
Nous sommes en 2019. Dix ans plus tôt un virus a fait apparition, transformant ceux qui l'attrappent en vampire. La société s'est adapté à ce changement et l'essentiel de la population est composée de vampires et les humains ne sont plus que du bétail et sont capturés afin d'être relié à des machines qui permettent l'approvisionnement en sang des vampires, sauf qu'à présent il ne reste plus assez d'humains, donc si un substitut n'est pas trouvé avant la fin du mois, le monde sombrera dans le chaos, car les vampires regressent à un état bestial quand ils sont privés de sang. Sera-t-il possible d'empêcher l'extinction de la race humaine ?
Nous suivons les efforts d'Edward, un chercheur qui n'a jamais voulu être un vampire et qui essaye d'empêcher l'extinction de la race humaine, ce qui n'est pas évident, car la plupart des vampires ne se soucient pas du sort des humains, qui sont réduits à une denrée sur les marchés boursiers et à une source de profits pour de grandes entreprises.
Ce que j'ai trouvé intéressant dans ce film est le fait qu'il nous offre une société très cohérente, le monde s'est adapté aux vampires, qui sont des gens normaux, la seule chose qui les différencie des humains, c'est que la lumière du jour leur est fatal, qu'ils ne vieillissent pas, ni ne sont malades et qu'ils ont besoin de sang pour conserver leur apparence humaine et leurs facultés mentales. En apparence, c'est un monde parfait, parce que tout est adapté aux besoins des vampires, il y a des passages protéger pour circuler dans les rues la journée, des passerelles couvertes pour relier les immeubles et il n'y a plus de maladies, donc plus de risques de perdre un être cher, sauf que dès le début du film, on s'aperçoit que la situation n'est pas idéal, puisque la première scène est celle d'une enfant partie attendre le lever du jour, parce qu'elle ne peut plus continuer comme ça, car comme la Claudia d'Entretien avec un vampire, elle est prisonnière d'un corps d'enfant. Mais ensuite, on découvre le fait que tout le monde n'a pas voulu être un vampire et que, parmi ceux qui ont refusé, certains ont été changé de force, puisque cette nouvelle société n'a de place que pour les vampires tandis que les autres sont obligés de fuir, parce qu'ils sont chassés comme des animaux.

C'est une société où les intérêts financiers dominent et où ce sont les grandes firmes qui font la loi, donc finalement quelle différence y a-t-il entre cette société de vampires et la nôtre ? C'est tout le problème de la survie qui se pose mais aussi de ce que l'on est prêt à faire pour maintenir son confort.
Le film pose aussi la question de ce qu'est l'humanité et de la facilité avec laquelle celle-ci peut disparaître, car le héros cherche finalement à maintenir le respect de la vie, face à un groupe qui ne pense qu'au profit.
Le seul bémol est la fin que j'ai trouvé trop abrupt, ce qui m'a donné l'impression que le film pourrait avoir une suite. Je trouve le film très bien tel qu'il est et j'espère qu'il n'y aura pas de suite, mais la fin donne l'impression que c'est possible, ce qui est un peu inquiétant vu la tendance du moment qui règne à Hollywood et qui consiste à faire des suites, même quand la fin du film rendait la chose peut problème comme c'est le cas pour The Descent.
C'est un bon film de science-fiction, qui exploite le mythe du vampire de façon intelligente.