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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 14:32

lettre.jpgAujourd'hui je vais vous parler d'un texte sur lequel je suis tombée alors que je traînais au CDI pendant mon stage en établissement. Il s'agit de Lettre aux parents sur les choix scolaires de Jacqueline de Romilly.

 

présentation de l'éditeur : A la suite de plusieurs réformes de détail, élèves et parents se trouvent aujourd'hui devant de nombreux choix à faire. Or ils ne connaissent pas bien les possibilités qui leur sont offertes et ne mesurent pas toujours la portée que revêtent leurs choix.

Jacqueline de Romilly, qui a toujours plaidé pour les lettres, dans ses écrits comme dans l'Association pour la sauvegarde des enseignements littéraires, tente ici de leur en expliquer le sens. Trois chapitres vigoureux (sur le français, sur les langues anciennes, sur la culture sur les textes) sont suivis d'un exposé pratique sur les choix à faire, classe par classe. Des témoignages de personnalités du monde scinetifique et de la vie pratique sont cités à l'appui de ce plaidoyer qui s'adresse, en même temps qu'aux parents et à leurs enfants, à tous ceux qui savent le prix d'une vraie formation littéraire et qui ont à coeur l'avenir de notre culture.

 

Le texte date de 1993, au moment où fut mis en place le découpage S, ES, L au lycée et comporte 4 parties :

- I. le Français, où Jacqueline de Romilly explique pourquoi il est important d'étudier la littérature française et pourquoi il ne suffit pas d'entendre parler une langue pour l'apprendre.

- II. Le latin et le grec au service du français

- III Présences, ou pourquoi connaître la culture antique n'est pas n'importe quelle culture et vaut donc plus la peine d'être connue.

- IV les Choix pratiques.

 

Ce texte présente une défense intéressante des langues anciennes et reste terriblement d'actualité à l'heure où les nouvelles options menacent encore plus l'enseignement de ces langues. La réflexion de Jacqueline de Romilly met l'accent sur l'importance de la culture et cherche à montrer l'utilité de celle-ci, en incluant différents témoignages destinés à souligner l'idée selon laquelle on peut se destiner à une carrière scientifique et trouver un intérêt dans la possession d'une culture littéraire.

 

Plus de quinze ans après, ce texte continue de faire réfléchir, car l'enseignement littéraire a effectivement évolué dans la direction que craignait Jacqueline de Romilly, c'est-à-dire vers une marginalisation et un effacement au profit de l'enseignement scientifique. Nous sommes dans une période où le ludique a remplacé le contenu et où il vaut mieux occuper les élèves que d'essayer de leur enseigner quelque chose et où il faut donner envie de lire sans donner aux enfants les outils nécessaires pour comprendre ce qu'ils lisent. C'est donc un texte qui vaut encore la peine d'être lu, car son propos est toujours d'actualité.

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 10:46

supersexy-peches-capitaux.jpgEn flanant chez Decitre, il y a quelques mois, je suis tombée sur cette BD au graphisme inspiré de l'univers de la série Péchés Mignons d'Arthur de Pins. Comme j'aime beaucoup ce graphisme et que l'histoire avait l'air amusante, je suis repartie avec. Je vais donc aujourd'hui vous parler de Péchés Capitaux : Supersexy de Coiffeurs pour Dames.

 

Emmanuelle est une blonde un peu coincée, qui n'a pas fait l'amour depuis 720 jours et dont les expériences amoureuses sont catastrophiques. Un soir, elle se décide à rentrer dans un sex shop pour obtenir un de ses fameux i-gode dont tout le monde parle, mais elle tombe sur une vieille hispanique qui décide de lui refiler un puissant gode maya. Emmanuelle va alors se transformer en Supersexy et répandre une vague toute rose sur la ville.

 

J'aime beaucoup le graphisme d'Arthur de Pins donc cette bd qui s'en inspire ne pouvait que me séduire. Ce qui avait aussi retenu mon attention était cette idée d'une héroïne aux pouvoirs très spéciaux, qui vont entraîner toutes sortes de situations comiques(sans parler du fou qui se prend pour Cupidon).

 

Cependant cette bd n'est pas juste une succession de scènes érotiques, c'est surtout une critique de la société de consommation et l'i-gode que l'on trouve sur toutes les affiches publicitaires et dont on peut télécharger les mises à jour ne sera pas sans rappeler un autre produit en i- dont on ne cesse de parler sous ses différentes déclinaisons. Transposer la chose au niveau des godes permet de faire prendre conscience de la vanité de nos désirs et surtout de l'envie d'être à la pointe de la technologie. L'empire qui s'est construit dans la bd autour du gode met brillamment en question l'importance qu'ont pris les gadgets technologiques dans nos vies.

 

Niveau comique, j'ai particulièrement aimé le personnage de la vieille avec son poncho et sa manière si particulière de parler "Elle... Supersexy ! mêmes pouvoirs que toi, mais 100% bio !". Le coup du monstre gentil était aussi particulièrement savoureux.

 

C'est une BD très sympathique, qui vous fera passer un bon moment, surtout si vous êtes fans de l'univers d'Arthur de Pins.

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 14:34

tyrant-5.jpgAujourd'hui je vais vous parler du tome 5 de the Tyrant who fall in love d'Hinako Takanaga. Attention cet article peut contenir des spoilers.

 

Morinaga et Sô-Ichi ont emménagé ensemble un mois plus tôt mais au grand désarroi de Morigana, il ne s'est rien passé entre eux durant cette période. Une nuit, Sô-Ichi oublie de fermer sa porte à clef et Morinaga ne parvient à résister à la tentation, ce qui pousse Sô-Ichi a accepter de partir travailler deux mois au Canada. Cette séparation va-t-elle être l'occasion pour eux de découvrir certaines choses sur leur relation ?

 

Eh oui, voici aujourd'hui l'épisode Canadien de the Tyrant ! (si vous ne l'avez lu, ça va être dur de comprendre tout ce qui peut être sous-entendu dans cette seule phrase^^). Cet épisode est intéressant parce qu'on arrive à un point où Sô-Ichi ne peut plus nier son implication dans la relation, car il se rend compte qu'il éprouve du désir pour Morinaga, mais cela l'effraie, ce qui le rend tout à fait adorable, parce qu'au lieu d'en tirer les conséquences qui s'imposent, il va lutter contre ce qu'il éprouve car pour lui, cela n'a aucune logique, et comme d'habitude, Morinaga ne sera d'aucune aide.

 

Dans ce tome, on revoit Tomoé, dans une scène assez brève et qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue si ce n'est de préparer celle du tome 6.

 

The-Tyrant-Who-Fall-In-Love-v05-Extra-04---004.jpgCe tome contient beaucoup d'extra, dont la nuit passée chez Sô-Ichi ! On a aussi la princesse Cendrillon(à droite), où Morinaga se retrouve en prince à marier, mais surtout l'histoire Nos erreurs, qui porte sur le grand frère de Morinaga rencontré dans le tome 2. L'histoire se passe un mois après le mariage de Kunihiro et celui-ci est troublé car sa femme vient de le quitter sans raison, ce qui l'amène à repenser aux paroles de Morinaga et à vouloir revoir Masaki mais les retrouvailles ne vont pas être très heureuses. C'est une histoire qui tranche avec le style habituel de Takanaga par le sadisme qui apparaît dans certaines scènes et qui aurait tout à fait sa place dans un chapitre de Viewfinder, mais que l'on n'était pas habitué à voir dans l'oeuvre de Takanaga, qui produit souvent des oeuvres soft comme Silent Love ou Croquis. En même temps, the Tyrant est déjà plus adulte que ces deux séries, mais dans cette histoire les choses vont encore plus loin. Lors de ma première lecture, cette histoire ne m'avait pas passionnée plus que ça, mais désormais, au vu des développments du tome 7, je la trouve finalement intéressante par ce qui se passe entre les deux personnages.

 

Ce cinquième tome est un tome important, car il contient un certain nombre d'éléments importants pour la suite de l'intrigue. Dans la postface, on y découvre que l'auteur avait au départ prévu de finir l'histoire en 3 tomes. Heureusement que ce n'est pas ce qui s'est produit et je continue d'espérer que l'auteur revienne sur sa décision de finir la série dans le tome qui vient, car je pense que je vais avoir du mal à trouver un personnage aussi intéressant que Sô-Ichi.

Maintenant, il va falloir attendre juillet pour la sortie française du tome 6(j'espère qu'il sortira en avant-première à la Japan Expo).

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 09:52

the_picture_of_dorian_gray_penguin_popular_classics.jpgAujourd'hui je vais vous parler de the Picture of Dorian Gray d'Oscar Wilde. Cet article peut contenir des spoilers.

 

Dorian Gray est un jeune homme innocent, tout à fait inconscient de sa beauté, mais, un jour, chez le peintre auquel il sert de modèle, il fait la rencontre de Lord Henry Wotton, qui va lui ouvrir les yeux sur sa beauté et introduire en lui les germes de sa propre corruption, car le jeune homme ne va pouvoir résister à la fascination qu'il exerce et va se mettre à suivre les conseils de ce dandy qui ne prend rien au sérieux, ne croit pas en la morale et met en avant les plaisirs sensuels.

C'est ainsi qu'en voyant son portrait achevé, Dorian Gray ne va pouvoir s'empêcher de jalouser la peinture car elle le montre dans toute sa splendeur, et il va alors souhaiter que les rôles s'inversent : que la peinture soit marquée par les atteintes du temps tandis que lui conserverait intact toute la beauté de sa jeunesse.

 

J'ai énormément aimé ce livre, où l'on retrouve tout l'esprit d'Oscar Wilde. Les considérations sur le rapport entre l'art et la réalité étaient très intéressantes, en particulier dans la préface. C'est un livre qui est marqué par l'influence de Théophile Gautier mais aussi par A rebours de Huysmans.

 

Dorian Gray m'a énormément fait penser à Faust, car c'est un personnage influençable et qui fait le mal mais sans être capable d'aller au bout de la voie qu'il s'est fixé et qui va par moment tenter de revenir en arrière et d'effacer sa propre corruption. En plus, Lord Henry est bel et bien une sorte de Mephistopheles, car c'est lui qui va entraîner Dorian dans cette voie et l'y maintenir. Il est le guide aux maximes trompeuses. A la fin, Dorian ne peut être sauvé, car comme Faust, son repentir n'est pas sincère, il est juste une tentative pour échapper au poids de ses actions.

 

C'est un livre d'une grande richesse, très marqué par les théories sur l'art et qui va poser la question de la formation de l'individu, car comment Dorian Gray peut-il apprendre de ses erreurs si ce n'est pas lui qui en paye le prix ? Maintenant, j'aimerais bien mettre la main sur la version non-censurée, car j'ai découvert récemment qu'il existait une autre version du livre.

 

challenge colin firth

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 02:06

know-faith.jpgAujourd'hui je vais vous parler de Know Faith, troisième tome de la série Trinity Blood : Rage Against the Moons. Attention cet article contient des spoilers sur le tome 2.

 

La lutte entre le Vatican et Neue Vatican se poursuit, et les efforts des agents de l'Ax semblent peu couronnés de succès, ce qui amène Caterina à considérer l'existence d'une taupe au sein du ministère des Affaires étrangères.

 

Les différents chapitres sont :

- Midnight Run, où Abel se retrouve à Cologne pour assurer la sécurité d'Antonio Borgia, sensé détenir la liste des membres de Neue Vatican.

- Judas Priest et Know Faith, qui sont liés à la venue du pape en Bohème et à l'apparition de Know Faith, le plus puissant des agents de l'AX.

- Guns's n' swords, qui se passe dans la même période que Silent Noise et où l'on retrouve Hughe de Watteau dans sa quête de vengence.

 

trinity_blood_know_faith.jpgCe livre développe un peu plus le personnage du pape Alessandro XVIII, tout en nous faisant découvrir le sentiment de culpabilité de Caterina. Par contre, j'ai regretté le fait que l'on n'en sache pas plus sur la relation entre Abel, William et Vaclav Havel, et la manière dont ils se sont rencontrés. Concernant le dernier chapitre, j'ai trouvé dommage qu'il ait été mis à cet endroit alors qu'il se déroule plus tôt dans la chronologie.

 

La lutte entre le Vatican et Neue Vatican prend un tour intéressant et nous fait découvrir les points négatifs du Vatican. J'ai aussi aimé le fait que la question de la foi en dieu des personnages ait été posée, avec en particulier la réponse ambiguë d'Abel.

 

Abel apparaît assez faible dans ce tome. Sa maladresse et son émotivité sont plus marquées que dans le manga. Par contre, dans ce tome, le Crusnik est plutôt absent, ce qui est un peu dommage, car j'adore les combats où il apparaît et encore plus les illustrations qui y sont liées.

 

C'est un tome intéressant, mon seul regret après sa lecture est que je ne saurais peut-être jamais comment se termine la lutte entre le Vatican et Neue Vatican, car je n'ai que le tome suivant, les deux d'après étant introuvables.

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 09:26

startrek4Aujourd'hui je vais vous parler de Star Trek IV que j'ai regardé jeudi soir alors que j'avais besoin d'un peu de réconfort, et quoi de mieux que Spock faisant the  vulcan nerve pinch à un punk. Attention cet article contient des spoilers sur les films précédents.

 

Alors que Kirk et ses officiers s'apprêtent à retourner sur Terre pour affronter les conséquences de leurs actes, une mystérieuse entité menace de détruire la planète si rien ne vient répondre à son signal. Le seul problème est que le message s'adresse à une race de baleine éteinte depuis quatre siècles. Il ne reste plus qu'une solution pour sauver la Terre : retourner dans le passé pour en ramener des baleines.

C'est ainsi que Kirk, Chekov, Sulu, McCoy, Uhura, Scotty et Spock se retrouvent dans les années 80 à la recherche d'une baleine.

 

J'adore ce quatrième opus, dont l'ambiance est assez différente des précédents qui n'étaient pas d'une grande gaieté. Le comique de ce film m'a énormément séduite, car certaines situations sont parfaitement hilarantes comme lorsque Chekov avec son accent russe à couper au couteau demande aux passants de San Francisco où se trouvent les "nuclear vessels", ou quand Spock tente d'imiter Kirk et de se lancer dans l'utilisation de "colorful metaphor".

 

star trek ivUn des points que j'ai préféré dans ce film est Mr Spock, qui n'a vraiment pas de chance, puisqu'il avait atteint la paix intérieure dans Star Trek II et que, suite à sa résurrection, tout est à recommencer. Ce film a un côté initiatique, car Spock va devoir réapprendre ce que c'est qu'être humain, car il n'a été rééduqué que selon les principes vulcains, ce qui fait qu'au début, on se demande si McCoy et Kirk ne regrettent pas le sacrifice qu'ils ont fait pour le sauver, car le Spock qu'ils ont sauvé n'est plus leur Spock, et du coup, McCoy est gentil avec Spock. Cela donne des scènes assez drôles, car Spock prend au pied de la lettre certaines expressions et a un comportement qui peut paraître excentrique. Mais au fur et à mesure que le film avance, Spock va réussir à trouver l'équilibre entre sa part humaine et sa part vulcaine, j'aime énormément le moment où il justifie le fait se sauver Chekov par ce fait : "It's the human thing to do", ainsi que ce qui se passe à la fin entre lui et son père, dommage que ça ne dure pas(c'est une de mes déceptions dans Star Trek : next generation).

 

C'est un film qui met  en avant les liens qui unissent les différents officiers de l'Enterprise, tout en essayant de dénoncer la tendance de nos sociétés à chasser des espèces jusqu'à leur extinction. J'ai beaucoup ri devant, car la confrontation entre la culture des années 80 et celle de la Fédération est vraiment savoureuse. C'est un film qui nous ramène dans l'ambiance d'épisodes comme The Trouble with Tribbles.

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 17:34

YAOI_CaffeLatte.jpgEn ces temps de glandouille post-inspection catastrophique, je vais vous parler de Caffe Latte Rhapsody, un yaoi de Toko Kawai que j'ai acquis lors d'un de mes précédents passages à Dijon et que j'ai lu entre deux passages de l'anime Sekaiichi Hatsukoi.

 

Serizawa est libraire et n'a cessé d'enchaîner les relations amoureuses désastreuses. Un jour, sur son lieu de travail, il se met à remarquer un étudiant immense, qui cache sous une apparence effrayante une personnalité attachante et parfaitement inoffensive et autour d'un caffe latte, ils vont faire connaissance.

 

C'est un manga que j'ai lu essentiellement parce que je l'ai trouvé en occasion, car le graphisme n'est pas d'un style qui m'attire, en particulier au niveau du look des personnages(comprendre : des cheveux des personnages ). Cette première impression ne s'est pas démentie lors de la lecture, le dessin ne m'a aucun moment conquise(en même temps, il n'y avait pas non plus de grandes scènes d'émotions...).

 

Au niveau de l'histoire, nous avons des personnages qui ne sont pas sûrs d'eux à cause de leur apparence physique mais qui vont réussir à construire une relation toute douce à l'image d'un caffe latte(oui, c'est un élément récurrent de l'histoire). Cependant, il n'y a rien de vraiment original, c'est une romance plutôt sérieuse et qui ne mise pas forcément sur le spectaculaire pour avancer, ni sur les scènes osées donc, amatrices de scènes d'amour torride, passez votre chemin ! c'est un manga axé sur les sentiments et non le sexe, et on ne peut pas dire qu'il y ait grand chose à voir.

 

C'est un manga sympathique mais sans être remarquable.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 18:52

geometries.jpgAujourd'hui je vais vous parler de Géométries du désir de René Girard, que j'ai reçu à l'occasion de la dernière édition de Masse Critique.

 

Présentation de l'éditeur :

Le cheminement du désir n’est point rectiligne. Il emprunte des tangentes, il esquisse des triangles, il s’enfonce dans des cercles vicieux. Dans les essais réunis ici par Mark Anspach et présentés pour la première fois en France, René Girard montre que les plus grands écrivains sont des géomètres du désir.

Chez Chrétien de Troyes, Dante, Racine ou Marivaux, le jeu de l’amour ne doit rien au hasard mais obéit à des lois implacables qui s’éclairent à la lumière de l’hypothèse mimétique. La coquette, le masochiste, le Don Juan, le voyeur, tous se laissent entraîner dans un ballet fascinant dont la chorégraphie leur échappe. Tantôt léger, tantôt grave, toujours perspicace et iconoclaste, l’auteur de Mensonge romantique et vérité romanesque apporte avec ce volume un nouveau volet à sa fresque historique de l’amour en Occident.

Introduction de Mark Anspach.

Traduit de l'anglais par Myriam Dennehy et Mark Anspach.

 

Ce livre est un recueil d'essais de René Girard sur le désir dans la littérature et son caractère mimétique. Il contient :

- Amour et haine dans Yvain

- Paolo et Francesca, un désir mimétique

- Passion et violence dans Roméo et Juliette

- Racine, poète de la gloire

- Marivaudage et hypocrisie

- L'érotisme dans les romans de Malraux

- Amour et amour-propre dans le roman contemporain

 

L'idée majeure que développe René Girard est que le désir fonctionne par mimétisme, c'est-à-dire qu'il y a un troisième terme dans l'équation amoureuse : le modèle que l'amant suit, auquel il tente de se mesurer et qui rend l'objet de son désir désirable.

 

J'ai trouvé extrêmement intéressant l'article sur Yvain, avec en prime une attaque contre le fait de vouloir voir du refoulement partout. J'ai aimé l'analyse sur le rôle érotique de la réputation dans Yvain, car je n'avais réalisé ce fait tout simple : la femme épouse le gagnant et Yvain est désirable, parce qu'il était plus fort qu'Escalados le roux(oui, on est loin de Corneille).

L'analyse de Roméo et Juliette était très pertinente, mettant le doigt sur les difficultés qu'il y a à faire une histoire sur "l'amour vrai".  J'ai aussi particulièrement apprécié les commentaires  sur Paolo et Francesca.

 

C'est un livre qui propose une analyse intéressante du désir, sans être pour autant être purement novateur puisque le désir mimétique apparaît déjà dans Mensonge romantique et vérité romanesque. Mais c'était intéressant de découvrir son approfondissement dans ces diverses études.

 

Je remercie les éditions de L'Herne et Masse critique pour cet envoi, qui m'a rappelé un peu mes années de prépa.

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 14:40

tyrant-who-fall-in-love-4_6.jpgAujourd'hui, alors que je suis toujours en train de faire le deuil de the Tyrantwho fall in love(en effet Hinako Takanaga a annoncé que le tome 7 correspondait à la fin de l'histoire...ce qui est tout à fait dramatique car il nous restait tellement de choses à apprendre sur Sô-Ichi), je vais vous parler du tome 4 de la série.

 

Dans le train, Sô-Ichi casse le téléphone portable d'un Otaku qui refusait de l'éteindre alors que cela créait des interférences avec le pacemaker d'une des passagères. Il est cependant loin de se douter des ennuis que cela va lui créer.

Rapidement, sa maison se voit la cible d'actes de vandalismes et Morinaga décide de s'installer chez lui pour veiller sur lui. Le danger va-t-il être l'occasion pour eux de se rapprocher ?

 

Ce tome est un de mes préférés, car la relation entre Sô-Ichi et Morinaga devient plus sérieuse, car c'est l'occasion de découvrir la profondeur des sentiments de Sô-Ichi(non, ne rêvez pas, il n'y a pas pour autant de déclaration) mais aussi de découvrir une de ses faiblesses : sa peur de perdre ceux qui lui sont chers. C'est un tome plein d'émotions mais aussi de situations agréables parce qu'elles nous montrent nos personnages dans des scènes quotidiennes(et sempai en tablier !!!!) et on voit même Mori heureux ! On retrouve aussi Kanako et c'est agréable de voir Sô-Ichi dans son rôle de grand frère, car dans les précédents, Kanako servait surtout à mettre en avant le malaise de Sô-Ichi.

 

Mon passage préféré n'est pas l'épisode de l'hôtel, même s'il est bien placé, mais le moment où Sô-Ichi vient sauver Morinaga des flammes. La course-poursuite était aussi pas mal, car on découvre un sempai qui se soucie énormément des autres et qui est capable de faire passer le bien-être de Mori avant tout le reste.

 

Le chapitre extra est super car il nous montre le lendemain matin, moment où pour une fois Sô-Ichi ne peut plus accuser Morinaga de l'avoir forcé. Je pense d'ailleurs que quand il lui dit "c'est toi qui..." il devait faire plutôt référence au fait qu'il le collait et non au fait qu'il l'ait embrassé comme Morinage semblait le croire.

 

C'est un très bon tome, dommage que la série soit sur le point de se finir car j'aurais adoré en avoir d'autres comme cela.

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 20:04

affiche-rango-poster.jpgAujourd'hui je vais vous parler d'un film que je suis allée voir il y a quelques temps : Rango.

 

Rango est un caméléon domestique qui jusque-là a vécu dans un monde imaginaire qu'il s'est créer pour masquer sa propre solitude. Suite à un accident, Rango se retrouve abandonné au coeur du désert et va suivre le chemin de sa destinée dans une quête pour découvrir qui il est.

 

Je ne sais pas si c'est parce que je venais de passer deux semaines à suivre des stages de formation disciplinaire ou si je suis juste définitivement atteinte mais ma première réaction devant ce film(y compris dans le cinéma) a été : "ce film pourrait faire l'objet d'une super séquence pour illustrer le schéma narratif." En effet, ce film s'avère être extrêmement brillant(mais peut-être un peu trop compliqué pour des enfants), car il présente tous les aspects d'un parcours initiatiques.

 

J'ai adoré le trio d'oiseaux musiciens qui marquent les différentes étapes du récit et attirent l'attention sur sa structure, j'ai particulièrement aimé l'annonce de la mort de Rango, car cela amène à réfléchir sur le rôle de la mort dans le processus initiatique et sur la nécessité de mourir à soi pour atteindre son plein potentiel.  Le guide spirituel de Rango était aussi très intéressant avec tout son discours sur la traversée de la route.

 

Rango est un héros très attachant par ses efforts pour être ce que les autres attendent de lui et il est davantage caméléon par sa capacité à changer d'attitude que par ses changements physiques.

 

Le film est bourré de clin d'oeil, j'ai particulièrement aimé l'esprit du désert. L'histoire était intéressante et réservait des surprises, mais certains passages peuvent être un peu effrayant pour des enfants, comme la tribu des lapins qui fait très mort-vivants à un moment ou le grand méchant serpent.

 

C'est un film d'animation excellent et cela fait longtemps que je n'en avais pas vu un avec des problèmes aussi profonds. J'ai hâte qu'il sorte en DVD.

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Citations : Terry Pratchett

Interesting time, p.43
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Interesting Time p.19
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Le Huitième Sortilège p.87
*****
La huitième Couleur p.91
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Apes had it worked out. No ape would philosophize, "The mountains is, and is not." They would think, 'The banana is. I will eat the banana. There is no banana. I want another banana."
Unseen Academicals p.76
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'I would like permission to fetch a note from my mother, sir.'
Ridcully sighed. 'Rincewind, you once informed me, to my everlasting puzzlement, that you never knew your mother because she ran away before you were born. Distincly remember writing it down in my diary. Would you like another try ?'
'Permission to go and find my mother ?'
Unseen Academicals,  p.187
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'The knees should be covered. It is a well-known fact that a glimpse of the male knee can drive women into a frenzy of libidinousness.'
Unseen Academiacls, p.130
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"Lord Vetinari's rules : if it takes an Igor to bring you back, you were dead. Briefly dead, it's true, which is why the murderer will be briefly hanged. A quarter of a second usually does it."
Unseen Academicals, p. 98
*****
"I'm a wizard ! We can see things that are really there, you know,"said Ridcully. " And in the case of the Bursar, things that aren't there too."
Hogfather, p 98

Perdu Dans La Vallée ?

Malakos is here too !!!

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Bienvenue au sein de la vallée des grenouilles séchées,  blog d'une prof de lettres classiques fan de Star Trek et de Terry Pratchett.
Vous trouverez ici mes impressions sur des ouvrages que j'ai lu, des films qui ont retenu mon attention et parfois des séries.
 
Sur ce, je vous souhaite une bonne navigation mais méfiez-vous d'une chose, j'ai une tendance à m'adresser plus à ceux qui ont lu ou vu ce dont je parle, donc quand ce n'est pas votre cas, évitez de continuer votre lecture quand vous atteignez le paragraphe commençant par "dans le détail" ou voici la partie spoiler mais dans la plupart des cas, les spoilers sont en surlignés.

The Bursar

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De mon côté, je vais faire le challenge Valar !

 

Jusqu'ici j'ai peu avancé.

J'ai lu :

The Hobbit

Le Silmarillion

The Fellowship of the Ring

The Two Towers

 

L'adieu au Roi, chansons pour J.R.R. Tolkien

Beowulf

 

 

Challengevalar 2

mes coups de coeur

Mes coups de coeur 2009














Mes coups de coeur 2010

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