Comme je l'avais déjà dit à l'occasion de moin article sur Sekaiichi Hatsukoi, j'ai un faible pour les mangas qui nous entraînent dans les coulisses de la production d'un manga et c'est ce qui fait que j'ai fini par acheter Not ready, Sensei ?!, alors qu'initialement le dessin de la couverture et des planches n'était pas d'un genre qui me donnait envie.
Murakami Hiroshi est un mangaka débutant spécialisé dans les shonen(manga pour adolescents) et qui rêve de se voir confier une série. Sa petite amie est assistante auprès du mangaka Tsubaki Kagura, un dessinateur de Shojo(manga pour adolescentes). Un jour, il se retrouve à la remplacée auprès de Kagura et cette rencontre va bouleverser sa carrière et son quotidien, car Kagura va le prendre sous son aile et ainsi lancer la carrière d'Hiroshi...mais dans l'univers du yaoi. En plus, Hiroshi va devoir essayer d'échapper aux ardeurs de Kagura.
J'ai finalement bien aimé ce manga, surtout parce qu'il nous entraîne dans les coulisses de la production d'un yaoi que nous découvrons avec le héros qui clame haut et fort qu'il est hétérosexuel et qui a énormément de mal à comprendre l'intérêt que les lecteurs ont pour ce type de lecture(j'aime beaucoup sa réaction quand son éditeur masculin qui partageait son sentiment lui annonce qu'il s'en va).
On suit sa progression de mangaka et ses efforts pour essayer d'améliorer ses histoires(j'adore quand il va voir les deux assistantes de Kagura pour obtenir leurs aides et qu'on se retrouve avec l'explication des types de seme/uke et la question des scènes de sexe). En plus, on retrouve le personnage de l'éditrice perverse, que l'on a également dans Junjo Romantica, car c'est en fait qui demande des scènes osées au personnage. Ici c'est un personnage assez comique car elle a l'air très zen, une sorte de Mr Tanaka en plus pervers.
Ce manga m'a aussi permis de découvrir l'utilité des assistants, car on en entend souvent parler dans les mangas mais c'est rare de voir le travail qu'ils fournissent puisque dans Sekaiichi Hatsukoi, on suit l'histoire du point de vue de l'éditeur, tandis que dans Junjo, on suit Usami qui est un auteur de Boy's love mais dans le domaine des romans et non en mangas. Alors qu'ici, on voit les assistantes de Kagura mais surtout Ryo qui va avoir un rôle important dans l'histoire.
J'ai vraiment bien aimé le fait que l'on suivait l'histoire du point de vue d'un jeune mangaka et au niveau de l'histoire, j'ai trouvé ses déboires amoureux assez drôles, surtout sa relation avec Kagura, qui a un tel enthousiasme qu'il me fait penser à Nicky Larson(le fait qu'il se fait parfois frapper par Hiroshi lorsqu'il se laisse trop emporter par ses fantasmes joue aussi dans cette impression). J'ai trouvé les situations plutôt drôles.
A noter aussi qu'un des personnages ressemble à Maes Hughes, mais uniquement au niveau du dessin, puisque dans le manga c'est un éditeur sans scrupule qui utilise les mangakas sans se préoccuper d'eux.
Un yaoi qui vaut plutôt le détour vu que son intérêt ne réside pas uniquement dans la vie amoureuse de son héros.