Aujourd'hui, dans le cadre du challenge in the mood for Japan, je vais vous parler d'un roman picaresque japonais, A pied sur le Tôkaidô de Jippensha Ikkû.
Au début du XIXème siècle, Yajirobei et son compagnon de route, Kitahachi, décident de quitter Tôkyô, après une énième combine qui a échoué, pour se lancer dans un pèlerinage aux Grands Temples d'Ise. Les voilà donc partis sur la route de la Mer de l'Est, aussi appelée le Tôkaidô car elle relie Tôkyô à Kyôto. Sur la route, ils vont croiser des vagabonds, des pèlerins, des samouraïs, des voleurs. Dnas les auberges, ils vivront toutes sortes d'aventures, en particulier lors de leurs tentatives pour ne pas passer la nuit en solitaire...
C'est un livre qui raconte les différentes aventures de deux personnages plutôt miteux, spécialisés dans les combines foireuses, qui ne cessent de jouer de malchance et d'être pris à leurs propres tours. On est dans le domaine du l'humour assez bas et graveleux.
Je me suis parfois ennuyée en lisant ce livre, puisque aucune des plaisanteries ne m'a fait rire et beaucoup de choses reposent sur les jeux de mots, qui ne sont plus très drôles à partir du moment où on a besoin de notes pour les comprendre. J'ai trouvé le prologue très ennuyeux et j'ai finalement remercié intérieurement l'éditeur qui a choisi de ne publier que les 4 premiers livres, car en fait, ce livre a connu tellement succès que l'auteur s'est mis à exploiter le filon jusqu'au bout en composant des suites et un prologue qui explique pourquoi nos deux héros se retrouvent sur la route, ce qui en fait n'avait aucune utilité.
Cependant, ce qui a fait l'intérêt de ce livre est qu'il nous fait découvrir le Japon de l'époque et surtout la manière dont se déroulait un voyage, avec les étapes, les conditions de logement ou la manière de se déplacer. Je retiendrai surtout les harponneuses qui se trouvaient à l'entrée des étapes et qui harcelaient les voyageurs pour les pousser à descendre dans l'établissement pour lequel elle travaillait.
Un livre instructif mais un brin ennuyeux.