Aujourd'hui j'ai la joie de vous annoncer que j'ai fini ma liste pour le challenge ABC2010 ! En effet, j'ai fini hier les Sorcières d'Eastwick de John Updike.
Alexandra, Jane et Sukie sont toutes les trois, des mères de famille divorcées dans la petite ville d'Eastwick où elles enchaînent les amants parmi les hommes mariés du coin à qui elles apportent un peu de réconfort dans la prison qu'est devenu leur mariage avec des femmes devenues de vraies mégères. Libérées de l'étouffement de la condition d'épouse respectable, elles ont découvert leurs pouvoirs. Mais leur quotidien est bouleversé, lorsque le manoir Lenox a un nouveau maître, l'étrange Darryl Van horne qui va vite exercer une terrible fascination sur le trio.
L'histoire se déroule dans les années 60-70, avec la guerre du vietnam en arrière-plan et plus particulièrement les protestations qui s'élèvent contre celle-ci. Nous suivons pendant plus d'une année le quotidien d'un village avec ses mini-scandales, ses adultères et son ennui. Par le biais de nos sorcières, Updike met en question le mariage, la manière dont il aspire les énergies, réduit les individus pour coller dans le rôle de l'époux et l'épouse, les réduit par le conformisme.
Concernant Darryl, le mystère plane, est-il le diable ou un simple escroc ? S'il est le diable, dans quel but est-il venu à Eastwick ? Voilà un point que je n'ai pas réussi à résoudre.
J'ai été plutôt étonnée par ce livre, car j'avais vu l'adaptation, il y a assez longtemps, donc j'en ai gardé un souvenir très flou mais qui faisait que je ne m'attendais pas à une histoire centrée sur la vie d'une petite ville et où il se passe assez peu de choses, je crois d'ailleurs que la fin du film est assez différente de celle du livre.
Les sorcières d'Eastwick est moins un roman sur les sorcières qu'un roman sur la société américaine des années 60-70, où les désirs de l'individu sont enfermés par la morale conservatrice et où la libération des moeurs n'est réservé qu'à une faible frange de la société, comme on le voit avec le personnage du Pasteur, qui rêve de rentrer dans les mouvements contestataires mais qui est considéré comme trop vieux pour cela.
J'ai apprécié ce roman, mais je n'ai pas non plus été passionnée par celui-ci. Je lirai peut-être tout de même les veuves d'Eastwick, puisque je sais déjà à qui je peux l'emprunter . En tous cas, je reverrai bien le film, car à l'époque, il ne m'avait pas marqué mais maintenant je serais curieuse de voir quelles sont les différences avec le livre.