15 février 2010
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Aujourd'hui nous allons parler de The Circus of the Damned de Laurell K. Hamilton, troisième livre de la série des Anite Blake, vampire hunter.
La vie n'est pas rose pour Anita, un corps est retrouvé, ayant été victime d'une attaque de vampire, ce qui laisse présager la présence d'un maître vampire en ville qui n'est pas animé d'intention pacifique. En plus, Anita doit veiller sur le nouvel animateur que Bert a engagé de peur que son innocence ne finisse par le faire tuer tout en essayant d'échapper aux différents partis qui voudraient obtenir d'elle le nom du nouveau maître de la ville.
J'aime toujours autant Jean-Claude, parce qu'il a une garde-robe un peu à l'ancienne et n'est pas gentil, ce n'est pas le vampire en peluche que l'on a dans beaucoup de romans à l'heure actuelle, où le vampire est soit un gentil petit ami qui a juste dû commettre quelques meutres pour survivre mais qui sinon fait un bon animal de compagnie, soit un méchant vampire qui est prêt à se réformer par amour pour l'héroïne et ainsi à devenir un gentil bisounours. Jean-Claude est pourri, il est parvenu à devenir le maître de la ville alors qu'il est trop jeune pour ça et surtout on ne sait jamais trop où s'arrête son ambition et où commence son amour pour Anita, car même s'il est amoureux, il agit surtout de façon à renforcer son pouvoir, mais dans ce tome, il est plus attendrissant car on devine davantage l'amoureux éconduit qui se dissimule derrière le masque et qui se rend bien compte que la seule et unique raison pour laquelle Anita le repousse, c'est parce qu'il est un vampire. Donc la situation au début du livre est très intéressante, parce que c'est une impasse, vu que Jean-Claude veut qu'Anita accepte les deux marques nécessaires pour qu'elle devienne complètement son serviteur humain, tandis qu'Anita refuse toute relation avec Jean-Claude parce que cela va nécessairement mener aux deux marques en question. En même temps, elle a raison, car être le serviteur humain d'un vampire n'est pas un top comme on nous le rappelle durant l'histoire, où Jean-Claude a beau être gentil par rapport aux autres maîtres vampires, pour nous, il est plutôt gentil comme un parrain de la mafia, vu ce qu'on arrive à comprendre des quelques subalternes que l'on voit. La fin n'est pas exactement ce que je voulais car j'espérais que ce soit Jean-Claude qui la sauve en lui imposant la quatrième marque, mais tant pis, car je comprends que la solution adoptée est mieux car rien n'aurait été possible entre Anita et Jean-Claude tant que celle-ci porte ses marques).
J'ai trouvé le combat final un peu trop bref et l'histoire ne m'a pas constamment passionnée(vu que Jean-Claude n'est pas si présent que ça)mais j'ai tout de même bien aimé, à cause de la lutte de pouvoir entre vampire menant aussi à une lutte entre deux modes de vie différents pour les vampires et l'écriture est toujours aussi savoureuse malgré la tendance à la répétition entre les différents tomes. Il y deux remarques que j'ai particulièrement aimé :
"The werewolf pulled back from the snake. The shape-shifter looked like a very classy version of every wolfman that had ever stalked the streets of London, except it was naked and had genitalia between its legs. Movie wolfmen were always smooth, sexless as a Barbie doll."
"The dead really are mute, really do forget who and what they are, until they taste fresh blood. Homer was right ; makes you wonder what else was true in the Iliad."
Je reste accro à la série et j'ai déjà commandé les trois suivants vu que je sais déjà que la situation entre Jean-Claude et Anita va devenir plus cordiale dans quelques tomes.
Ce livre fait partie de ma liste pour The Dark Side Challenge.
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Sexy Undead
14 février 2010
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18:23
Aujourd'hui nous allons parler théâtre avec Le Médecin Malgré lui de Molière.
Sganarelle est un ivrogne, un paillard et gagne sa vie en vendant des fagots. Il bat sa femme. Celle-ci décide de lui faire payer les coups qu'elle a reçu et déclare à deux domestiques en quête d'un médecin pour soigner la fille de leur maître, que Sganarelle est un grand médecin, qui fait des miracles mais un peu excentrique, car il faut le battre pour qu'il accepte de reconnaître qu'il est médecin. Les deux valets s'empressent d'aller trouver Sganarelle et de l'emmener auprès de leur maître, après lui avoir administré les coups nécessaires pour faire de lui un médecin. Sganarelle doit soigner Lucinde, qui est muette, pour que le mariage avec Horace qui a été décidé par son père puisse faire, bien que celle-ci soit amoureuse de Léandre.
Je ne suis pas très fan de Molière mais j'ai bien aimé cette pièce qui est assez drôle avec certains passages connus comme celui-ci à l'Acte II, scène IV :
"SGANARELLE : Nous autres grands médecins, nous connaissons d'abord les choses. Un ignorant aurait été embarassé, et vous eût été dire : "C'est ceci, c'est cela" ; mais moi, je touche au but du premier coup, et je vous apprends que votre fille est muette.
GERONTE : Oui, mais je voudrais bien que vous pussiez dire d'où cela vient.
SGANARELLE : Il n'est rien de plus aisé : cela vient de ce qu'elle a perdu la parole.
GERONTE : Fort bien ; mais la cause, s'il vous plaît, qui fait qu'elle a perdu la parole ?
SGANARELLE : Tous nos meilleurs auteurs vous diront que c'est l'empêchement de l'action de sa langue.
GERONTE : Mais encore, vos sentiments sur cet empêchement de l'action de sa langue ?
SGANARELLE : Aristote, là-dessus, dit... de fort belles choses."
J'ai assez apprécié la manière dont le thème de la critique de la médecine est développé dans cette pièce à travers les références aux précédents médecins consultés sur le cas et l'aspect complètement contradictoire des réponses obtenues, la manière dont Sganarelle arrive à embrouiller l'esprit de Geronte de façon à ce que celui-ci ne s'apperçoive pas de la supercherie, la description de remèdes utilisées et surtout le discours de Sganarelle à l'acte III scène I où il annonce sa reconversion dans la médecine :
"Je trouve que c'est le métier le meilleur de tous ; car, soit qu'on fasse bien ou soit qu'on fasse mal, on est toujours payé de même sorte : la méchante besogne ne retombe jamais sur notre dos ; et nous taillons, comme il nous plaît, sur l'étoffe où nous travaillons. Un cordonnier, en faisant des souliers, ne saurait gâter un morceau de cuir qu'il n'en paye les pots cassés ; mais ici l'on peut gâter un homme sans qu'il en coûte rien. Les bévues ne sont point pour nous ; et c'est toujours la faute de celui qui meurt. Enfin le bon de cette profession est qu'il y a parmi les morts une honnêteté, une discrétion la plus grande du monde ; et jamais on n'en voit se plaindre du médecin qui l'a tué."
Mais un élément que j'ai bien aimé, c'est l'usage du latin dans le discours de Sganarelle pour dissimuler son ignorance et que j'ai trouvé assez drôle puisque je comprends ce qu'il dit :
"Cabricias arci thuram, catalamus, singulariter, nominativo haec Musa, "La Muse", bonus, bonum, Deus sanctus, estne oratio latinas ? Etiam, "oui". Quare, "pourquoi" ? Quia substantivo et adjectivum concordat in generi, numerum, et casus."
Du point de vue de l'histoire, on retrouve le conflit des générations avec un couple d'amoureux qui se heurte à l'ambition du père qui préfère Horace qui a actuellement du bien, à Léandre qui n'aura du bien qu'à la mort de son oncle. Une fois de plus c'est l'amour qui triomphe et qui est mis en avant comme norme. La dernière scène apporte un happy end rapide et au hasard trop heureux comme ça arrive également dans d'autres pièces, puisque l'oncle meurt, laissant toute sa fortune à Léandre lui donnant la possibilité d'épouser lucinde avec la bénédiction paternelle.
Sur ce scène, ce que ça donne, car je suis allée voir la pièce cette après-midi au théâtre Fontaine, le résultat est assez plaisant, l'orginialité de la mise en scène repose sur l'introduction de deux passages chantées, le jeu des acteurs étaient bons, donc ce fut une sortie plaisante.
Cette pièce correspond à la lettre M dans ma liste pour le challenge ABC 2010 et mardi, pour continuer dans ma lancée théâtrale, je vous parlerai du malade imaginaire.

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Life is a stage
13 février 2010
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Face à l'insistance de Petite étoile sadique, je vous livre aujourd'hui le quizz potteresque de 4ème année. Je dois dire que ça n'a pas été si facile que ça de trouver des questions malgré la longueur du tome, dans la mesure où je réserve un certain nombre de question pour la sixième et la septième année et comme l'essentiel de l'action se concentre sur Harry, ça limitait mes possibilités. En plus, je suis occupée à préparer mes concours, donc je vous demanderais un peu d'indulgence pour ce quizz et comme pour les précédents, tout le monde est libre de reprendre ce quizz.
1) Un de vos amis sorciers a obtenu des places pour la coupe du monde de Quidditch et vous a proposé de l'accompagner, qu'avez-vous préféré dans cette mainfestation sportive qui est l'occasion d'un grand rassemblement de sorcier en un même lieu ?
2) La coupe du monde cependant ne se passe pas aussi merveilleusement que prévu et au beau milieu de la nuit, une troupe de Mangemort fait des siennes, comment réagissez-vous ? partez-vous vous cacher dans les bois ?
3) Vous voilà de retour à Poudlard et le grand événement de l'année c'est le Triwizard Tournament, mais il faut avoir dix-sept ans pour pouvoir tenter sa chance et devenir le champion de l'école, allez-vous tenter de mettre votre nom malgré tout ou cela vous importe peu, car vous ne vous seriez pas porté candidat même si cela vous était possible ?
4) Qui souhaiteriez-vous voir représenter Poudlard ?
5) Les champions ont été désigné, quel est votre favori ? Victor Krum ? Fleur Delacour ? Cedric Diggory ? Harry Potter ?
6) Mais il n'y a pas que le tournoi dans la vie et le Professeur Trelawney vous demande d'observer ce que les astres vous réservent pour le mois suivant, comment réussissez-vous à triompher de cette épreuve ? votre avenir vous réserve-t-il une fin prématurée mais originale ?
7) De son côté, Hermione s'est lancée dans la lutte pour la libération des Elfes de maison et tente désespéremment de recruter d'autres élèves, vous laissez-vous recruter ou fuyez-vous Hermione comme la peste de peur de devoir endurer une de ses nouvelles tentatives pour vous convaincre ?
8) Cette année, un bal a lieu pour Noël, avec qui allez-vous vous y rendre ?
9) Mais quelle est la personne avec qui vous auriez réellement voulu y aller ? (oui, c'est mon instant de bonté, vous êtes Cendrillon et la marraine fée a décidé de vous accorder le prince charmant de vos rêves même s'il n'est pas de l'école ou fait partie du corps enseignant ou possède un sabre-laser)
10) Le tournoi touche à sa fin, quelle a été votre épreuve préférée ?
11) Cette année a été forte en émotion, qu'est-ce qui vous a le plus marqué ?
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(Re) Reading Hp
12 février 2010
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Aujourd'hui nous allons parler d'Exercices de style de Raymon Queneau. Dans ce livre Queneau raconte quatre-vingt dix neuf fois la même histoire mais à chaque fois avec une contrainte différente. L'histoire la voici telle qu'elle est racontée dans le premier texte Notations :
"Dans l'S, à une heure d'affluence. Un type dans les vingt-six ans, chapeau mou avec cordon remplaçant le ruban, ou trop long comme si on lui avait tiré dessus. Les gens descendent. Le type en question s'irrite contre un voisin. Il lui reproche de le bousculer chaque fois qu'il passe quelqu'un. Ton pleurnichard qui se veut méchant. Comme il voit une place libre, se précipite dessus.
Deux heures plus tard, je le rencontre Cour de Rome, devant la gare Saint-Lazare. Il est avec un camarade qui lui dit : "Tu devrais faire mettre un bouton supplémentaire à ton pardessus." Il lui montre où (à l'échancrure) et pourquoi."
Certaines des contraintes portent sur le temps des verbes, d'autres sur l'ajout ou le retrait de lettres, certaines sont stylistiques, d'autres formelles. Queneau invente des mots au besoin et souvent ne se soucie pas de la lisibilité du résultat, ce qui fait que certains textes ne veulent rien dire comme par exemple Syncopes :
"Je mtai ds aubus plein dvyageurs. Je rarquai un jhomme au coublebleluirafe et au chapaltrés. Il se mit en colcautre vyageur car il lui rechait de lui marpier. Puis il ocpa une pce denue lbre.
En fant le mêmin en sinverse, je l'açus à Courome qui prait un lon d'égance àjet d'un bton."
Dans d'autres cas, ce sont les contorsions imposées à la phrase qui la rende illisible comme la version par Synchyses, aussi connue sous le nom de Marquise par un petit nombre d'initié :
"Ridicule jeune homme, que je me trouvai un jour sur un autobus de la ligne S bondé par traction peut-être cou allongé, au chapeau la cordelière, je remarquai un. Arrogant et larmoyant d'un ton, qui se trouve à côté de lui, contre ce monsieur, proteste-t-il. Car il le pousserait, fois chaque que des gens il descend. Libre il assoit et se précipite vers une place, cela dit. Rome (Cour de) je le rencontre plus tard deux heures à son pardessus un bouton d'ajouter un ami lui conseille."
Dans les plus ou moins lisibles, on a aussi la réécriture en langue étrangère plus ou moins mêlée de français et/ou orthographié comme un français qui ne parle pas cette langue chercherait à l'écrire, ainsi que la réécriture en argot. Celui que j'ai particulièrement aimé dans ce genre-là, c'est celui en Macaonique, c'est-à-dire en latin de cuisine :
"Sol erat in regionem zenithi et calor atmospheri magnissima. Senatus populusque parisiensis sudebant. Autobi passebant completi. In uno ex supradictis autobibus qui S denominationem portebat, hominem quasi junum, cum collo multi elongato et cum chapito a galono tressato cerclato vidi. Iste junior insultavit alterum hominem qui proximus erat pietinat, inquit, pedes meos post deliberationem animae tux. Tunc sedem libram. vidente, cucurrit là.
Sol duas horas in oelo habebat descendues. Sancti Lazari stationem rerrocaminorum passente devant, junum supradictum cum altero ejusdem farinae qui arbiter elegantiarum erat et qui apropo uno ex boutonis capae junioris consilium donebat vidi."
Cependant tous les textes ne sont pas illisibles, on a par exemple, la version du point de vue du jeune homme au long coup, celle de l'homme qui pousse, une version exclamative du récit, ou encore une version en sonnet. C'est intéressant de voir comment le texte peut varier ainsi que le choix des expressions ou des éléments conservés selon la contrainte du texte.
Parmi mes préférés, il y a la variante métaphorique :
"Au centre du jour, jeté dans le tas des sardines voyageuses d'un coléoptère à l'abdomen blanchâtre, un poulet au grand cou déplumé harangua soudain l'une, paisible, d'entre elles et son langage se déploya dans les airs, humide d'une protestation. Puis attiré par un vide, l'oisillon s'y précipita.
Dans un morne désert urbain, je le revis le jour même se faisant moucher l'arrogance pour un quelconque bouton."
Ce livre est intéressant mais on se lasse un peu au bout d'un moment si on essaie de tout lire à la suite.
Il s'agit de la lettre Q, de ma liste pour le challenge Abc 2010.
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Saint Simon et les épinards
11 février 2010
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Aujourd'hui nous allons parler d'un livre que j'ai lu la semaine dernière et dont je ne sais que penser, il s'agit d'un roman sentimental d'Alain Robbe-Grillet.
En quatrième de couverture, Robbe-Grillet présente ainsi ce livre :
"Le présent récit est une sorte de conte de fées pour adultes, ce qui lui permet d'outrepasser en maintes occasions les lois de la vraisemblance.
Il est écrit cependant avec un grand souci de précision, qui peut ressembler au réalisme le plus méticuleux, outrepassant cette fois les lois de la bienséance.
C'est d'autre chose qu'il s'agit, délibérément. Une autre bienséance et une autre vraisemblance...
Malgré les tendres couleurs des chairs nues adolescentes, les contes de fées pour adultes n'ont pas leur place dans la Bibliothèque rose."
Et l'avertissement de l'éditeur est celui-ci :
"L'Editeur tient à signaler que ce "conte de fées pour adultes" est une fiction fantasmatique qui risque de heurter certaines sensibilités."
Et donc si vous n'avez jamais entendu parler de ce livre, qui a apparemment fait parlé de lui lors de sa sortie en 2007, en gros tout part d'un mystérieux narrateur qui se réveille dans une pièce blanche et qui regarde un tableau et qui se met à se faire un film sur ce tableau et tout le reste du livre nous nous retrouvons embarqué dans une histoire où se mêle inceste, torture(et quand je dis torture, l'inquisition à côté c'est des marrants), viol, pédophilie, prostitution, le tout décrit avec soin et certainement plus de détails que l'on voudrait en avoir.
Certaines scènes rejoignent assez bien le marquis de Sade niveau horreur, la différence majeure étant que le désir de Robbe-Grillet ne se porte que sur des adolescentes et des enfants, tandis que le libertin sadien a des goûts plus variés.
Je préfère nettement le marquis de Sade, parce que chez Sade les sévices sont l'illustration d'un système philosophique fondé - pour aller vite - sur l'idée que TOUS les goûts sont dans la nature et que de ce fait il n'y a aucun mal à les assouvir puisque nous ne faisons qu'obéir à un besoin que la nature nous a donné, et aussi sur l'application de la loi du plus fort au sein de la société. Je trouve Sade fascinant(mais jamais je ne relirai les cent vingt journées de Sodome) parce qu'il est à mes yeux l'illustration de ce que craignait Rousseau, un homme chez qui la raison aurait complètement étouffé la voix de la nature, car le libertin sadien est un être très rationnel, il fait de grands discours pour exposer ce qui lui donne droit d'agir comme il agit. Ce que j'aime le plus chez Sade, c'est que jusqu'ici je n'ai pas réussi à trouver de faille dans sa démonstration, même si je pense qu'un système où ne règne que la loi du plus fort et où les serments ne sont pas respectés sera obligé de retomber dans le contrat social, puisque pour que la société fonctionne il faut qu'il y ait des ententes qui se forment entre les individus. Certains de ses arguments sont très pertinents, donc c'est stimulant philosophiquement d'essayer de les contrer.
Sade, au moins, est facile à comprendre, Robbe-Grillet est plus difficile à cerner dans ses motivations, car j'ai passé l'essentiel du livre à me demander quel était le sens de toutes ces scènes de torture et finalement celle-ci a l'air d'être dans ce passage à deux pages de la fin :
"La troisième gamine, Nuisette, déclare en conclusion que, dans l'univers dit normal où elles vivaient avant d'être vendues comme objets de plaisir, tout ce qui est amusant est interdit.
Consommer des petites filles sauvages, de l'une ou l'autre façon, assommer les bébés phoques pour en voler la fourrure, manger du foie gras, descendre avant l'arrêt complet, pratiquer l'amour avant l'âge légal, (...) faire gicler son pipi dans un urinoir signé, élever des chiens andalous, chasser à courre telle ou telle variété de biches, rêver de cochonneries, prêter ses charmes intimes contre de l'argent, (...)décrire avec soin sa libido, et caetera, et caetera..."
J'ai sauté les éléments se référant à certaines pratiques sexuelles incestueuses ou sadiques.
Un des buts de ce texte est de jouer sur les tabous moraux de notre époque et pose la question du rapport entre morale et littérature, peut-on tout écrire ? Le texte est très littéraire, rien que dans ce que je viens de citer, on pourra noter la référence à l'urinoir de Duchamp, et apparemment il y a beaucoup de référence au reste de l'oeuvre de Robbe-Grillet et à la littérature, j'ai surtout relever les emprunts à Sade.
Nous sommes dans l'univers du fantasme, qui obéit à d'autres règles que le monde normal, où règne la morale, dans ce monde, les prisonnières de guerre sont vendues pour Tous Usages(y compris la mise à mort sans raison ou la torture), tout un trafic a lieu pour approvisionner le marché et les lois sont un mélange de notre morale et de cruauté, par exemple celle qui dit que la peine de mort est interdite, ce qui fait que l'on détache les criminelles qui ont été torturées pour les laisser agoniser pendant des heures de façon à ce qu'elles meurent d'une mort naturelle.
Vous vous demandez peut-être à ce point de la narration comment j'ai bien pu me retrouver avec ce livre entre les mains(car non, je ne prends pas de plaisir à lire des scènes de mutilations ou d'atrocité accomplis sur des êtres humains et en particulier pouvant impliquer des nourrissons). Eh bien c'est très simple, j'étais à Buffon à la recherche d'ouvrages littéraires à emprunter et parmi les ouvrages de Robbe-Grillet, ce titre a attiré mon attention, parce que j'ai eu l'impression d'en avoir entendu parler en prépa, du coup je l'ai emprunté pensant qu'il serait utile de connaître ce livre. Finalement après lecture, je pense que j'ai dû en entendre parler simplement à cause du bruit qu'à fait sa publication.
Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, pour la bonne et simple raison que je ne l'ai pas lu par agrément donc il n'est pas question de plaisir mais d'utilité et c'est ouvrage est parfait pour un sujet sur morale et littérature, ou même sur tout peut-il être pris comme objet littéraire ? donc je n'ai pas entièrement perdu mon temps avec cet ouvrage.
Pour un avis qui cerne assez bien les enjeux de ce texte, je vous renvoie à l'article publié par l'express à l'occasion de la sortie du livre et que vous trouverez ici.
Ce livre rentre dans mon challenge Abc pour la lettre R.
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Sea - sex and sun
9 février 2010
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Aujourd'hui nous allons parler littérature avec le livre de Georges Perec : L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation.
"Ayant mûrement réfléchi ayant pris votre courage à deux mains vous vous décidez à aller trouver votre chef de service pour lui demander une augmentation vous allez donc trouver votre chef de service disons pour simplifier car il faut toujours simplifier qu'il s'appelle monsieur xavier c'est-à-dire monsieur ou plutôt mr x donc vous allez trouver mr x là de deux choses l'une ou bien mr x est dans son bureau ou bien mr x n'est pas dans son bureau si mr x était dans son bureau il n'y aurait apparemment pas de problème mais évidemment mr x n'est pas dans son bureau vous n'avez donc q'une chose à faire guetter dans le couloir son retour ou son arrivée..."
Et c'est ainsi que l'on se retrouve embarqué dans un récit délirant, parsemé de promenade à travers les différents bureaux de l'organisation parce que mlle Yollande n'est pas dans son bureau ou de mauvaise humeur ou à faire la conversation à mlle Yollande si elle est là et de bonne humeur de façon à guetter l'arrivée du chef de service, où l'on tente d'évaluer si une épidémie de rougeole s'est déclaré dans la famille du chef de service et donc s'il faut ou non le mettre en quarantaine, ou encore où l'on doit prendre en compte les risques d'ingestions d'oeufs pourris ou d'arrête de poisson à la cantine parce que c'est vendredi ou carême. Ainsi de situation en situation on suit tout le processus menant à la demande d'augmentation.
Le tout suit un organigramme intitulé l'art et la manière d'aborder son chef de service, c'est là la contrainte à laquelle obéit ce livre qui expose à la suite tous les parcours possibles proposés par cet organigramme, le personnage en quête d'augmentation se retrouvant souvent à tourner en rond.

C'est un livre agréable d'autant que les situations se répètent mais jamais à l'identique, les variations étant assez plaisantes et c'est un livre assez court, un peu plus de quatre-vingt pages, donc c'est une lecture agréable.
"...si par hasard mr x a réussi entre temps à sortir et n'est pas encore revenu attendez son retour soit en faisant les cent pas dans le couloir soit en bavardant avec mlle yolande si mlle yolande n'a pas encore pris sa retraite et si elle est toujours d'aussi charmante humeur que par le passé soit en faisant le tour des différents services dont l'ensemble constitue tout ou partie de l'entreprise à laquelle vous avez tord de vous identifier à tout hasard vérifier le menu du déjeuner et faites-vous vacciner contre la rougeole puis retournez le coeur plein d'espoir devant le bureau de mr x..."
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Saint Simon et les épinards
8 février 2010
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Aujourd'hui nous allons parler de Dead Until Dark de Charlaine Harris, premier livre de la série des Sookie Stackhouse. La raison essentielle pour laquelle j'ai lu ce livre est qu'il était en occasion chez Gibert et que du coup j'ai trouvé que c'était l'occasion de découvrir cette série dont on parle tant actuellement, à cause de True Blood, son adaptation télévisuelle.
L'histoire pourrait se résumer ainsi : Sookie Stackhouse est une petite serveuse pas très futée, qui possède un don de télépathe qu'elle considère comme une infirmité, parce que cela l'empêche d'avoir une vie sexuelle, vu que les pensées des mecs ont une tendance à couper l'envie. Et miracle, un vampire débarque un soir dans le café où elle travaille, son premier vampire et là, c'est la découverte : elle ne peut entendre ses pensées, qualité qui propulse plus ou moins aussitôt Bill comme partenaire sexuel convoité. Pendant ce temps-là, une jeune femme ayant un certain penchant pour les vampires est retrouvée étranglée et rapidement une autre victime suit. L'amour sera-t-il possible entre Bill et Sookie ? Ces meurtres pourraient-ils mettre nos personnages en danger ?
Comme vous l'aurez certainement compris, je ne suis pas tombée sous le charme de ce livre, mais je n'ai pas non plus détesté, ça m'a juste fait penser à Twilight mais en mieux, parce qu'au moins là, le vampire ne nous fait pas un drame parce qu'il n'est pas sûr d'être capable d'embrasser l'héroïne, au moins dans ce livre, on a du sexe, peut-être trop d'alleurs, ça m'a lassé au bout d'un moment, parce que j'ai fini par avoir l'impression que notre héroïne ne voit que sa vie sexuelle comme source d'épanouissement personnel.
Bill me fait penser énormément à Edward Cullen, parce qu'il est du même genre qu'Edward, c'est-à-dire à prendre un peu trop le contrôle de la vie de sa chère et tendre, parce que celle-ci c'est une pauvre humaine fragile qu'il faut nécessairement protéger qu'elle le veuille ou pas. Autre similitude, le fait que dès qu'ils se sont mis d'accord sur leurs sentiments respectifs, ils ne se décollent plus ou presque.
Le fait que les amours de Sookie soient au centre de l'histoire est la raison essentiel de mon manque d'intérêt, je préfère nettement Anita Blake, parce qu'Anita est un personnage fort et qui n'attend pas de la gent masculine la résolution de ses problèmes, alors que ce serait pourtant très facile de recourir à Jean-Claude, et franchement, Jean-Claude a plus de classe que Bill, mais tout le monde ne peut porter une chemise à jabot avec style. Je préfère quand l'histoire d'amour est en arrière-plan d'une autre histoire comme dans les Love at Stake où celle-ci prend naissance dans le problème de l'histoire, alors que là on a l'impression que l'histoire de meutre est juste là pour mettre un peu d'action, histoire d'éviter qu'on ne s'ennuie trop à force de suivre les "je t'aime" puis "mais les vampires sont affreux, je veux de l'espace" et puis encore "je t'aime".
Sinon c'est vrai que l'histoire d'amour entre Sookie et Bill est sympa ainsi que la découverte du monde qui gravite autour des vampires et l'histoire de meutre est aussi pas mal mais je n'ai ressenti à aucun moment l'envie de ne pas lâcher le livre, comme c'est le cas pour les Anita blake ou même Démon Intérieur.
Dans les côtés amusants de cette lecture, il y a le fait que je n'ai pu m'empêcher de me représenter le patron de Sookie, comme un homme noir et chauve au magnifique sourire, c'est idiot mais comme il s'appelle Sam, je n'ai pu m'empêché de penser à Sam Bennet, un des personnages de Private Practice, alors que le personnage est plutôt un blond aux yeux bleus, mais je ne m'en plains pas.
J'étais d'ailleurs en faveur de ce personnage là, je le trouve plus intéressant que Bill, même si j'avais deviné très tôt son secret.
J'ai aussi pas mal apprécié Bubba, surtout à partir du moment où j'ai compris qui Il était, c'est assez drôle.
Au final c'est une lecture plaisante mais je ne pense pas lire la suite, à moins de tomber dessus en bibliothèque, parce que ça ne me passionne pas plus que ça, j'ai d'autres séries dont j'ai bien plus envie de lire la suite.
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Sexy Undead
7 février 2010
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Aujourd'hui, continuant ma découverte des romans inspirés de Star Trek TOS, je vais vous parler de l'Appel du sang de J.M. Dillard.
L'Enterprise répond à un message de détresse venu de la planète Tanis et y découvre deux cadavres ayant été vidés de leur sang et un survivant, le Docteur Adams. Le docteur Adams a-t-il assassiné ses deux collègues chercheurs ? Quel est le lien avec le virus dont Adams est atteint ? Que faisaient ces chercheurs sur une planète classée inhabitées ? Cette base aurraient-elles pu servirà l'élaboration d'une arme bactériologique ?
Vous l'avez certainement deviné, ce livre introduit le mythe du vampire dans l'univers de Star Trek, ce qui ne pouvait que susciter ma curiosité. Cependant l'histoire ne m'a pas passionnée(oui, Spock a un rôle très minime dans cette histoire), parce qu'elle n'était pas centrée sur le trio Spock-McCoy-Kirk, comme dans un épisode classique. On suit des membres de l'équipage inconnus au bataillon et McCoy et Chapel, donc ça ne m'a pas captivé, vu que ce que j'aime justement dans TOS c'est le fait que les histoires sont centrées sur le trio(ou le duo Kirk-Spock) et non sur les problèmes du reste de l'équipage(un de mes problèmes avec the Next generation).
C'est une histoire sympa, dans la mesure où le mythe du vampire est présenté comme étant tombé dans l'oubli, Kirk par exemple croit qu'un vampire c'est seulement une race de chauve-souris, donc c'était amusant de voir Chekov expliquer à Sulu ce qu'est un vampire, Chekov étant prêt à croire dans cette superstition, mais j'aurais préféré que l'histoire se centre plus sur les personnages centraux de la série : Spock, Kirk, Chekov, Scotty, McCoy, Sulu et Uhura plutôt que sur des personnages inconnnus.
Demain nous parlerons de Dead until Dark.
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Live Long and Prosper
5 février 2010
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21:26

Aujourd'hui nous allons parler d'une boîte mystèrieuse, noire, qui a été déposée sur le pas de ma porte, non par une forme de vie extra-terrestre mais par la factrice. Une enveloppe au contenu confidentiel m'attendait sur le dessus à l'ouverture.
Procédant à l'examen de la mystèrieuse boîte noire, je pus constamment la présence de plus petits paquets tout aussi mystérieux, du même noir si sympathique.

Poursuivant mes investigations, je déballe avec précaution et découvre avec émerveillement(et quelques petit cris pour the occult) le contenu du colis envoyé par nulle autre que l'agent spécial Ofelia :

J'ai donc des paquets de cacahouètes(n'étant pas porté sur les graines de tournesol), des chips anglaises aux goûts orginaux, des nachos cheese : l'idéal pour un plateau tv devant X-files
, et des chamallows pour la touche de douceur, qui malheureusement ne survivront pas jusqu'à l'été, ce qui est dommage, car c'est tellement bon au barbecue(non, on ne tentera pas de les faire brûler artisanalement dans ma chambre universitaire...).
Un badge "you are not alone" et the t-shirt I want to believe, et comme je suis sympa, après mon châle transformé en déguisement de dementor, me voici avec le-dit t-shirt :


Un peu grand, mais pas non plus trop, donc l'idéal pour avoir une classe spookienne pendant les cours d'escrime artistique .
Niveau livre :
- le Neuromancien de William Gibson que je voulais lire depuis que j'ai appris qu'il s'agissait d'une des principales sources d'inspiration de Matrix.
- The Philosophy of X-files qui vient ainsi aggrandir ma collection d'ouvrage étudiant les thématiques philosophiques dans les séries tv.
- The Occult de Colin Wilson qui promet des heures de lectures passionnantes sur le paranormal pendant que je passerai mes concours.
Je remercie encore Ofelia qui m'a si bien gâtée et remercie aussi Fashion qui a co-organisé ce swap durant lequel je me suis bien amusée, ayant visité certaines boutiques spécialisées dans les comics et produits dérivés de série et de découvrir l'existence du rayon occultisme de Gibert.
4 février 2010
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14:09
Aujourd'hui nous allons parler d'un Scandale en Bohème, première nouvelle du recueil les aventures de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle.
Nous sommes quelques temps après le mariage de Watson. Watson a un peu perdu le contact avec Holmes suite à sa vie de jeune marié, d'autant qu'il exerce à nouveau la médecine. Un jour qu'il passe par Baker Street, il décide de s'arrêter saluer Holmes et se retrouve aussitôt embarqué dans une nouvelle enquête où Holmes doit réussir à reprendre des documents pouvant menacer le futur mariage du roi de Bohème.
L'intérêt de cette nouvelle, en dehors des stratagèmes de Holmes pour découvrir l'emplacement des documents à retrouver est le personnage d'Irene Adler, qui est le véritable objet de cette nouvelle, car elle s'ouvre sur ces mots :
"To Sherlock Holmes she is always the woman. I have seldom heard him mention her under any other name. In his eyes she eclipses and predominates the whole of her sex. It was not that he felt any emotion akin to love for Irene Adler. All emotions, and that one particularly, were abhorrent to his cold, precise but admirably balanced mind. (...) And yet there was but one woman to him, and that woman was the late Irene Adler, of dubious and questionable memory."
Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Simplement parce que dans le film qui vient de sortir nous retrouvons le personnage d'Irene Adler et que je vais maintenant relever les écarts entre le film et le livre.
Cette relecture m'a fait voir que le film prenait de grandes libertés avec la chronologie, car l'histoire se passe avant le mariage de Watson, or l'aventure avec Irene Adler a lieu après celui-ci et l'histoire du film ne peut se passer qu'après un scandale en Bohème, puisque ni Holmes ni Watson ne connaisse Irene avant cela, bien que Holmes ait un dossier sur elle, mais comme il a un dossier sur tout le monde ou presque, il n'y a rien de spécial, et c'est à la fin de l'histoire que Holmes obtient la photo d'Irene que l'on retrouve dans le film. Le film ne suit donc pas forcément le canon, je crois qu'il y a une référence au mariage d'Irene, mais celui-ci n'est plus qu'une escroquerie parmi d'autres exploits d'Irene.
Pour ce qui est de la relation entre les deux, le film insiste sur l'intérêt particulier qu'Holmes lui porte, ce qui n'est pas vraiment contradictoire avec le livre, car ce que l'on sait de l'estime qu'il lui porte, c'est tout à fait possible.
Le personnage d'Irene Adler est un brin modifié pour en faire une arnaqueuse professionnelle. Ce n'est pas contraire au livre, même si le livre nous donne l'impression qu'à la fin elle se range mais là encore, l'idée que se soit une nouvelle ruse est possible ou un amour passager est possible, donc le changement que le film apporte n'est pas énorme.
Les quelques libertés prises par le film que j'ai relevé ici, ne changent pas mon avis sur le film, car j'aime les changements flagrants, car au moins il n'y a pas de risque de confondre les éléments propres au film et ceux du livre et j'ai trouvé assez drôle de voir Holmes rivalisé avec Irene pour savoir qui aurait le dessus sur l'autre, car nous avons là, l'illustration même de la mauvaise influence des sentiments sur la raison ou sur les facultés déductives.
C'est une relecture agréable et que j'ai fait dans le cadre de lunettes noires sur pages blanches.

Published by The Bursar
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dans
Science of deduction