
En fait il s'agit du premier film de la série de film produit à la Hammer pour dépoussiérer un peu notre vampire, dont la précédente apparition remontait aux années 30 et suite au succès connu par une même tentative faite un peu avant avec Frankenstein(j'aimerai voir ce film, car en plus de Peter Cushing, il y a Christopher Lee dans le rôle de la créature ce qui doit valoir le détour). Le premier titre était Dracula mais il fut renommé Horror of Dracula pour éviter les confusions avec le Dracula des années 30 avec Bela Lugosi, le titre français est le cauchemar de Dracula.
Or ce soir, ne sachant trop quoi regarder, faisant le tour de ma bibliothèque, je me suis laissée tentée par ce film qui depuis plusieurs mois demeurait dans un des recoins de mon disque dur externe. Je ne l'ai pas regretté, je préfère cette version à la version Coppola, c'est le petit côté Désuet et où on ne s'embarasse pas d'une histoire d'amour qui n'était pas dans le livre.
Niveau décor et éclairage c'est un peu comme le Chien des Baskerville, qui est également de Terence Fisher, mais bon c'est les années 50 donc on est tolérant et Peter Cushing est là dans le rôle de Van Helsing avec ses magnifiques yeux bleus. L'histoire n'est pas respectée, apparament Lucie se retrouve propulsée au rang de fiancée de Jonathan Harker et le pauvre Harker sera tué par Dracula avant cela, car en fait Harker n'est pas le naïf petit employé de bureau comme dans le livre, en fait c'est un ami de Van Helsing et qui est donc venu régler son compte à Dracula. Malheureusement c'est Dracula qui lui règle son compte mais avant il a eu le temps d'envoyer une lettre à Van Helsing et donc Van Helsing débarque au moment où Dracula quitte le château dans son corbillard et est là juste à temps pour faire en sorte que son ami repose en paix. La géographie dans l'histoire est aussi très particulière, on ne sait pas bien si l'action se passe à Londres ou pas, vu qu'ils arrivent rapidement à des endroits avec des panneaux en allemand. Mais c'est un film anglais, donc on a le charme de l'accent et ce je-ne-sais-quoi de so British dans le jeu de Peter Cushing. Le film évite d'avoir recours aux effets spéciaux mais la mort de Dracula est pas mal faite, pour le visage c'est un peu raté mais par contre la main qui se transforme en cendre était bien faite. Le petit détail de la fin du film, il y avait du grec écrit sur le sol !!!
Ce film fait partie des références à connaître, surtout pour les lecteurs de Carpe Jugulum, car ça fait partie de l'univers parodié par Pratchett dans ce volume, par contre, il n'y a pas de Igor dans le film, c'est dommage. Dans la série des comparaisons, le Dracula de Christopher Lee c'est le vieux comte De Magpyr tandis que la version Coppola serait les plus jeunes vampires. Car on a toute cette tradition d'ameublement avec effectivement les chandeliers qui se transforment facilement en symbole religieux et tout le nécessaire pour permettre au héros de détruire le vampire.
PS : cet article a été édité le 3 septembre 2009, pour apporter une ou deux précisions de plus.