
Cette adaptation ne respecte pas le personnage de Fanny Price, c'est-à-dire qu'on ne récupère pas le côté timide de Fanny(peut-être devrait-on mettre une perruque blonde à Hugh Grant, vu que lui joue très bien les timides), elle est pleine de vie, avec une coupe de cheveux peu élaborée, qui peut s'expliquer par le côté négligé de Fanny par ses tantes en ce qui concerne le fait d'assurer ses chances de trouver un mari, mais elle n'est pas non plus pleine d'audace, donc on n'a pas non plus complètement changé le personnage, c'est juste qu'on peut la trouver un peu garçon manqué comme lorsqu'on la voit courrir à plusieurs reprises. Sinon les mâles n'ont rien de vraiment séduisant, comme on le voit sur cette photo où l'on a de gauche à droite Mr Crawford, William, Edmund. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attends toujours à découvrir des crocs dans la bouche de Mr Crawford, peut-être parce qu'il ressemble à Mitchell, le vampire de Being Human. Je n'ai pas aimé l'acteur choisi pour incarner Sir Thomas, il manquait d'élégance, Mrs Norris ne correspondait pas non plus à mon idée du personnage. J'aurais mieux vu l'actrice qui jouait Maria dans le rôle de Miss Crawford, elle était plus adaptée pour l'élégance Londonienne. Par contre, j'ai bien aimé Lady Bertram, car on avait le côté nonchalant du personnage mais sans que ça soit joué de façon à la faire apparaître stupide, elle a un côté attachant.
Le retour de Fanny chez ses parents est passé à la trappe mais à la place on a eu droit à la visite de William. Yeats n'apparait plus et la première partie de l'histoire est traitée très rapidement avec des raccourcis quant au voyage de Sir Thomas ou le mariage entre Maria et Ruthworth. Le début commence sur une narration faite par Fanny, ce que je trouve contestable vu que jane Austen ne nous donne pas le point de vue de Fanny donc ce ne sont que des suppositions mais dans les bons côtés de cette tendance du scénario à extrapoler, il y a la fin du film, où il a été décidé de montrer comment Edmund va tomber amoureux de Fanny, ce qui est mignon.
Le point contre lequel j'ai pesté dans le titre, c'est le fait d'avoir introduit un bref échange concernant l'abolition de l'esclavage, bien qu'au moins, cette fois, Sir Thomas n'est pas présenté comme un immonde esclavagiste.
Le côté décevant du film est le manque d'éclat du casting et les raccourcis que doit prendre le scénario pour tout faire tenir en 1h30 mais certains des aspects de l'adaptation sont plaisants comme par exemple quand Edmund raconte à Fanny ses souffrances et ses désillusions dans le cadre de sa relation avec Miss Crawford.