J'avais annoncé hier que je vous parlerai de Hei Sensei ! mais finalement je suis plutôt d'humeur à vous parler de Tu es à croquer(Soba ni Oitene) de Yaya Sakuragi.
Yuzu considère depuis toujours Icchan, son meilleur ami qui n'a eu de cesse de le protéger, comme son prince charment et rêve de ce fait d'être une princesse, mais à l'adolescence, c'est le drame, Yuzu fait une poussée de croissance et se retrouve plus grand qu'Icchan d'une taille. Comment Icchan pourrait-il continuer à l'aimer alors qu'il mériterait d'être avec une fille menue qui aurait tout d'une princesse ?
Dans ce yaoi, nous sommes en présence d'une histoire entre deux adolescents, amis depuis la plus tendre enfance et qui n'ignorent pas les sentiments qu'ils ont l'un pour l'autre.
Je l'ai trouvé sympa mais sans plus, c'est une histoire un peu délirante, par le fait que Yuzu rêve d'être une princesse ou une femme au foyer et agit de façon à atteindre ce but, or, le problème c'est qu'il est grand et n'a rien de délicat. C'est un peu le drame de l'histoire, il a tout du parfait uke(le personnage passif) sauf le physique.
Ici on a une transposition des codes des Shojo(manga pour jeune fille) dans un cadre yaoi, ce qui crée un effet comique par le décalage, puisque Yuzu prend des cours de cuisine et confectionne chaque jour le Bento(panier repas) de Icchan, ce qui est normalement la conduite d'une amoureuse, et il rêve d'être une princesse(oui, je sais, je l'ai déjà dit mais ça veut vraiment tout dire). Il est même très naïf, puisque ses sentiments pour Icchan sont purement platoniques et c'est Icchan qui va lui faire comprendre pourquoi le prof karate veut désespérément le recruter(le coup du prof de karate est particulièrement drôle), on retrouve aussi chez lui la capacité à baver d'admiration devant son petit-ami, ce qui est un trait d'héroïne de Shojo et non de yaoi. Du coup, il se met dans toutes sortes de situation idiote, donc c'est drôle par le décalage avec les codes habituels mais du coup, ça me laisse un brin insatisfaite, car c'est finalement assez niais, puisqu'on retrouve un peu le côté agaçant des héroïnes de Shojo.
C'est donc sympa, mais il n'y a rien transcendant, les héros n'évoluent pas vrai, Icchan essaie un peu de faire comprendre à Yuzu qu'il n'a pas à être complètement dans son rôle féminin, mais il n'y aura pas d'épiphanie, Yuzu reste complètement efféminé et dépendant d'Icchan du début à la fin.
Ce billet inaugure ma participation au challenge BD de Mr Zombi.
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