21 février 2010
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Le moment est venu de faire le bilan du RAT qui s'est terminé, il y a déjà dix heures. J'ai bel et bien tenu 24h, bon, je n'ai pas lu pendant 24h, enfin si mais pas que des pages qui comptaient vu que j'ai dû au moins moins passé deux ou trois heures en tout sur internet, à lire les messages d'encouragements et à admirer les mouvements de pompon, ainsi qu'à mettre à jour mes différents billets(c'est que télécharger des photos ça fait perdre du temps).
Le bilan en image le voici :
4h45 :
C'est l'instant bouillotte, bon pour ceux qui dormaient à ce moment-là, j'étais en train d'expérimenter les effets de l'abus de l'ice tea, donc j'avais une certaine pèche et disons que sur facebook, il fut beaucoup question de Kilt et de vampires entre ce moment et 8h du matin, car de temps à autres je passais sur internet faire profiter de mon enthousiasme, parce que certaines scènes comme celle du piège tendu par l'héroïne à notre vampire en kilt ont de quoi réveiller.
6h45, pas de photo, mais statut facebook : "Mon vampire écossais est chaud bouillant, exactement ce qu'il me faut à 6h45." car c'était le moment attendu et ce fut quelques pages qui donnent une très grosse envie d'adopter un vampire écossais, parce c'est franchement mieux qu'Highlander, vu que Duncan Macleod ne porte pas de kilt et il est trop moderne et n'a pas l'accent écossais(pour ceux qui ne se représentent pas, c'est exactement la manière de parler que Scotty dans Star Trek).
8h dernier passage sur internet pour répondre au mini quizz de Chrestomanci car le but est de finir Be Still my vampire Heart pour 10h.
10h :

Dodo. Eh oui, le Rat fini, j'ai décidé d'aller me coucher espérant avoir ainsi deux ou trois heures de sommeil. Finalement ça n'a pas vraiment marché donc j'ai peut-être dû somnoler une heure, mais c'est là, la raison pour laquelle vous n'avez pas eu droit à un bilan à 10h du matin, vu que c'était à 10h que ça valait la peine de se coucher, pas à onze.
Donc oui, j'ai réussi à finir mon livre quelques minutes avant 10h.
vers 14h30 :

Après l'effort, le réconfort, bon il m'a fallut plus d'une demi-heure pour aller de mon lit à la plaque chauffante faire les crêpes, vu que j'ai passé un certain devant mon ordi à essayer de me motiver. Mais donc l'après-midi a été tranquille je me suis gavée de crêpes au nutella en regardant deux épisodes de star trek next generation et finalement l'après-midi est passée en douceur.
Donc le bilan des courses, c'est 932 pages de lus en 24h, en plus de faire découvrir l'attrait des vampires en kilt à un certain nombre de bloggueuses et d'essayer de me rappeler le refrain de Bob Morane à 4h du mat (et bien-sûr là je chante -meumeume- et gesticule sur Ministry of Magic, parce que bon je suis fatiguée "hatred flood be like a black thing...""to get away you'll have to kill me like you kill him", ce n'est rien c'est l'euphorie post nuit blanche ou alors c'est les effets pernicieux de l'ice tea).
Sinon, je veux qu'on sache que j'ai écouté la même piste de lecture pendant 24h(d'ailleurs là je suis toujours dessus sauf que je me suis contenté d'aller directement à Ministry of magic), comme c'est une piste mp3, je n'ai dû l'écouter que quatre fois au moins, enfin je crois, donc dans l'autre on avait :
- Abba, un gros best of
- Supertramp the logical song(Cachou sait pourquoi cette chanson^^)
- Eyes of the Tiger, Burning Heart et No easy way out, car quoi de mieux que les bo de Rocky pour avoir la pêche ?
- la bo d'Easy Virtue
- les trois albums de Ministry of Magic
- l'Album American Cheese de Nerf herder.
Bref un bon mélange qui méttait de bonne humeur("You don't want a boyfriend, what you want is Mr Spock" "The good or evil, only power remains") bon après c'est sûr que j'ai une conception particulière. des chansons sympas à écouter.
Niveau vivres, tout s'est bien passé, je n'ai pas avalé les 2litres d'ice tea et surtout je n'ai pas bu de café depuis le moment où j'en ai bu un en milieu d'après-midi hier, par contre la tribu des lapinous en chocolat fut décimée, seuls les schtroumpfs ont survécu en un nombre conséquent.
Niveau livres lus :
- Remains of the days de Kazuo Ishiguro, je n'ai lu que le chapitre racontant le premier jour de voyage de Stevens, parce que je venais de me lever et que Rabelais dès le réveil c'était trop violent.
- Le Quart Livre de Rabelais, dont j'ai lu plus de la moitié(en français moderne, et non en vieux français).
- Le Silence de Nathalie Sarraute
- C'est beau de Nathalie Sarraute
Il a d'ailleurs été très intéressant de voir les similitudes entres les deux pièces car dans les deux cas, le problème tournait autour d'une présence silencieuse dont le silence allait perturber le discours des autres protagonistes.
- Les Plaideurs de Racine, j'ai été agréablement surprise par cette pièce, déjà parce qu'il ne m'était jamais venu à l'esprit que Racine avait pu adapter une pièce d'Aristophane, donc ça a été très agréable de voir le sujet des Guêpes transposé au dix-septième et en plus quelques heures plus tôt j'avais lu la visite de Gargantua sur l'île des Chicanous.
- L'Avare de molière, pour ne pas changer d'ambiance, j'ai aimé la manière érotique dont l'Avare parle de son or.
- Neuromancien de William Gibson, c'est un livre que je me suis contentée de finir vu que j'en avais déjà lu les deux tiers.
- Be Still my Vampire Heart de Kerrelyn Sparks que j'ai lu avec grand plaisir, en plus la présence du crâne sur les photos a été bien choisie, car celui-ci a été baptisé Jean-Luc en l'honneur du vampire français Jean-Luc Echarpe qui fait de brèves apparitions dans ce livre.
-Barry Trotter and the Unnecessary sequel de Michael Gerber, dont j'ai eu le temps de commencer le deuxième chapitre.
J'ai vraiment adoré participer à cet événement et je n'ai vraiment aucun regret d'avoir fait 24h, je pense d'ailleurs que j'aurais pu continuer encore quelques heures après ça. Je rémercie Chrestomanci, la super ogranisatrice du Read-à-thon, qui en plus nous avait préparé de super petits quizzs, ce qui pour la version nocturne a mené à quelques évocations particulières comme celle d'une créature jaune avec la queue en forme d'éclair Pika Pika Pikachu(non, je suis toujours dans mon monde merveilleux là "You messed up in potions yesterday...".).
Ce fut une super expérience, que je n'hésiterai pas à renouveler.
21 février 2010
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Nous avons passé le cap des 12h, tout va bien, le moral est bon, je vous en parle avec deux heures de retard grrâce à overblog car j'ai eu quelques difficultés tout à l'heure pour y accéder. Il ne reste à présent que dix heures de lectures.
J'aborde les dix prochaines heures avec gaieté, car je n'ai pas vu passé les douze premières heures et là nous arrivons à la partie beaucoup plus intéressantes, puisque les petites heures du matin vont être un défi sympa à relever, parce que j'ai déjà lu Harry Potter jusqu'à 5h du matin et passé des nuits à traduire du latin, du grec et à faire du français, mais pas encore à lire toute une nuit, donc ça risque d'être intéressant.
Petit bilan photo des huit heures passées :
vers 16h30 mais je ne suis plus vraiment sûre vu que je n'ai rien marqué :

J'abandonne le quart livre non parce qu'il m'ennuie mais parce qu'il m'a fait prendre beaucoup de retard et je passe à Nathalie Sarraute, avec cette fois, la pièce C'est beau, sans compter qu'à ce moment-là j'ai dû téléphoner chez mes parents parce que mon appareil photo ne marchait plus et le mystère fut éclaircit rapidement : j'ai dû mal remettre la carte mémoire.
18h50 :

J'ai laissé tomber Rabelais et Remains of the day, j'ai déjà lu 3 pièces de théâtres et je cherche une nouvelle lecture.
22h10 :

J'ai fini le Neuromancien, et je rempli le questionnaire de mi-parcours, je bataille avec overblog et perd la partie mais ça m'a fait une très grosse pause.
Actuellement je suis dans l'Avare de Molière et je viens juste de passer le cap des 500pages, mais Rabelais en valait la peine vu qu'il est dans ma pal depuis plusieurs années et qu'un de mes buts aujourd'hui est de lire le plus d'ouvrage utile pour le capes de lettres classiques(parce que normalement je suis sensée réviser, non faire des nuits blanches non faire des nuits blanche en lisant de la bitt-litt).
Prochain point à 4h du matin.
Read Long and Conquer
20 février 2010
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16:00
16h, voilà déjà 4h que le RAT est commencé, et je passe brièvement faire le point en photo tout en prenant mon café et continuant d'écouter Ministry of Magic.
La situation à 13h :

J'ai attaqué le paquet de Lapinou en chocolats et j'avance avec vaillance dans la lecture du quart livre(la version translittérée et non celle en vieux français) et avant ça j'ai lu une vingtaine de pages de Remains of the Day de Kazuo Ishiguro.
A 15h20 :

J'ai fait une pause dans Rabelais et j'ai lu le Silence de Nathalie Sarraute.
à 15h30 :

J'ai fait du café et me remet à Rabelais : Rabelais c'est pas écrit très gros tout comme Ishiguro donc je suis très en retard niveau page lu, mais je continue malgré tout dans Rabelais, ayant des bandes-dessinées en réserve pour plus tard.
Prochain point dans 6h.
20 février 2010
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10:00

Aujourd'hui, c'est le grand jour, à savoir le Read-à-thon, organisé par Chrestomanci, où le but est de lire le plus grand nombre de pages pendant 12 ou 24h, et comme je suis un être faible, je n'ai pu résister à la tentation de m'inscrire au Big Rat, c'est-à-dire la version 24h, donc me voici partie pour avoir le nez dans un livre jusqu'à demain 10h.
J'ai les provisions nécessaires pour tenir, aussi bien en sucrerie qu'en boisson, j'ai préparé une liste de lecture pour l'accompagnement sonore, j'ai aussi le coffret dvd de la saison 2 de la Famille Addams, pour le cas où j'aurais besoin de faire une pause et bien sûr une quantité intéressante de livre dans lesquels piocher.
Je tâcherai de vous tenir informer de temps à autres de la situation.
Mon premier livre sera le Quart Livre de Rabelais.
19 février 2010
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23:07

Petit message à l'intention des participants à (Re)-Reading Hp et plus particulièrement à celles qui s'efforce de suivre le planning de lecture.
Suite à diverses considérations telles que la brièveté du mois de Février, les exigences du métier professoral en Belgigue, le fait que je passe des concours en mars(oui, je ne vous parle pas de littérature française depuis deux semaines suite à une illumination qui m'aurait fait découvrir les erreurs de mes goûts livresques) et autres raisons diverses qui font que Cachou et moi-même ne sommes pas les seules à ne pas pouvoir respecter le planning(mais je ne donnerais pas de nom), nous avons décidé de modifier celui-ci et de tout décaler d'un mois, ainsi les nouvelles dates sont :
- le 31 mars : Harry Potter et l'ordre du Phénix
- le 30 avril : Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé
- le 31 Mai : Harry Potter et les Reliques de la Mort
J'espère que ce changement vous convient et j'espère que celles qui l'ont déjà commencé ne nous en voudrons pas pour ce changement de planning, vous pouvez toujours publier fin février si vous préférez.

P.S. mon titre renvoie à une parodie du Lanfeust Mag, Le Fainéant de l'Anneau.
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(Re) Reading Hp
19 février 2010
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Aujourd'hui nous allons parler de Sleeper de Woody Allen, film que j'ai acheté à l'occasion des soldes histoire de découvrir d'autres films de Woody Allen que j'ai découvert récemment à l'occasion de Whatever Works.
En 1973, Miles Monroe est un joueur de clarinette, possédant un magasin d'alimentation diététique. Il doit subir une petite opération mais au lieu de se réveiller cinq jours plus tard, il se réveille deux cent ans plus tard pour apprendre qu'il a été cryogénisé et qu'on l'a réveillé dans le but de mener une mission pour la résistance qui se prépare à renverser le pouvoir en place.
C'est un film très sympa, avec des courses poursuites un peu à la Benny Hill et une vision du futur qui n'est pas sans rappeler celle qu'on retrouvera dans Demolition Man, puisque dans les deux, les êtres humains ne font plus l'amour que par l'intermédiaire de machine et tout le monde vit dans une espèce d'euphorie, dans un cas due aux pilules et à une boule merveilleuse qui rend heureux, et dans l'autre par la suppression de tout ce qui pourrait inciter à la violence et qui fait qu'on écoute des pubs à la radio comme si c'était de la musique.
L'univers futuriste est assez intéressant, j'ai surtout apprécier le design des voitures et aussi des habitations. Woody Allen joue pas mal sur l'image du futur, le héros se retrouvant préiodiquement victime de sa non connaissance des objets du futur, j'ai particulièrement aimé sa découverte des fruits et légumes génétiquement modifiés avec la banane qui fait la taille d'un canoë, puis la découverte de la poule géante.
C'est souvent loufoque mais certains dialogues valent le détour comme cette discussion entre Miles et Luna :
"Why, do you believe in god ?
- Well, I believe that there is somebody out there who watches over us.
- Unfortunately it's the government."
J'aime aussi pas mal quand Miles raconte n'importe quoi aux chercheurs qui lui montre des photos de Staline et autres pour savoir qui ils sont :
"This was Josef Stalin. He was a communist, I was not too crazy about him, had a bad mustache, lot of bad habits. This is Bela Lugosi. he was, he was the mayor of New York city for a while, you can see what it did to him there, you know. This is, uhm, this is, uh, Charles DeGaulle, he, he was a very famous French chef, had his own television show, showed you how to make souflets and omelettes and everything."
Le film offre aussi une vision d'un régime totalitaire, inspiré de 1984, avec entre autre lavage de cerveau des opposants.
J'ai passé une bonne soirée devant ce film, même si je préfère Whatever works.
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Retour vers le futur
18 février 2010
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00:53
Aujourd'hui nous allons parler du Malade imaginaire, dernière pièce de Molière, puisque celui-ci est mort quelques heures après la quatrième représentation, après avoir craché du sang à la fin du troisième intermède.
Argan est persuadé d'être en mauvaise santé et est la proie des médecins qui dirigent sa vie avec leurs ordonnances, mais aussi de sa seconde femme qu'il croit lui être complètement dévouée alors qu'elle n'attend qu'une seule chose c'est de s'emparer de sa fortune. Argan vit dans son monde fait de lavement et de clysthère, uniquement préoccupé par sa santé et se met en tête de marier sa fille à un médecin, or sa fille est amoureuse de Cléante qui s'apprêtait à la demander en mariage, mais Argan ne veut rien entendre, bien décidé qu'il est à donner à son fils un mari qui satisfasse ses besoins à lui tandis que son épouse cherche à le convaincre d'envoyer plutôt ses filles au couvent.
Je n'ai pas énormément aimé cette pièce, car certains des personnages, comme la servante, m'irritent particulièrement, mais Argan est un personnage qui m'a plût, parce que je le trouve à plaindre avec sa servante qui se joue de lui, sa femme qui le manipule et le fait qu'il n'est pas maître dans sa propre demeure, car son état de malade fait qu'il dépend d'autrui, mon attachement à ce personnage est aussi dû à une remarque de la notice de l'édition pléiades, par Georges Couton :
"Le Malade imaginaire, comme Monsieur de Pourceaugnac, ou L'Amour médecin comme aussi bien le cruel Elomire Hypocondre de son ennemi Le Boulanger de Chalussay, témoigne de la misère physiologique d'un homme cruellement surmené et qui se refusait tout repos. (...)Cruellement malade, il s'est senti abandonné ; Le Malade imaginaire est ainsi la protestation de l'intelligence et du corps contre la destruction implacable par la maladie, contre l'impuissance des hommes contre l'exploitation que font certains de la misérable condition humaine."
Cette remarque a eu un grand impact sur la manière dont j'ai jugé le personnage, car du coup, je ne l'ai pas vu simplement comme le tyran qui règne sur sa maison et oblige chacun à respecter sa folie.
J'ai énormément aimé le passage où Argan et son frère parlent de...Molière :
BERALDE : Moi, mon frère, je ne prends point à tâche de combattre la médecine ; et chacun, à ses périls et fortune, peut croire tout ce qu'il lui plaît. Ce que j'en dis n'est qu'entre nous, et j'aurais souhaité de pouvoir un peu vous tirer de l'erreur où vous êtes, et, pour vous divertir, vous mener voir sur ce chapitre quelqu'une des comédies de Molière.
ARGAN : C'est un bon impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme lles médecins.
BERALDE : Ce ne sont point les médecins qu'il joue, mais le ridicule de la médecine.
ARGAN : C'est bien à lui à faire de se mêler de contrôler la médecine ; voilà un bon nigaud, un bon impertinent, de se moquer des consultations et des ordonnances, de s'attaquer au corps des médecins, et d'aller mettre dans son théâtre des personnes vénérables comme ces messieurs-là.
BERALDE : Que voulez-vous qu'il y mette que les diverses professions des hommes ? On y met bien tous les jours les princes et les rois, qui sont d'aussi bonne maison que les médecins.
ARGAN : Par la mort non de diable ! si j'étais que des médecins, je me vengerais de son impertinence ; et quand il sera malade, je le laisserais mourir sans secours. Il aurait beau faire et beau dire, je ne lui ordonnerais pas la moindre petite saignée, le moindre petit lavement, et je lui dirais : "Crève, crève ! cela t'apprendra une autre fois à te jouer de la Faculté."
BERALDE : Vous voilà bien en colère contre lui.
ARGAN : Oui, c'est un malavisé, et si les médecins sont sages, ils feront ce que je dis.
BERALDE : Il sera encore plus sage que vos médecins, car il ne leur demandera point de secours.
ARGAN : Tant pis pour lui s'il n'a point recours aux remèdes.
BERALDE : Il a ses raisons pour n'en point vouloir, et il soutient que cela n'est permis qu'aux gens vigoureux et robustes, et qui ont des forces de reste pour porter les remèdes avec la maladie ; mais que, pour lui, il n'a justement de la force que pour porter son mal.
Sinon, je suis allée voir la pièce telle qu'elle est jouée par la Compagnie Colette Roumanoff au théâtre Fontaine, mardi dernier. L'acteur qui jouait Argan était très bien, se déplaçant à tout petit pas à travers la scène et alternant les moments normaux avec les moments où il se rappelait qu'il est malade.
Par contre, des libertés ont été prises sur les intermèdes et le prologue, le prologue n'étant aucun des deux prologues que la pièce possède, mais cependant très sympa, faisant défiler les personnages sous les yeux du Malade, tandis que le premier intermède est modifié : il n'y a plus la partie où Polichinelle chante en italien et se retrouve confronté à une vieille qui lui répond, puis à une interruption de la part de violons. Là Polichinelle chante une chanson en français puis on passe directement à l'arrivée des gardes ; et le dernier intermède est écourté parce qu'il était en latin macaronique. On sent bien que la pièce a été adapté pour pouvoir satisfaire un jeune public, donc les modifications étaient sympas mais j'aurais préféré que ce soit plus fidèle vu que je n'avais jamais encore vu le malade imaginaire et en plus j'aimais énormément l'intermède en latin macaronique.
PRAESES
De non jamais te servire
De remediis aucunis
Quam de ceux seulement doctae Facultatis,
Maladus dust-il crevare,
Et mori de suo Malo ?
BACHELIERUS
Juro.
PRAESES
Ego, cum isto boneto
Venerabili et docto, Dono tibi et concedo
Virtutem et puissanciam
Medicandi,
Purgandi,
Seignandi
Perçandi
Taillandi,
Coupandi,
Et occidendi
Impune per totam terram.
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Life is a stage
17 février 2010
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00:11
Aujourd'hui nous allons une nouvelle fois parler théâtre avec Les précieuses ridicules de Molière.
Les précieuses ridicules est une pièce en un acte et dix-sept scènes où deux gentilhommes qui considèrent ne pas avoir été traité avec les égards qui conviennent par deux provinciales fraîchement débarquée à Paris à qui ils venaient parler mariage, décident de se venger, en envoyant leurs valets déguisés en noble leur faire la cour, afin de leur ouvrir les yeux, car l'un des valets est un véritable précieux et va être exactement ce que les deux jeunes femmes attendent d'un homme, se fondant plus sur l'extérieur que sur l'intérieur pour juger de la valeur d'un individu.
Les deux précieuses me font terriblement penser à Marianne Dashwood, quand elles expliquent pourquoi elles ont mal accueilli les deux gentilhommes venus leur faire la cour :
Magdelon. - Mon, père, voilà ma cousine qui vous dira, aussi bien que moi, que le mariage ne doit jamais arriver qu'après les autres aventures. Il faut qu'un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre et le passionné, et que sa recherche soit dans les formes. Premièrement, il doit voir au temple, ou à la promenade, ou dans quelque cérémonie publique, la personne dont il devient amoureux ; ou bien être conduit fatalement chez elle par un parent ou un ami, et sortir de là tout rêveur et mélancolique. Il cache un temps sa passion à l'objet aimé, et cependant lui rend plusieurs visites, où l'on ne manque jamais de mettre sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l'assemblée. Le jour de la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée ; cette déclaration est suivie d'un prompt courroux, qui paraît à notre rougeur et qui, pour un temps bannit l'amant de notre présence. Ensuite il trouve moyen de nous apaiser, de nous accoutumer insensiblement au discours de sa passion et de tirer de nous cet aveu qui fait tant de peine. Après cela viennent les aventures : les rivaux qui se jettent à la traverse d'une inclination établie, les persécutions des pères, les jalousies conçues sur de fausses apparences, les plaintes, les désespoir, les enlèvements, et ce qui s'ensuit. Voilà comme les choses se traitent dans les belles manières, et ce sont les règles dont, en bonne galanterie, on ne saurait se dispenser.
En fait les précieuses sont la même lignée que Fabrice del Dongo ou Catherine Morland, c'est-à-dire qu'elles ne font pas vraiment la différence entre le roman et la réalité, et croient que toutes les histoires d'amour sont romanesques, sauf que pour elles, le retour à la réalité va être très amère, car la pièce ne finit pas sur un happy end, comme on aurait pu le croire où après avoir détrompé les deux jeunes femmes, les deux gentilhommes acceptent de les épouser. Là, il n'en est rien, la pièce finit sur le ridicule des deux précieuses, sans que l'on sache si cet épisode leur a ouvert les yeux ou si cet incident vient de ruiner toutes leurs perspectives de mariage.
Ce que semble dénoncer ici Molière, c'est certains excès dans la conduite des précieuses, d'abord dans leur langage, où les fauteuils sont appelés "les commodités de la conversation", et dans la conduite, car les deux jeunes femmes jugent les hommes selon qu'ils respectent ou non un certain code vestimentaire, et dans la manière qu'ils ont de présenter leurs passions, mais à aucun moment elles ne se soucient des qualités et des vertus de l'homme qui les courtisent, ce qui les amène au début de la pièce à dédaigner deux partis tout à fait acceptable simplement pour une question d'apparence, ce qui explique aussi pourquoi à la fin il n'y a pas de mariages, car leur comportement est contraire à l'amour.
C'est une pièce qui ne va pas me marquer, je l'ai lu principalement à cause d'une discussion sur Molière et les femmes qui s'est développé dans les commentaires de mon article sur le médecin malgré lui.
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Life is a stage
16 février 2010
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17:37
Hier, je suis allée faire découvrir le château de Fontainebleau à Neph qui est actuellement de passage à Paris et nous avons aussi fait quelques librairies.

Fontainebleau est un château que j'aime beaucoup et que j'ai déjà visité trois ou quatre fois depuis mon arrivée à Paris, il y a deux ans et demi. Contrairement à Versailles ou Vaux-le-Vicomte, son prix est très raisonnable(et pour les moins de 25ans encore plus, puisque l'entrée est gratuite)et il y a énormément à voir, ce qui n'est pas le cas de Vaux-le-Vicomte, qui est très décevant vu le prix où est l'entrée et où il est question en abondance de Fouquet, avec même une référence au masque de fer. J'aime beaucoup moins Versailles car il y a trop de dorures et trop de monde, c'est impossible de faire la visite tranquille, dans certaines salles on se croirait dans le métro un peu avant les heures d'affluence. La seule chose que j'aime à Versailles, c'est le Hameau de la reine, avec ses lapins, ses moutons, ses chèvres, vaches, ânes et carpes, c'est agréable de s'y promener.

Fontainebleau est agréable parce qu'il n'y a jamais trop de monde, ce qui permet de prendre son temps dans les salles, sans avoir à se faufiler pour avoir une meilleur vue. La galerie François Ier est vraiment très belle avec ses boiseries et ses peintures.

Et les autres salles valent aussi le détour, que ce soit pour leurs horloges qui ont eu un grand succès auprès de Neph...


...ou le cabinet de travail de Napoléon avec son merveilleux bureau, je rêve de voir un de ces bureaux ouverts, car dans tous les endroits que j'ai visité où figurait ce type de bureau, il est toujours présenté fermé alors que c'était un bureau qui était conçu pour se refermer rapidement afin de dissimuler facilement les documents sur lesquels on travaillait...

...ou la salle de bal, où inévitablement il fut question d'un certain gentleman anglais interprêté par Colin Firth(et dans mon cas, un peu aussi un autre gentleman, joué par Jeremy Northam)...

ou le lit de l'empereur pourvu de son marche-pied(désolé mais je trouve particulièrement drôle le concept d'un marche-pied pour pouvoir monter dans son lit... d'ailleurs sert-il pour monter ou descendre ? et comment fait-on ?)

ou bien-sûr l'aperçu de la bibliothèque que nous n'avons malheureusement pas eu le droit d'approcher, même si la plus intéressante est celle qui se trouve dans les petits appartements, puisque c'était la bibliothèque de travail de Napoléon, c'est-à-dire une bibliothèque avec des livres faits pour être consultés et non pas là pour faire beau.

Au niveau de l'extérieur, nous avons eu la chance d'y aller un jour où il y avait de la neige, le parc est très beau sous la neige, surtout quand il y a un rayon de soleil.




Le midi, nous avons mangé dans un pub très sympa, du nom de Au bureau, près du Carroussel, dans la rue en direction de la gare, où nous avons bien mangé dans un cadre agréable.
Ensuite nous avons regagné Paris afin de faire les libraires. Nous sommes d'abord allées à W.H.Smith, où Neph a trouvé le Dvd du film Roméo et Juliette et est parvenue à résister à diverses tentations. J'ai de mon côté résisté à la tentation d'acheter une version manga de l'Etrange Noël de Mr Jack, je n'ai pas succombé devant les audiobooks de Jane Austen, j'ai juste acheté deux tablettes de chocolats et un livre de poche regroupant trois Garfield :

Le Chandler, lui, par contre, m'a été offert par Neph, qui est exactement le même que le sien afin de satisfaire mon goût pour les couvertures qui kitsch et mon désir de découvrir Chandler.
Ensuite nous sommes allées à Boulinier parce que Neph voulait découvrir cette librairie d'occasions. Le résultat fut impressionnant, Neph s'étant fait un petit stock d'Agatha Christie et j'ai réussi à la convaincre d'acheter HP1. Nous sommes dirigées vers les caisses lorsque nous nous sommes retrouvées avec trop de livres dans les mains. J'en ai acheté douze :

J'ai surtout acheté des livres pour mes concours :
- les précieuses ridicules de Molière que j'ai aussi acheté parce que nous avons quelque peu débattu de cette pièce dans les commentaires de mon article sur le médecin malgré lui, or ce n'est pas évident de débattre d'un livre que l'on ne connait que par les ouvrages critiques.
- Ruy Blas de Victor Hugo
- le médecin malgré lui et le médecin volant de Molière
- les femmes savantes de Molière dans une vieille édition de 1913 qui en fait ne contient pas le texte intégrale(heureusement il est dans l'édition pléiade que j'ai emprunté) mais est une analyse de morceaux choisis, qui est extraite du Cours de Littérature de l'abbé J.-B Domecq, ce qui pique ma curiosité quant à ce que l'on pouvait dire de cette oeuvre en 1913.
- Caractères et portaits de La Bruyère.
- les Plaideurs de Racine.
- Electre de Giraudoux.
- l'avare de Molière.
- la critique de l'école des femmes suivie de l'impromptu de Versailles de Molière.
- Antigone de Jean Anouilh
- the Whitechapel Conspiracy d'Anne Perry que je ne suis pas prête de lire vu qu'il faut d'abord que je lise Half Moon Street.
- la "Der" des Etoiles, de A3R Roberts, parodie des six films Star Wars qui sera, j'espère, aussi bien que Barry Trotter.
Ensuite nous sommes allées chez Gibert où j'ai fait découvrir à la carte du Disque-monde, Nanny Ogg's cookbook et Where is my cow ?, mais Neph a tenu bon. Pour ma part, j'ai réussi à ne pas acheter le texte de la pièce Le père de Noël est une ordure(mais le mois prochain, il se pourrait que ce livre intègre ma Pal...) et me suis contentée de livres pour mes concours :

Il y a donc :
- le neveu de Rameau de Diderot.
- le rêve de d'Alembert de Diderot
- le paradoxe sur le comédien et Entretiens sur le Fils naturel, de Diderot que j'ai déjà lu et que je voulais avoir dans ma bibliothèque car je trouve très pertinente les remarques que fait Diderot sur le théâtre
-les onze mille verges d'Apollinaire, parce c'est ma lettre A pour le challenge abc et que je suis curieuse.
Ce fut une journée très sympa, bien que douloureuse pour le porte-feuille.
Sinon, Neph, on peut se refaire ça quand tu veux.