Aujourd'hui nous allons parler de la mort de la maman de Bambi... ou plus exactement de son équivalent traumatique avec Harry Potter and the Half-blood Prince.
Exceptionnellement j'ai changé mes habitudes et cette fois le titre de l'article n'est pas tiré d'une chanson d'Harry and the Potters, mais d'une de Ministry of Magic. Et je m'excuse auprès de petite étoile sadique pour ne pas avoir fini le livre en retard. Sinon cet article est bourré de spoiler sur le tome 6(dont qui tient le rôle de la maman de Bambi) mais aussi sur le tome 7... bien qu'à mon avis, si vous avez suivi les précédents articles, c'est trop tard pour vous.
Dans ce tome, (et je peux vous dire que c'est tout à fait affreux de parler légèreté alors que l'on a enterré Dumby, il y a un quart d'heure...), Dumbledore se rapproche de Harry et va l'entraîner dans une quête mystérieuse tandis que Harry suspecte Malfoy de préparer quelque chose de terrible et que les hormones vient de se réveiller, amenant nos héros qui jusque-là n'éprouvaient qu'une innocente amitié à avoir d'autres choses en tête...
Mais l'autre lecture est une lecture tragique, car le tome 6 est en fait une tragédie, puisque dès le chapitre 2, on sait quelle est la fin, et tout le long de l'histoire on va voir les personnages lutter pour échapper à cet instant (ou plus exactement nous espérons qu'il va y avoir un échappatoire et que Rogue ne va pas avoir à tuer Dumbledore), mais tout va se mettre en place et narrativement la mort de Dumbledore, comme celle de Sirius, était inévitable, car à partir du moment où la figure initiatrice se rapproche trop du héros il est nécessaire que celle-ci meurt après avoir lancé le héros dans sa quête(tel Obi Wan Kenobi dans l'épisode IV...).
Donc il est inévitable que Dumbledore meurt, mais le plus affreux, pour moi, n'a jamais été qu'il meurt, mais que ce soit Rogue qu'il tue. A l'époque je croisais les doigts pour qu'il n'y soit pas obligé, car j'ai toujours cru en lui et même après la mort de Dumbledore, j'ai continué à croire qu'il avait une bonne raison d'avoir fait ce qu'il a fait. En plus de ça, on a un Dumbledore, vieilli, qui admet ne plus avoir ses facultés d'avant, et physiquement affaibli, donc il est préparé à la mort(pas comme la maman de Bambi), le côté vicieux, par contre, c'est qu'il n'a pas préparé Harry à celui-ci, alors qu'il se savait mourant.
A la deuxième lecture, c'est très émouvant parce que l'on sait ce que Dumbledore cache et le fait que ce n'est pas Rogue qui est pourri, en un certain sens, puisque c'est finalement Dumbledore qui demande trop de lui.
Et je n'ai pas manqué d'accorder de l'intérêt aux différentes apparitions de the Hog Head.
Niveau bémol de ce livre, les amours adolescentes étaient vraiment lassantes, par contre j'aimais beaucoup l'idée de Filch avec Mrs Pince, la bibliothécaire et j'aimais aussi beaucoup l'histoire entre Tonks et Lupin. Harry était par moment agaçant, comme lorsqu'il se fait piéger par Malfoy dans le train ou son côté je ne teste des sorts inconnus sur n'importe qui, au lieu de faire ça sur un animal. J'ai trouvé aussi que l'épisode où Harry manque de tuer Malfoy est traité trop vite, parce qu'il ne montre pas vraiment de remords pour ce qu'il a fait et en plus, il ne trouve même pas étrange la réaction de Rogue et surtout ses suspicions. Il ne pense pas que Rogue pourrait au minimum savoir quelque chose sur le Prince de sang-mêlé, ce qui aurait pu faire un bon départ de recherche. Je suis également impressionnée par le manque de curiosité de Harry, mais aussi par le peu de remarque que l'on a sur le jeune Rogue, car mis à part Trelawney, personne ne laisse rien échapper à son sujet, alors que Hagrid, Slughorn et McGonagall le connaissait déjà.
Une question que je me suis posée, est : est-ce que Rogue est le successeur direct de Slughorn ? et quelles avaient dû être leur relation à l'époque où Rogue était ado, car Slughorn était le chef de sa maison, mais j'ai du mal à imaginer Slughorn propposé à Rogue de faire partie du Slug club, d'autant plus qu'il ne fait jamais mention des qualités que Rogue avait pu montrer en potion dans sa jeunesse, il parle toujours de Lily.
J'ai aussi trouvé bizarre, le fait que Harry ne semble jamais tombé sur le nom de Rogue lorsqu'il recopie le registre des infractions pendant ses retenues... Rogue était-il juste plus discret ou n'était-il effectivement pas un tyran ?
Une autre chose qui m'a semblé étrange, ce sont les horcrux, je trouve certains aspects illogiques, ou mal expliqués, car on ne sait pas trop comment ça fonctionne une fois que le corps initial est détruit pour en obtenir un nouveau ou plus exactement pour redonner vie au bout d'âme qui est enfermé dans l'un d'eux. Du coup j'ai eu du mal à comprendre pourquoi Voldemort avait placé autant de sécurité les deux horcrux du livre, puisque s'ils fonctionnaient comme le journal, il semble avoir besoin du contact humain pour s'activer... dans ce cas, c'est un peu bâlot de les ranger là où personne ne pourra tomber dessus. L'explication final est que l'âme erre tant qu'ils ne sont pas détruits... mais je trouve ça peu clair.
La fin m'a encore une fois bien ému, bien que ça a commencé dès le moment où Rogue hurle à Harry "DON'T CALL ME COWARD", vu que cette fois je connaissais la vérité et donc là, j'ai eu pitié de lui, parce qu'il ne voulait vraiment pas tuer Dumbledore. Par contre, j'en veux à Dumbledore pour son plan.
Ce sixième livre est sympa mais je préfère les premiers et surtout le 4, parce que, ce que j'aimais dans les premiers, c'était l'énigme à résoudre, avec les recherches interminables en bibliothèque et les matchs de quidditch étaient franchement mieux.
Et je vous laisse sur la chanson de Ministry of Magic, the Lightning struck the Tower :