Aujourd'hui, je vais vous parler du tome 2 de Rien n'est impossible(et cette semaine sort le premier tome de The Tyrant who Fall in love !!!).
A la fin du tome précédent, Kurokawa a avoué ses sentiments à Tomoé et Tomoé accepte de rester son colocataire, à la condition que Kurokawa ne tente rien.
Trois semaines se sont écoulées et la situation n'a pas bougé d'un pouce mais Kurokawa ne renonce pas et, entre l'arrivée de sa mère qui s'est disputée avec son cinquième époux et les efforts de Rick pour faire tomber Tomoe dans ses filets, il aura fort à faire, s'il veut se rapprocher de Tomoé.
J'ai bien aimé ce tome, l'humour est toujours au rendez-vous. Le dessin n'est pas encore aussi bon que dans The Tyrant mais n'est pas désagréable non plus.
Un des éléments que j'aime dans les ouvrages de cet auteur est la maladresse des personnages car en général, les deux partenaires sont aussi largués l'un que l'autre et ne se comprennent pas, ce qui entraîne toutes sortes de malentendus et que l'auteur exploitera surtout dans The Tyrant, puisqu'ici l'essentiel est surtout fondé sur l'innocence de Tomoé.
Mais surtout la raison pour laquelle j'ai dévoré ce tome(et je vous passe les couinements refoulés lorsque je l'ai feuilleté chez Gibert), c'est que le chapitre intitulé "Secret inavouable" est centré sur Sô-Ichi, le grand frère hyper-protecteur de Tomoé qui est persuadé que tous les homosexuels sont des pervers. Cette histoire introduit Morinaga, qui assiste Sô-Ichi dans ses expériences, ayant deux ans moins que lui mais Morinaga a un secret : il est gay et amoureux de Sô-Ichi depuis son arrivée en fac.
Dans ce chapitre, on découvre le fameux épisode(je dis fameux, parce qu'il en est question très brièvement dans the Tyrant et que j'ai donc spéculé pas mal sur ce sujet) qui explique pourquoi Sô-Ichi est persuadé que les homos sont des pervers. Dans mon article sur le tome précédent, je m'étais interrogé sur les origines de l'homophobie et finalement c'est ce chapitre qui explique tout, Sô-Ichi ayant failli se faire violer par le professeur qu'il assistait et qui semblait prêt à abuser sexuellement de lui durant tout le reste de sa scolarité. Cet épisode qui montre la déchéance de la figure d'autorité, qui trahit la confiance que l'on avait dans sa probité, explique pourquoi Sô-Ichi devient si hostile envers les homosexuels et pourquoi il se montre si protecteur envers Tomoe, mais cet incident n'étant connu que de Sô-Ichi et Morigana, Sô-Ichi passe pour le personnage excessif et irrationnel.
En plus ce chapitre est l'occasion de suivre les efforts de Morigana pour entrer en contact avec Sô-Ichi et se rapprocher de lui, ce qui n'est pas évident, quand l'autre est asocial et incapable de retenir un nom.
Mais le must, c'est qu'on voit à un moment Sô-Ichi sourire et surtout sourire à Morigana, ce qui ne se reproduit plus ensuite et qui est un événement que j'attends de voir se produire, car la seule fois, dans les six volumes que compte actuellement The Tyrant, où on le voit sourire c'est à sa petite soeur.
En plus ce qui est intéressant, c'est qu'on voit la relation entre Sô-Ichi et Morigana avant que celle-ci ne soit altérée par l'aveu de Morigana.
J'ai aussi découvert une autre facette de Sô-Ichi, car je l'avais toujours imaginé comme le type enfermé dans ses recherches et heureux de ce qu'il fait, alors qu'en fait, c'est un personnage qui a dû faire des sacrifices pour s'occuper de sa famille après la mort de sa mère pour compenser les absences d'un père qui semble plus intéressé par ses travaux que ses enfants.
Par contre, la grande question que je me pose et qui est pour le moment restée sans réponse est : est-ce que Sô-Ichi est déjà sorti avec quelqu'un ? J'ai de gros doutes sur le sujet vu qu'il n'est jamais fait référence à une ex, que le fait qu'il puisse aimer les femmes n'est jamais utilisé comme un argument, et ce n'est pas le genre de personnage qui se soucie de ce genre de chose et comme il est un peu particulier, on imagine mal une jeune fille aux yeux humides lui courrir après(non, ça, c'est le rôle de Morigana).
Je ne me lasse pas de ce manga, en plus à la fin de ce tome on a une série de planche consacrée aux histoires recallées dont certaines sont assez drôles, j'ai en particulier aimer celle sur Sô-Ichi surgissant à la fenêtre de Kurokawa et repartant en volant et le petit délire sur la première nuit de Kurokawa.
8/30