Aujourd'hui je vais vous parler d'un ouvrage de Shungiku Nakamura, l'auteur de Junjo Romantica : Sekaiichi Hatsukoi, The world's best first love ou the case of Onodera Ritsu.
Dix ans plus tôt, le jeune Onodera était tombé amoureux d'un élève plus âgé de son école et l'avait aimé en silence pendant trois ans. Mais un jour, il ne put s'empêcher de lui avouer son amour, sauf que tout n'a pas tourné comme il le souhaitait et toute sa foi en l'amour fut détruite par cette aventure. Sauf qu'à présent, il se trouve face à un sérieux problème, car ayant quitté la maison d'édition de son père pour essayer de faire ses preuves ailleurs, il se retrouve embauché par le département Shojo de la maison d'édition Marukawa, c'est-à-dire dans le département consacré aux mangas pour jeunes filles... or il ne connait rien aux mangas et ne croit plus en l'amour. Pour couronner le tout, son supérieur n'est autre que son premier amour et il est bien déterminé à le forcer à tomber à nouveau amoureux de lui.
C'est un manga qui n'a qu'un vague lien avec Junjo Romantica(dont je vous parlerai bientôt), mais tout comme dans Romantica, on est plongé dans le monde de l'édition Japonnais, dans Romantica, on a un aperçu des efforts que l'éditeur fait pour obtenir les manuscrits de son auteur à la date prévue, tandis que dans Sekaiichi Hatsukoi, nous sommes entraînés au coeur d'un département de publication de manga, et c'est ce qui fait l'intérêt de ce yaoi.
Dans les mangas, il arrive qu'on entende parler dans les petites satires ou dans les mots de l'auteur, de la fatigue que le manga à causé ou des efforts faits pour finir le chapitre, or là on découvre vraiment le côté exigeant de la profession de mangaka mais aussi du travail qui est imposé aux éditeurs. En plus, par le biais du héros qui ne connait rien au manga, nous apprenons peu à peu comment se fait un manga, que ce soit au niveau de la présentation ou des codes qui régissent les Shojo. Un de mes moments favoris est d'ailleurs le moment où notre héros réfléchit sur les codes qui régissent la scène de déclaration et reste perplexe face à la nécessité de dessiner le héros avec les cheveux au vent et une tendance à étinceler... Comme je lis pas mal de manga, j'apprécie énormément cette histoire qui nous fait découvrir l'envers du décor.
Sinon l'intrigue est prenante et le dessin est très agréable. C'est dommage que ce manga ne soit actuellement disponible ni en anglais ni en français, car c'est un manga que j'adorerai avoir dans ma bibliothèque. J'attends d'ailleurs avec impatience la suite du volume 2, car je suis très curieuse de connaître les prochaines péripéties qui vont mener à THE déclaration. La série comporte actuellement quatre tomes et est en cours. En plus, il semblerait qu'il existe un autre manga de l'auteur qui fasse pendant à celui-ci, en nous entraînant du côté du point de vue d'un mangaka mais il n'a pas encore été traduit en langue anglaise.
5/30