Aujourd'hui je vais vous parler du sabre des Takeda de Yasushi Inoue.
Présentation de l'éditeur : Dans le Japon du XVIe siècle, les seigneurs se disputent âprement leurs territoires : de bataille en bataille, c'est toujours un nouvel opposant plus dangereux qui se profile à l'horizon, dans un climat de violence où la force, la ruse et le courage ouvrent seuls les chemins du pouvoir. De cette période de chaos se détache une figure tout aussi prodigieuse, Yamamoto Kansuke, décrit comme nain, borgne, boiteux, de teint noir et marqué de petite vérole, devenu un chef mémorable, le stratège génial et secret du seigneur du clan des Takeda. Porteur d'un rêve immense, celui de l'unité du Japon, fidèle à son maître et à sa concubine Yubu, qu'il idolâtre pour sa beauté et son caractère indomptable, il mourra sans avoir vu se réaliser la vision qui soutient son existence.
De ce personnage historique célèbre entouré d'un halo de mystère, Inoué a tiré une chronique bruissante de batailles et d'épisodes héroïques, peinture effrénée d'une époque féconde en héros et qui parle puissamment à l'imaginaire, où l'absolue nécessité de vaincre pour survivre transforme un être disgracié en guerrier de légende.
Je n'ai pas réellement réussi à être prise par l'histoire, peut-être parce que je connais assez mal cette période de l'histoire du Japon et que je ne connaissais pas Kansuke avant d'avoir lu ce livre. La manière dont les batailles sont abordées ne m'a pas vraiment séduite, puisque leurs noms ne m'évoquaient rien et que je m'attendais à davantage de réflexions stratégiques. Je n'ai pas vraiment senti le génie stratégique du personnage(en même temps, j'étais dans les Annales de la compagnie noire encore récemment, donc cela a peut-être influencé mon idée de ce que devait être un combat stratégique...).
C'est une histoire intéressante, avec son lot de calculs politiques et d'ambition visionnaire, mais je n'ai pas réussi à être captivée par le récit et je me demande si une mauvaise connaissance de l'histoire du Japon n'est pas un obstacle à la lecture de ce livre, qui devait peut-être reposé sur des éléments supposés connus du lecteur. Le livre aurait d'ailleurs gagné par l'ajout d'une post-face qui resitue les choses dans leur contexte historique et surtout révèle l'issue de la bataille finale, car la fin du livre est très bien écrite mais doit reposer sur le fait que le lecteur connaît déjà le nom du vainqueur, donc quand on ne le connaît pas, ce n'est pas évident de savoir si la fin est tragique ou si elle annonce la victoire.
C'est donc avec ce livre que je clos en principe ma participation au challenge In the Mood for Japan. C'est un challenge que j'ai fini sans problèmes puisque j'ai même dépassé la barre des douze livres qu'il fallait lire(et je n'ai même pas fait compter dedans les derniers Trinity Blood que j'ai lu)et je ne regrette pas cette plongée dans l'univers du roman japonais.