C'est une histoire très étrange, ne vous attendez pas à un roman facile à lire racontant le parcours normal d'un type qui veut retrouver son passé. Steven Hall nous emmène dans un univers étrange, où il existe des poissons conceptuels, êtres qui naviguent dans les eaux engendrée par les connexions que nous établissons par le langage. et dont certains se norrissent de nos souvenirs. On se laisse facilement prendre dans cet univers qui est très effrayant, car c'est un peu comme les dents de la mer mais avec un requin qui peut vous attaquer aussi bien sur terre que sur mer. L'écriture est inéressante, me faisant un peu penser à Mallarmé par sa manière d'utiliser la page blanche. La seule chose qui m'a gêné ont été les ruptures lexicales, car j'ai trouvé un brin décalé l'utilisation du verbe "baiser" dans un texte où l'ennemi est un poisson conceptuel. J'ai trouvé ça un peu trop vulgaire par rapport aux expressions qui appartiennent aux discours du narrateur.
Les différents personnages sont intéressants, ma préférence allant à Yann, le chat, qui est un peu la touche de normalité de l'histoire du haut de toute sa hauteur féline.


A ce point de l'article, nous allons dire au revoir à ceux qui n'ont pas lu le livre et ne veulent pas qu'on leur en révèle trop sur la tournure que prend l'histoire et sur sa fin.


La fin m'a pas mal intriguée, faut-il comprendre que toute l'histoire n'est qu'un délire du personnage ou qu'après son combat, la scène de la carte postale est l'équivalent de ce moment à la mode actuellement dans les séries américaines où le personnage choisit entre mourrir ou s'accrocher à la vie et donc qu'Eric choisit de ne pas revenir parmi les vivants, retrouvan ainsi Cléo/Scout dans la petite île de Naxos qui est leur équivalent de l'île des Bienheureux ? ou alors qu'il reste prisonnier du monde conceptuel ? ou que ce n'est pas son cadavre que l'on retrouve ? Une question lié à cela est comment peut-il raconter l'histoire ? Je pencherai pour le fait qu'il est à la mode d'écrire à la première personne l'histoie sans passer par une justification fictive comme dans la chronique des vampires d'Anne Rice ou par un récit fait à quelqu'un comme dans Le Lys dans la vallée. C'est un procédé que l'on retrouve aussi dans the Jane Austen bookclub et dans the Gun seller d'Hugh Laurie, c'est pour ça que je parle de mode, bien qu'on puisse aussi parler d'une évolution dans les codes régissant les récits à la première personne.
Je penche pour le fait qu'il est fou et que toute l'histoire est le récit de son délire. Le fait qu'il soit fou expliquerait pourquoi le dr Kendle dit à Eric qu'il ne doit pas lire les lettres écrites par son précédent moi et surtout comment on est passé du premier Eric au 11ème, car au début de l'histoire on nous apprend que notre Eric en est à sa onzième récurrence, or ensuite, il n'y a jamais d'explication relative aux dix précédentes récurrences et donc la raison pour laquelle c'est cet Eric précisemment qui reçoit les lettres. Je verrai bien ce détail inexpliqué comme un signe que nous donne l'auteur sur le fait que le personnage n'est pas sain d'esprit et qu'il ne faut pas prendre pour argent comptant ce qu'il nous raconte. Plus j'y pense, plus j'ai l'impression qu'il y a des signes indiquant qu'on se trouve au sein d'un délire, comme le fragment d'une ampoule, pourquoi le premier Sanderson a-t-il eu besoin de le coder puis de chercher à le décoder comme s'il n'en était pas l'auteur ? et les titres sont eux-mêmes étranges. Par ses lettres, il pourrait très bien entraîné sont autre moi dans sa folie, d'autant qu'il se crot poursuivi par des poissons conceptuels, or les poissons sont ce qui se trouvaient sur les dernières photos de Clio et dont il a conservé religieusement la pochette vide dans lesquelles elles se trouvaient après avoir été developpé, donc ça expliquerait pourquoi son obsession porte sur les poissons(après tout un tigre conceptuel, ça aurait pu aussi être sympa). Il y a aussi le fait que Scout soit Clio et les rêves où Clio lui parle.
Le seul hic c'est par rapport à Scout et Fidorous, sont-ils dans ce cas, tous deux des créations de son esprit ou d'autres fous que le premier Sanderson a entraîné dans son délire ?


Pour finir, voici aussi un petit paragraphe qui j'ai bien aimé :


"Au-delà des boutiques, des cafés et des bars du port, le long d'une jetée étroite battue par la mer, on peut voir ce qui reste du temple de Portara ; essentiellement, un immense portique de pierre surplombant la baie. Il est connu sous le nom d'arche d'Ariane, où, selon la légende, la fille du roi Minos de Crète a eu le plaisir de voir ce rat de Thésée, son amoureux héroïque, se tirer pour Athènes sans elle. Ariane, le coeur brisé, a fini par se marier avec Dionysos, dieu du vin et du chant, et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Ce qui, estime Clio, est une façon de dire qu'elle est devenue alcoolique et dingue, et qu'elle n'en a plus rien eu à foutre de rien."
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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 19:43
Je viens d'achever le visionnage de Matrix reloaded et de Matrix Revolutions et en fin de compte, j'ai aimé ces deux films, ce qui du coup m'amène à me demander pourquoi j'ai été si sévère envers ceux-ci quand je les ais vu au ciné.
La réponse est que je n'ai pas dû comprendre tout à fait ces deux films. Le premier Matrix a une signification philosophique très claire et l'action est plus lente donc on a le temps de digérer les informations tandis que dans les deux autres, la problèmatique philosophique est plus subtile, beaucoup moins de questions sont posées mais il y en a, comme la différence qui existe entre dépendre des machines dans la Matrice et cette dépendance dans la vraie vie, pourquoi saurions-nous moins esclave dans un cas plutôt que l'autre ?
Le fait que les deux films initient moins de questionnement philosophique, ne veut pas dire forcément que l'intrigue est simple, au contraire, celle-ci s'est énormément compliquée. Dans le 1, il s'agit seulement pour Néo d'accepter le fait qu'il est l'élu et de développer ses capacités face aux agents, tandis que dans les autres, on découvre que l'histoire ne se réduit pas à une simple opposition entre les hommes et la matrice, mais qu'en fait au sein de la matrice, il y a des programmes qui luttent entre eux et que l'ordre qui semblait exister, n'était qu'une illusion, car la Matrice elle-même est imparfaite.

La grande ligne directrice est sauver Zion, car les machines sont sur le pont de lancer une attaque gigantesque contre la cité, tandis qu'une autre menace apparaît qui pourrait détruire les hommes comme les machines. Je ne vais pas vous raconter l'histoire des deux films, parce que je ne pense pas que ce soit possible de le faire d'une façon claire donc je vais directement passé à l'exposition des points que j'ai compris cette fois, histoire de vous les remettre en tête, si comme moi auparavant, vous ne vous rappellez plus grand chose de ces films.
Dans Reloaded, la grande découverte c'est que les agents ne sont pas les seuls êtres non humains présents dans la matrice, l'oracle est un de ces êtres, c'est un programme, tout comme le Mérovingien ou l'architecte. La Matrice elle-même est beaucoup plus vieille qu'on ne le pense(j'estime qu'elle dure depuis au moins 6 siècles) et a évolué, sauf que certains programmes remplacés par d'autres plus performants ont refusé de disparaître et constituent une sorte de "monde souterrain" au sein de la Matrice, le Mérovingien est à leur tête, c'est certainement un de mes personnages préférés du film, car je trouve Lambert Wilson extra dans son rôle et c'est vraiment à voir en vo.
Parmi les programmes, les deux qui sont comme les parents de la matrice sont l'architece et l'oracle, qui s'opposent l'un à l'autre, chacun ayant une idée différente de la manière dont il faudrait agir pour préserver la matrice.
L'architecte, c'est l'ordre, son rôle est de maintenir l'équilibre dans la matrice, pour lui sa solution est celle de l'Elu, qui est une anomalie inévitablement générée par la matrice et qui est dû au fait que les hommes ont besoin d'avoir le choix entre l'appartenance à la matrice et le monde réel, même si ce choix est sur un plan inconscient, afin de rester dans la matrice. L'arrivée de l'élu correspond à un moment où il est nécessaire de faire table rase, son rôle est de sélectionner quelques humains qui reconstruiront Zion, après sa nécessaire destruction. Donc normalement l'élu n'est qu'une autre manière de contrôler les hommes. Cependant l'oracle pense qu'une autre solution est possible et  décide d'aider Néo, qui refuse de faire ce que l'architecte attend de lui, afin qu'il y ait une paix entre les hommes et les machines.
  Cependant Néo crée un déséquilibre au sein de la matrice et celle-ci essaye de restaurer l'équilibre ce qui fait que l'agent Smith, tué dans le 1, est de retour, beaucoup plus puissant, devenu une sorte d'anti-néo dont le but est de tout détruire et qui est en train d'infecter la matrice tel un virus, c'est la vraie menace que Néo va devoir affronter.

Concernant la fin, certains ont cru que quand l'oracle disait qu'on reverrait Neo un jour, ça signifiait que la production se laissait la possibilité de faire un 4. Pour ma part, je pense que ça n'a rien à voir, la matrice n'est pas détruite à la fin, on arrive à une cahabitation, les machines vont laisser Zion tranquille et laisser les humains qui voudront quitter la matrice la quitter mais comme la matrice reste, il est inévitable qu'un nouvel élu finisse par être à nouveau engendré, certainement quand la guerre entre les hommes et les machines reprendra, selon le principe "tout ce qui a un début a une fin" donc même l'ère de paix achetée par Neo finira. J'aime beaucoup cette fin, que je n'avais pas comprise la première fois, pour moi le retour de Néo, c'était juste un truc du genre "c'est-le-héros-donc-il-ne-peut-pas-vraiment-être-mort". Ce que j'apprécie c'est le fait que la matrice continue d'être, parce qu'il y a des hommes qui préfèreront l'illusion à la réalité, ce que je comprends vu que les animaux et la nature n'existent plus que dans le monde virtuel.

Une chose qui m'a intrigué, ce sont les connaissances que les hackers obtiennent dans la matrix par simple téléchargement, à votre avis, les personnages possèdent-ils ces connaissances seulement quand ils sont dans la Matrice ou aussi dans le monde réel ?
Sinon, j'ai énormément aimé le personnage de Morpheus qui est une sorte de fanatique religieux, qui à Zion, se révèle être une sorte de leader, capable d'inspirer les foules. J'ai trouvé aussi les différents personnages intéressants et la manière dont ils vont affronter l'assaut final contre Zion. Je dois avoué que j'ai même versé une petite larme au moment où l'un des personnages annonce que la guerre est fini.

C'est donc une trilogie que je reverrai avec plaisir, car je suis sure que je suis encore passée à côté de plein de chose. Je trouve le fonctionnement de la matrice tout à fait fascinant avec ses programmes qui finissent par ressembler au comportement humain.

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 15:00
Voici un petit billet(oui, je suis encore devant la crosière s'amuse et je me cherche une excuse pour le justifier....) sur un des livres que j'ai lu pendant ma semaine de camping à Annecy : l'erreur est humaine de Woody Allen. Il s'agit d'un recueil de nouvelles incluant Recalé, qui raconte les déboires d'un couple juif qui vient d'apprendre que leur fils avait été refusé par la meillreure école maternelle de Manhattan, Ainsi mangeait Zarathoustra ou encore Prise de bec au procès Disney.

Les histoires sont en général absurdes, Woody Allen part d'une situation de départ banale comme la décision de rénover un appartement ou un extrait d'article racontant le succès sur ebay d'un type qui vend des prières, et celle-ci dégènère de façon assez loufoque, par exemple, quand les travaux sont confiés à un mafieux qui ne cesse d'augmenter la note ou quand Allen se met à raconter une histoire mettant en scène les éléments présents dans l'extrait.
Le résultat est souvent drôle mais les nouvelles ne sont pas toutes aussi bonnes les unes que les autres. Les trois que j'ai nommées sont mes préférées. Ainsi mangeait Zaratousthra manie d'une façon tout à fait savoureuse les théories et le vocabulaires philosophiques pour en ressortir une histoire de la philosophie vue du point de vue de la cuisine.

Mais le texte parle de lui-même donc voici deux extraits :

-de Recalé :

"Au fil des jours qui suivirent le refus, Anna Ivanovich perdit toute vigueur.(...) Elle crut que l'autocar des Hamptons avait essayé de l'écraser, et lorsque son compte Privilège chez Armani fut annulé sans raison apparente, elle se retira dans sa chambre et prit un amant. Elle eut du mal à le cacher à Boris Ivanovitch. Celui-ci dormait en effet dans la même chambre et il demanda à plusieurs reprises qui donc était cet homme à côté d'elle."

- Ainsi mangeait Zarathoustra


"Aucun philosophe n'a pu résoudre la question de la culpabilité associée à la prise de poids, jusqu'à ce que Descartes fasse la distinction entre l'esprit et le corps, permettant au corps de se gaver tandis que l'esprit disait : "Je pense, donc c'est pas moi." "
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 16:57
Le cycle de Dune écrit par Frank Herbert comporte toute une série de livre dont les deux premiers sont Dune et le Messie de Dune.
A la fin de Dune, nous laissons Paul Atréides après sa victoire lors de la bataille d'Arrakeen et son accession au trône impérial, avec le Jihad sur le point d'éclater, car Paul a saisi le pouvoir en jouant sur les croyances religieuses du peuple Fremen qui l'a recueilli et qui le voit comme l'élu qu'ils attendaient. Dans le Messie de Dune, nous le retrouvons 12 ans plus tard, alors que le Jihad est passé et que son empire est bien installé. C'est cet intervalle de 12ans que Paul of Dune de Brian Herbert et Kevin J. Anderson couvre dans ce livre, qui vient s'incrire dans la série de romans qu'ils ont écrit en prolongement de l'oeuvre initiale de Frank Herbert.

Dans ce livre, on voit le cheminement de Paul et comment il va s'éloigner peu à peu du code de valeur qui lui a été inculqué par le duc Leto pour devenir Paul Muad'Did, le nouvel empereur et un homme vénéré par des armées de fidèles. Nous suivons ces efforts pour contrôler le Jihad, essayer de lui faire emprunter la voie qui selon sa prescience mènera l'humanité vers des temps meilleurs tandis que différentes factions élaborent des plans pour mettre un terme à son règle sanglant et placer leur propre pion sur le trône.
A travers tout ce récit, c'est à l'évolution politique de Paul que nous assistons et comment celui-ci a été changé par les atrocités qui sont commises en son nom ou contre lui. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, et nous emmène aussi des années plus tôt, lorsque Paul avait 12 ans, pour nous raconter la guerre des assassins que la maison des Atréides a mené aux côtés de la maison Ecaz et qui a profondément marqué Paul. Le durcissement de la conduite du duc Léto durant ces événements sont le miroir de la propre conduite de Paul, qui va aller plus loin que son propre père, dont les maximes de prudence ont perdu une part de leur valeur par le fait qu'elles n'ont pas su empêcher son assassinat par le baron Harkonnen.

J'ai apprécier la structure de ce roman qui alterne les parties ayant trait au règne de l'empereur Muad'Dib et celle sur la guerre des assassins. Les deux histoires se lient très bien ensemble, les auteurs réussissant à susciter notre curiosité vis-à-vis de cette guerre durant les parties sur l'empereur, nous amenant à vouloir en savoir davantage et dans le livre le personnage d'Irulan reflète notre propre curiosité, l'histoire semblant  suivre ses propres efforts en tant que biographe officielle de l'empereur pour essayer de percer les zones d'ombres dans la figure de Paul qui prend de plus en plus une ampleur mythique.
L'histoire relative à la guerre des Assassins est très intéressante parce qu'elle vient s'insérer dans le trou qui existait entre le récit de Dune et celui des préquelles écrites par nos deux auteurs à savoir la Maison des Atréides, la Maison Harkonnen et la maison  Corrino, et cette guerre est elle-même la suite d'une série d'événement raconté dans les prequelles : la destruction de l'école de Ginaz par le Vicomte Moritani et sa lutte contre la maison Ecaz. Par ce récit, on retrouve ainsi des figures connues telles que Duncan Idaho, le duc Léto Atréides, le baron Harkonnen ou encore le Prince Rhombur Vernius d'Ix, qui sont des personnages auxquels je me suis pas mal attachée à travers les préquelles que j'ai déjà lu et que j'ai donc retrouvé avec plaisir.
La ligne en rapport avec l'empereur m'a aussi beaucoup plu, car c'est très intéressant de suivre la lutte de Paul face à ce monstre qui est en train de se développer autour de lui et j'ai facilement compatis avec sa solitude face à cet avenir que la vision presciente lui a révélé et qu'un rien pourrait entraîné à la catastrophe.
Sinon, on retrouve les éléments habituels tels que des complots avec en prime une visite du côté du Bene Theilax et la question du comment transformer les conquêtes du Jihad en un empire viable.

Bref c'est un livre que j'ai lu avec un grand plaisir et qui va certainement m'amener à relire le Messie de Dune à mon retour à Paris et à enchaîné ensuite sur la suite qui lui a été écrite par Brian Herbert et Kevin J. Anderson, the Winds of Dune.
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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 12:56
N'arrivant toujours pas à avancé the Romance of the Forest, j'ai dû me trouver un autre livre à lire à mon retour de vacances et mon choix était limité vu que l'essentiel de ma pal se trouve à Paris, donc j'ai opté pour cet Agatha Christie qui se passe dans un endroit qui semblait prometteur : une école pour jeune fille très prisée.
 
Voici l'histoire : Meadowbank est une des premières écoles pour jeune fille d'Angleterre mais de terribles événements vont venir perturber la routine de cette école qui n'était agitée que par la question du possible départ en retraite de sa directrice et du choix de son successeur.
Ces terribles événements prennent leur source trois mois plus tôt lors d'une révolution à Ramat à l'occasion de laquelle le prince qui règnait auparavant a trouvé la mort. Sauf que celui-ci a eu le temps de confier une fortune en pierre précieuse à son pilote pour que celui-ci les mette en sûreté et c'est ainsi que le trésor est caché dans les affaires de sa soeur qui était en voyage à Ramat avec sa fille, Jennifer. Le pilote et le prince ayant trouvé la mort, personne ne sait où sont cachés les pierres et toutes sortes de groupe essaient de mettre la main dessus et on en vient à penser qu'ils pourraient se trouver à Meadowbank où se trouve la princesse Shaila qui est de la famille du prince mais où se trouve également Jennifer...


L'histoire est très intéressante entre la question de la succession de la directrice et les tentatives pour découvrir qui, parmi les membres du personnel, pourrait être une espionne, là pour récupérer les bijoux, puis qui est l'auteur des meutres, car il y aura bien-sûr des meutres. J'ai apprécié aussi le fait qu'on ne suit pas juste l'enquête policière mais aussi celle des services secrets britanniques. Il s'agit d'une enquête d'hercule Poirot, même s'il n'entre en scène que très tard dans l'histoire. Pour une fois, l'arrivée tardive de Poirot ne m'a pas dérangé car l'histoire est très prenante avec sa peinture des différentes enseignantes de l'école et les rivalités entre celles-ci.

Le titre français n'est pas très clair, un loup dans la bergerie eût été plus approprié vu que l'expression apparaît à plusieurs reprises et qu'on sait à peu près dès le départ qu'il y a au moins une personne à Meadowbank qui n'est pas ce qu'elle prétend être.

Bref ce fut une lecture agréable et maintenant j'attaque la lecture de Paul of Dune de Brian Herbert et Kevin J. Anderson dont je pense vous reparler rapidement car ce que j'en ai déjà lu me laisse présager une lecture loin d'être pénible.
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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 15:20
Eh voilà, les vacances sont finies et me voici de retour tout en regardant la croisière s'amuse(je suis tombée dessus en faisant mes bagages, il y a une semaine et demie et du coup je suis à nouveau devant, ça met de bonne humeur). C'est terrible d'être de retour, je dois remonter à Paris dès demain pour relever mon courrier dans l'espoir d'avoir enfin reçu les papiers du crous concernant ma chambre d'étudiant et j'espère réellement qu'ils sont dans ma boîte aux lettres à m'attendre, car j'ai ma mère sur le dos donc s'ils ne sont pas là, je vais devoir me coltiner une visite aux services administratifs de la résidence, perspective tellement sympa que ça renforce le désagrément causé par le fait d'être de retour. Bref je suis de retour et mes problèmes administratifs sont toujours là tout comme Aristote et les divers livres que je dois lire pour cette année.

Du point de vue de mes vacances, ce fut super. J'ai sauté en parapente, fait de la randonnée, joué au badmington et dégusté plein de bons produits savoyards. Camper était sympa, le deuxième jour, il a fallu aller à Décathlon acheter des matelas auto-gonflants parce que le matelas que nous avions emmené était crevé, un des vosins a dû nous prêter un maillet pour monter la tente, un autre un briquet car on avait oublié de me préciser qu'avec un gaz, il fallait des allumettes pour l'allumer, mais en dehors de ça, nous avons survécu aux orages et bien profité du lac. J'ai également adopté une marmotte du nom de Huggy qui va maintenant tenir compagnie à Malakos.

J'ai aussi lu un peu, donc je vous parlerai bientôt de :
- l'erreur est humaine de Woody Allen
- Audacieuse invitation de la collection Harlequin audace
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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 23:40
Continuant mon étude de la femme au sein des harlequins des années 80, je vais vous parler aujourd'hui de prise au jeu de Penny Allison, dont le titre original est King of Diamonds. Il n'appartient pas à la collection des harlequins mais une collection appelée duo, les livres que votre coeur attend. Voici le descriptif des différentes séries :

Romance vous fera vivre avec vos héroïnes préférées des émotions inconnues, dans des décors merveilleux. Le rêve et l'enchantement vous attendent. Avec Romance, partez à la recherche du bonheur...
Harmonie, ce sont des romans plus longs, riches en détails pittoresques, en aventures palpitantes... Harmonie, ce sont 224 pages de réalisme(j'aimerais bien voir ça) et d'amour, pour faire durer votre plaisir(tiens, durex leur aurait pas piqué la formule ?).
Désir vous offre la séduction, la jalousie, la tendresse, la passion, l'inoubliable... Vous adorez ces romans qui vous entraînent dans un monde de sensualité où rien n'est ordinaire.


Le mien appartient à la collection Désir et raconte l'histoire de Joanna Ryan, une femme qui rêve de faire carrière comme reporter sportif et qui travaillait dans un petit journal jusqu'au jour où son père, lui aussi reporter sportif mais pour un grand journal, décide de prendre un an de vacances et cède à Jo son poste pour couvrir la saison de baseball, sport qui passionne depuis toujours notre héroïne. La voici donc partie essayer de se créer une crédibilité auprès des autres commentateur et a essayé de s'iimposer dans ce milieu fondamentalement masculin, sauf que voilà, il y a Carney Gallagher, un lanceur de l'équipe des Mustangs, une légende à part entière et qui à 37 ans est sur le point de prendre sa retraite et commence déjà à être enterré par les commentateurs. Le problème pour Jo est qu'elle a rencontré Carney seize plus tôt et qu'elle le revoit seize anes plus tard, quand il vient la délivrer d'un piège à loup abandonné dans la forêt, car Carney était et est toujours  son voisin dans la campagne où elle a grandit et où elle retourne encore pour se ressourcer. Cette rencontre arrive juste avant la parution du premier article de Jo qui décrit Carney comme un joueur bon pour le rebus, la belle(enfin ce n'est pas précisé si elle l'est mais on est dans un harlequin donc c'est comme les Barbies, la beauté est inclu dans le paquet) a bien-sûr quelque remords et n'ose donc pas se présenter à son sauveur qui est en train de lui faire la cour(et dont les baisers sont ardents). C'est ainsi qu'une relation tendue va s'instaurer entre les deux car Jo est un reporter avant tout et n'épargnera pas Carney dans ces articles tandis que lui essaye d'atteindre la femme qui est en elle. Jo et Carney réussiront-ils à se trouver malgré les quiproquos et une conception du rôle de la femme différente ?


Je vais d'abord vous parler des points communs qui existent entre ce livre et La fée captive dont j'ai parlé auparavant.

Dans ces deux livres publiés en France en 1984, l'héroïne est une femme qui cherche à faire carrière et qui refuse d'abandonner sa liberté pour un homme. L'homme dont elle tombe amoureuse est le représentant d'un système de valeur archaïque où la femme est la servante du mari, dans l'un ce sont les traditions écossaises qui sont en causes tandis que dans l'autre, ce sont les habitudes de la campagne américaine avec par exemple, les règles d'hospitalité où le femme, aussi libérée soit-elle, se retrouve reprise dans un schéma qui l'humilie face à l'homme. L'intrigue est la même : l'héroïne sera-t-elle séparé de l'homme qu'elle aime par sa volonté d'avoir une vie professionnelle ou finira-t-elle par obtenir que l'homme respecte sa décision, permettant ainsi leur amour ?
La seule variation est dans l'étendue du compromis consenti par chacun. Dans la fée captive, il n'y a pas vraiment de compromis, l'héroïne est la gagnante tandis que dans Prise au jeu, il y a un compromis qui est atteint car notre belle a envie d'être avec son homme, du coup, elle accepte un mi-temps dans un journal, pouvant ainsi continuer sa carrière tout en donnant un coup de main à son époux dans sa ferme, car finalement, elle est peut-être moins acharnée à se faire reconnaître comme l'égal d'un homme que notre précédente héroïne, en même temps, Carney Gallagher tient des propos moins misogyne que Byron, même si sa première demande en mariage manque franchement de poésie :


"Eh bien, je cherche quelqu'un pour s'occuper de ma ferme et je ne vois que vous qui puissiez convenir à ce genre de travail. Bien sûr, il vous faudra renoncer à vos activités présentes".

En plus, ce n'était peut-être pas la meilleure chose à dire juste après l'amour mais c'est vrai qu'on est dans les harlequins donc faire l'amour et demander en mariage sont des activités très rapprochées, on essaie la chaussure puis on passe à la caisse tout de suite : dans la fée captive, il faut d'abord qu'il y ait demande en mariage(le sexe arrive en dehors du livre mais on sait que là il n'aura plus à essuyer de refus) tandis que dans l'autre, la première demande en mariage a lieu juste après qu'ils aient fait l'amour pour la première fois, puis, lorsque Carney essaye de faire à nouveau l'amour avec elle lors d'une autre rencontre, il est repoussé parce que l'héroïne ne veut pas faire ça dans un lieu public(un petit parc) et parce qu'elle ne voit pas l'intérêt de prolonger une histoire sans avenir, et lorsqu'elle accepte de recoucher avec lui, c'est après avoir assisté à un beau mariage ce qui l'amène à réaliser qu'elle est amoureuse, donc on a l'engagment durable en arrière plan.
Chez Harlequin, on n'essaie pas d'abord plusieurs mois de vie commune avant de songer à s'engager, dès le premier soir l'homme sait que c'est la bonne, la compatibilité physique suffit pour savoir.


Un autre trait similaire est le personnage de l'ex dont-on-n'est-pas-bien-sûr-qu'elle-est-de -l'histoire-ancienne et qui va provoquer l'ultime quiproquo entraînant la fuite de l'héroïne qui s'est cru trahie. Dans la fée captive, c'est Hillary, la fille de l'associé de Byron dans sa distillerie, avec qui il est fiancé mais dont les fiançailles ont été rompus un mois plus tôt car la belle n'est pas fidèle, mais financièrement c'est un mariage intéressant et Hillary va donner à l'impression à l'héroïne de n'être qu'un bouche-trou pour Byron puis sur la fin, en la voyant en compagnie de Byron dans le couloir qui mène à sa chambre, elle va croire que leur relation n'est pas si fini que ça. Dans Prise au jeu, il s'agit de Patsy, fille d'un homme avec qui Carney est en affaire et qui croit que Carney sera à elle. Il y a donc toujours l'image de la femme raffinée et riche, qui fait un très bon parti pour venir disputer le coeur du beau jeune homme dans l'esprit de l'héroïne qui manque de confiance dans ses charmes. L'héroïne a toujours un léger complexe qui l'empêche de voir l'emprise qu'elle a sur les hommes, parce que c'est une gentille, car une femme sûre de ses charmes ne peut être qu'une manipulatrice et donc là c'est la femme-sorcière du moyennage,(là ce n'est pas Duby, mais les codes présents dans les romans types Chrétien de Troyes).

Sur Prise au jeu spécifiquement :


Comme je l'ai déjà dit, l'histoire présente les problèmes qui se posent à la femme moderne qui cherche à s'affirmer professionnellement tout en essayant de se dégager des vieux préjugés. L'héroïne est une femme qui refuse de tout sacrifier pour son mari mais face à elle, il y a l'image inverse qui est Consuelo(une femme, eh oui)la fiancée d'un des joueurs qui devient la colocataire de Jo qui ne supporte pas trop la solitude. Consuelo ne vit que pour son futur mari, qui est son ami d'enfance et dont elle ne se sépare presque jamais. Elle consacre sa vie à son homme et semble très heureuse de cela, tandis que Jo se consacre à sa carrière et qu'on ne peut pas toujours dire que c'est marrant. Du coup, on a cette question qui est : est-il vraiment si mal de se consacrer à l'homme que l'on aime ? L'héroïne se laissant fléchir à la fin puisqu'elle accepte de recoucher avec Carney parce qu'il lui dit qu'il l'aime mais sans vrai garanti ede sa part sur le sujet de sa vie professionnelle, on peut conclure qu'être aux côtés de celui que l'on aime est au-dessus de la vie professionnelle, cependant on ne doit pas abandonner son travail pour l'homme de sa vie, car si c'est le bon, celui-ci ne demandera jamais à la femme d'abandonner sa carrière, car il comprendra le besoin de la femme de ne pas être une vulgaire ménagère.


Pour la petite touche finale, une des scènes de baiser :

"Il la prit dans ses bras et leurs lèvres, se rencontrèrent dans un baiser passionné, éveillèrent une chaleur qui irradiait en elle. Il la serra de toutes ses forces en une irrésistible étreinte où elle se sentit protégée. Sa bouche humide explorait la sienne en même temps qu'il lui susurrait des mots qu'elle ne comprenait pas d'une voix si envoûtante qu'elle n'offrit aucune résistance."



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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 18:21
Dans le cadre des Harlequinades 2009, je vais vous parler aujourd'hui  de la Fée captive de Rebecca Flanders qui a été publié en 1984, le titre anglais étant Falkone's promise. Ce livre appartient à la collection série club, tout un monde d'évasion, qui est ainsi décrite en première page :

Ailleurs,
Demain,
Là-bas...

Une autre vie,
riche et colorée,
vous attend.

Une vie qui pourrait
être la vôtre.

Il vous suffit
d'un geste :
ouvrez un livre
de la Série Club...


C'est déjà tout un poème. J'aime beaucoup le côté désuet de ce livre(désuet d'ailleurs comme la piste d'atterissage vue par notre héroïne) mais du coup, j'ignore si c'est parce qu'il date des années 80 ou si c'est l'histoire, mais notre histoire sera très sage avec seulement des baisers plus ou moins volés, comme on pouvait déjà le présager par la couverture.

L'histoire : Dona part réaliser un reportage photographique sur le château du Faucon dans les îles Hébrides afin de promouvoir celui-ci dans un magazine de tourisme. C'est un reportage qui peut faire décoller sa carrière, du coup Dona essaie de faire bonne impression sur les châtelains et décide de faire une partie de la route qui lui reste à pied afin de commencer déjà à s'empreigner de l'atmosphère, sauf que sur le chemin elle est attirée par une voix d'homme qui chante et qu'elle prend pour un berger, elle se dissimule pour ne pas briser cet instant magique mais est découverte et le beau jeune homme lui vole un baiser. Notre héroïne se laisse d'abord aller à ce baiser puis sa raison reprend le dessus et elle reprimande l'inconnu qui s'avère être... Byron Boyd, le châtelain en personne.

Ce qui vaut déjà son pesant de cacahouète c'est la description de l'héroïne :


 "Elle possédait une beauté hors du commun, qu'elle s'efforçait de dissimuler sous des tenues d'un extrême classicisme, à la limite de l'austérité. En de très rares occasions, elle acceptait de dénuder ses frêles épaules, ou de mettre en valeur les courbes harmonieuses de sa silhouette. Sa grâce irradiait alors, tel un diamant pur tout juste extirpé de sa gangue. Elle avait un petit visage de poupée, illuminé par des yeux immenses d'un gris très pâle. Mais ce qui frappait le plus, c'était sa chevelure. Aussi souple et soyeuse qu'une étoffe de vison, elle retombait en cascade jusqu'au milieu du dos, dérobant à l'automne mille nuances de blonds et de roux. Cela aussi, elle le dissimulait à tous les regards, en réunissant chaque matin ses boucles épaisses en un chignon méticuleusement épinglé au-dessus de sa nuque. Tout ce qui mettait en valeur sa féminitéconstituait, elle l'avait découvert au fil des années, un obstacle supplémentaire sur le chemin de sa réussite professionnelle."

L'essentiel de l'intrigue va être fondée sur cette femme qui représente la femme moderne qui cherche à se faire une place dans un monde d'homme et qui va se heurter à Boyd qui représente une vision plus traditionnelle de la femme et du mariage et qui cherche à faire surgir la femme qui est en elle. Le tout autour aussi du problème de la confiance, car notre cher Boyd se fonde entièrement sur les promesses et la confiance, tandis que notre héroïne refuse d'accorder sa confiance, donc finiront-ils à arriver à une entente ?

Mon analyse :
D'abord sur le thème du rapport à la sexualité, notre héroïne n'est pas une vierge de 25 ans, on nous laisse entendre qu'elle a connu d'autres relations mais que celles-ci s'étaient avérées décevantes car les hommes qu'elle a rencontré ne voient pas au-delà de son physique et se soucient peu de ses aspirations, donc notre héroïne n'est plus intéressée dans les relations sans lendemain et c'est pour cela qu'elle envoie promener notre beau châtelain, car elle ne veut ni être pour lui un dérivatif parce que ses fiançailles sont tombées à l'eau le mois précédant(sa fiancée l'ayant trompé avec un autre), ni être juste l'aventure d'un soir. Il faut donc qu'il ait engagement pour qu'il y ait consommation, il ne faut pas céder aveuglément au plaisir.

Du côté de Byron, on a une virilité qui semble menacée par la femme, par son caractère insatiable car il est porteur d'un discours misogyne, stigmatisant la tromperie des femmes, qui éveillent la libido masculines en paraissant dans des tenues légères(c'est vrai que moi, il ne me viendrait pas à l'idée de sortir avec juste sur le dos une chemise de nuit et un déshabillé en dentelles pour faire des photos en pleine nuit sur une propriété où je suis invitée...), ou par leur conduite et qui se retirent dès qu'elles sont satisfaites... en gros des allumeuses. Ce qui n'est pas sans nous rappeler Georges Duby, dans La femme, le chevalier et le prêtre, qui nous explique qu'au Moyen-âge la femme faisait peur, car les hommes craignaient de ne pas réussir à étancher l'insatiable désir de leurs épouses et de perdre leur force dans leurs efforts pour les assouvir. Donc à travers, les propos de Byron, on sent un retour de cette masculinité qui se sent menacée, parce qu'avec la libération sexuelle, la femme peut aller librement assouvir ses passions, au détriment des hommes qui sont des victimes des sensations que leur beauté vient éveillé en eux, n'y a-t-il pas le risque de voir les hommes ne plus être que des accessoires de la libido féminine, puisqu'elles refusent à présent la place qui jusqu'ici était la leur, au service de leur époux.
Byron est persuadé que notre héroïne est une allumeuse, car il interprête leurs différentes rencontres comme dans des tentatives de sa part à elle, pour le séduire, ce qui rend ses refus particulièrement irritant parce qu'elle a avivé son désir mais le laisse se débrouiller seul pour l'éteindre, ce qui a lieu surtout dans deux scènes, la première étant quand il la trouve en petite tenue dans le jardin alors qu'elle se cachait parce qu'elle s'est retrouvé à épier une conversation privée de Boyd et son ex et la deuxième lorsqu'elle accepte de faire une visite du chateau à la bougie où elle se laisse entraîner jusqu'au grand lit avant de lui dire non.
Du coup, on a le problème de qui fait des avances à qui ? notre héroïne inviterait-elle à son insu ? ou est-ce lui qui lui a fait des avances, voilà un problème à résoudre pour pouvoi faire avancer la relation en instaurant la confiance qui consiste à cesser d'imputer à l'autre de mauvaises pensées ou à le suspecter d'aller coucher ailleurs.

Un autre point que j'ai déjà un peu abordé est la question de la féminité moderne.
Notre héroïne est la femme moderne, qui refuse de regarder l'homme comme son seigneur et maître, qui cherche à s'imposer sur le plan professionnel où sa crédibilité semble sans cesse menacer par le fait qu'elle est une femme. Il faut choisir entre une vie professionnelle et une vie sentimentale, car la vie sentimentale se traduit beaucoup trop par le retour de la femme à  ses fourneaux, or notre héroïne, comme c'est une femme moderne, refuse d'abandonner sa carrière pour un homme, il faut donc trouver un homme prêt à respecter cela et bien-sûr, Byron à la fin, lui prouvera, que malgré son attachement à la tradition, il est prêt à lui laisser sa liberté au sein de leur couple.


En mot de la fin, j'ai bien aimé ce livre, j'ai trouvé l'histoire agréable avec notre héroïne qui n'est pas décidée à s'allonger avec le premier homme qui l'attire et qui est tiraillé entre sa raison et ses passions et en petit plus, j'ai trouvé que Byron(bon prénom pour un ténébreux) Boyd avait un petit quelque chose de mr Rochester avec son comportement ombrageux et sa détermination à guider notre héroïne vers les joies de la féminité.
Et voici ma petite touche finale :

"La jeune femme était déchirée entre le désir qui enflammait sa chair, et le refus que lui inspirait sa raison."

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 18:41
Une fois de plus, j'avais dit que non, et finalement si, je me suis laissée tenter par les Harlequinades 2009, nouveau challenge initié par Fashion dont vous trouverez le billet explicatif ainsi que le récapitulatif des billets déjà publiés, ici, tandis que les inscriptions sont , sur le blog de Chiffonnette.


Du coup, aujourd'hui, à mon retour à Paris, la première chose que j'ai faite, a été de me mettre en quête de mon Harlequin. J'ai d'abord cherché Gibert, sans trop d'espoir, et effectivement, Harlequin n'a pas l'ai d'avoir sa place là-bas. Je me suis rendue ensuite chez Boulinier, où là tout un bac entier m'attendait plein d'Harlequin, en veux-tu, en voilà. Bien-sûr, il n'y avait pas la version Fantasy des Harlequins, mais en même temps, l'article de Fashion sur un des ouvrages de la collection avec comme thématique d'analyse l'utilisation de la Fantasy, avait de quoi me détourner de la chose, car voir les codes d'un genre que j'affectionne risquait de m'agacer.
Cependant le choix fut dur devant tous ces harlequins au titre pleins de passions ou d'hommes beaux, riches et mystérieux.
Le mien s'appelle La fée captive, de Rebecca Flanders, il date de 1983 et appartient aux Harlequins Série club, tout un monde d'évasion. On a un château dans les îles Hébrides, un châtelain qui vole des baisers dans les bois, bref c'est prometteur, je vous en parle très bientôt.
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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 01:00
Dr Who est une série qui semble avoir beaucoup d'adeptes parmi les austeniennes, du coup, je me suis sentie obligée de m'y intéresser un peu, histoire de comprendre la cause d'un tel engouement. Pour l'instant, je m'interroge encore sur les raisons de l'attraction de cette série, mais peut-être est-ce dû aux épisodes que j'ai regardé, à savoir les épisodes 3 & 4 de la saison 2 diffusés sur france 4 ce dimanche.

Mon plus gros problème étant avec l'épisode 3 que j'ai trouvé trop lumineux, ce qui m'a gêné pour apprécier l'esthétique de la série et ensuite il y avait le fait que cet épisode présentait une des anciennes assistantes du Docteur et donc pour moi il n'y avait nul moyen de savoir si on faisait référence à des événements de la saison précédente ou non, bref être propulsée en plein dans les affaires privées du Docteur pour un premier épisode, c'est un peu comme attaquer Star Trek, sur Journey to Babel ou Amok Time qui touchent spécifiquement Spock et dont on ne peut savourer le sel si l'on ne connaît déjà le personnage.
Mon autre problème avec cet épisode est dû à la vf, car cet épisode avait , pour ma plus grande joie, comme guest-star Anthony Steward Head, sauf que la voix qui le doublait n'était absolument pas celle utilisée dans Buffy et en était fort éloigné, ce qui n'a pas manqué de m'agacer et de me donner l'impression que son personnage était ridicule.

L'épisode 4 était beaucoup plus plaisant, même si j'ai trouvé l'acteur qui jouait Louis XV tout à fait inapproprié mais la relation entre le dr Who et la Pompadour est très intéressante, voire touchante.

J'ai aussi un peu de mal avec les effets spéciaux.

Je ne suis pas très conquise, même si David Tennant a tout pour plaire, avec son côté un peu fou et très mignon. Le Docteur en lui-même est très intéressant avec cette solitude qu'il dissimule, liée au fait qu'il est le dernier seigneur du temps et aussi au fait que même s'il multiplie les conquêtes prestigieuses, il ne peut rester avec aucune car il semble craindre le dépérissement qui caractérise la race humaine et refuse de voir un être aimé en souffrir. Il est d'ailleurs un peu lâche dans sa manière de mener ses aventures amoureuses. Ensuite, il y a Rose Tyler, dont je ne sais pas encore trop quelles sont ses relations avec le beau Docteur, en est-elle bien secrètement amoureuse ou non ?

Bref, il me faut attendre de voir les épisodes suivants pour me faire une meilleure idée ou peut-être n'ai-je simplement pas attaqué la série au bon moment ?

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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
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La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
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"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Le mot de l'auteur

 

Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

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Pour les logos des différents niveaux c'est là.


Pour les différents logos généraux, c'est ici et .

 


***********************


De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

Challengevalar 2

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