
Nous sommes quelques temps après le mariage de Watson. Watson a un peu perdu le contact avec Holmes suite à sa vie de jeune marié, d'autant qu'il exerce à nouveau la médecine. Un jour qu'il passe par Baker Street, il décide de s'arrêter saluer Holmes et se retrouve aussitôt embarqué dans une nouvelle enquête où Holmes doit réussir à reprendre des documents pouvant menacer le futur mariage du roi de Bohème.
L'intérêt de cette nouvelle, en dehors des stratagèmes de Holmes pour découvrir l'emplacement des documents à retrouver est le personnage d'Irene Adler, qui est le véritable objet de cette nouvelle, car elle s'ouvre sur ces mots :
"To Sherlock Holmes she is always the woman. I have seldom heard him mention her under any other name. In his eyes she eclipses and predominates the whole of her sex. It was not that he felt any emotion akin to love for Irene Adler. All emotions, and that one particularly, were abhorrent to his cold, precise but admirably balanced mind. (...) And yet there was but one woman to him, and that woman was the late Irene Adler, of dubious and questionable memory."
Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Simplement parce que dans le film qui vient de sortir nous retrouvons le personnage d'Irene Adler et que je vais maintenant relever les écarts entre le film et le livre.

Pour ce qui est de la relation entre les deux, le film insiste sur l'intérêt particulier qu'Holmes lui porte, ce qui n'est pas vraiment contradictoire avec le livre, car ce que l'on sait de l'estime qu'il lui porte, c'est tout à fait possible.
Le personnage d'Irene Adler est un brin modifié pour en faire une arnaqueuse professionnelle. Ce n'est pas contraire au livre, même si le livre nous donne l'impression qu'à la fin elle se range mais là encore, l'idée que se soit une nouvelle ruse est possible ou un amour passager est possible, donc le changement que le film apporte n'est pas énorme.
Les quelques libertés prises par le film que j'ai relevé ici, ne changent pas mon avis sur le film, car j'aime les changements flagrants, car au moins il n'y a pas de risque de confondre les éléments propres au film et ceux du livre et j'ai trouvé assez drôle de voir Holmes rivalisé avec Irene pour savoir qui aurait le dessus sur l'autre, car nous avons là, l'illustration même de la mauvaise influence des sentiments sur la raison ou sur les facultés déductives.
C'est une relecture agréable et que j'ai fait dans le cadre de lunettes noires sur pages blanches.
