Dans ce premier livre, nous sommes en plein dans un livre jeunesse, dès les premières lignes on peut noter le style un peu type conte ou livre pour enfant :
"Mr and Mrs Dursley, of number four, Privet Drive, were proud to say that they were perfectly normal, thank you very much. They were the last people you'd expect to be involved in anything strange or mysterious, because they just didn't hold with such nonsense."
Les personnages et situations sont marqués par une sorte d'exagération, les Dursley sont les parangons de la normalité, captif du système de la normalité au point qu'ils vont aller jusqu'à des situations complètement ridicules pour essayer de maintenir l'apparence de normalité. Un des traits des romans jeunesse est le comique de l'excès, ainsi on a Duddley et ses deux chambres à couché, l'accumulation des lettres. La situation est donc facile à comprendre, on a d'un côté les méchants Dursley qui sont assez aisés mais qui dès qu'Harry est concerné font preuve de la plus grande avarice(ce que je trouve en fait illogique, car avec le goût du paraître des Dursley, il est étonnant qu'ils le laisse apparaître en public avec les vieux vêtements de Duddley et le loge dans un placard alors que cela pourrait rejaillir sur eux de façon négative mais nous sommes dans la caricature donc il convient que le héros soit un équivalent moderne de Cendrillon). Autre point qui nous fait percevoir le côté jeunesse : le schéma narratif lui-même, qui fait que par exemple trois sorciers de premier année sont capable de déjouer des épreuves faites par des sorciers confirmés pour empêcher un des plus grands mages noirs de venir voler la pierre philosophale et que Harry, Ron et Hermione ne vont à peu près jamais prévenir leur profs quand ils ont repéré un truc louche, alors que vous, si on vous annonce qu'un troll erre dans les couloirs et que vous savez qu'une de vos camarades est enfermée dans les toillettes, votre première réaction, c'est de partir à sa recherche ou d'aller le dire à un des profs ? Dans la perspective jeunesse, on est dans une perspective de méfiance où nos héros passent leur temps à se mettre dans toutes sortes de situation parce qu'il ne leur est pas venu à l'idée d'en parler à un adulte(tandis qu'Hagrid, lui, n'a pas pensé à parler à Dumbledore de son histoire de dragon...).
J'ai cependant pris beaucoup de plaisir à cette relecture, car j'ai une préférence pour les premiers tomes où l'ambiance est plus légère et où l'on découvre davantage l'univers des sorciers, comme les échoppes de Diagon Alley, les couloirs et escaliers labyrinthiques de Poudlard, les armures que l'on suspecte de se déplacer et les différents fantômes de l'école.
J'adore les match de Quidditch et sutout Oliver Wood, que je trouve assez hilarant avec sa détermination à gagner la coupe de Quidditch. Par contre, je viens de m'apercevoir qu'il n'est pas dit qui a gagné la coupe de Quidditch, on nous dit que Serpentard a gagné the House cup, on peut déduire qu'ils ont dû gagné aussi celle de Quidditch mais ce n'est pas dit.
Je me suis aperçue que j'avais gardé une vision faussée de ce livre due au film et d'aillleurs ma grande découverte a été le fait que McGonagall n'est pas vieille et portait des lunettes, on garde l'impression d'une vieille fille à cause de sa sévérité, mais en fait elle doit être plus jeune car au début elle est décrite comme ça :
"He turned to smile at the tabby, but it had gone. Instead he was smiling at a rather severe-looking woman who was wearing square glasses exactly the shape of the markings the cat had had around its eyes. She, too, was wearing a cloak, an emerald one. Her black hair was drawn into a tight bun."
Donc en fait moi, je l'imaginais avec des cheveux grisonnants mais du coup là il faut que je rajoute des lunettes et des cheveux noirs et en fait je la préfère comme ça.
Dans les autres découvertes, il y a le fait qu'à Poudlard, c'est le rêve, on peut se goinfrer encore et encore, ne pas faire de sport et pourtant garder la ligne. La nourriture de Poudlard serait-elle enchantée ?
Sinon, connaître toute l'histoire change aussi la perception de certaines scènes, j'ai été émue par le premier chapitre et surtout à l'annonce de la mort de Lily et James, j'ai partagé l'émotion de McGonagall et j'ai essayé de me représenter Sirius en motard. J'ai aussi considéré avec tristesse les premières apparitions de Neville, car tout d'un coup, j'ai compris pourquoi il était si important pour sa famille qu'il soit un mage et en même temps son sort est aussi assez triste, car en fait, il n'y a pas qu'Harry Potter qui n'a pas eu une enfance marrante.
Après une grande question demeure : qu'est-ce que Dumbledore a vu dans le miroir d'Erised ? La première fois que je l'ai lu, je n'y ai pas prêté attention, car Dumbledore a l'air si sage qu'on l'imagine n'avoir aucun besoin mais maintenant que je connais finalement toute la complexité du personnage, je m'interroge.
Et finalement, Severus est le héros méconnu de l'histoire, parce qu'il manque de se faire déchiqueter par Touffu, il est obligé de passer son temps à surveiller Quirrell, certainement sur une idée de Dumbledore qui doit essayer de coincer Voldemort, parce que sinon, pourquoi garder à Poudlard, un prof que l'on suspecte d'avoir voulu tuer un élève ou plus exactement pourquoi n'a-t-on pas essayer de savoir qui avait jeté un sort au balais de Harry ? Il est admirable de voir avec quelle vitesse Harry le suspecte, alors que la vérité est plus logique à savoir qu'en tant que professeur avec une connaissance de la magie noire il était normal que ce soit lui qui s'occupe de la sécurité du troisième étage.
Pour le récapitulatif des autres billets sur ce livre, je vous renvoie chez Cachou.
Vive Severus !!!