Aujourd'hui dans le cadre de la quinzaine nippone je vais vous parler des deux premiers tomes de No Money, le manga de Tohru Kousaka et Hitoyo Shinozaki.
Ayase a été vendu aux enchères pour rembourser les dettes de son cousin. Il est acheté par Kâno, l'usurier qui règne sur le quartier de Shinjuku, motivé par l'affection qu'il porte à Ayase. Cependant Ayase ne se souvient absoulment pas de lui et n'a qu'une chose à l'esprit : secourir son cousin, bien que ce soit lui qui l'ait vendu. Mis hors de lui par ce comportement, Kâno prend de force Ayase pour lui faire comprendre dans quelle situation l'a mis. C'est alors le début d'une situation problématique : Kâno veut l'amour d'Ayase mais après cet acte, ce n'est plus possible de l'espérer, mais incapable de se séparer d'Ayase, il lui propose un marché qu'il ne peut refuser : pour éponger la dette qu'il a envers Kâno, il devra coucher avec lui.
On peut effectivement reprocher à ce manga la disproportion qu'il y a entre Ayase et Kâno, mais finalement ça ne m'a pas dérangée plus que ça(les cheveux étaient bien faits). Je dois dire que c'est un manga qui me fait un peu penser à La Justine ou les infortunes de la vertu de Sade, car le héros est tout innocent et ne va cesser de tomber de Charybde en Scylla au niveau des pervers sexuels(bien que ce soit des petits joueurs par rapport à ceux qu'invente Sade... en même temps, je ne suis pas sûre de vouloir voir ce que Sade en manga pourrait donner...).
Pour le moment, j'accroche plutôt bien à ce manga, car Kâno me fait assez rire et j'aime son côté sombre. Ce qui me plaît également c'est le fait qu'au départ il ne voulait pas faire de mal à Ayase mais est incapable de s'en empêcher, ce qui le place dans une situation où il est impossible qu'il obtienne ce qu'il veut(mais nous sommes dans le monde du yaoi donc le syndrome de Stockolm y est très développé). Je suis très curieuse quant à ce qui a pu se passer entre eux, même si je sais que l'on n'est pas prêt d'obtenir la réponse, puisque celle-ci marquerait la fin de la série.
En plus, au niveau des personnages secondaires, on a droit aux jumeaux Kuba qui donnent lieu à d'assez bon gag, au travesti qui ne cesse de venir s'incruster et surtout à l'hilarant Mizogushi, le couturier dôté d'un complexe lolita. Je trouve que tous ces personnages secondaires viennent agréablement pimenté l'histoire et mon seul regret est que Mizogushi n'est pas énormément présent.
Ce manga contient aussi beaucoup de gags, bien que les histoires soient souvent violentes puisqu'on évolue dans le domaine de la pègre, cependant il y a pas mal d'humour pour respirer. Je suis particulièrement fan d'Apprivoiser facile son petit animal.
C'est une série qui mérite son succès, car elle ne manque pas d'originalité. Cependant, je vous la déconseille si vous ne supportez pas les scènes de viol ou de sadisme.