Vous trouverez ici mes critiques sur les derniers films que j'ai vu, sur les livres que j'ai lu, des choses en rapport avec Harry Potter, les vampires et les histoires avec des gens qui se courent après pour se taper dessus à coup d'épée. La tortue se meut.
Il y a quelques temps Casa nova lançait un non-tag des Quinze, où il s'agit de donner 15 titres qui nous ont marqué, au sens où ils font partie de nous, après avoir lu la liste de Karine :) et celle de Tortoise, j'ai eu envie de m'y mettre à mon tour et donc voici enfin mes 15 livres :
1)Fool's fate de Robin Hobb, troisième livre de The Tawny Man trilogy car un certain passage m'a terriblement émue , ceux qui l'ont lu devineront facilement à quel moment je fais référence et ce sont surtout ces mots que j'ai retenu :
"He was dead. Nothing could change that.
But I was the Changer"
2) Toujours dans le domaine des livres émouvants Le retour du roi de J.R.R. Tolkien, mon moment préféré est la mort de Théoden :
"Salut, Roi de la Marche ! dit-il. Va maintenant à la victoire ! Fais mes adieux à Eowyn ! " Et il mourut ainsi, sans savoir qu'Eowyn gisait aurpès de lui. Et ceux qui se trouvaient là pleuraient, criant : "Théoden Roi ! Théoden Roi !"
3) The mysterious Affair at Style d'Agatha Christie,parce qu'il s'agit du premier livre en anglais que j'ai lu.
4) La Divine Comédie de Dante, je l'ai lu quand j'étais en première, j'en ai bavé pour aller jusqu'au bout parce que l'édition que j'avais emprunté en bibliothèque n'avait pas de résumé au début de chaque chant, donc ce n'était pas toujours évident de savoir à quel endroit des enfers on se trouvait. Ce livre m'a sauvé la mise au bac, parce que les pronostics me donnaient plutôt à 13-14 vu mes prouesses de l'année aux oraux blanc, et je suis montée à 17, parce que j'avais mis la Divine Comédie dans mes lectures facultatives et en voyant ça l'examinitrice a été très impressionnée, surtout après que j'ai eu confirmé le fait que je l'avais effectivement lu en entier. Donc elle était assez bien disposée envers moi et une partie de l'entretien s'est fait dessus. Du coup, je le possède maintenant en Pléiades et j'espère avoir bientôt suffisamment de temps libre pour m'y plonger.
5) De la Dignité de l'homme de Pic de la Mirandole, là c'est le prolongement du 4, car c'est sur ce texte que je suis tombée à l'oral et j'aime énormément sa manière de réécrire le mythe de Prométhée :
"Déjà Dieu, Père et architecte suprême, avait construit avec les lois d'une sagesse secrète cette demeure du monde que nous voyons, auguste temple de sa divinité : il avait orné d'esprits la région supracéleste, il avait vivifié d'âmes éternelles les globes éthérés, il avait empli d'une foule d'êtres de tout genre les parties excrémentielles et bourbeuses du monde inférieur. Mais son oeuvre achevée, l'architecte désirait qu'il y eût quelqu'un pour peser la raison d'une telle oeuvre, pour en aimer la beauté, pour en admirer la grandeur."
"Si nous te t'avons fait ni céleste ni terrestre, ni mortel, ni immortel, c'est afin que doté pour ainsi dire du pouvoir arbitral et honorifique de te modeler et de te façonner toi-même, tu te donnes la forme qui aurait eu ta préférence. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, qui sont bestiales ; tu pourras, par décision de ton esprit, te régénérer en formes supérieures, qui sont divines."
6) Combray de Proust, parce que Proust me fera toujours penser à l'hypokhâgne.
7) Bouvard et Pécuchet de Flaubert, parce que lui me renvoie à mes années de khâgnes et en particulier à mes cours de littérature de l'époque.
8) le Phèdre de Platon, parce que c'est le premier texte grec que j'ai traduit intégalement(c'est d'ailleurs le seul à ce jour), puisqu'auparavant, je n'avais traduit que deux ou trois chants d'Homère et quelques discours de Lysias. C'est lo'uvrage sur lequel j'ai fait mon m1, l'un des deux ouvrages surlequel je fais mon m2.
9) Le Phédon de Platon, car c'est la mort de Socrate, donc même si je n'aime pas énormément Socrate, parce que je ne suis pas convaincu du fait que ce n'était pas un sophiste, c'est un récit tout de même émouvant.
Ἥἥδε ἡ τελευτή, ὦ Ἐχέκρατες, τοῦ ἑταίρου ἡμῖν ἐγένετο, ἀνδρός, ὡς ἡμεῖς φαῖμεν ἄν, τῶν τότε ὧν ἐπειράθημεν ἀρίστου καὶ ἄλλως φρονιμωτάτου καὶ δικαιοτάτου.
10) l'Alceste d'Euripide, parce que j'ai eu à traduire un passage au second concours blanc de ma première khâgne et j'avais trouvé le texte magnifique, ce qui tenait de l'exploit pour l'époque puisque toutes mes versions grecques étaient de bon plantages, parce que je comprenais rarement ce qui se passait dans le texte. C'est un passage que je trouve toujours émouvant :
Εἰ δ΄ Ὀρφέως μοι γλῶσσα καὶ μέλος παρῆν͵
ὥστ΄ ἢ κόρην Δήμητρος ἢ κείνης πόσιν
ὕμνοισι κηλήσαντά σ΄ ἐξ Ἅιδου λαβεῖν͵
κατῆλθον ἄν͵ καί μ΄ οὔθ΄ ὁ Πλούτωνος κύων 370
οὔθ΄ οὑπὶ κώπηι ψυχοπομπὸς ἂν Χάρων
ἔσχ΄ ἄν͵ πρὶν ἐς φῶς σὸν καταστῆσαι βίον.
11) L'Iliade, parce que c'était le texte sur lequel on finissait souvent les cours de grec en khâgne, que j'en ai traduit au moins deux chants en entier, j'ai fini par aimé le style d'Homère, ça a été mon compagnon d'insomnie en 3ème année, quand sous la couette, armé du Bailly, je tentais de progresser dans le chant sept ou neuf pour essayer de m'endormir.
12) Le discours sur les sciences et les arts de JJR, ouvrage qui m'a le plus marqué de toute son oeuvre.
13) le Prince de Machiavel.
14) Corps et biens de Robert Desnos, parce qu'il contient "J'ai tant rêvé de toi"
"J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
(...)J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être."
15) Le rivage des syrtes de Julien Gracq :
"A cette minute, et à cette minute seulement, je comprenais tout ; à la lueur qui étoilait soudain toutes ces prunelles lointaines je voyais enfin ce que j'avais fait."