Comme en ce moment, j'étudie le roman d'aventures avec mes élèves, j'ai décidé de faire un geste et de faire l'effort de lire un roman d'aventures, car il faut l'admettre, je ne suis pas très portée sur les histoires de pirates ou de naufragés(des souvenirs de mes années de prépa...)ou de dinosaures(ça, c'est à cause des heures passées plus jeune devant M6 à regarder des téléfilms d'une qualité douteuse)et donc en dehors de Moby Dick, des Trois mousquetaires et de vingt ans après, on ne peut pas partir que j'ai lu grand chose sur le sujet. Je vais donc aujourd'hui vous parler de ma lecture du week-end : le monde perdu de Sir Arthur Conan Doyle. Bien que j'aime Sherlock Holmes, je n'ai lu aucune des autres oeuvres de l'auteur et la série qui avait été du Monde perdu m'avait assez dégoûtée de celui-ci, c'était donc l'occasion rêvée pour découvrir ce livre(et c'était ça ou l'île aux trésors ou un Jules Verne...).
Ned Malone est un journaliste tout à fait banal, mais le jour où il s'apprête à demander en mariage la femme qu'il aime. Mais celle-ci le repousse en disant qu'elle ne veut être l'épouse que de quelqu'un qui est capable d'affronter la mort sans sourciller et qui a accompli de grandes choses malgré les périls. Pour conquérir sa belle, Ned n'a d'autre choix que de se lancer dans une aventure et celle-ci finit par se présenter à lui sous la forme d'une expédition lancée pour vérifier les affirmations du professeur Challenger qui prétend avoir trouvé un monde perdu en Amérique dessus où la vie préhistorique subsiste encore. Ned va donc se retrouver dans un voyage périlleux et merveilleux en compagnie du professeur Challenger au tempérament violent, de l'intrépide Lord John Roxton, chasseur et sportif de haut niveau, et du vieux professeur Summerlee, qui est persuadé que Challenger est un charlatan.
Finalement l'histoire m'a plutôt plu, j'ai bien aimé les quatre personnages qui participent à l'expédition(alors que je garde un assez mauvais souvenir de la série où l'on avait rajouté des persos féminins qui n'avaient rien à faire là histoire de pouvoir dire que l'on n'avait pas un casting 100% masculin). La narration est plutôt prenante, même si les mécanismes sont très gros(parce que c'est incroyable le nombre d'événements qui vont rester à jamais graver dans la mémoire du narrateur et le hanter jusqu'au jour de sa mort...). Il se passe pas mal de choses mais en même temps, les aventures des personnages restent intéressantes.
J'ai aimé le côté décalé des deux professeurs qui passent leur temps à se disputer sur des points de détails de zoologie, alors qu'il y a de plus gros problèmes autour d'eux. L'évolution du héros est intéressante. Par contre, je n'ai pas compris pourquoi Lord Roxton passe son temps à l'appeler Bébé... et comme je l'ai lu en français, je n'ai pu m'empêcher de me poser des questions sur la qualité de la traduction, car ça ne peut tout de même pas être Baby qui est employé dans le texte anglais ?!
Le Monde perdu est donc un bien meilleur roman que les adaptations ne le laissaient présager. Par contre, on sent assez le côté daté du texte, où on trouve le thème de la supériorité de l'homme blanc sur les autres, puisque nos héros, dès qu'ils tombent sur des Indiens, considèrent comme allant de soi qu'ils portent leur bagage.