Aujourd'hui, nous allons parler de Fever Pitch de Nick Hornby, non parce que j'ai succombé à la passion qui anime en ce moment la blogosphère pour cet auteur, mais pour la bonne et simple raison que j'ai séché tellement de cours d'anglais ce semestre, que je me suis retrouvée avec plus ou moins l'obligation de faire mon commentaire de civilisation sur un texte tiré de ce livre(parce qu'en plus du partiel, il y a un commentaire obligatoire à rendre sur un des textes au planning, donc c'était ça ou un texte qui avait l'air d'être vraiment infernal). Du coup, je me suis retrouvée à faire des recherches sur le football, l'hooliganisme et à lire une partie du livre. Je m'en suis finalement bien tiré pour le commentaire, ce qui me laisse une marge d'erreur assez bonne pour le partiel de demain(je peux descendre jusqu'à 5). Ayant déjà lu un tiers du livre et Hornby étant un auteur connu, je me suis finalement décidée à continuer de le livre malgré le fait que ça n'avait plus aucune utilité et je n'ai pas regretté d'aller jusqu'au bout, car c'était finalement un livre agréable(alors que bon, le sujet est tout de même le football).
Ce livre est le premier roman publié par Nick Hornby, il appartient à ce qu'on appelle la Lad Litt, c'est-à-dire la littérature de mec. C'est un roman autobiographique où l'auteur raconte son expérience de fan de l'équipe d'Arsenal. La forme choisi est celle du journal intime, mais avec la date match de football à la place des dates normales, ainsi on suit l'auteur de match en match de septembre 1968, quand l'auteur a onze ans et assiste à son premier match, à janvier 1992.
L'un des but de ce livre est d'expliquer l'obsession de l'auteur pour le football, il est facile de suivre Hornby car il écrit pour un public qui n'est pas forcément fan de football. Le football apparaît souvent comme une métaphore de la vie de l'auteur, et souvent les événements sur le terrain reflète ses propres soucis. Par le biais des match, Hornby nous raconte sa vie mais aussi ses propres doutes par rapport à la place qu'Arsenal occupe dans sa vie et la anière dont ses choix ont pu être conditionné par son besoin de voir les matchs.
Ce livre nous donne aussi une autre vision du football, puisque c'est le football dans les années 70-80 qui est décrit, période très marquée par le hooliganisme, donc on suit aussi les dangers qu'il y avait à assister à un match et on entend parler aussi des tragédies qui ont eu lieu, parce que les mesures de sécurité de l'époque étaient plus ou moins inexistantes.
Ce livre m'a permis de découvrir toute une facette du football que je ne connaissais pas(et mes recherches pour mon commentaire ont aussi joué) et du coup, je comprends beaucoup mieux la manière dont le foot apparaît dans Unseen Academicals, qui s'inspire en fait de la manière dont le foot a évolué pour devenir ce que nous connaissons.
C'est un livre agréable à lire et qui permet de mieux comprendre ce que c'est qu'être un fan de football et en fait de découvrir une image différente des préjugés que l'on peut avoir sur le fan de foot. Mais une question que je ne peux m'empêcher de me poser est : est-ce que Hornby continue d'assister à tous les matchs à domicile d'Arsenal ?(parce que dans le livre, il y a la grande angoisse de devoir manquer un match à cause du travail, or maintenant qu'il est un auteur connu, est-ce que ce qu'il a craint a fini par se produire ou son obsession s'est-elle relâchée ?).
"Even though there is no question that sex is a nicer activity than watching football (no nil-nil draws, no offside trap, no cup upsets, and you're warm), in the normal run of things, the feeling it engenders are simply not as intense as those brought about by once-in-a-lifetime last-minuste Championship winner."