Après San-Antonio, Isabel Dalhousie et Imogène, place au glamour avec Men in Kilts de Katie MacAlister.
Katie Williams est un auteur de roman policier américain, qui débarque en Angleterre, à l'occasion d'un séminaire. Le premier soir, elle fait la rencontre de Iain MacLaren et tombe aussitôt sous son charme, car elle ne peut résister à un écossais. A la fin du week-end, Katie décide l'accompagner chez lui, dans la ferme des Highlands où il élève des moutons.
Mais les choses ne sont pas toujours simple, car il est difficile d'être sûre de soi, quand on a soi-même l'impression que les choses se sont déroulées de façon trop précipitée, sans compter que le bel écossais est plutôt du genre laconique, a une ex pot de colle et langue de vipère et un fils tout à fait odieux.
Au début j'ai eu pas mal de réserves quant à ce livre, car leur première nuit est chaud bouillante et certaines répliques sont particulièrement savoureuses, en particulier parce qu'on ne s'attend pas à trouver des remarques aussi graveleuses dans un tel livre, mais à ce moment-là, on est page 24 et le livre fait 349 pages, ce qui laisse craindre pas mal de chose car on est dans ce qui semble être du pur harlequin, que ce soit par la maladresse comique de l'héroïne ou par le coup de fondre qui a lieu. Les premières impressions sont assez vite confirmées, car on a vite droit au fils qui déteste l'héroïne et au gentil fils qui l'accueille, et à l'ex qui est une peste et qui se trouve être la partenaire en affaire du héros. En prime, l'héroïne sait presque tout de suite qu'il s'agit de l'homme avec lequel elle veut passer sa vie, ce qui fait que le suspens est assez nul et qu'on se désespère en voyant qu'il reste plus de deux cent pages à lire. Mais au fil des pages, il s'avère que la situation est moins cliché qu'il n'y paraît et l'on suit les efforts de l'héroïne pour se faire épouser et pour s'habituer à une nouvelle vie, surtout qu'une ferme dans les Highlands c'est un changement assez radical, d'autant plus quand on ne veut pas croire qu'un mouton n'est pas un animal de compagnie.
Au niveau de l'Ecosse, notre héroïne découvre certaines réalités concernant les moutons :
"As I looked around me at the sheep grazing nearby, I came to the conclusion that up close, sheep lost a lot of their attraction.
For one thing, there's something that people who haven't been around sheep don't know. They look scenic and pretty on the hills, yes. They can be charming and cute as a bug frolicking around at a fair where they have been bathed and coiffed. Some people like them in stew. But when they are in their natural state, in the rain and mud, they smell.
A lot.
We are not talking spring flowers and roses here, either. We're talking wet, dirty wool with an animal attached."
Sa naïveté de citadine est parfois comique, mais par moment, on éprouve un peu de lassitude face à cette femme qui ne comprend rien à la ferme, qui veut désespéremment entendre l'homme avec qui elle vit lui dire je t'aime.
Par contre, on n'est pas chez Kerrelyn Sparks, donc il ne faut pas espérer rencontrer des hommes en kilt à toutes les pages ou vouloir être instruite sur les possibilités de cette tenue, car on n'en voit qu'à un seul moment, contrairement à ce qu'on pourrait croire vu le titre. Par contre, on a le droit à plein de mots en Ecossais avec un petit lexique à la fin où l'héroïne essaie d'expliquer certains mots, on a aussi quelques remarques sur la différence de vocabulaire entre l'anglais et l'américain, ça ne m'a vraiment amusée mais c'est parce que je ne me soucie pas de savoir si un mot est anglais ou américain, donc je ne comprenais pas ce qu'il y avait d'extraordinaire dans ces nouveaux usages.
C'est un livre reposant, avec de l'humour mais qui reste dans le domaine de la grosse romance, bien qu'on ait moins de clichés que dans un harlequin.