
Jimmy Maclaren vient de se faire larguer pour la septième fois par sa copine qui ne cesse le manipuler tandis que Fletcher vient de se faire virer par sa patronne sévère parce qu'il a mis un coup de poing à un gosse de sept ans : être clown quand on déteste les gosses ce n'est pas l'idée du siècle.
N'ayant pas le moral ni d'argent, ils décident de partir faire une randonnée pour se changer les idées le temps d'un week-end et finissent dans un petit cottage en pleine forêt à côté d'un village flippant, en compagnie d'étudiantes très sexy.
Sauf que le village est sous le coup d'une terrible malédiction : toutes les jeunes filles du village arrivées à l'âge de 18ans se transforment en vampires lesbiennes. Seul le dernier de la lignée des Maclaren pourra sauver le village ou permettre à Carmilla la reine des vampires de revenir plus puissante que jamais. Du coup nos deux héros vont avoir fort à faire s'ils ne veulent pas finir dévorés.
J'ai passé une très bonne soirée devant ce film, la bande-son était remarquable pour un film de ce genre. J'ai apprécié la manière dont ce film parodiait les films de vampires, certaines répliques étaient même savoureuses, comme lorsque Fletcher exprime son indignation face à la situation :
"la prochaine fois, je me ferais peut-être sodomiser par un loup-garou homo !"

La grande méchante de l'histoire c'est Carmilla, ce qui a été une découverte très agréable quand le film a commencé, car après tout quel vampire serait plus approprié que Carmilla pour être à l'origine d'un groupe de vampires lesbiennes ? Le film ne reprend pas l'histoire que l'on trouve chez Sheridan Le Fanu, ici c'est l'épouse d'un chevalier que Carmilla a séduite et initiée, en son absence, aux plaisirs saphiques. Ce n'est pas si idiot que ça en fait,le concept de vampires lesbiennes, parce que Dracula, dans les films de la Hammer, s'attache surtout à des jeunes femmes et les tient sous son charme, donc il est logique que des vampires qui viennent de Carmilla fassent de même succomber à leurs charmes d'autres jeunes femmes.

Dans le côté particularité des vampires, on a le fait qu'elles ne tombent pas en poussière, mais explosent plus ou moins en répandant une substance blanchâtre et gluante...
Le film s'avère présenté une lutte entre les forces masculines et les forces féminines, les vampires lesbiennes représentant le refus de l'Homme et l'arme sensée vaincre Carmilla n'est autre que l'épée de Godichou, qui se termine par un phallus, ce que je trouve bien trouvé parce que, bon, le coup de l'épée symbole phallique et des histoires de luttes entre le principe masculin et féminin, ça fait partie des trucs éculés de l'interprétation, donc au moins là on a une dérision de ces interprétations symboliques par leur explicitation.
C'est un film qui s'avère plus intelligent que prévu(c'est-à-dire que mis à part Bienvenue à Zombieland, mes dernières parodies de film d'horreur remontent aux premiers scary movie, donc en comparaison ce film propose une mise en question intelligente des structures des films d'horreur)et qui propose des trouvailles intéressantes(notamment l'idée de faire des bombes à eau bénite avec des capotes), donc c'est un film sympa pour passer une bonne soirée de détente.