Aujourd'hui, je vais vous parler de Mathématique du crime de Guillermo Martinez.
Cette histoire relate une série de crime qui a eu lieu à Oxford pendant l'été 1993, et nous raconte les efforts du narrateur, un jeune mathématicien argentin venu faire sa thèse à Oxford, pour percer le mystère de ces crimes, qui se présentent comme une suite logique et semblent être un défi lancé à Arthur Seldom, un éminent logicien qui a traité dans son dernier livre des crimes en série.
J'ai voulu lire ce livre, parce que j'avais vu le film, Crimes à Oxford, lors de sa sortie et il m'avait pas mal plût avec ses références à la philosophie de Wittgenstein, j'avais d'ailleurs lu le Tractatus Logico-philosophicus à cause de film.
Comme en ce moment, je suis plus ou moins en train de réviser pour l'agrégation de philosophie et que Wittgenstein est au programme, je me suis rappelée que je n'avais toujours pas lu le livre, donc à quelques jours des écrits, je me suis dit que ce serait une lecture adaptée aux circonstances.
Par rapport au film, c'est différent, au sens où ce n'est pas autant axé sur Wittgenstein, alors que dans le film, tout commence par une opposition entre Seldom et le narrateur sur Wittgenstein, or là, il n'y a pas de réflexions sur le Tractatus et le narrateur ne cherche pas à avoir Arthur Seldom comme directeur de recherche.
Il n'est pas nécessaire de s'y connaître en philosophie ou en mathématique pour suivre l'intrigue, car ce n'est pas comme le nom de la rose, où l'on va s'enfoncer dans les querelles théoriques entre les différents ordres religieux. Ici les discussions sur les théories mathématiques ou logiques ne sont jamais trop longues et comme tous les personnages ne sont pas des mathématiciens, on a des explications abordables qui permettent de comprendre un peu les efforts faits pour résoudre l'énigme.
Uniquement pour ceux qui ont vu le film ou lu le livre
Je me souvenais suffisamment du film pour me rappeler de la clef de l'intrigue et du dernier meutre. j'avais juste oublié le rôle que jouait Seldom dans cette affaire, du coup j'ai trouvé très intéressant, de voir comment le narrateur allait tout de suite partir sur la mauvaise piste et ne jamais envisager avant la fin que tout ceci était une mise en scène destinée à couvrir le premier crime et croire que les deux meurtres suivants sont des meutres sans envisager la possibilité d'une mort naturelle déguisée en meutre. J'ai trouvé cette fausse piste très intéressante et assez flagrante quand on sait qu'il ne faut pas croire tout ce qu'on nous raconte.
J'ai aussi aimé le doute qui subsiste à la fin, quant au fait que le narrateur n'aurait peut-être même pas tout découvert.
Fin de la partie rouge.
C'est donc une intrigue que j'ai suivi avec plaisir et qui recèle pas mal de surprises, et en plus, c'est une intrigue qui se passe à Oxford, ce qui donne un cadre assez intéressant à l'histoire avec le milieu des mathématiciens.